Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

1 décembre 2019

Les oiseaux du jardin

Au jardin,  certains oiseaux ont été vus une fois, il y a longtemps: la mésange nonette sur mon chèvrefeuille, le troglodyte mignon le long du mur à l’ombre de la haie de cyprès qui a été abattue depuis .  Après, plus de troglodyte. Au pied du prunier, un jour un gros-bec se régala de noyaux . Puis, le pauvre arbre est mort victime d’un champignon. Depuis, plus de gros bec. Une seule fois également, une perruche à collier entre l’étendoir et l’olivier. Effrayée, elle s’est envolée en poussant un assourdissant kék! kék! kék!

Mais beaucoup d’autres boules de plumes viennent régulièrement.

De gauche à droite: le rouge-gorge; la fauvette à tête noire: madame coiffée de roux et monsieur de noir

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rouge-queue noir:  la femelle et le mâle peut-être?

 

 

 

 

 

 

 

 

La fauvette mélanocéphale que je trouve très bavarde. Elle se distingue de sa cousine par un contour de l’œil rouge vif. Elle apprécie la discrétion des feuillages denses.

Costumées de sombre, très classes: les pies.  Bavardes? Oh oui! Je me souviens d’un jour où un raffut monumental m’avait attirée dehors: 17 pies sur le toit du voisin et dans son cerisier: un congrès certainement très important. Les échanges étaient vifs et soutenus. D’ailleurs ce trait de leur personnalité m’a inspirée l’introduction à « Paroles de jardin ». Merle et merlette sont là toute l’année. L’espace leur appartient dès la nuit tombée. Monsieur râle si nous sortons trop tôt le matin ou trop tard le soir.

 

 

 

 

 

 

 

 

Aperçu épisodiquement, un tout petit oiseau, très discret et si rapide!  Il ne tient pas en place. D’où son nom je pense: le pouillot véloce

Résidant permanent: l’étourneau sansonnet. Un chanteur merveilleux doublé d’un don d’imitateur extraordinaire: sifflets,  trilles empruntées au merle, grincement du portail, claquements de bec, miaulements, et j’en oublie.  La tourterelle est plus monotone mais si jolie. Le verdier rivalise lui aussi de vocalises.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dès l’installation de la mangeoire, le spectacle fût et demeure  merveilleux. Mésanges bleues, mésanges charbonnières et chardonnerets élégants se partagent ou se disputent âprement le menu. Tout dépend de l’humeur du moment. Ils feront l’objet d’un autre billet.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les martinets noirs. Ah, quel bonheur lorsqu’ils reviennent nous enchanter de leurs cris, vrilles et piqués à couper le souffle. Des petits plaisantins qui aiment nous frôler la tête. Quels acrobates! Hélas, comme les hirondelles, il y en a de moins en moins.

 

Dans le coin, mais qui boudent le jardin depuis deux ans. Peut-être n’apprécient-ils pas nos aménagements devant le garage ?  Ils venaient picorer les graines d’herbes basses. je veux parler du pinçon.  Par contre, un couple de palombes vient dès les beaux jours nicher à côté. Ce qui me vaut la joie de les admirer choisissant avec soin herbes et brindilles.  Début juillet  les huppes fasciées font raisonner leur « Peup! Peup! Peup!  Magnifique oiseau mais qui a la mauvaise idée à chaque fois de se poser sur les antennes tv ou sous un angle impossible.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel n’a pas été mon étonnement d’apprendre que le moineau était lui aussi une espèce menacée. Au printemps, ce petit débrouillard que l’on voit partout  s’égosille au bord du toit de ma voisine… mais ça, c’est avant la venue des martinets noirs. Car après, il l’a ramène moins.  Les deux espèces squattant le même bord de toit. L’hiver, mâles et femelles moineaux domestiques  se régalent des boules de graisses que nous suspendons. Cette année,  j’ai décidé de faire fondre du saindoux et d’y mêler de petites graines. Ce sera certainement meilleur pour leur santé.

 

Pour terminer, je vous présente un oiseau que je n’ai vu qu’une fois. Et vraiment par hasard. Il s’agit de la linote mélodieuse.  Quel beau chant que le sien!

.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires . Ces échanges sont d’une richesse qui fait très plaisir.

Depuis cette publication, un pinçon femelle  ainsi que deux verdiers sont venus.

11 octobre 2015

Couleur automne

Filed under: Poèmes,Textoésies — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 3 h 10 min

Réponse au textoésie de Suzâme, « Aux doigts de l’automne » ICI

img_0446_v1.

Paysages brûlés

Aux élans Tramontane *

L’ Automne d’un doigt dirige

La symphonie du vent…

.

* Tramontane: vent du Nord/ Nord- Ouest, soufflant sur le Languedoc, souvent avec violence, en direction de la Méditerranée.

De plus,  le thème de l’automne m’a inspiré ce petit poème

.

Or et rubis

Un ruisseau de feuilles serpente entre les vignes.

Etincelles violentes

Ces joyaux attirent une pie vagabonde.

Elle pique

Fouille

Tente de capturer cette beauté offerte.

La voleuse

Ne saisit qu’un reflet évanoui à l’envol.

Reste à l’oiseau

Une tache boueuse à son bec désabusé…

.

MMR ( tous droits réservés)

En illustration, une oeuvre, technique mixte à partir de gravure marouflée sur toile . 15×15

Cliquez sur l’image pour agrandir svp, merci.

1 novembre 2012

Après la pluie

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , — Martine @ 8 h 00 min

.

Sous les pins trempés-

Perles et diamants épars

Parure brisée

La pie affolée s’acharne

A cambrioler l’automne.

.

MMR ( tous droits réservés)

2 juillet 2012

Soleil

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , , , , , , , — Martine @ 5 h 27 min

Lorsque Phébus veut bien nous sourire.

Dès le matin, c’est un enchantement. Le ciel secoue ses jupons, ses dentelles et soies orientales.

Là-bas….

Vers méditerranée…

J’imagine le réveil paresseux d’une eau aigue-marine,

Un crabe surpris par la lumière se hâtant vers le repli de sa cache humide,

Le rire affamé des mouettes découvrant un banc d’écailles surprises.

Ici,

Dans les terres,

Pas une goutte de rosée.

La lumière caresse une gaura,

Traverse sa carnation neigeuse

De tendre indiscrétion solaire.

Le merle, toujours prêt,

Lance au ciel maintes vocalises.

Sifflets et trilles impriment l’azur naissant,

Attisent pies et martinets,

Stimulent gentes tourterelles

Quelques moineaux en quête de rapines…

Au creux du parme mystère,

Là où l’ombre hésite encore,

Un rayon hardi et fervent

Enferre la raideur laiteuse

D’une comtesse ébouriffée.

C’est le matin de tous les possibles,

De cette espérance mousseuse

Comme une coupe de champagne rosé.

Envie…

Caprice de ne rien faire,

Juste une lubie,

Celle de se lover autour du Temps,

D’en déguster lentement les secondes,

Dévorer ses minutes à petits coups léchés,

Se pourlécher,

Se régaler,

Se délecter avec gourmandise,

Oublier juste un instant que la Terre continue de tourner….

.

MMR ( tous droits réservés)

19 février 2012

A gla! gla! suite

Ce matin là,  13 février dernier, je décidai de faire une virée au bord du Fresquel qui passe pas très loin du village. La météo annonçait le redoux pour les prochains jours….   Si je voulais capturer quelques effets intéressants il était plus que temps de partir à l’aventure. L’aventure, c’est beaucoup dire. Mais enfin,  emmitouflée comme une poupée russe, me voilà filant comme le vent…

Couleurs sibyllines,

Calme marmoréen

Que piquent les merles

A petits coups transis.

Engourdi par le froid, le soleil s’extirpait laborieusement de ses draps brumeux. Mes joues, mon nez s’accordaient sûrement à ses vapeurs rosées virant au framboise écrasé. Oui, a gla!gla!. Il n’y avait  pas que l’air qui était givré. 🙂

Abandonnant la route, j’empruntai une voie parallèle festonnée de congères.L’ostensoir  platine s’emparait du ciel, veloutait la neige de nuances beurrées. Hallucination? Huumm… la belle chantilly . Une pie lève-tôt survola en se moquant cette bipède rêveuse invétérée.

Allons, pressons! Pressons!La crêpe pâlichonne va virer à l’or le plus pur, mordre dans cette blancheur nivéenne…  Quelques maisons éparses calfeutrées sur leurs secrets me cachaient le rivage. Il devait bien y avoir un passage quelque part entre ces jardins, ces haies et autres vergers… Des traces de roues me guidèrent vers une trouée et là…. les yeux écarquillés, le cœur battant la chamade je découvris  une vue à couper le souffle. Ah mes Maîtres impressionnistes, mes Fauves, si vous pouviez  guider ma main pour balbutier toute cette beauté sur mes toiles.

J’interrogeai l’opacité des buissons, le grillage des branches… Le sentier  longeait le cours d’eau sans jamais s’approcher.  Frustration. Nappes glacées, ressac figé , que de merveilles tentaient la photographe…

Au bout d’une centaine de mètres, enfin, une échancrure dans tout ce fouillis végétal me permit d’apercevoir l’extrême bord. La descente était tapissée d’orties brutalisées, de ronces armées jusqu’aux dents. Grâce à la complaisance de quelques arbustes assez robustes je pus m’aventurer jusqu’au bord de la rivière.


Gaïa, maître verrier génial, comblait toutes mes attentes. Tout m’appelait, m’interpellait. Ma paire d’yeux ne me suffisait pas. Il y avait tant et tant à voir, à moissonner…

Oubliée la montre, la pendule, la trotteuse insensible. Les mots dansaient une gigue joyeuse, composaient et recomposaient odes et contes, s’évanouissant  aussi vite que l’éclair…

Parchemin boréal,

Bleu stylet antarctique,

Le solfège torrentiel

De soupirs en silences

Cherche sa clef de sol,

Ses octaves laiteux

Que cisèle Soleil.

.

Mais…

Qu’y avait-il de l’autre côté du pont? A suivre

MMR ( tous droits réservés)

(cliquez sur les photos pour agrandir, merci)

Powered by WordPress