Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

29 avril 2017

Petite pause blog

Filed under: animaux, insectes...,Méli-Mélo — Étiquettes : , , , , — Martine @ 0 h 33 min

Blog en pause en compagnie du lin et d’un micro-lépidoptère ( papillon) appartenant à la famille des adelidae. Et du muguet bien sûr. Bon premier Mai à toutes et à tous

MMR ( tous droits réservés)

 

 

 

23 avril 2017

Abbaye Notre-Dame de Boscodon

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , — Martine @ 6 h 55 min

Début mai, dans les Hautes Alpes. La météo est incertaine. Mais l’envie de sortir est la plus forte et hop… nous voilà partis en voiture, un peu à l’aventure.

Ici le printemps resplendit partout. Nous nous émerveillons des splendides paysages qui défilent derrière nos vitres. De fil en aiguille, nous arrivons au lac artificiel de  Serre-Ponçon que nous longeons en souriant.* Un très beau coin de France que nous apprécions.

A moment donné, sur la droite, un itinéraire * nous est, lui, parfaitement inconnu.

Un panneau indique « Abbaye Notre-Dame de Boscodon.

Curieux, nous empruntons une petite route serpentine qui monte… monte… monte… jusqu’à ce que l’on débouche sur une superbe vue alpine: prairies, forêts, vergers , comme un écrin à un vaste groupe architectural.

«  Dès son arrivée depuis Chalais en 1142, Guigues de Revel entreprend de faire édifier une église abbatiale. Un ouvrage qui durera 30 ans.

C’est une construction classique, en forme de croix latine, avec chevet plat et transept bas ( ce qui facilite la mise en œuvre). Elle présente cependant quelques particularités, notamment des voûtes légèrement brisées avec report des poussées sur des contreforts extérieurs autorisant la percée de hautes fenêtres en partie haute.

 

Les murs lisses, le sol en pente, les fenêtres hautes dans la nef, la disposition des fenêtres du chevet témoignent d’une profonde connaissance  du symbolisme chrétien pour une rencontre avec le Dieu Vivant. « 

Explications prises sur une plaquette disposée à l’entrée de l’église.

Vous trouverez des renseignements complémentaires sur Wikipédia: ICI

 

Les toits sont protégés par des bardeaux de mélèze. C’est superbe et peu courant.

Intérieur de l’église sobre, dépouillé. Peu de sculptures . Certaines sont fort belles

.

.

.

.

.

.

.

.

La visite se poursuit par une déambulation dans le cloître et son beau jardin où glougloute la sérénité d’une fontaine . De nombreuses plantes médicinales poussent et se pressent avec exubérance.

La charpente au dessus de nos têtes est impressionnante et magnifique.

Puis nous pénétrons dans une grande  salle où sont disposées de belles  collections d’outils spécifiques à la construction de l’édifice.

Panonceaux, étiquettes permettent d’identifier les objets, racontent maintes anecdotes historiques. Tout cela est très intéressant.

Avant de partir, nous nous attardons dans la boutique où sont vendus des cartes, des livres, etc…

Ce lieu chargé d’histoire vaut vraiment le détour.

.

MMR ( tous droits réservés)

Si vous voulez visiter,  clic sur le lien  ICI

*La route longeant le lac est la N 94.

*La petite route est la D 568

15 avril 2017

Les conspirateurs

–   Vous avez bientôt fini? C’est que je commence à avoir des crampes moi!

–  Encore un moment!

–  ∉∀∝θ   ∉⊆Ō

–  Qu’est-ce qu’il dit le tondu?

–  Il est fatigué lui aussi.

–  €ξ⊕∀

–  Et puis il a faim.

–  Il n’est pas le seul. Alors Boucles d’or, où en es-tu?

–  Encore un peu de patience. J’y suis presque. Il suffit d’écarter encore un peu les pétales…

– Alooors! s’énerve la mouche verte. Tu en mets un temps! Je la sens mal cette affaire!

Ce matin, trois compères se sont retrouvés près du lilas. Celui-ci n’est qu’une boule de neige parfumée.  Avec des mines de conspirateurs chacun a pris position selon le plan prévu. Bourdon  part au casse-pipe avec enthousiasme.  Il compte bien se remplir les poches vite fait bien fait. Cole (coléoptère de son état) frémit des antennes ( qu’il a fort belles d’ailleurs). La patience ne figure pas au nombre de ses vertus.  Bourdon est beaucoup trop lambin à son goût.  Faire le pied de grue, ça va bien pour les oiseaux, mais pas pour un insecte.

–  Dépêche l’ami! Dépêche!  Être vigie, ça donne le torticolis, râle Cole.

–  Je fais ce que je peux. Tu n’avais qu’à t’y coller, hé! minus! se rebiffe Bourdon.

–  Tu sais ce qu’il te dit le minus? Si je suis là, c’est juste pour rendre service. Parce que pour le reste, hein, je m’en bats les antennes.! réplique Cole.

–  Chuuuuuuuut! Ça va pas non? Vous allez réveiller l’ogresse, les gronde la mouche verte.

–  C’est sa faute, se défend à voix plus basse Bourdon.  Faut pas me stresser!

–  ΘŒ ???

–  Non, pas de problème. Ne vous inquiétez pas étranger . Tout se déroule comme prévu.

–  λΨ∅

– Oui, si vous voulez.

–  Tu peux traduire? Il commence à me courir sur les élytres  celui-là, gronde Cole.

–  Sois un peu plus aimable . Il propose de prendre le relais, le réprimande la mouche verte.

–  Ah?  heu… bon, d’accord.

Bourdon s’active, souffle, se démène comme un beau diable. Mais,  que voulez-vous? A l’impossible nul n’est tenu.

–  Je crois que nous arrivons trop tard. Il ne reste presque rien.

–  Oooh! Ne me dis pas ça! s’exclament en même temps Cole et la mouche verte.

Les trois copains sont abattus. Quand au tondu, ils les dévisagent  chacun à leur tour de ses grands yeux pixelisés., complètement perdu.

–  ΘŒ ?

Accablés, les trois  potes ne lui répondent même pas. 

–  Hou!hou! les interpellent une boule dorée volant et tressautant. J’arrive de chez les tulipes. Vous devriez y aller. Les corbeilles sont pleines à ras-bord. Il faut en profiter! les avertit-il joyeusement.

Ragaillardis, les trois compères,  ainsi que l’étranger, à qui l’on vient de traduire le discours enthousiaste du nouvel arrivant, s’empressent de faire quelques mouvements d’assouplissement et hop! Les voici tous partis.

Que cherchaient ces quatre comploteurs? Du pollen? Pas sûr car ici il ne manque pas. Alors quoi? Ça, seul le Dieu des insectes le sait…

.

MMR – tous droits réservés)

Avec de haut en bas:

–  coléoptère non identifié

–  bourdon?  abdomen roux , tête et thorax noirs, d’assez belle taille.

–  mouche verte: peut-être Lucilia caesar. Dite mouche à merde, bien qu’elle n’aille pas sur les fèces ( wikipedia)

–  pisaura mirabilis: grande araignée chassant à vue. Assez commune dans mon jardin.

–  mouche éristale sepulchralis, appartenant à la grande famille des syrphes. On la croirait en platine. C’est la première fois que je la vois.

–  Oxythyrea Funesta. Petit scarabée noir taché de blanc.  surnommé drap mortuaire à cause de sa couleur. Celui-ci était entièrement recouvert de pollen.

Si vous voyez une erreur, n’hésitez pas à me la signaler, merci.

 

8 avril 2017

Plaidoyer pour une fleur

Laissez fleurir le poireau sauvage!

.

En avril

Brusqué par Tramontane

Lanières en éventail

Corsé poireau sauvage

Tu adresses à Printemps

L’ombre céruléum

De ta danse immobile.

.

Porcelaine fragile

La dame de onze heures*

Vient mêler son aillé

A ta rigueur bleu-vert.

.

Juin euphorique

Ouvre tout grand son ciel

Aux graffitis obscurs

Signés Hirondelles.

.

A tous les vents résonne

L’appel du baragane

Ce joyeux carillon

Guetté de mille bouches.

.

Effluves miel doré

Évadés des clochettes

Séduisent de leur sucre

Maints visiteurs ailés.

.

Laissez fleurir le poireau sauvage

.

MMR ( tous droits réservés)

Nom latin: allium polyanthum- famille des alliacées.

Nom occitan : Por sarvadje, Pòrre fól.

Autres noms: barraganes ou baraganes, pouraganes, aillets ( dans le sud de la France), poireaux des vignes.

*  La dame de onze heures: ornithogalum umbellatum

Avec de haut en bas, de gauche à droite:

1: andrena thoracica?  2: mâle megasolia maculata? 3: ornithogale  4:  xylocopa ou abeille charpentière  5:  autre abeille sauvage 6: lepture porte-coeur ( coleoptère) 7: punaise ( syromastes rhombeus? ) 8: scolie des jardins 9: l’eumène  unguiculé ( le plus grand eumène  de France). Il y a encore les araignées saltiques, les guêpes, les escargots qui affectionnent cette plante. .

2 avril 2017

Mystère ombreux

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , — Martine @ 2 h 02 min

Mystère ombreux

Là où l’oiseau timide dissimule ses amours .

Clair-obscur mordoré

Où glisse incognito un claque-faim cornu*.

Demi-jour dentelé

Couvrant et découvrant son canevas moussu.

Ambigu  bocager

Dérobant aux regards un mille-pattes en chasse.

Soleil, d’un trait de plume,

Tatoue l’esprit sauvage romançant le printemps.

.

MMR ( tous droits réservés)

*  claque-faim cornu: un escargot affamé

rectification:

claque-faim: un synonyme d’affamé. J’y ai rajouté cornu puisqu’il s’agit d’un escargot.

26 mars 2017

Surprise printanière

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , — Martine @ 8 h 54 min

Matin frileux-

Aux doigts roses de l’aube

Un cerisier en fleurs

.

La météo chaotique n’a pas freiné l’ardeur de la végétation. Les saisons s’entremêlent.  Narcisses, jacinthes, muscaris, iris, forsythias,  la première orchidée sauvage ( ophrys araignée)  côtoient les leucanthèmes ( marguerites des champs) , bleuets, coquelicots, en boutons…

.

.

Et puis… Vous souvenez-vous, il y a quinze jours,  une oie s’était posée près de mon jardin.  Nouveau cadeau du destin mercredi dernier. En ouvrant le châssis froid: un papillon machaon venait de naître. Bien que j’ai malheureusement raté l’éclosion, j’ai pu le photographier et l’admirer à loisir pendant qu’il se séchait. Quelle beauté!

MMR ( tous droits réservés)

 

 

24 mars 2017

Bleu… Bleu… Bleu…

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 6 h 57 min

Pour l’Herbier de poésie,  Adamante,  ICI , nous propose d’écrire sur cette composition de eMmA 

.

Ciel bleu estival-

Celui de ses yeux

plus profond encore

.

Toi

Moi

Et l’océan des vacances…

.

Turquoise, améthyste

Ou saphir

La vague emporte

Petit bateau nuage

Un rêve d’évasion…

.

MMR ( tous droits réservés)

19 mars 2017

Le courant d’Huchet

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , , , — Martine @ 7 h 42 min

Une chape de plomb

Pèse son poids brûlant

Sur la terre assoiffée.

La route des vacances

Étire son racorni

Entre  landes  recuites

Et pins poussiéreux.

Puis, soudain,

Caresse satin fraîcheur

Sous le couvert gris vert

De chênes vénérables.

Sous l’arceau de leurs bras

S’écoule en babillant

L’eau vive du Courant. *

Ses mots au goût de tourbe

Ricochent sur ma peau

Crochent puis abandonnent

Un long ruban herbeux.

Emperlée d’allégresse

Mon regard s’invite

Au jeu bleu et gracieux

De frêles demoiselles.

.

MMR ( tous droits réservés)

*Le courant d’Huchet: pour en savoir plus,  voir ICI

17 mars 2017

Un long moment de solitude…

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 35 min

Pour l’Herbier de poésie, Adamante,  ICI , nous propose comme thème ce tableau de Berthe Morisot intitulé « Au bal »

Oh la!la! Ce qu’il fait chaud!  Où est-il passé? Je meurs de soif!   Il en avait soit disant pour une grosse minute.  …gros soupir… Tiens, elle est là celle-là? Vraiment, on accepte n’importe qui dans ce bal.

« Oh, bonjour Mlle Germaine, je ne vous avez pas vue. ( tu parles!)  Il faut dire qu’avec tout ce monde n’est-ce-pas…  Vous êtes très en beauté ce soir ( on dirait un gros sac rose et vert. Beurk!). Vous êtes venue avec votre frère? ( qui est bête à manger du foin soit dit en passant) très bien, très bien. Moi? Oh,non, je ne suis pas seule. Jean-Charles de Méricourt est mon cavalier. Il est allé chercher de quoi nous rafraîchir. Oui, merci. Très aimable. Bonne soirée à vous également…  »

Ouf! Bon débarras. Quel pot de colle! … gros soupir exaspéré… Cette  chaleur va me liquéfier.  Je n’en peux plus. Mais où est-il donc passé? Et ces gants qui n’arrangent rien. C’est peut-être le signe que l’on est une  dame de qualité mais question confort, tu repasseras. Voilà l’orchestre qui joue notre valse à présent.  C’est insupportable à la fin!  Ai-je une tête à tenir la chandelle? Ah il va m’entendre!  Doux Jésus, le vicomte de Trinqueville. Pourvu qu’il ne me voit pas… Aïe! aïe,  il va se retourner…

« Chérie, navrée pour le retard mais il y avait foule au buffet. Voici votre limonade bien fraîche. Vous ne m’en voulez pas trop? »

 » Mais pas du tout Jean-Charles.  On ne s’ennuie pas une seconde.  ( grrrrr)  Ce bal est fort divertissant. ( mis à part les parvenus et autres vieux fossiles)  »

 » Vous êtes un amour ma très tendre. Venez, je crois que c’est notre valse… »

Trali la la la …la la …..

MMR ( tous droits réservés)

12 mars 2017

Stupeur!

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , — Martine @ 9 h 04 min

Hier matin,  tandis que je travaillais à une nouvelle œuvre,  je réalisai soudain qu’il y avait un drôle de bruit.  Mis à part un colloque de pies un peu remuant, rien ne semblait anormal depuis la fenêtre. Je retournai donc à mes couleurs. Mais le bruit persistait et finissait par me gêner. Plus moyen de me concentrer. Je décidai donc d’aller voir dans le jardin. Rien. Puis, de nouveau ce son bizarre. Il me faisait penser au cri d’un paon. Enfin, très très vaguement. Cela venait de l’extérieur, au delà de ma haie. En m’avançant entre les iris et autres vivaces, par une trouée entre deux lauriers tin, j’aperçus l’auteur de ces cris. Un gros oiseau ressemblant à une oie. Stupeur!  D’habitude, elles volent tout là-haut, à peine reconnaissables par la forme de leur vol. Mais là, presque au seuil de la maison, je pouvais admirer sa beauté  à loisir. En fait, cela ne dura pas longtemps car l’arrivée d’un promeneur et de son chien en laisse l’ont effrayée. Dans un grand vacarme de cris et de froissement d’ailes elle a filé…

Pascale m’a gentiment renseignée hier soir . Il s’agit d’une oie cygnoïde, une jeune femelle. Sur le net j’ai trouvé quelques informations.  C’est un oiseau d’extrême orient, à l’origine de notre oie domestique  ou oie de Guinée.  Une espèce assez peu connue gravement menacée. C’était mon cadeau du jour.

.

Comme il faisait bon, j’ai profité de cette pause récréative pour prendre des nouvelles de mon petit monde. Les floraisons se multiplient. Les insectes sont à leur affaire.

.

Chaleur solaire

Chaleur dorée du forsythia

Chaleur d’amours lilliputiennes au cœur des fleurs…

.

MMR ( tous droits réservés)

Attention!  j’ai précisé que cette oie était à l’extérieur de mon jardin,    au delà de la haie. Et c’est par un  trou dans celle-ci que j’ai pu photographier sans être vue.

« Newer PostsOlder Posts »

Powered by WordPress