Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

22 décembre 2019

Mais quelle saison dis-moi!

Filed under: animaux, insectes...,Poèmes — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 6 h 57 min

.

La mésange a poussé

Son joli cri du nid

Sur le tapis verni

De l’automne brûlé.

 

Mais quelle saison dis-moi!

 

Mes fraisiers refleurissent

Limaces et escargots

S’empressent avec délice

Sur mes fraises au berceau.

 

Mais quelle saison dis-moi!

 

Le printemps en hiver

Et l’été en automne

Tous leurs pas à l’envers

Sous un ciel qui bougonne

 

Mais quelle saison dis-moi!

.

MMR ( tous droits réservés)

BLOG EN PAUSE

Excusez-moi pour la confusion avec le titre de mon envoi. Je ne parle pas de lavandes bien sûr mais de nos saisons chamboulées. En ce jour, mes deux cosmos blancs et roses sont encore en fleurs.  C’est fou!

13 décembre 2019

Une journée champêtre

Pour l’Herbier de poésie Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur cette toile de Rosa Bonheur.

 

Ce jour-là, le soleil s’en donnait à cœur joie.  Un Juillet, dans toute sa splendeur, dorait les nuques et les bras.  Le Jean de Marie la rousse avait décidé qu’il était temps de faucher les prés. L’herbe grasse était magnifique.  Le Jean avait hâte craignant l’arrivée d’un orage ruineux. Son genou gauche était un excellent baromètre. Aussi ses voisins, amis et parentelle avaient répondu présent à son besoin d’aide.

Sous un ciel d’émail-

Le parfum des foins coupés

Rires et râtelage

Bien que le ciel soit soyeux comme une museau d’agnelle tout le monde s’activait  avec ardeur.  Jeannette, la fille au Léon, rangeait des bottes  sur la charrette. Mine de rien, de là-haut, elle surveillait son promis un peu trop aimable à son goût avec sa cousine Gertrude.

La mouche du coche

Zonzonne autour des bœufs

Et d’un cœur jaloux

Inconscient du petit drame se jouant au dessus de lui, le Jean menait avec douceur et fermeté ses bêtes aussi rousses  que la Marie. Cet hiver, son troupeau aurait de la bonne herbe riche en fleurs de toutes sortes: sauges, salsifis, marguerites, trèfles, bleuets, nivéoles… et tant d’autres dont il ne connaissait pas le nom.

Au pas lent des bêtes

Pensées tournées vers l’hiver

Le paysan calcule

 

Ce jour-là, le soleil s’en donnait à cœur joie. Celui de  la Jeannette battait fort en surveillant son amoureux. Celui du Jean battait paisiblement, rassuré par cette journée placée sous les meilleures auspices.   Le Temps battait la mesure d’une journée pastorale…

 

A l’exemple de Jean le paysan, il y a bien des fleurs poussant dans mon jardin dont j’ignore le nom.  Certaines apparaissent une année tel que le trèfle semeur. D’autres reviennent régulièrement semblables à un rébus intrigant.

Par exemple,  J’ai l’impression que deux sortes de myosotis poussent dans le coin sauvage. L’un a des fleurs extrêmement petites. Avec un cœur  blanc assez important.

Et voici le second, aux fleurs plus grandes.

Énormément de fleurs jaunes croissent un peu partout. Certaines dans les zones les plus arides, caillouteuses, tassées par nos nombreux passages. D’autres apprécient l’humidité entretenue par les nombreuses graminées et autres plantes. Cette n°2 ci-dessous atteint bien souvent 80 à 90 cm environ.

Cette n°3 ci-dessous est moins exubérante que la précédente. Elle avoisine généralement une quarantaine de centimètres. 

D’autres encore sur lesquelles je sèche.  Ce sera le sujet d’un nouveau billet.

MMR ( tous droits réservés)

8 décembre 2019

Au replis du Temps vagabond

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , — Martine @ 1 h 37 min

 

Au repli du Temps vagabond

Baignades et citronnades

Nous confions  nos pas épuisés

A l’éventail des lauriers roses

 

Au repli du Temps buissonnier

Balades et planches à voile

Nous savourons un repas princier

Sur fond de mouettes et goélands

 

Au replis du Temps estival

Promenades et limonades

Nous livrons au vent des vacances

Les bulles de nos pensées moirées…

 

 

.

MMR ( tous droits réservés)

1 décembre 2019

Les oiseaux du jardin

Au jardin,  certains oiseaux ont été vus une fois, il y a longtemps: la mésange nonette sur mon chèvrefeuille, le troglodyte mignon le long du mur à l’ombre de la haie de cyprès qui a été abattue depuis .  Après, plus de troglodyte. Au pied du prunier, un jour un gros-bec se régala de noyaux . Puis, le pauvre arbre est mort victime d’un champignon. Depuis, plus de gros bec. Une seule fois également, une perruche à collier entre l’étendoir et l’olivier. Effrayée, elle s’est envolée en poussant un assourdissant kék! kék! kék!

Mais beaucoup d’autres boules de plumes viennent régulièrement.

De gauche à droite: le rouge-gorge; la fauvette à tête noire: madame coiffée de roux et monsieur de noir

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rouge-queue noir:  la femelle et le mâle peut-être?

 

 

 

 

 

 

 

 

La fauvette mélanocéphale que je trouve très bavarde. Elle se distingue de sa cousine par un contour de l’œil rouge vif. Elle apprécie la discrétion des feuillages denses.

Costumées de sombre, très classes: les pies.  Bavardes? Oh oui! Je me souviens d’un jour où un raffut monumental m’avait attirée dehors: 17 pies sur le toit du voisin et dans son cerisier: un congrès certainement très important. Les échanges étaient vifs et soutenus. D’ailleurs ce trait de leur personnalité m’a inspirée l’introduction à « Paroles de jardin ». Merle et merlette sont là toute l’année. L’espace leur appartient dès la nuit tombée. Monsieur râle si nous sortons trop tôt le matin ou trop tard le soir.

 

 

 

 

 

 

 

 

Aperçu épisodiquement, un tout petit oiseau, très discret et si rapide!  Il ne tient pas en place. D’où son nom je pense: le pouillot véloce

Résidant permanent: l’étourneau sansonnet. Un chanteur merveilleux doublé d’un don d’imitateur extraordinaire: sifflets,  trilles empruntées au merle, grincement du portail, claquements de bec, miaulements, et j’en oublie.  La tourterelle est plus monotone mais si jolie. Le verdier rivalise lui aussi de vocalises.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dès l’installation de la mangeoire, le spectacle fût et demeure  merveilleux. Mésanges bleues, mésanges charbonnières et chardonnerets élégants se partagent ou se disputent âprement le menu. Tout dépend de l’humeur du moment. Ils feront l’objet d’un autre billet.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les martinets noirs. Ah, quel bonheur lorsqu’ils reviennent nous enchanter de leurs cris, vrilles et piqués à couper le souffle. Des petits plaisantins qui aiment nous frôler la tête. Quels acrobates! Hélas, comme les hirondelles, il y en a de moins en moins.

 

Dans le coin, mais qui boudent le jardin depuis deux ans. Peut-être n’apprécient-ils pas nos aménagements devant le garage ?  Ils venaient picorer les graines d’herbes basses. je veux parler du pinçon.  Par contre, un couple de palombes vient dès les beaux jours nicher à côté. Ce qui me vaut la joie de les admirer choisissant avec soin herbes et brindilles.  Début juillet  les huppes fasciées font raisonner leur « Peup! Peup! Peup!  Magnifique oiseau mais qui a la mauvaise idée à chaque fois de se poser sur les antennes tv ou sous un angle impossible.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel n’a pas été mon étonnement d’apprendre que le moineau était lui aussi une espèce menacée. Au printemps, ce petit débrouillard que l’on voit partout  s’égosille au bord du toit de ma voisine… mais ça, c’est avant la venue des martinets noirs. Car après, il l’a ramène moins.  Les deux espèces squattant le même bord de toit. L’hiver, mâles et femelles moineaux domestiques  se régalent des boules de graisses que nous suspendons. Cette année,  j’ai décidé de faire fondre du saindoux et d’y mêler de petites graines. Ce sera certainement meilleur pour leur santé.

 

Pour terminer, je vous présente un oiseau que je n’ai vu qu’une fois. Et vraiment par hasard. Il s’agit de la linote mélodieuse.  Quel beau chant que le sien!

.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires . Ces échanges sont d’une richesse qui fait très plaisir.

Depuis cette publication, un pinçon femelle  ainsi que deux verdiers sont venus.

Powered by WordPress