Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

3 juin 2011

Floraison

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , — Martine @ 7 h 08 min

Pour le rendez-vous du  » Coucou du haïku », ICI , et son défi du vendredi, sur une photo de Mamylilou:

.

Cœur livré au vent-

Théâtre d’amours élytres

Pollen impudique

.

Au pic du soleil-

Bouquet pour l’ombre sacrée

Lys de la Madone

.

Au cœur d’un roncier-

Lilium pyrenaicum*

Beauté menacée

.

lilium pyrenaïcum: lys des Pyrénées d’un jaune verdâtre, parfumé.

MMR( tous droits réservés)

28 mai 2011

papillons bis

Mon talus exposé  plein soleil, surplombé d’un mur, est assez sec en ce moment. Les valérianes s’en accommodent fort bien. Les œillets mignardises souffrent un peu entre sauge, lavande et gaura. Cette folie fleurie attire une foule gourmande:

Des DIPTÈRES

Tels que les mouches, les syrphes….

Mais encore

des

HYMÉNOPTÈRES 

nombreuse famille d’abeilles, bourdons, guêpes…

A droite, voici une abeille charpentière

Vaillante petite bête, pas du tout agressive, qui fera l’objet d’un article particulier très bientôt.

Les

ORTHOPTÈRES 

les crickets, les sauterelles.

Pour les distinguer, un truc: la sauterelle a les antennes les plus longues.

Cette belle très occupée à chasser son repas est une aide précieuse tout comme les coccinelles. Elle mange beaucoup de petits parasites: mouches, chenilles….

Les

LÉPIDOPTÈRES

De magnifiques papillons, poésie aérienne et gracieuse, un peu trop rare à mon goût. Mais parfois, une visite inattendue me comble de bonheur. Blancheur neigeuse des piérides …

Depuis trois ou quatre jours, est apparu, à l’heure où le jour vire au parme, un petit excité, original, mais pas vraiment beau. Ce visiteur est un Moro sphynx.  Avant hier, j’en ai vu trois en même temps. C’était la première fois que j’assistais à un tel ballet de la part de ce papillon.

Un autre petit affamé m’a fait la grâce d’un grand spectacle pendant plusieurs minutes.

Mes pas me portent, comme habitude, à l’avant de cette levée de terre rapportée. Il s’y passe toujours quelque chose. Je dérange un éclair beige et feu.

j’ai cherché à l’identifier. Je crois que c’est le Lycaena phlaeas. Nommé aussi Le bronzé ou le Cuivré commun. Il aime les friches. C’était amusant de l’observer:  » Tiens, j’me prendrais bien un p’tit coup d’ valériane! ». Après avoir consciencieusement tout piétiné, pompé le nectar rose, le voici, un peu fatigué sans doute, qui se pose au sol battant à peine ses ailes. Puis, une nouvelle envie le porte vers le souffre de la santoline.  Même manège. Il ne veut rien laisser échapper . Une aile d’oiseau un peu trop rasante, un coup de vent ébouriffant et… fini, parti, vers d’autres butins, d’autres agapes….

MMR ( tous droits réservés)

17 mai 2011

Champs et coquelicots

Pour le rendez-vous , ce mardi, de la communauté de Hauteclaire « ombre et lumière » ici, le thème est champs et coquelicots

.

Paysages de fine poésie, les coquelicots touchent les âmes de leur chaude délicatesse. Bien des peintres impressionnistes ont laissé courir leurs pinceaux tels que Manet, Monet, Bonnard…

Je n’échappe pas à cet envoûtement….

Voici deux de mes pastels secs sur ce sujet: (collections particulières):

Les coquelicots

Le temps d’un soupir

Offrent au soleil de mai

Leur danse satin froissé…

.

Sous le cers ou la tramontane

Ces souples ballerines ,

Coquettes, fraises et groseilles,

Papillonnent , fausse timidité,

Leurs regards passion gitane…

.

Cœur anis ourlé réglisse

Attire maints petits visiteurs,

Baisers patte de mouche,

Chansons des amours brèves

Sur nuage pollen enfiévré…

.

MMR ( tous droits réservés)

11 mai 2011

Champ d’orchidées

Nous voici bientôt à la mi-mai, mon champ d’orchidées arrive au summum de son épanouissement.

Dans la lumière du soleil levant, les teintes brillent, se détachent avec une netteté parfaite.

Trois sortes d’indigènes cohabitent gentiment sur zone, face au talus à la floraison plus conventionnelle.

Anacamptis pyramidalis

D’un rose très foncé, proche du fuchsia, presque blanc au cœur des petites fleurs. C’est la teinte dominante chez cette variété. Parfois, une timide, beaucoup plus pâle, apparaît. D’un seul spécimen il y a quatre ans, aujourd’hui leur nombre va croissant. Ce qui me réjouit. Je n’ai pas compté les pieds de tout ce joli petit monde.  Ces nombreux boutons offrent refuge à maints petits insectes. J’ai remarqué des pucerons noirs. Évidement, les araignées ne sont jamais loin. L’ ombre se fait vorace et impitoyable.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

C’est la loi du plus fort.  Une belle se multiplie avec enthousiasme: Serapias Vomeracea.  D’un seul individu il y a 4 ou 5 ans, le nombre atteint aujourd’hui la dizaine. Curiosité semblant me tirer la langue.  Son rouge sang est un théâtre où le drame joue à guichet ouvert…

Terminons le petit tour quotidien par ma jolie petite Ophrys apifera.

Je crains que cette année, elle ne soit la seule de sa fratrie à me sourire. Les deux plus anciennes, entre olivier et étendoir ont disparu. Deux « filles »  s’étaient installées de l’autre côté de cet arbre. Mais , à leur place,  règne le  vide herbeux et terreux. J’espère que celle-ci va  offrir  généreusement à mon petit univers ses graines minuscules…

J’aime sa bouille de lutin farceur.

MMR( tous droits réservés)

nota:

Plusieurs personnes m’ont dit:  » ce serait plus pratique si tu avais l’abonnement à la newletter! »

A droite de l’écran, on peut s’abonner en cliquant sur le flux rss des articles.

Merci 😉

8 mai 2011

Chenilles vertes

Quelques minutes au jardin….. Un plaisir inestimable. C’est comme se laver l’intérieur de la tête de ces pensées parasites qui nous usent à petit feu…

Aussi, chaque occasion est bonne de m’échapper, de contempler mes fleurs…. de découvrir un nouveau petit visiteur…

Mercredi, j’admirais la dernière fleur de ce bel iris abricot clair, au pied de l’arbre de Judée. Son merveilleux parfum était éclipsé par la violence poivrée des œillets mignardises. Une touffe  qui a doublé de volume depuis l’an dernier. Deux teintes mariées intimement. Lorsque j’avais repiqué ce pied, un autre, tout petit, était collé à lui.  Cela n’a pas eu l’air de les gêner beaucoup.

Je me penchais pour humer avec délice …. lorsque je m’aperçus que quelque chose clochait. Certains boutons semblaient vides. Plus rien. Un, deux, dix… j’en comptais une bonne quinzaine. Sacrilège! Un par -ci, un par- là, tant pis. Je comprends et admets que mes petits locataires aient besoin de vivre. Mais là, c’était un vrai carnage. Qui était le coupable! Non de non! Je cherchai et finis par trouver l’auteur de ce beau gâchis: une chenille verte. Une belle à la robe fluo, vaguement tachée et surlignée d’un peu de blanc. Sa teinte la dissimulait quasi parfaitement à l’oiseau fureteur. Cette demoiselle , bien grasse, bien nourrie, était sans pitié pour  mes œillets. Ils allaient tous y passer. A l’aide d’un brin d’herbe, je la forçai à lâcher prise. Puis lui offris une villégiature dans l’espace vert de l’autre côté de la rue. Elle pourra exercer librement sa voracité parmi les fleurs sauvages.

Après cette alerte, une inspection en règle s’imposait.  Bien m’en a pris. Je découvris une autre gloutonne. grrrrrrrrrrr!!! Celle-là se régalait des fines tiges du seul et unique pied de catananche qui  ait bien voulu survivre.

J’adore le bleu de cette fleur  , un peu sauvage. Cette photo a été prise l’an dernier. Les abeilles , les mouches et maints autres insectes appréciaient son pollen.  Ce qui, bien entendu, était un lieu idéal pour chasser.  Sous la douceur des pétales inférieurs, on peut apercevoir une araignée crabe. Je crois que c’est une Heriaeus .  Une redoutable prédatrice.

Après l’avoir récupérée à l’aide d’une brindille, j’emportais cette seconde chenille  et la déposais à une dizaine de mètres de la précédente.

Gros plan sur la tête de cette  jolie enquiquineuse. J’ai cherché à l’identifier. Peut-être une orthosia mais laquelle: incerta? Si quelqu’un peut me renseigner, merci par avance.

MMR ( tous droits réservés)

4 mai 2011

Iris ….

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 8 h 34 min

L’iris domine le jardin , fier et généreux.

Parfum capiteux,

Pétales précieux

Instants vaporeux

où je succombe à son charme si varié, si riche…

Tableaux fugaces,

Jupons dentelés, ciselés de lumière.

Le Temps poinçonne ses secondes , caresse ses minutes et retient son heure.

L’iris est là, lourd et si fragile.

Tramontane, oublie un peu ta fougue, ta hargne et ton tapage .

Mets-toi en vacances

Écoute la senteur aux envolées lyriques

Ce parlé de l’iris aux mots poivrés et doux

Velours,

Satin,

Drapé,

Dentelle,

Tissus des grands jours,

Bal au clair soleil.

Je touche des yeux,

Friponne du nez toutes ces gorges capiteuses…

Iris des jardins

Iris Germanica

Soieries tant désirées,

Feuilles lancéolées à la garde acérée,

Fil tranchant dont se moque l’escargot de l’aurore….

Avril et mai distillent

Sur tes robes délicates,

Quelques gouttes diamant,

Broches éphémères,

Colliers de matins calmes

Que glorifient le merle,

Le coucou et le geai….

Iris! Mon bel iris!

Un an que je t’attendais, que je m’impatientais,

et 

Te voici…

Enfin….

MMR ( tous droits réservés)

30 avril 2011

A la frange lumière

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Martine @ 6 h 53 min

Du jardin de ma belle-mère, j’ai ramené quelques souvenirs…

Le ciel des Hautes Alpes resplendissait. Oubliée la fraîcheur matinale.  L’ombre se veloutait, s’ourlait d’ambre dorée…

A l’abri du tilleul je regardais cet univers où la vie s’activait, indifférente à l’intruse.

Merles, mésanges, rapaces, hirondelles , un geai malicieux,semblaient se répondre au flanc de la montagne…

Je respirais cet air qui semblait si pur , si loin de la pollution des hommes ( oui, je sais , très utopique 🙁 ) . Tout bruissait, chantait, bourdonnait….

Une petite bestiole adorable se gorgeait de nectar silencieusement. On aurait dit  un petit nounours, tout doux, imitant le vol stationnaire du colibri. Il s’agissait d’une mouche: le bombyle. J’en remarquai deux autres , plus grosses. Difficiles à saisir. Elle n’avait pas l’air très exigeante, butinant d’une aubriette à une épervière piloselle du plus beau jaune d’or.

Les fleurs  se défroissaient, s’offraient à la lumière, aux petits visiteurs si nécessaires à leur survie….

L’aubépine , timide , si virginale avec ses étamines rosées;  le cognassier , imposant , promettant une jolie récolte à venir cet automne….

Parmi la rudesse grise d’une marne s’ effritant année après année, quelle surprise de découvrir une… orchidée somptueuse:

Orchis purpurea.

Face à elle, au bord de la petite pelouse, un lilas étincelait sous la lumière.

Lumière que semblait fuir ce cétoine doré.  Sa couleur virant presque au bleu sous la violence du jour. Quel bonheur que de l’admirer si tranquille, occupé à quelques taches mystérieuses ou tout simplement à un repas que je respectais. Un iris  me faisait un clin d’œil. Et moi! Et moi! Ne suis-je pas le plus beau?

MMR ( tous droits réservés)

29 avril 2011

Muguet du 1er mai

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , — Martine @ 6 h 26 min

Pour le rendez-vous du « Coucou du haïku » , ici , et son petit défi du vendredi sur une aquarelle de Alice:

.

Fête du travail-

Muguet à la boutonnière

Symbole parfumé

……….

Cueillette du muguet-

Sous-bois troublé par les rires

Bouquets pour Maman

……….

.

Comme au bois d’ Chaville-

Sur les verres, nappes et assiettes

Muguet en folie

………….

Question annuelle-

Il tiendra ou tiendra pas?

Muguet trop pressé

………..

Pour un peu de chance-

De jolis brins de muguets

A prix délirants

.

Au jardin ou dans les pots,

C’est gratuit pour les insectes

.

MMR ( tous droits réservés)

25 avril 2011

Autour d’une touffe de sarriette

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Martine @ 6 h 00 min

Ce printemps, la sarriette est un énorme coussin rose. Que de vie sur et autour d’elle. Le vent , l’effleurant, diffuse son parfum, plus fin que celui du thym. Les abeilles font une belle vendange de pollen et nectar. Quel bonheur de les contempler si actives. Il me semble qu’elles sont plus nombreuses que deux années en arrière. Rassurant vu tous les dangers qui les menacent.

.

.

Une gigantesque euphorbe pousse gaillardement à soixante centimètres. Son inflorescence attire beaucoup de monde. Là aussi les  butineuses sont à leur affaire. Le supermarché du coin est à leur goût! :). D’autres hôtes,  redoutables et discrets, guettent la bonne fortune.

.

.

.

.

.

Cette mouche  s’est faite prendre. Dure loi de la jungle de mon joli talus fleuri. Certaines ont plus de chance; ou bien  sont sauvées de part leur tour de taille . imposant.

Celle ci-contre, une tachina ( fera ou bien magnicornis) butine tranquillement le doux miellé . C’est la première fois que je l’observe dans mon petit univers.

A l’automne, souvenez-vous, un gros pied de fenouil, mêlé à cette remarquable labiée, était habité par une chenille de machaon ( ici ) . Un splendide papillon est venu pondre ( peut-être cette chenille là) sur les plumes anisées .  Que de choses passionnantes à observer. Que d’histoires à imaginer!

Le jaune soufre de l’iris hollandais secoue l’harmonie rose et verte . Il n’a pas de parfum mais qu’importe. Lui aussi attire par ses propres codes de séduction.

MMR ( tous droits réservés)

21 avril 2011

Soleil au jardin

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Martine @ 20 h 52 min

Une journée ensoleillée.Un vent à décorner les bœufs! Les genets , secoués, se balancent et vont se mêler au petit mimosa. Sans parfum  miellé ( mon regret) mais une belle exubérance dorée.

Un peu au dessous, blottie entre lavande et sauge, une magnifique agapanthe n’est pas avare d’œillades du plus beau bleu .

Je quitte ce petit talus où se pressent tant de fleurs et arbustes, contourne la maison et vais un peu admirer la plate-bande côté façade. Entre les cyprès une foule de giroflées et se sèment et ressèment à profusion. Jeux de l’ombre et de la lumière… Quoi de plus beau pour un peintre! 🙂

Certaines ont volé sa couleur au citron le plus acide, d’autre à la chaleur du soleil. Le cuivre, le pourpre, le rosé ou le crème se disputent la vedette… des senteurs étourdissantes s’envolent, s’enroulent autour de moi. Les iris  ne sont pas en reste.

.

.

.

.

Une tulipe a la belle robe mystérieuse tient tête au vent. Mais ne va pas tarder à s’incliner…

MMR ( tous droits réservés)

.

.

.

.

.

.

Correction: ma jolie fleur bleue n’est pas un agapanthe mais un scille du Pérou.

Merci Cathline d’avoir corrigé mon erreur

« Newer PostsOlder Posts »

Powered by WordPress