Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

17 janvier 2020

Le petit veau

Pour l’Herbier, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur cette peinture, de préférence en haïbun:

Francis Bacon, Étude de taureau, 1991, huile, peinture en aérosol et poussière sur toile, 198 x 147 cm, collection particulière © The Estate of Francis Bacon / All rights reserved / ADAGP, Paris and DACS, London 2019

 

L’air immobile et poisseux pèse de tout son poids sur la prairie somnolente. Au loin, un tracteur poussif halète de fatigue.  Sous l’ombre chiche du grand pin quelques vaches ruminent paisiblement.

 

Soleil crépitant-

A l’heure de la sieste

Fourmis au travail

 

Son museau tendu vers le ciel, un petit veau suit des yeux avec envie le ballet joyeux des martinets.  Il s’ennuie et rêve de courses , de bruit, de vie trépidante.

 

Feu solaire-

Rodéo des mouches

Celui d’un petit veau

 

Il a laissé trainer ses oreilles et surpris les confidences de sa grand-mère un soir où elle le croyait endormi. Elle racontait les exploits d’un sien cousin, taureau de combat. Une vedette en son temps triomphant dans les grandes arènes d’Espagne. Ah comme ce devait être excitant toute cette gloire! Dommage qu’il se soit endormi avant la fin de l’histoire.

 

L’enfance naïve

Joue aux papillons

O temps suspend ton vol

.

Le petit veau s’amuse à courir parmi les herbes folles dérangeant avec joie de jolis papillons. J’ai fait de même lorsque j’étais petite.  Ces insectes, que l’on pourrait comparer à des fleurs volantes,  m’émerveillent à chaque retour du printemps.

 

Joli mois de mai-

Sur le sucre des Lychnis

Un citron acide

Ce jour là, le temps était menaçant.  Tandis que j’observais un grand silène se gorgeant du nectar des lavandes, une abeille sauvage se mit à lui tourner autour. Il s’agissait d’un anthidium mâle jaloux, très possessif. Pas question de s’approcher de ses femelles. Il le harcela puis finalement renonça. Ce papillon était décidément trop calme et indifférent..

 

 

 

 

 

 

 

 

Scabieuses, lavandes…

Parmi toutes les fleurs

Celles des papillons

 

La valériane, accueillante , offrait la quiétude de son ombre à un satyre affamé.  Cette plante très mellifère a beaucoup de succès auprès des insectes.

Midi –

Au banquet du jour

Ma faim et celle  des papillons

.

MMR ( tous droits réservés)

Mes petits héros dans  l’ordre d’apparition  de haut en bas, et de gauche à droite:

1- le citron: Gonepteryx rhamni

2- le silène: Brintesia circe en compagnie de l’abeille sauvage: anthidium

3- Le Demi-deuil: Melanargia galathea

4- La Belle dame: Cynthia cardui

5- Le brun des pélargoniums:  Cacyreus marshalli

6-  L’azuré commun ou de la bugrane: Polyommatus icarus ( si je ne fais pas erreur, sinon détrompez-moi svp)

7- Le satyre ( Lasiommata megera)  le mâle se nomme Satyre et la femelle Mégère.

4 août 2019

Enseigner à une abeille…

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , — Martine @ 3 h 29 min

Parfois, il nous arrive d’avoir des visites inhabituelles à la maison. Oiseaux , papillons… et abeilles.

Ce matin là, je remarquai une petite abeille sauvage au pied de la porte-fenêtre: une anthidie J’allai vite chercher mon appareil photo pour en garder le souvenir.  Un ou deux clics et je remis l’APN à sa place. A mon retour, plus d’abeille. Mon mari  m’appela et me la montra, pas loin de lui, au bord du tapis. « Vite, me dit-il , elle n’a pas l’air bien ta copine! » Effectivement, elle semblait amorphe. En si peu de temps? C’est fou. Sans doute le stress? Alors, je glissai un bout de papier sous elle et l’amenai dehors. Où la poser? Face à moi, dans le carré potager 1 pousse un énorme basilic en fleurs. Alors, délicatement, je déposai la pauvrette sur une des fleurs. J’eus la surprise et la joie de la voir enfiler la tête dans son hanap neigeux pour en pomper le nectar. Puis elle passa à une seconde fleur, puis une troisième, pour finalement s’envoler vers d’autres aventures  La petite bête me sembla tirée d’affaire.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Un peu plus tard, elle revint, puis de nouveau dans l’après-midi. J’ai oublié de préciser, qu’avant ce jour, jamais  ces abeilles n’allaient butiner les fleurs du basilic. Ma petite anthidie semblait apprécier cette nouvelle saveur. Ensuite une de ses sœurs suivit son exemple. Et bien sûr, le mâle ne tarda pas à remarquer le manège de ses femelles. Maintenant que la lavande est fanée, tout ce petit monde se délecte  du basilic.

J’ai appris quelque chose à une abeille sauvage.

8 août 2011

points de suspension

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : — Martine @ 3 h 41 min

Je crois que je vais faire comme cet anthidium.

Si quelqu’un passe, je répondrai bien sûr.

MMR ( tous droits réservés)

Powered by WordPress