Après tant d’années à observer la vie dans mon jardin
le souhait vient de la favoriser, la protéger au mieux de nos possibilités. Mon livre « Paroles de jardin » ICI a été une des étapes: défendre et faire connaître , de façon ludique, la vie qui nous entoure. Pour ceux que cela intéresserait, il me reste quelques exemplaires.
La première chose, c’est de bannir tous les produits chimiques. Puis de laisser une zone en friche où la nature se réinstalle. Les fleurs sauvages sont les mets préférés des butineurs. A leur suite, la chaîne alimentaire se reconstitue doucement.
Il y a eu l’hôtel à osmies. ICI . Certes, les osmies le boudent pour le moment . Mais d’autres abeilles s’y installent avec bonheur. J’en ai comptées jusqu’à huit l’été dernier. Des anthidies pour la plupart.
Cette année, nous avons décidé de voir plus grand, d’élargir à d’autres petites vies bien utiles.
Mon mari a acheté une grande planche en pin, une poutrelle, deux supports en métal de 50 cm de long pour y glisser les pieds de l’édifice, deux briques trouées. Pour le reste, c’est de la récup’ sur le jardin ou aux environs.
Merci à Simone, une de mes élèves du cours de pastel, qui m’a donné des morceaux de bambou ainsi que des pignes.
Le toit et son avancée sont protégés par un reste de bordure en plastique vert.
Directement à l’abri de celui-ci j’ai placé à gauche du foin bien sec
pour attirer les chrysopes ( grandes dévoreuses de pucerons). Les larves de cette demoiselle aux yeux d’or se nourrissent également d’œufs d’acariens, araignées rouges, aleurodes, cochenilles farineuses…
Et à droite des morceaux de tiges à moelle provenant d’ iris et fenouil qui eux devraient plaire aux syrphes et à certains petits hyménoptères comme pemphredon, guêpe coucou, etc…
Au dessous, à gauche, des lamelles découpées dans le fond d’une cagette: Ce sera au goût, nous l’espérons, des coccinelles pour y passer l’hiver. Celles-ci , ainsi que leurs larves, sont d’une aide immense pour contenir l’invasion des pucerons
Et à droite: des coquilles d’escargots: pour abeilles sauvages types osmie bicolor, et autres….
Au dessous une grande chambre horizontale est remplie de pignes( pommes de pin) appuyées sur du papier froissé, genre kraft. Pour coccinelles, chrysopes
Descendons encore d’un étage:
A gauche la ruche avec piste d’envol et sas d’entrée, pour les bourdons.
A droite: des rondins ( tirés d’un vieux manche d’outil de jardin) percés de trous de diamètre différents pour séduire divers hyménoptères: abeilles, guêpes, etc…
Au dessous
A gauche: les tuyaux des bambous et des cannes de Provence de divers diamètres pour hyménoptères
A droite: un petit pot de fleur renversé et suspendu, entouré et empli de foin sec. Là, nous visons le perce-oreille, d’une grande aide souvent méconnue des jardiniers. Cet insecte adore les pucerons, les petites chenilles.
Et pour terminer, tout en bas de « l’immeuble » : les briques à trous, certains bouchés d’un mélange de terre glaise et de foin sec ( matériaux ne manquant pas au jardin. pour abeilles solitaires, araignées…
Toutes ces « chambres » s’appuient sur un fond. L’intérieur et l’extérieur sont enduis de terre glaise mélangée à du foin. Ce « mortier » a également servi à faire tenir ensemble les bambous, les tiges à moelle. Certaines cellules sont protégées d’un reste de grillage pour retenir lamelles de bois, pignes, coquilles.
Mis en place le 26 mai, le lendemain un petit hyménoptère vient à sa découverte.
Le 02 juin , un autre hyménoptère jette son dévolu sur un tuyau.
J’ai remarqué que les deux bébêtes faisaient des allers venues
entre leur cellule et les pommes de pins. A chaque retour elles transportaient des fibres claires. Peut-être celles du papier?
Des recherches sur internet nous ont donné les renseignements nécessaires à la fabrication de cet hôtel. Nous sommes aussi prévenus qu’il faut être patient quant à la colonisation des lieux par les insectes ciblés.
De temps à autre, je vous tiendrai informés de l’évolution de cette étrange auberge.
MMR ( tous droits réservés)
Merci pour toutes vos visites, vos commentaires qui réjouissent le cœur. Les problèmes informatiques continuent. C’est vraiment handicapant. Merci pour votre compréhension
A bientôt dès que possible

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Bref, ce n’était pas la joie. Mais finalement, grâce à un traitement énergique, ce vendredi, je me sentais beaucoup mieux.
Que de réflexion pour que les couleurs glissent bien des unes aux autres, sans heurt, harmonieusement. Vers 12h30, nous nous restaurons dans une petite pièce attenante d’un repas gracieusement offert par l’Ehpad. Manger quelque chose de bien chaud par ce temps pluvieux est revigorant. Puis, retour à l’installation de notre exposition.: vérifier si toutes les œuvres sont étiquetées, que tous les cadres sont horizontaux, que rien ne dépasse du système d’accrochage… Quelques résidents commencent à s’approcher, curieux et un peu timides; certains en fauteuil roulant, d’autres s’assoient sur des chaises placées en fer à cheval car il faut laisser de la place… pour de jeunes invités …





amateurs d’art. J’ai le plaisir de retrouver quelques visages connus de mon monde artistique. Peu à peu la salle se remplit à nouveau de résidents, de membres du personnel, de figures locales. Chacun déambule devant les cimaises, se penche, examine, confie ses impressions en pointant le doigt vers la partie d’un tableau qui l’intrigue ou l’attire. Le lieu s’anime, les voix résonnent, les sourires fleurissent. Françoise Strano
, 
présidente de l’association « Agor’Art », co organisatrice de la manifestation, s’approche et nous présente le directeur de cet établissement. Un homme jeune, affable, très motivé et impliqué par le partage et la communication entre L’Ehpad et la culture interne ou externe. A sa suite, Madame Michèle Bareil-Guérin, adjointe à la culture de la mairie de Limoux, a ajouté quelques mots très agréables . Je pense ne pas être la seule à avoir apprécié leurs discours clairs, chaleureux et admiratifs des oeuvres présentées. Françoise, Sylvie et moi avons à notre tour remercié pour cette offre d’exposer dans ce très beau cadre; pour l’accueil très convivial des résidents, ainsi que celui du personnel de l’Ehpad, toujours prompte à aider si besoin était. Le vernissage s’est poursuivi autour du verre de l’amitié. 


















mon nouveau recueil










