Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

21 octobre 2011

Ciel d’octobre

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , — Martine @ 8 h 06 min

Pour ce nouveau défi du « Coucou du haïku », ici, communauté de Alice et Mamylilou, sur une photo de Mamylilou,voici ma participation:

Haïkus:

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Tourbillon d’octobre-

Une valse à mille temps

Forêt mise à nue

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Été en déroute-

Moutons célestes affamés

Pas une feuille n’échappe

……….

Octobre en douceur-

Se promener en tee-shirt

Rhume au coin du bois

.Tanka:

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Ciel tout feu tout flamme-

De la pluie pour les forêts?

Prière aux oracles

Cueillettes fruits et  champignons

Paniers débordant de vide

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Caprice météo-

Dahlias, cosmos, gueule de loup….

Bouquet estival

Apéritif en terrasse

Au loin, un vol de palombes

MMR ( tous droits réservés)

18 octobre 2011

Monochrome

Filed under: entre ombre et lumière — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 8 h 04 min

Le nouveau thème pour la communauté  « Entre ombre et lumière » de Hauteclaire, ici,  est , sur une idée de kri,  monochrome.

Cela m’a fait tout de suite penser au mimétisme de certains insectes tels que le criquet et l’araignée-crabe ( thomise)

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A l’ombre dahlia-

Chlorophylle pour joli teint

Maxime criquet

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Balise silène-

Tendre cœur à butiner

Trésor ou embûche?

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MMR ( tous droits réservés)

14 octobre 2011

Brume d’automne

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , — Martine @ 5 h 58 min

Pour ce nouveau défi du « Coucou du haïku », ici, sur une photo de Mamylilou: brume d’automne

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haïkus:

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Brume au levant-

Un goût de lune liquide

Psyché aux canards

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Sur feuilles mortes-

Pies et merles lève-tôt

Jouent à colin-brouillard

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Vignobles carmin-

Brouhaha, rires et ciseaux

Brumes du passé

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Un vol de palombes-

Sillons labourés de frais

Vapeur argentée

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MMR ( tous droits réservés)

9 septembre 2011

Dans les traces de nos pères: la Cité

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , — Martine @ 6 h 13 min

Le thème du coucou du haïku de mamylilou et Alice, lien, : dans les traces de nos pères. Je l’ai pris au sens très large.

Une fin août ensoleillée. Un dimanche où l’on a envie de se promener… comme ça… à l’intérieur, puis au pied de la vieille Cité de Carcassonne.

Au pied des remparts-

Chevaliers et belles  dames…

En costards touriste

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Visiter en été? Une folie. Beaucoup trop de monde. J’ai plutôt l’habitude du hors saison. Mais, ma foi, on ne m’a pas trop écrasée. 🙂 Et Dame Carcas nous accueillait d’un si charmant sourire à l’entrée de la porte Narbonnaise…

Passage du pont levis où nos pas , dans ceux du Passé, résonnent, écho à tant de foulées excitées et curieuses…  Certains préfèrent la calme promenade le long des remparts.

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Au soleil des pierres-

Chacun écoute le Temps

Clichés Moyen-Age

Un tracker *troue l’empyrée

Autres chevaliers du ciel.

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Les visiteurs se promènent à pas lents. Ils n’ont pas assez d’yeux pour tout voir. Les échoppes, les multiples points de restauration ( un peu trop à mon goût) font tout pour capter, retenir l’attention du chaland. Ont-ils remarqué ces jolies fenêtres?

Secret du vitrail-

Soupirs d’une damoiselle

Galant aux croisades

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Le château comtal est un lieu très prisé. Les Trencavel le firent édifier vers 1150. Après la conquête, les Français entreprirent de l’agrandir. Modifications qui impressionnent et séduisent le monde entier. Les dentelles de l’église St Nazaire, ancienne cathédrale, reposent sur des fondations romanes. J’ai assisté un jour à un mariage dans ses murs. La lumière des vitraux semblait danser sur la musique du grand orgue. Extraordinaire moment d’émotion.

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Cité au soleil-

Remparts et mâchicoulis

Assauts du progrès

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La flânerie se poursuit, passée la porte d’Aude, vers le quartier de la Barbacane avec un dernier regard pour le massif château comtal.

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Traces de nos pères-

Châteaux,  guerres et conquêtes

Le poids de l’Histoire

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* tracker: bombardier d’eau: lien

MMR( tous droits réservés)

4 septembre 2011

Machaon surprise

Hier, j’ai remarqué un squatteur: Une chenille machaon a choisi le ras du vantail  de la porte-fenêtre pour sa métamorphose. C’est d’un pratique! .

Et ce matin, en ouvrant les volets, voici ce que le jour éclaire.Une chrysalide gris beige.

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Nymphe machaon-

Sarcophage chitineux

Belle au bois dormant

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Combien de temps va durer sa métamorphose. J’ai lu que cela allait de 2 à 3 semaines.  Parfois bien plus. ( tout l’hiver)

La vie de cette chenille est un vrai roman! J’y reviendrai dans un autre article. 🙂

Pour ceux qui ne savent pas, voici ce qui devrait sortir , si tout va bien, de ce  » sarcophage »

Un de nos plus beaux et plus grands papillons diurnes .

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Table valériane-

Oublié l’art de séduire

Machaon avide

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MMr ( tous droits réservés)

2 septembre 2011

Bleu…bleu… bleu

Fin de vacances pour « le coucou du haïku », ici,  de Alice et Mamylilou. Le thème aujourd’hui est un sacré défi:  » Du bleu sans le nommer ». Sur la première image: le bleu monochrome d’Yves Klein.

Haïku:

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Voûte insondable-

Les nuages ont fui l’été

Soleil règne en maître

………..

Doux slow cœur à cœur-

Regard océan changeant

Plongeon dans ses vagues

……….

Apéro raseur-

Un cocktail au curaçao

Fugue vers les îles

……….

Monde du silence-

Retour au sein de la mère

Cocon indigo

……….

tanka:

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Contusions à l’âme-

Or, feu, vert et outremer…

Palette du peintre

Liberté et évasion

Au bout du pinceau, l’oubli

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MMR ( tous droits réservés

23 août 2011

Les arbres en couleur

Filed under: entre ombre et lumière — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 7 h 26 min

Ce mardi, nouveau thème pour la communauté « entre ombre et lumière »  de Hauteclaire, ici,: la couleur des arbres.

Vaste sujet, magnifique, pris au petit bonheur la chance…

haïku

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Couleurs de printemps-

Soies légères et agressives

Arbres séducteurs

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Certains ont une floraison discrète comme le saule pleureur

.Tanka

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Au soleil alpin-

Nonchalance languissante

Les voiles du saule

Toge rouge imperator

Érable dominateur

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La beauté d’une floraison est émouvante au possible, ainsi que les feuillages d’automne. Mais il ne faut pas oublier les troncs.

Tanka

A l’heure de la sieste-

Berceuse du peuplier

Contes argentés

Les pins au pied de la dune

Las! Grandeur et décadence.

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MMR ( tous droits réservés)

21 août 2011

St Jean de Luz- suite

Ce joli petit port a séduit et accueilli dans ses murs un évènement de taille.

A la suite du traité des Pyrénées ( 7 novembre 1659) entre la France et l’Espagne, Louis XIV va épouser l’infante Marie-Thérèse le 9 juin 166o. En attendant les noces, celle-ci résidera en compagnie de Anne d’Autriche, reine mère, dans une belle maison de style vénitien.

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Soleil de juin-

Une princesse au cœur lourd

Mariage royal

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Le oui sera échangé dans l’église St Jean Baptiste ( nom du patron de la ville). La porte, par où sortiront les jeunes mariés, sera condamnée quelques années après.

Soleil éclipsé-

Drap d’or et dentelle noire

Louis ,mégalomane

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Des raz de marée n’épargnent pas la ville. Napoléon III, en 1864, ordonne la construction des digues de Socoa, de Ste Barbe et de l’Artha. ( en 1789, une terrible tempête ravagea le port, balayant près de 200 maisons , submergeant le couvent des Ursulines. La population dût quitter la ville: renseignements wikipédia). ici, une vidéo impressionnante. Ses travaux colossaux ont permis à St Jean de Luz de se développer en sécurité..

Errance Océane-

Le port, la plage et les rues

Souvenirs à l’ancre

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MMr ( tous droits réservés)

17 août 2011

St Jean de Luz- 1ère partie

Sur la côte basque, le port de St Jean de Luz est encore très pittoresque bien que sa flotte de chalutiers ait fondu comme neige au soleil. Lorsque nous étions mômes, toute cette vie, cette activité bruyante sur les quais, les mouettes qui ennuageaient les bateaux., ce va et vient coloré et parfumé… nous ravissaient, nous impressionnaient…

La plage immense, au sable si doux, était un magnifique théâtre joyeux, éclaboussé de nos facéties et bonheur à vivre…

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Ciel émail rieur-

Sur la plage aux coquillages

Bonheur en famille

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Cette ville au charme pittoresque mérite que l’on prenne son temps pour la parcourir, la découvrir… Haut lieu historique, le Passé est là, à chaque coin de rue. Les pêcheurs de ce beau Pays Basque partiront bien loin… jusque sur les bancs de Terre Neuve capturer la morue. Puis, pendant plusieurs siècles, ce port devient un nid de corsaires au service du roi de France. Petit rappel du propriétaire de cette maison , à droite, avec ses canons « terrifiants ». 😉

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Nez levé au ciel-

Le passant suit des yeux

Le vol d’une mouette

L’esprit file sur le vent

Vers les grands bancs de Terre neuve…

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MMr ( tous droits réservés)

16 août 2011

Dans la brume

Filed under: entre ombre et lumière,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , — Martine @ 0 h 10 min

Le soleil joue à cache-cache aujourd’hui pour le nouveau thème de la communauté  « entre ombre et lumière » de Hauteclaire,

ici

Ce matin là, j’avais hâte d’assister au lever du soleil sur le Bassin . Tout était préparé sur une chaise de la cuisine: jogging, parka, chaussures et surtout l’appareil photo. J’ouvris le plus silencieusement possible la porte et… déception. La brume mangeait le ciel. Je l’apercevais enroulant et déroulant ses voiles tristounets.  Et zut! Pas de soleil ce matin? J’hésitai un instant puis décidai d’aller faire tout de même ma petite balade  habituelle.

La marée était basse. Le cri assourdi d’une mouette se heurtait aux rideaux blanchâtres . Silhouette fantomatique, l’île au oiseaux jouait au bateau fantôme.

Les aiguilles de pin  gommaient l’écho de mes pas. Une cinquantaine de mètres à peine me séparaient du portail en bois.  Et là…surprise extraordinaire,  blanches dans tout ce coton humide… une bonne trentaine d’aigrettes garzettes vaquaient, tranquilles,  à leurs affaires.

Je sortis très lentement mon engin et clic-clac, les mitraillai sans trop d’illusions. Pas assez de lumière, pas de zoom performant. Mais tant pis, l’occasion était trop belle pour ne pas la saisir. Il en restera un souvenir de nacre fondante, parfois d’une netteté de carton pâte, parfois diffus et éthéré… Je tentai d’ouvrir le portail en  douceur pour m’approcher mais… pffft! Un grand vol d’ailes virginales… et… ne resta qu’une solitaire acariâtre disputant   un délice invisible à la mouette hargneuse. Les belles ballerines s’en étaient allé vers Arès, peut-être ,ou Andernos ,qui sait. Le soleil commença à déchirer les drapés mouvants.

Timide clapot-

Le temps semble englué

Écharpes de brume

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MMr ( tous droits réservés)

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