Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

22 mai 2012

Mai fait ce qu’il lui plaît!

Et oui, Mai fait ce qu’il lui plaît. Bien que j’ai grande envie de soleil, le jardin , lui, ne partage pas mon avis. Deux ou trois jours de bienfaisante chaleur , hélas accompagnée par un vent d’enfer, et voilà que réapparaissent les premières fentes dans la pelouse. Les nuages ont caché à grand coup de Tramontane, puis de vent marin, ce délicieux astre d’or et de vacances.

La pluie chantonne en notes cristal,

Glisse,

Cascade ,

Roule

Sème ses diamants liquides…

Le côté « à l’état de nature » du jardin se réjouit. De petits glaïeuls sauvages ( lesquels, je n’ai pu le déterminer) s’épanouissent, moins paresseux que les iris de collection. Un seul pied d’iridacée ( pour quatre couleurs) a fleuri dans ce coin de massif.

Les orchidacées émaillent l’herbe de taches roses fuchsia ou rose pâle (orchis pyramidalis), sang de bœuf  ( sérapias), blanc verdâtre ( orchis bouc  en boutons), jaune ( orchis lutea). Ce printemps je vais peut-être , enfin, découvrir qui est cette belle inconnue qui me tient en haleine depuis quatre longues années. Un orchis bouc? Pourtant ses feuilles très longues et arrondies à leur extrémité ne correspondent pas vraiment. L’épi est beaucoup moins dense en boutons. Une hybridation ? Je sais que c’est assez courant chez les orchidées. Chaque jour, coup d’œil  d’espionite sous les branches protectrices de la spirée. 🙂

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Rideau brouillasseux-

C’est la soupe à la grimace

Escargots en liesse

 Il fallait de l’eau car l’hiver, sur une grande partie du pays a été trop avare de cet élixir de vie. Mais….. on se lasse plus vite des averses que du soleil. Aussi, pour clore ce billet  voici des images lumineuse!

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MMR ( tous droits réservés)

Cliquez sur les photos pour les agrandir, merci

22 janvier 2012

Après la pluie

Nouveau thème de ce mardi pour la communauté de Hauteclaire  « entre ombre et lumière » ICI : gouttes d’eau

Ah cette eau que l’on attend et qui ne vient jamais quand on veut! Enfin… presque jamais.  Pour ma part je l’apprécie la nuit, lorsque je suis bien au chaud sous ma couette! 🙂 Mais au jardin, dans le noir… certains ne sont pas à la fête.

Déjà, en fin d’après-midi l’orage avançait lentement, traîtreusement,  dévorant la douceur du jour. Le seringat profitait des derniers rayons pour s’offrir aux lèvres de l’abeille ou du syrphe craintif…

Mais derrière lui, le tonnerre roula lentement du tambour. Braouuummmm! La Montagne Noire, portant bien son nom., se confondit , fusionna aux  nuages… Une fulgurance déchira le ciel. Au cœur des cyprès, les oiseaux se disputèrent les meilleurs gîtes.

Il était temps de filer se mettre à l’abri.

Bien que bref, ce tohu-bohu laissa quelques traces. La nuit ne fût pas tendre pour mes locataires. Certains s’en sortant mieux que d’autres.

Après la pluie…

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De nombreux  volcans émaillèrent la pelouse mitée  d ‘étranges gueules noires. Les fourmilières, ravagées par les trombes d’eau,  demandèrent de gros efforts de reconstruction. Ses courageuses habitantes se démenèrent sans trêve.

L’orchis abeille se dressait du haut de sa petite fierté. Tandis que les tulipes courbaient l’échine sous le poids de leur dépit.

Dame sauterelle supportait sa cuirasse de diamants éphémères. A trois pas de là, maître Bourdon avait bonne mine le pauvre. Coiffé à l’iroquoise, fourrure en bataille, ne sachant quelle contenance avoir, il  tenta de butiner  un pollen détrempé.

Seule la rose, coquette, battit des cils en chassant une perle lumière prise au satin de sa peau. Mai ou juin, qu’importe. Cette saison embellissait son teint. La belle accueillit le soleil en ses atours diaprés.

Après la pluie… le beau temps…

MMR ( tous droits réservés)

31 août 2011

Spiranthe d’automne

Filed under: Orchidées indigènes — Étiquettes : , , , , — Martine @ 18 h 18 min

L’an dernier j’avais eu la surprise de découvrir une jolie petite discrète… trop discrète.  Elle avait manqué être confondue avec les herbes blanchies par la sécheresse.

Hier, j’ai voulu tondre à la main la petite zone de la pelouse qui les abrite. Mais, malheur, j’ai coupé une tige fleurie. Une fois de plus, leur timide beauté m’a joué un tour. Du coup, j’ai commencé à regarder attentivement, à quatre pattes ( quelle allure). Ouf! Il y en avait une autre ( voir photo). Puis une autre encore, et une autre, une autre encore. Toutes en boutons.  La colonie s’étend. ( seulement trois pieds repérés en 2010). Un mois d’avance! Et j’ai failli , peut-être, les détruire. D’habitude, elles émergent d’une rosette de feuilles vert foncé . Et le parfum! Lorsque toutes  seront épanouies, j’espère sentir leurs fragrances vanille.

La dernière orchidée indigène à fleurir est un enchantement!

Voici quelques photos  prises  les 8 et 12 / 10/ 2010

Pelouse bohème-

Les ciseaux sont à l’ouvrage

Spiranthes en danger

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MMR ( tous droits réservés)

31 mai 2011

Orchidées au jardin

Nouveau rendez-vous pour la communauté de Hauteclaire, « entre ombre et lumière »  , ICI,, dont le thème aujourd’hui est orchidées.

Les orchidées exotiques sont très belles, éblouissantes nacres mystérieuses. Mais, chez nous, en Europe, la nature offre aussi de réelles petites beautés. A caresser des yeux car beaucoup sont en voie de disparition. Alors, s’il vous plaît, admirez mais ne cueillez pas, merci.

J’ai la chance d’avoir une pelouse propice à ces jolies petites originales. Lire mes précédents articles dans la catégorie  » orchidées indigènes ».

Cette année leur nombre a  doublé.

L’orchis pyramidale est la plus importante avec plus de quatre vingt plants fleuris. Beaucoup de petits espoirs ont pointé leurs plumets verts un peu partout. Ce qui fera le bonheur de maints insectes tels que ce longicorne à gauche ( stictoleptura cordigera). Les coccinelles et leurs larves, inlassables, fouillent, chassent sur ces terrains fuchsias. Le cri du puceron, le soir, au fond des orchidées, vous n’avez jamais entendu? Brrr, à vous glacer le sang! 🙂

Petit coin sauvage-

La guerre élytres et antennes

Séduction orchis

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Un seul et unique exemplaire , à un pas de l’étendoir, m’a émerveillée. Après quelques recherches, j’ai

lu qu’il existe des orchidées albinos. Celle-ci serait une orchis abeille dépigmentée. Si seulement elle voulait bien se plaire et croitre.

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Bijou inconstant-

Une orchidée au soleil

Abeille séduite

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Ce printemps voit aussi s’élargir l’aire d’une autre pittoresque. Un peu… non, assez gênante, elle s’est prise d’affection pour l’étendoir.  Une quinzaine d’ébouriffées se dressent sur deux mètres carrés environ.

Belles?  Pas vraiment. Mais très intéressantes, intrigantes à souhait.

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Près du chèvre-feuille-

L’orchis bouc , rubans au vent

Cache l’araignée

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Pas égoïste, Himantoglossum hircinum ( orchis bouc) accepte la compagnie de quatre autres cousines:

Anacamptis pyramidalis ( rose foncé)

Ophrys apifera ( rose clair)

Ophrys lutea ( jaune vif)

Serapias vomeracea ( pourpre)

En octobre, s’exhale un parfum vanillé, près de l’escalier ( première photo en haut ).  J’ai cherché et cherché encore…. et enfin, par hasard,j’ai fini par trouver.

Une tige  très verte à l’assaut de laquelle montaient de petites taches blanches. Elles étaient minuscules et se distinguaient à peine dans l’herbe desséchée, blanchie par l’été. Seulement trois spécimens . A quatre pattes, reniflant ma découverte, j’avais bonne mine. 🙂 Mais cela m’était égal. j’étais aux anges.

Intrigue vanille-

Une enquête au ras du sol

Surprise orchidée

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MMR ( tous droits réservés)

11 mai 2011

Champ d’orchidées

Nous voici bientôt à la mi-mai, mon champ d’orchidées arrive au summum de son épanouissement.

Dans la lumière du soleil levant, les teintes brillent, se détachent avec une netteté parfaite.

Trois sortes d’indigènes cohabitent gentiment sur zone, face au talus à la floraison plus conventionnelle.

Anacamptis pyramidalis

D’un rose très foncé, proche du fuchsia, presque blanc au cœur des petites fleurs. C’est la teinte dominante chez cette variété. Parfois, une timide, beaucoup plus pâle, apparaît. D’un seul spécimen il y a quatre ans, aujourd’hui leur nombre va croissant. Ce qui me réjouit. Je n’ai pas compté les pieds de tout ce joli petit monde.  Ces nombreux boutons offrent refuge à maints petits insectes. J’ai remarqué des pucerons noirs. Évidement, les araignées ne sont jamais loin. L’ ombre se fait vorace et impitoyable.

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C’est la loi du plus fort.  Une belle se multiplie avec enthousiasme: Serapias Vomeracea.  D’un seul individu il y a 4 ou 5 ans, le nombre atteint aujourd’hui la dizaine. Curiosité semblant me tirer la langue.  Son rouge sang est un théâtre où le drame joue à guichet ouvert…

Terminons le petit tour quotidien par ma jolie petite Ophrys apifera.

Je crains que cette année, elle ne soit la seule de sa fratrie à me sourire. Les deux plus anciennes, entre olivier et étendoir ont disparu. Deux « filles »  s’étaient installées de l’autre côté de cet arbre. Mais , à leur place,  règne le  vide herbeux et terreux. J’espère que celle-ci va  offrir  généreusement à mon petit univers ses graines minuscules…

J’aime sa bouille de lutin farceur.

MMR( tous droits réservés)

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