Charme saveur champêtre,
Zéphyr rose églantine
Caressant,
Nonchalant,
La sieste colimaçon.
Forment une ronde
Ces mots diamants du jour,
Ces rimes dentelles fines.
Ils tournent enivrés
Dans le sens de l’histoire
Sur un parfum de miel,
Au rythme des vibrations
De leurs pas poudrés d’or…
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Zéphyr velours et soie
Sur ma faim d’euphorie.
Regard perdu,
Lèvres entre ouvertes,
Mes sens palpent l’instant,
Ce pétillant jacinthe
Sous l’arbre de Judée,
L’errance affairée
Rayées guêpes ou bourdons…
Quintessence nacrée,
Bouquet cœurs vert prairie
D’où jaillissent, dansant,
Grappes lilas charmeur.
L’azur gazouille un brin
Quelques mots hirondelle;
Reflète en son miroir,
Coquette à ses heures,
Un caprice sauterelle
Polissant son corset
Aux flammes anémone.
Narines frémissantes,
J’inhale, me nourris,
Prise cet orviétan*,
Ivresse matin d’avril…
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MMR tous droits réservés)
* Orviétan: drogue, remède
Avril l’inconstant
Oublie les cerisiers,
Embellit anémone
Pour son bal printanier.
Surbrode, festonne
Larmes de nuages,
Promesses arc en ciel
Au revers de sa guimpe.
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MMR ( tous droits réservés)
Un peu plus de sucre
Pour diluer l’amer
De la folie du monde.
J’aimerais…
Un peu plus de lumière
Pour dissiper le froid
J’aimerais…
Qu’un carré de soie neige
Caresse la terre
Pour effacer ses pleurs.
J’aimerais…
Que le miel parfumé
D’une armée de pétales
J’aimerais…
Que le soleil ranime
La poésie au cœur
Des portefeuilles despotes.
J’aimerais…
Qu’un grand éclat de rire
Unisse les couleurs
Des mains trop timorées.
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MMR ( tous droits réservés)
Un couchant parmi d’autres. Un spectacle sans cesse renouvelé . Une petite brise, juste une idée fraîche, caressait mes joues, glissait sa curiosité sous mon tee-shirt flottant… Frissons dorés d’après-midi inerte. Le sable faisait silence…
L’océan ronronnait
Une berceuse bleue,
Paroles argent vieilli
Ondulant leur magie…
L’ombre étendait ses voiles de sommeil à venir, jalonnait mes pas de parme et de violet…
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Conquête doigts palmés,
Vagues d’huile rosée,
Sur l’abandon diurne
Esquissaient l’éphémère…
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L’été s’en est allé avare, cette année, de sa chaleur, de sa blondeur soyeuse ou brûlante… Mais ce jour-là était une magnifique parenthèse.
Bulle de temps cramoisi
Ciselée à l’or fin,
Bourdonnant, zonzonnant
Sa quête suc et pollen.
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La chaleur écrasante pesait sur nos épaules, nos pieds martyrisés par des chaussures inadaptées. Et oui! Au sortir du restaurant, l’idée jaillit et s’imposa. Si nous allions chercher le frais en altitude, près de l’eau… J’ai omis de préciser que nous étions près de Gap, dans les Hautes Alpes. Notre amie nous parla d’un lieu visité dans son enfance: le lac de Charance
Quelques kilomètres d’une route sinueuse, néanmoins agréable, nous amena
près d’une immense prairie rase derrière laquelle se pressait une forêt, elle-même adossée à la montagne. Nous abandonnâmes la voiture parmi ses sœurs sur un parking tout en longueur. Phébus dardait ses langues de feu, nous poussant
vers l’aimant émeraude.
Rondeurs sucré soleil,
Parasol mirabelles,
Avant garde fraîcheur
Du miroir eau dormante.
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L’ombre se faisait douce, caressante . Nous revivions. Invisibles, sifflets et gazouillis se racontaient le temps du paradis perdu.
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Image aquarelle,
Houle azur fracassé
Sous l’urgente dispute
D’un coin-coin furibond.
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Une promenade zen…Un petit bonheur estival. Pas envie de parler de l’automne ce matin. 😉
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Bien que très en retard, voici ma participation au thème de mardi dernier de la communauté de Hauteclaire, » Entre ombre et lumière, ici :
La fenêtre: ce n’est pas ce qui manque dans mes albums. Mais il y en a une qui m’a marquée. Cette photo a été prise à St Bertrand de Comminges. 2000 ans d’histoire pour cette magnifique ville située au pied des Pyrénées, en Haute Garonne.
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Velours pierres soleilleuses,
Camaïeu miel prairie,
A fleur de ta blondeur
Somnole une fenêtre.
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Regards sourds et aveugles,
Taches nuit mystérieuse,
L’inerte cache son âme
A l’obscur de ses vitres.
~
Reflets ciel estival,
Couchers passion gitane,
Habillent, vie factice,
La dormeuse médiévale.
~
Croisée d’un autre temps
Sur le chemin St Jacques,
Prunelles repli sur soi
Questionnent l’inaudible.
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Nouveau thème ce mardi, pour la communauté « entre ombre et lumière » de Hauteclaire, ici , aube ou crépuscule.
Je n’ai jamais su faire la différence. C’est plutôt affaire de sensation. Pour le lever, comment choisir parmi mes milliers de photos?
Voici quelques levers derrière le grand Yucca de mes voisins:
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Début de mon poème « Prémices »:
Au petit jour
Lorsque la nuit traine dans les coins
Quel délice ce petit tour dans la fraîcheur de mon jardin…
ici,
et encore
Après l’aube aussi légère qu’une plume sur le parfum des lauriers blancs , passons maintenant au coucher.
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Début de mon poème « Au coucher »:
Chaque soir différent,
Romantique ou tragique,
Parfois inexistant,
Il nous snobe lunatique.
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Le soleil nous accorde,
De ses longs doigts de feu,
Une danse espagnole
Ou un slow langoureux. »
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