Petite pause
Le week-end dernier a été très riche en découvertes, d’où ma petite pause. Je vous en parlerai une autre fois.
Le jardin, lui n’est pas en pause du tout. Tout continue de pousser à la vitesse grand V!
Là-haut
Vigie chatouillant le ciel de ses trilles
Monsieur rouge-queue surveille son domaine.
En douce,
Sans bruit
Rasant le sol
Se pose un tircis*
.
Ailes froissées
Jupon déchiré,
Les tulipes rivalisent de hardiesse
D’imagination
Pour attirer
Capturer les cœurs éperdus de mille vies satin et velours
Sans souci
Sur son coussin calendula
Une punaise
Sûre de son parfum repoussoir
Le nez dans son hanap
Ignore la danger ailé.
.
A bras ouverts
crochets cachés
Dame araignée**
Trompe le temps en prenant le soleil.
Tandis qu’un tipule*** bat la mesure
Tap!tap!tap!
Slam en sourdine
Une comptine
Pour sa Divine.
Or ondoyant
Au gré du vent
Coronille
Impose sa prose
Mots volatils
Poivre et vanille
Qui composent
En virtuose
L’hymne à la vie…
MMR (tous droits réservés)
* Si je fais erreur, n’hésitez pas à me le signaler, merci.
Lépidoptère: papillon Pararge aegeria , nom vernaculaire: le Tircis , famille des nymphalidae
** araignée crabe napoléon, minuscule, peut-être un mâle?
*** Diptère: tipule: nommé également « cousin ». Suceur et non piqueur.
Merci pour tous vos commentaires, vos réactions, vos partages que je lis avec un immense plaisir.
😉
Toc! Toc!
Oui, c’est moi Printemps!
Cela fait un temps
Que je soliloque
Mon discours loufoque
Sous tes contrevents.
Toc! Toc!
Regard flamboyant
Pollen tournoyant
Fini l’équivoque
De la froide époque
De l’hiver mordant.
Toc!Toc!
Entends ton Adam
Ses soupirs brûlants
Son cœur bat la breloque
Ça le rend sinoque
Tes atermoiements.
Toc!Toc!
Bois le gouleyant
Le miel des amants
Puis, un rien provoc
Jette ta défroque
Danse l’incandescent.
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MMR ( tous droits réservés)
Fleurs photographiées ce matin, 15 /03/2016
Les mâles anthophores sont excités comme des puces!
1- Sur giroflée: anthophora albigena
2- Sur sa tige sèche d’iris; anthophora plumipes épuisé par ses incessantes allées venues
Si je fais erreur, n’hésitez pas à me le signaler svp, merci.
Me perdre en ses méandres
Occulter les minutes
D’un Temps trop avide
A fracasser ma paix.
Déserter
Désapprendre
La vie cadencée
Piétiner sans complexe
Sa marche militaire.
Je hume
Aspire
Son rythme entravé de bulles parfumées…
Poivre aux franges des œillets
Essence lavandin dont raffole l’abeille
Notes miel brûlant cascadant des clochettes du poireau sauvage
Effluves voluptueuses tissant leur moelleux autour de mes pensées
Euphorie soleil d’or
Sucré framboisé
Avoine!
Folle avoine!
Même toi participes à la fête des sens.
A l’enclos
Au secret de ce charme
Où mille vies
Butinent
Bourdonnent
Fusionnent
Leurs hasards
Ombre et lumière…
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Avec par ordre d’apparition à l’image 🙂
1- une sauterelle
2- Xylocope: abeille charpentière.; la grosse abeille européenne, totalement inoffensive.
3- le papillon citron
4- le syrphe, mouche ( un des nombreux du genre à habiter mon jardin)
5- le flambé
6- le machaon
L’humide de la nuit satine le cotinus.
Son velours cramoisi craquant aux coutures
Cliquette le chant infime
De ses amours mortes,
Baisers pattes de mouche
Abeilles et papillons.
Marient leur précieux
Aux nervures harassées
Par l’automne lambinant…
Les minutes s’assoupissent,
Délayent leurs secondes
A la chaleur mielleuse
De Phébus bon enfant.
Pose là sa fatigue,
Glanant un brin de sucre
S’humecte la trompe,
Toilette ses antennes
Pour un nouveau départ.
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Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci
Les héros de mon jardin:
– un petit papillon que je n’ai pas réussi à identifier. Argus ou pas argus? Ailes mouchetées beige à l’extérieur et d’un superbe bleu lavande à l’intérieur. Au bas des ailes, pointe une sorte d’appendice très fin près de deux ocelles. Vous avez les deux faces de sa médaille.
– Un vanesse ou belle dame sur le sol
– Un Vulcain dans l’arbousier
– Un criquet assez grand se relaxant sur mon trottoir. Ce serait un Aïolopus émeraudine.
Corrigez-moi si je fais erreur svp, merci.
………..
Merci à Lucie pour son renseignement:
Il s’agit du leptote pirithous- Azuré de Lang , appelé aussi Azuré de la luzerne.
Merci également à tous mes visiteurs. Je répondrai petit à petit aux commentaires. quelle joie que de découvrir vos impressions
😉
Et vient Octobre chamarré d’exotisme…
Les feuilles rougissent comme de jeunes épousées, se détachent, valsent au grè du vent caressant ou mordant…
Et pourtant
A l’enclos de ses murs
La belle saison s’attarde dans mon petit jardin.
Qu’elles soient sauvages ou domestiques, les abeilles continuent leurs navettes besogneuses. Le Temps semble figé sur le mode Eté . Chicanes, disputes vont bon train pour un grain de pollen, une goutte de nectar plus sucré.
L’azur brasille au royaume orphelin de ses martinets et hirondelles. Les vols d’étourneaux emplissent l’espace de leur cacophonie soudaine et étourdissante. Quelques ipomées rivalisent avec le ciel, vrillant, se tortillant sur un rythme inconnu…
Elégant, en harmonie à l’humeur automnale, une mégère * prend la pause et chauffe sa paresse sur l’écrin des cailloux..
Argus, piérides, et d’autres papillons encore, apprécient la provende généreuse des scabieuses, millepertuis ragaillardis par la dernière pluie.
Et vient octobre…
Mais ici, il semble avoir oublié cette ancienne closerie…
Zinnias , tabacs, tagètes, cosmos, dahlias
Font assaut de séduction pour une dernière embrassade avec maints butineurs.
Même la lavande officinale et la marjolaine s’attardent, réjouissant leurs friands amateurs de sucré.
Les jours s’écoulent à la chaleur des hélianthes.
Chaque souffle, chaque collecte , chaque sieste sous la bienveillance de Phébus , sont un cadeau.
Sur son coussin verveine de Buenos Aires, un zygène en est convaincu. Il fait bon se réfugier dans ce petit paradis ..
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*je pense que c’est un mégère… S’il y a erreur, détrompez-moi svp, merci
On dit donc Une mégère. Merci pour la correction
😉
Les nuages folâtrent
Cavalent le dos rond
Jouent à saute-moutons
Sèment leur laine aux quatre vents.
Impérial
Offre sa provende au jardin affamé.
Lumière!
Lumière!
Chaque fleur réclame en se haussant du col
Moi! Moi! Non, moi!
Tout le monde aura sa part!
Hémérocalle claironne
Tempête son inaudible à un massif sourd à la discipline.
C’est la lutte en dentelles
En pétales flamboyants
Chacun, chacune, défroisse ses jupes
Dévoile en ses atours une manne gourmande.
Soleil de tous les délices
Helichryse quête celui du ciel
Ce halo de torpeur
Où ondoie ses fragrances
Ce curry enivrant à nul autre pareil.
Coréopsis, muet
Sait lui aussi parler, ne vous déplaise
Quelques mots silencieux
Poésie olfactive qu’écoutent l’abeille sauvage, la guêpe en maraude.
Thomise* connaît par coeur son dictionnaire de rimes
Maints verbiages sucrés où tendre ses filets.
Pour un peu d’or
Tout le jardin s’emballe
Danse
Immobile
Son menuet enjôleur.
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* Thomise: nommée également araignée crabe en raison de sa pose , pattes avant relevées , comme les crabes. Une redoutable reine du mimétisme.
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Si beaux mais si capricieux… mes iris!
Comme ça, de tête, je pense en avoir vingt cinq différents.
Plus 8 reçus en cadeau, qui sont à découvrir.
Capricieux?
Parce qu’ils poussent un peu dans la direction qu’ils décident. 🙂
Capricieux?
Parce que, bien qu’ils soient très rustiques,
Ce sont des gourmands, des voraces,
Qu’il faut nourrir deux fois par an ; ou bien déplacer tous les trois ans .
Leur offrir un nouveau nid douillet? impossible. Mon jardin est trop petit.
Alors
Il faut me retrousser les manches,
Prendre le temps
Repenser l’espace
Recréer les massifs en ajoutant tout ce qui est nécessaire à leur confort,
Enrichir, et encore enrichir
En profiter pour essayer de nouveaux duos
Composer de nouvelles associations entre les formes, les feuillages
Observer
Et encore observer
En plus des photos, prendre des notes
Tirer des plans.
Me replonger dans mes albums
Comparer les dates de floraisons
car cela peut varier entre une à trois semaines
Œillets, marguerites, valérianes, marjolaine, gueules de loup, soucis….
C’est excitant
et passionnant d’anticiper, de créer des tableaux vivants …
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Belle aurore
Souriant à ce nouveau jour
Mine fraîche et lèvres roses
Rose
Ce mot est fragrances
Il scintille, nacrant l’air, l’eau, les fleurs…
Rose
La clématite blottie entre les bras protecteurs du laurier tin.
Gracile, délicate , légère comme un matin de Mai…
Rose
Rosa rosa rosam
Sucre
Se gélifie
Couleur ondulant au soyeux d’une tulipe mimant la reine des fleurs
Rose
Rosae rosae rosa
Poète du nord chantant ta gloire du soleil plein la voix.
Rose vitrail
Lumière dénichant au secret lavande le charme émouvant d’une botanique
Rose
Rosae rosae rosas
La conjugaison
La versification
Rose
Mot sucre d’orge
Miel de prairie
Tu es ambroisie pour le syrphe assoiffé
L’errance papillon
Ballet immobile
Quelques pomponnettes
Oscillent du tutu au rythme zéphyr
Tanguent
Se tendent vers l’écho infime
Fusionnant au carillon des jacinthes des bois…
Rose
Rosarum rosis rosis
Douceur ensorcelante
Au goût d’enfance heureuse…
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Printemps
A pas chassés
S’en vient
Émaille à petits coups de pinceau la pelouse ensauvagée.
Pâquerettes à la douceur neigeuse. Celle des bouquets enfantins que Maman remerciait d’un tendre baiser.
Ipheions dont les étoiles cérulées colonisent subrepticement gazons et massifs.
Comme au théâtre, les orchidées indigènes attendent les trois coups soleil et giboulées pour épanouir leur beauté sophistiquée. L’ophrys araignée est la toute première à dresser sa tête si particulière.
Année après année, le muscari s’installe discrètement. Plus timide que l’iphéion, sa joliesse s’accommode d’un coin pelé, piétiné. Tendres clochettes festonnées ciel et nuages, reflet de l’humeur changeante mars- avril.
Renaissance du jardin
Naissances lilliputiennes sous l’ombrelle d’une fleur, le parapluie d’une feuille….
La jeune sauterelle se régale de pucerons. Vert contre vert, la guerre est ouverte au cœur des splendeurs végétales…
Phébus joue à cache-cache entre ses moutons gris de pluie. Cela ne décourage pas abeilles, mouches et bourdons. D’autres soleils les attendent…. Flotte un parfum de miel les guidant au secret de leur cœur. Ces butineurs vont d’un pompon à l’autre, furtivement maquillés de pollen à chaque passage.
C’est le printemps!
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