Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

29 janvier 2023

L’hiver autour des mangeoires

J’adore le soleil et sa douce chaleur . Mais j’ai bien conscience que l’hiver doit retrouver ses droits pour le bienfait de mon jardin en particulier et pour la nature en général. Aussi, en 2023, je salue son retour. Nous avons découvert l’arrivée de la neige un matin la semaine dernière. Elle a vite fondu autour de chez nous. Mais elle s’accroche encore dans l’ombre des collines au loin. Il fait très froid sur le Sud, comme dans le reste du pays.

Inutile de vous dire que nos mangeoires sont très visitées. Le froid, ça creuse les petits estomacs.

Règlement de compte à O.K. Gamelle (du haut) où sont offertes les graines de tournesols. Trois chardonnerets et un verdier à l’extérieur  attendent impatiemment leur tour. A l’intérieur, trois chardonnerets et un verdier, eux, ne sont pas du tout pressés de vider les lieux. Cela occasionne quelques disputes et coups de becs.  C’est le principe du jeu des chaises musicales. L’un perd sa place, aussitôt remplacé par un autre.

Avec toute cette foule, les mésanges bleues sont beaucoup moins présentes. Elles ne doivent pas apprécier trop de concurrence.  Par contre, les mésanges charbonnières n’hésitent pas à s’imposer pour chiper quelques graines. Mais, vraiment, il faut qu’elles y aillent en « costaud ».

Certains seront peut-être intrigués par les pinces et branchettes que j’ai disposées avec difficulté d’ailleurs.  La responsable est la jolie tourterelle qui avalait les graines de tournesols à toute vitesse. On aurait dit un marteau piqueur. Les petits gabarits ne pouvaient plus s’approcher. Et après son départ, c’était place nette. Donc,  il m’a fallu trouver une solution. Dorénavant cette grosse boule de plumes se rabat sur ce qu’il y a dans l’herbe.

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Par terre,  j’ai éparpillé un assortiment de petites graines très appréciées par un foule de candidats écartés de la mangeoire du haut. Les pinsons des arbres y picorent régulièrement. Cette année les pinsons du nord sont plus nombreux que l’an dernier. Les moineaux  piquent la boule de graisse aux graines. Ces p’tits malins sont également très présents au sol; parfois aussi sur les mangeoires.

Exemple de cohabitation pacifique: le pinson des arbres à gauche, le pinson du nord à droite.

Le rouge gorge s’invite également à la table ouverte. « Même pas peur! »

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Un second pinson des arbres a trouvé la bonne astuce. Ce petit futé  a repéré sur le trottoir la manne appétissante disposée face à notre porte-fenêtre. Voilà le bon plan. Tranquille, sans stress, il picore lentement, savourant  ce repas offert loin de la turbulence plumes et piaillements.

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MMR ( tous droits réservés)

3 mai 2019

Le Printemps ici et… là…

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur cet arbre remarquable:

Le ciel est gris.

Le printemps tarde à venir. Pas un bruit dans les cimes, sous les branches. Où sont donc passés les oiseaux?

 

Sur le gazon tendre-

Chat, queue interrogative

La faim pour compagne

 

Le vieux sage pense et pense encore. D’ailleurs il passe son temps à ça. Que faire d’autre lorsque l’on est arbre? Et vieux, si vieux que sa mémoire se dilue dans la course des nuages et du vent.

 

Parfum menthe fraîche-

Le vol d’un bourdon errant

Meuble le silence

 

L’ancêtre en a tant vu qu’il en aurait des histoires à raconter. Mais qui passe encore dans ce coin reculé du parc, mis à part le jardinier? Le platane tend ses bras comme pour serrer une main amie.  Son tronc se penche à l’écoute d’une musique intérieure connue de lui seul. Ses racines enjambent la barrière délimitant la pelouse.

 

Le temps d’un soupir

Et le rêve s’envole

Au pays des légendes.

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« Où sont donc passés les oiseaux? » Ce n’est pas compliqué. Ils sont dans mon jardin!

Monsieur Mésange est amoureux. Il va et vient aux quatre coins. Chenilles et pucerons, araignées et limaçons n’ont qu’à bien se tenir. Monsieur Mésange fait le ménage pour nourrir sa dulcinée..

Depuis que nous avons cessé d’approvisionner la mangeoire, nous pensions que les chardonnerets iraient voir ailleurs si la table est meilleure.  Mais pas du tout. Ils sont encore dans le secteur à se nourrir de graines de fleurs.

Au bord du toit, L’étourneau sansonnet met les bouchées doubles pour nourrir sa nichée.  Il s’octroie parfois une pause pour chanter comme un pinson ou imiter un klaxon. Ses trilles et cliquetis, ses gazouillis et grincements claironnent à tout le pays « Je suis là!. Admirez ma belle voix, la richesse de mon répertoire! »

Indifférent à ses vocalises, Monsieur Merle, quant à lui, a pour priorité de se faire respecter. Sur son territoire, pas question qu’un autre vienne conter fleurette à sa jolie merlette. Coups de griffes et coups de bec sont distribués avec vigueur. Malheur à l’imprudent qui s’en prend plein « les dents »!

Tandis que tout le monde s’agite, Monsieur Verdier, au sommet de son cyprès, chante à s’en brûler le gosier. Il déroule chaque note sur la page du Printemps comme si celui-ci était permanent. Silhouette jaune anis, ce soliste inspire le poète griffonnant fiévreusement  un conte de plumes et d’amourettes…

MMR ( tous droits réservés)

27 janvier 2019

Il était un jour…

Un jour

Où Phébus daigne sourire

Un matin

Où Tramontane cesse de ronchonner

Rouge-gorge abasourdi

Se fait tout petit

Face aux navettes bruyantes de la gente à plumes.

La cause de toute cette agitation? Deux boules de graisses farcies de graines ont été suspendues, l’une dans le seringat et l’autre dans le pommier. .

Les mésanges charbonnières s’approprient les suspensions si appétissantes. Hargneuses, vindicatives et possessives, elles défendent âprement leur butin . Une pauvre mésange bleue,  un peu trop timorée, doit abandonner la place et chercher ailleurs sa pitance.

De plus

En prime, un lieu de restauration rapide flambant neuf vient d’être installé . Large toit, plateau avec perchoirs intégrés de chaque côté. Et une assiette  bien garnie offrant une diversité de graines à se lécher  les griffes.

Ce délice n’a pas échappé au regard gourmand des chardonnerets.  Un premier se présente, hésitant, puis rassuré, pique et repique de bon appétit.

L’autre, sur le qui vive, examine attentivement les alentours. Mais surtout,  lorgne avec envie et crainte l’intrépide prédécesseur.

 

« J’y vais?  J’y vais pas? L’autre va-t-il me voir? Ah la! la! La table est si tentante et mon estomac crie famine.

 

 »  Profitons de ce qu’il a le dos tourné. Allez! tant pis. Je me lance! »

 

« Héééé! Dis-donc toi! Touche pas à ma gamelle! ». « Oh l’égoïste! Quand y’a de quoi nourrir toute une escadrille! »   « Premier arrivé! Premier servi!  Quand y’ en a pour trois, y’ en a que pour moi! Allez! Ouste ! Du balai!! »

 

Resté maître, le magnifique oiseau, picore un peu de ceci, un peu de cela m’offrant un spectacle royal.

MMR ( tous droits réservés)

Après la construction de l’hôtel à insectes, réalisation de cette mangeoire qui a l’air de plaire à nos petits visiteurs…

16 août 2015

Aurore au teint fleuri

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 5 h 17 min

IMG_6960_v1IMG_7537_v1Aurore au teint fleuri

Or bruni  ciselant le froufrou des cosmos

Tramontane, épuisée par sa nuit rafales et tonnerre

Mollit

Ronronne comme chaton chatouillé.

Le jardin, étonné,  s’ouvre tout doucement aux minutes solaires

Il fait doux!

Il fait bon s’abandonner

Au souffle indolentIMG_7812_v1IMG_8325_v1

A ce goût acidulé orange  confite.

Là-haut,

Vrilles et arabesques

Les martinets saluent l’aménité du  jour.

Tout en bas

Au secret du massif

Accroché  à sa lavande

Blotti sur un coussin valérianeIMG_7336_v1IMG_8103_v1

Bourdon et Coco fébrile

Stoïques sous le déluge nocturne

Sèchent leur fourrure alourdie de diamants.

Aurore se fond au sourire azur et tournesol

Abeille, industrieuse

Promène de fleur en fleur

Ses couffins à pollen…

MMR ( tous droits réservés)

Pour agrandir , cliquez sur les photos svp, merci

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