Ah ce bleu qui a le don de m’émouvoir. Ce bleu qui se décline à l’infini….Bientôt celui des lavandes éclaboussera mon talus en variations bleu parme, bleu mauve… En attendant il s’amuse à pasticher les nuances d’un feu d’artifice: bleu ardoise virant au céladon, puis à l’anis sous le souffle de Phébus.
Mai ensoleillé –
Sur les marches du talus
L’euphorbe joue les stars.
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D’autres bleus chantent sous la lumière, tentent de rivaliser, d’accaparer l’attention. L’iris bleu ciel, le plus courant, le plus banal, rosit sous l’effort, se fond à la splendeur du jour. Son cousin de la main gauche, un iris qui vient d’on ne sait où, étale sa superbe, veut en mettre plein la vue. Pffff! Ça joue les aristocrates, les hobereaux de province parce que sa robe est plus majestueuse. Regardez-le plastronner sur son écrin cotinus pourpre. Pas comme le cousin germain. Voilà un gars sympa. Plicata* magnifique, d’une timidité charmante, rassurante, recherchant l’anonymat sous la protection du pittosporum .
Grotte émeraude-
Iris aux froufrous soyeux
Discrétion satin.
En mai, fais ce qu’il te plaît
Soleil débusque et chatouille
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MMR ( tous droits réservés)
*plicata: iris à fond blanc, la plupart du temps, bordé de bleu ou de pourpre, avec des motifs pointillés ou rayés.