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Chat cède chaque soir
A l’appel somnambule
Ce besoin des pattes
Goulues d’aventures
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Rayé ténèbres et lune
Moustache triomphante
Casanova, à l’aube
Revient le poil hirsute
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MMR ( tous droits réservés)
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Chat cède chaque soir
A l’appel somnambule
Ce besoin des pattes
Goulues d’aventures
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Rayé ténèbres et lune
Moustache triomphante
Casanova, à l’aube
Revient le poil hirsute
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MMR ( tous droits réservés)
Au safrané d’un jour
Précieux et fragile
La mouche vagabonde
Se frotte les pattes
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Corsetée anthracite
Tibias gainés velours
La dame après la pluie
Promène sa disette
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Avril, en chaud et froid,
Fait frissonner ses ailes,
Creuse le gouffre noir
D’une faim insatiable.
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Vrombissant sa recherche
De délices pollen
La Belle, de fleurs en fleurs,
Lie leurs marivaudages.
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MMR (tous droits réservés)
(Poème écrit le 25 janvier 2018)
Photo n°2: mouche non identifiée
photo n°3: Lucilia caesar: mouche verte ou mouche dorée
Au miroir scintillant
Oublié par la pluie,
L’écho du jour renvoie
Une image inversée.
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Zéphyr, facétieux,
Brise sa ligne dure,
Crée l’œuvre éphémère,
Un mirage ondoyant.
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MMR (tous droits réservés)
Bien que je manque de temps en ce moment pour y répondre, merci pour vos commentaires que je découvre toujours avec un très grand plaisir. C’est très motivant.
Or, grenat, vermeil
Marient leur poésie
Aux brumes salines
Du Bassin d’Arcachon
Les voiles de la nuit
Tentent vainement
De prolonger leur vie
Aux ventres des bateaux
Ondulations carmin
Ridules mordorées
Leurs mots ourlent de lave
Quelques rêves perdus
Vermeil, grenat, or
Hurlant en silence
Se fondent dans l’oubli
Où vit la chimère.
Lever sur le Bassin- Pastel sec- 30X30
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MMR ( tous droits réservés)
D’or est le printemps
Ici
Sous la tulipe beurre
Sa fine transparence
Capturant le soleil.
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D’argent est le vent
Là-bas
Sous l’ombrelle des pins
Leur demi-jour marine
Poinçonné de lumière
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D’émail est le ciel
Là-haut
Sous Phébus fastueux
Sa corne d’abondance
Libérant ses écus.
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D’opale est le Temps
En bas
Sous les trilles des merles
Leur discours amoureux
Chahutant le jardin.
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MMR ( tous droits réservés)
poème écrit le 05/04/2018
Entre deux ris argent
De l’onde vagabonde
Une ablette a happé
Une mouche trop soule.
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La diptère goulue
N’avait su résister
A l’affolant nectar
De l’iris des marais.
*
Elle buvait…buvait
Ne pouvant s’arrêter
Si bien que la gourmande
Enfla comme un ballon.
*
Un léger coup de vent
Balança l’imprudente
Sur l’étendue aqueuse
Brisant net son destin.
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MMR ( tous droits réservés)
Poème écrit en 2023
Mes illustrations:
1- Lucille soyeuse – Lucilla caesar, peut-être.Famille: Calliphoridae. Il existe plus de vingt sortes de mouches vertes en France. Elle butine différentes fleurs, fruits ou matières sucrées, également viandes, poissons, excréments.
2- L’iris des marais-Iris pseudacorus. Appelé également: iris faux acore, iris jaune. Famille iridacées. Cette belle fleur pousse à foison le long des berges du Canal du Midi.
3- Mouche à damier – Sarcophaga cf. Canarria. Mouche grise de la viande. famille Sarcophagidae. Même régime alimentaire que la mouche verte.
Certaines nuits magiques,
Leurs têtes dodelinent.
Les robes safranées
Se parent d’améthystes.
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Bourdonnement infime,
Une rhapsodie elfique,
Qu’un champ de collerettes
Entonne à la veillée.
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Les paroles sibyllines,
A l’accent tramontane,
Des troubadours d’antan
Jaillissent des cœurs solaires.
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Transparences violines,
Des notes enchantées,
Content la vie cachée
De la reine des fées.
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Tableau réalisé en 2010 aux pastels secs sur papier abrasif, format raisin. Poème écrit en 2013.
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MMR ( tous droits réservés)
Valse hésitation
Entre larmes et sourires,
Soleil lambine un peu
À émerger des draps.
L’oiseau monte à l’assaut
Des cieux léthargiques,
Secouant d’un trille
Leur couette brumeuse.
Issant son dépourvu
Hors du bleu frissonnant,
Spirée parée automne
Quémande un peu de fièvre.
Courtisé, imploré,
L’astre, enfin décidé,
Laisse couler à flot
Sa manne or vivant.
Oublié par l’hiver,
Chrysanthème, hésitant,
Déploie rubans soyeux
Dans le torrent lumière.
MMR ( tous droits réservés)
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Un pas…
Vers…
Une rencontre entre soi et soi
Auprès de
La vague étale
Exposant en mille bulles
Ses secrets iodés.
Un pas
Puis un autre
Doucement chatouillé par le sable humide
Se promener
Nez au vent
Yeux mi-clos
Lâcher la bride aux pensées
Les laisser folâtrer
Libres
Légères
Émeraudes liquides
Saphirs ondoyants
Virevoltant au gré capricieux
De l’onde séraphique…
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MMR ( tous droits réservés)
La cigale: ordre des Hémiptères. Famille des Cicadiae. Insecte piqueur/suceur. Il en existe 21 espèces en France.
Ce qui le différencie des autres insectes c’est que les mâles possèdent des structures abdominales de cymbalisation. Lorsqu’ils jouent leur musique, on dit qu’ils cymbalisent. Chaque année il y en a de petites au jardin , aussi agitées que des puces. Elles effectuent de courts vols d’un coin à l’autre, de l’olivier à la façade, d’un carré potager à l’arbousier… Leur chant est vif, très rapide. D’ailleurs, je les ai baptisées les excitées! Le premier chant annonce: C’est l’été!
Ci-dessus: l’exuvie
Les larves vivent trois ou quatre années dans le sol. Alors que les imagos ( adultes) ont une durée de vie de quelques semaines seulement.
Ci-dessus: une petite cigale en train de sécher et de se colorer. Un moment où elle est extrêmement vulnérable.
Ses cousines de gros gabarit, viennent parfois se poser sur le mur mitoyen, ou sur le mimosa. Mais elles retournent bien vite sur les grands pins de l’espace communal.
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Cigale ( poème figurant dans mon recueil Tarentelle)
Le bleu brûle mes yeux, m’invite au voyage…
Séduisant et charmeur,
Aimant irrésistible,
L’indigo velouté aspire mes pensées…
Mon regard s’évade,
Danse, brise légère,
Moule son indolence au rythme de l’été.
Cigale,
Je suis cigale
Chantant l’amour lapis,
Les étreintes solaires sous un ciel de pinède,
L’ivresse térébenthine tourbillonnant le Moi
Comme sable en torrent.
Cigale,
Je suis cigale,
Offrande mois de Phoebe,
Je volute ma vie en notes musicales…
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MMR ( tous droits réservés)
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