Le ciel de ce samedi était incertain et cela inquiétait tout le monde. Un grand éclat de bleu, puis la menace orageuse suivait et ainsi de suite. Malgré tout, j’appréciais le bon air, les fragrances des rosiers tout proches.
Vers 11h30, quelques regards curieux s’avancèrent vers notre barnum. C’était surtout, pour la plupart , des artistes. Les organisateurs, Roselyne, Évelyne, et d’autres ( qu’ils me pardonnent ma mémoire défaillante ) étaient aux petits soins pour nous. On nous proposa du thé, du café…30 mn après, mon estomac m’annoncera bruyamment que midi approchait. Ce qui fût confirmé par le sourire de Roselyne nous invitant à la suivre . Elle referma le grand portail de son jardin, direction la cour de l’école. Un point chaud- buvette était dressé. Le parfum de grillades nous guidait mieux que des paroles! 🙂 Plusieurs personnes s’activaient derrière un comptoir. En attendant mon tour dans la file je lus : Chipolatas ou merguez grillées, frites ou salade de riz + un verre de vin rouge ou rosé + un gros morceau de pain = 5,50€ , une pâtisserie orientale 1€ ( choix: cornes de gazelle, beignets au miel, et des carrés aux amandes), thé à la menthe 0,50€… Le fond de l’air étant un peu frisquet, j’appréciai la chaleur de ce repas. L’après-midi se déroula un peu trop tranquille à notre goût. Mais sans surprise car ce jour est bien souvent consacré à remplir son réfrigérateur. Nous avons pu nous relayer pour partir admirer le travail des uns et des autres. Entre le chapiteau et la maison de Roselyne, une artisan d’art présentait un travail sur verre superbe, d’une grande originalité. Navrée que les photos ne montrent pas plus en détails. Mais, sans autorisation des créateurs, je ne peux dévoiler davantage.
L’ Espagne était dignement représentée par une dizaine de peintres invités. L’un d’entre eux partageait le passage sous la maison de mes hôtes ainsi que leur cour avec une extraordinaire collection d’outils anciens: clefs, chaudrons, faucilles, marteaux, pinces, etc….
Cette photo a été prise , depuis ma chambre, le dimanche matin. Un soleil éclatant habillait les vieux murs d’une chaude carnation. Tout comme lui, mon moral était au beau fixe. Après un thé-biscottes vite avalé, je m’empressais de rejoindre mon stand.
Je fus accueillie par les aboiements du yorkshire de Roselyne. Petit gardien prenant son rôle très au sérieux. :). Ce qui ne troublait pas du tout l’appétit de nos amis espagnols se délectant de croissants, pain, confiture, etc.. un copieux petit-déjeuner servi par Évelyne et Roselyne.
Un petit coucou à chacun puis je rejoignis mes compagnons du weekend déjà à leur poste. Les amateurs ayant décidé de faire la grasse matinée, j’en profitais pour capturer cette lumière qui a le don de me faire vibrer.
Je m’échappais, certes, mais peu de temps. Il ne fallait pas rater l’occasion de discuter, échanger et, qui sait, vendre un pastel. J’attendais aussi la visite d’un copain poète, membre de notre association Terpsichore. Il arriva, chaleureux comme à son habitude l’ami Bernard. Il regardait tout, s’intéressait, posait des questions à l’un ou l’autre. S’ensuivit des discutions passionnantes sur l’art, l’histoire locale, etc…
Nous n’avons pas vu poindre midi. « Hop! On ferme! » clama gentiment madame la présidente. Nous partîmes tous rejoindre le reste des acteurs des Artistiques de Banat, auxquels se mêlaient la bonne humeur de quelques habitants et touristes . En chemin, la musique d’un orgue de barbarie nous freina le temps d’écouter la fin de son refrain. Le menu du jour embaumait la cour d’école d’exotisme appétissant. C’était couscous-party, toujours au même tarif. Installés à une petite table avec Bernard, une exposante et son époux, nous écoutâmes avec délice le musicien des rues…
Vous trouverez d’autres photos sur le site des Artistiques de Banat
MMR( tous droits réservés)