Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

18 avril 2013

Petite mais costaud

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , — Martine @ 4 h 30 min

IMG_5044_v1Une anémone…IMG_3750_v1

Un jour marmoréen , un 25 février 2013, a résisté à l’hiver.

Elle était si élégante chapeauté de « frais ». Sa douceur a courbé la tête pour mieux la relever ensuite.

Petite trace de vie, leçon de courage face à l’adversité…IMG_5113_v1

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Soleil retrouvé-

Dessous sens dessus dessous

Frivole Anémone

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MMR ( tous droits réservés)

17 février 2013

Au soleil

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 8 h 20 min

IMG_4717_v1Faim dévorante,  IMG_4677_v1

Aumône dorée,

Supplique florale…

Blanches ou violettes,

Papillons immobiles,

Elles frémissent des ailes,

Battent des étamines,

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Disputent, enjôleuses, la couche royale;

Abusent, coquettes, de pièges parfumés…

Phébus apprivoisé, caresse, magnanime,

De ses doigts fuselés toutes ces gorges offertes.

Concerto de désirs, bariolé satin flamme,

Oublie le noir terreux de l’hiver grise-mine.

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MMR ( tous droits réservés)

cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci

 

25 janvier 2013

Mimosa

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , — Martine @ 6 h 12 min

Pour le rendez-vous du vendredi avec le « coucou du haïku », ICI , de Marie-Alice et Mamylilou, le thème a été proposé par Jill sur une de ses photos

.Mimosa-JB

 

 

 

 

 

 

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Soleils parfumés

près des platanes dévêtus-

Les mimosas

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Hiver  gris sale-

mais qu’elle importance

sous les mimosas en fleurs

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La cheminée ronfle-

Goûtant son œuf mimosa

il rêve au printemps

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MMR ( tous droits réservés)

 

 

22 janvier 2013

De profil

Filed under: entre ombre et lumière — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 7 h 37 min

Nouveau thème ce mardi pour « Entre ombre et lumière », ICI , communauté de Hauteclaire:  de profil  IMG_2952_v1

 Un coq,

Pestait contre l’hiver , qui, sans manière, lui gelait les ergots.

« Ce soleil est trop terne!

Il délave ma crête,

Affadit mon costume,

Flétrit ma férule! »

Chanteclair râlait, présentant, dérisoire, ce profil de médaille à nul autre pareil…

« Chante beau merle! Fais ton dindon! Roule des mécaniques! C’est celui qui parle le moins qui prend la meilleure part! »

Le laissant pérorer, prendre à témoin tout ce qui vole ou court du sort indigne fait à sa majesté… la Noiraude s’empiffrait, se goinfrait, de mille délices…

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MMR ( tous droits réservés)

16 janvier 2013

La mouche

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 5 h 13 min

C’était le 26 décembre dernier. La lumière semblait écraser le monde. Un petit monde clos…

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Bien à l’abri des caprices de la Tramontane, reposait une mouche. Elle était là, imperturbable, insensible à cette ardeur solaire. Transpercée, fouillée, sondée, rien ne semblait la détourner de…

De quoi d’ailleurs?

Trompe inerte, la belle se dorait-elle une dernière fois , jouissant du retard de l’hiver?

J’admirais le translucide qu’un rien effarouche,

Le fragile prêt à se perdre

Et puis…

J’ai compris que…

La diptère lisait les pages encornées d’un livre de contes. Les histoires du loup-garou des mouches. Énorme, vorace, impitoyable, jamais rassasié, l’œil radar cherchant, débusquant, et crac! Croquant, sans état d’âme la distraction syrphe , la gourmandise bombyle, la gloutonnerie lucilia…

Attention à l’oiseau qui passe petit chaperon doré…

MMR ( tous droits réservés)

 

 

23 décembre 2012

Valse hésitation

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 9 h 20 min

Valse hésitation

Entre larmes et sourires,

Soleil lambine un peu

A  émerger des draps.

L’oiseau monte à l’assaut

Des cieux léthargiques,

Secouant d’une trille

Leur couette brumeuse.

Issant son dépourvu

Hors du bleu frissonnant,

Spirée parée automne

Quémande un peu de fièvre.

Courtisé, imploré,

L’astre, enfin décidé,

Laisse couler à flot

Sa manne or vivant.

Oublié par l’hiver,

Chrysanthème, hésitant,

Déploie rubans soyeux

Dans le torrent lumière.

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MMR ( tous droits réservés)

Cliquez sur les photos pour agrandir, merci)

 

 

25 novembre 2012

Le Pain

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 19 h 19 min

Le pain à l’honneur pour ce nouveau rendez-vous avec le « Coucou du haïku » , ICI , d’Alice et Mamylilou

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Hiver sans merci-

L’Auvergnat , main tendue, vers…

Quatre bouts de pain

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P’tit dèj’ dans l’urgence-

Toasts à la gelée de fraises

Prises sur le pouce

Aïe! Plastron baptisé en rouge

Infâme loi de Murphy*

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MMR ( tous droits réservés)

Loi de Murphy: lien

 

 

 

 

19 février 2012

A gla! gla! suite

Ce matin là,  13 février dernier, je décidai de faire une virée au bord du Fresquel qui passe pas très loin du village. La météo annonçait le redoux pour les prochains jours….   Si je voulais capturer quelques effets intéressants il était plus que temps de partir à l’aventure. L’aventure, c’est beaucoup dire. Mais enfin,  emmitouflée comme une poupée russe, me voilà filant comme le vent…

Couleurs sibyllines,

Calme marmoréen

Que piquent les merles

A petits coups transis.

Engourdi par le froid, le soleil s’extirpait laborieusement de ses draps brumeux. Mes joues, mon nez s’accordaient sûrement à ses vapeurs rosées virant au framboise écrasé. Oui, a gla!gla!. Il n’y avait  pas que l’air qui était givré. 🙂

Abandonnant la route, j’empruntai une voie parallèle festonnée de congères.L’ostensoir  platine s’emparait du ciel, veloutait la neige de nuances beurrées. Hallucination? Huumm… la belle chantilly . Une pie lève-tôt survola en se moquant cette bipède rêveuse invétérée.

Allons, pressons! Pressons!La crêpe pâlichonne va virer à l’or le plus pur, mordre dans cette blancheur nivéenne…  Quelques maisons éparses calfeutrées sur leurs secrets me cachaient le rivage. Il devait bien y avoir un passage quelque part entre ces jardins, ces haies et autres vergers… Des traces de roues me guidèrent vers une trouée et là…. les yeux écarquillés, le cœur battant la chamade je découvris  une vue à couper le souffle. Ah mes Maîtres impressionnistes, mes Fauves, si vous pouviez  guider ma main pour balbutier toute cette beauté sur mes toiles.

J’interrogeai l’opacité des buissons, le grillage des branches… Le sentier  longeait le cours d’eau sans jamais s’approcher.  Frustration. Nappes glacées, ressac figé , que de merveilles tentaient la photographe…

Au bout d’une centaine de mètres, enfin, une échancrure dans tout ce fouillis végétal me permit d’apercevoir l’extrême bord. La descente était tapissée d’orties brutalisées, de ronces armées jusqu’aux dents. Grâce à la complaisance de quelques arbustes assez robustes je pus m’aventurer jusqu’au bord de la rivière.


Gaïa, maître verrier génial, comblait toutes mes attentes. Tout m’appelait, m’interpellait. Ma paire d’yeux ne me suffisait pas. Il y avait tant et tant à voir, à moissonner…

Oubliée la montre, la pendule, la trotteuse insensible. Les mots dansaient une gigue joyeuse, composaient et recomposaient odes et contes, s’évanouissant  aussi vite que l’éclair…

Parchemin boréal,

Bleu stylet antarctique,

Le solfège torrentiel

De soupirs en silences

Cherche sa clef de sol,

Ses octaves laiteux

Que cisèle Soleil.

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Mais…

Qu’y avait-il de l’autre côté du pont? A suivre

MMR ( tous droits réservés)

(cliquez sur les photos pour agrandir, merci)

12 février 2012

A gla!gla!

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Dimanche en huit, peu de temps après avoir photographié un lever de soleil extraordinaire, ICI , Il se mit à neiger comme un fou. Par moment, il tombait  « des mouchoirs » ( expression entendue en Provence ). La pauvre petite anémone , ICI ,  semblait bien misérable en compagnie de trois brins d’herbes brûlées par l’hiver.   Vers le soir les nuages en eurent  assez de disperser leurs fleurs virginales, d’effilocher leur ouate. Nous  fermâmes les volets sur une interrogation. Qu’allions nous découvrir au matin? Tout d’abord, un autre merveilleux lever aux teintes assourdies.

Le jardin étincelait sous les premiers rayons transis. Les ombres gardaient encore leur mystère bleu nuit. Ce clair-obscur me ramenait à celui de la montagne, de ses congères, de ses ravins d’éternel silence. Mon esprit vagabondait sur les cimes lointaines en glissant sur ce manteau glacé. Tandis qu’au soleil mille et un diamants étincelaient.

Certaines plantes résistent envers et contre tout, à l’image de cette touffe de narcisses très précoces.  Le froid pesant de tout ses degrés négatifs me tirait les larmes, me pinçait les doigts….  Mon petit univers mutait vers l’indicible poésie nordique…

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Le mardi suivant, en descendant au Marché, je découvris la fontaine près de la gare, sortie tout droit d’un conte d’Andersen. Quelques jets d’eau tentaient vaillamment de se frayer un passage. Au retour, c’était fini. Bâillonnée la chanson glougloutante et grelottante. Muette aussi celle de la place Carnot . La Reine des neiges l’avait effleurée de sa baguette magique figeant ses orbes musicales.

Après avoir remonté la rue piétonne ( anciennement rue de la gare), dernier coup d’œil admiratif à la sculpture glacée qu’était  devenue la fontaine. L’horloge de la gare m’autorisant encore un peu d’école buissonnière avant l’arrivée du bus, je décidai une nouvelle chasse aux clichés. Le port gardait prisonnières les péniches dans un étau blanc laiteux où se mourait le ciel.  La Martine risque-tout de mes jeunes années ressurgit , bravant le tapis verglacé entremêlé d’îlots neigeux. Avec d’infinies précautions je me hasardai à 50 centimètres du bord. L’écluse avait perdu de nombreuses chandelles mais offrait encore de belles décorations.

Le sas , inerte, témoignait de cette météo extrême  mordant et déchirant. Débâcle sur le Canal du Midi… Étoiles givrées, fêlures, lignes brisées,  rondes bosses, apparitions fantastiques gravées par la gouge climatique. L’onglée  s’invitant douloureusement, je fuis vers l’abri-bus les mains tétanisées…

MMR ( tous droits réservés)

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5 février 2012

Matin frileux

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , , , , , , , , , , , , , , — Martine @ 10 h 38 min

Ce matin….

Rien…

Le silence…

La tramontane a enfin cessé de rugir. Lorsque j’ai aperçu le ciel par le fenestrou de la cage d’escalier, aaaaahhh 🙂 le lever était intéressant.

La nuit entrouvrait ses voiles sous la pression du jour.

– 7°.

A glagla! Emmitouflée jusqu’au ras des yeux me voici frémissante à attendre les trois coups.

Phébus n’est pas pressé.Mes doigts commencent un peu à protester.

La solitude? Oui, là, elle est la bienvenue, désirée, réclamée. Je râle intérieurement si une voiture passe. Non!Non! Martine est au spectacle , prête pour le cliché du siècle. On diffère sa sortie s’il vous plaît! On respecte son rendez-vous favori…

Fichtre, ce qu’il fait froid!

Quelques pas impatients vers ce grand pin à gauche pour échapper à l’éclat d’un réverbère. L’herbe crisse sous mes chaussons ( et oui, la hâte,  la crainte de rater le début de la représentation me font risquer la « mort »  🙂 )

Raffut au dessus de ma tête! Envol fracassant de tourterelles dérangées par l’importune . J’ai manqué un battement de cœur sur le coup.Mais j’oublie vite car les premières mesures d’une symphonie wagnérienne résonnent assourdies.

Les yeux écarquillés, ces instants se gravent comme au burin dans un coin de mémoire. Comparaisons, images, symboles se bousculent face à cette féérie.

J’aimerais pouvoir inventer des mots nouveaux pour décrire cette merveille. Les nuages virent lentement ( en apparence) d’un noir velouté vers des tons bleu-marine striés de fumée parme…. Puis le feu embrase les volutes qui se tordent, s’enroulent, tressent l’incroyable chevelure de l’aurore.

Il est 7h58. Deux automobilistes ont à peine gêné ma concentration. Car l’onglée n’est pas loin. Mon corps est bien au chaud . Par contre pour manier ce nouvel appareil, beaucoup plus petit que le précédent, impossible d’avoir des gants. Le bouton est petit et très sensible. Du doigté! Car il n’est pas question de gâcher ces instantanés.

Les draperies se meuvent, ondoient. Me voici face à un fleuve de lave en fusion.

C’est grand! C’est magique! Quelle émotion!

Jamais assouvie,

Jamais rassasiée,

J’ai faim de cette beauté,

De cette splendeur qui me transporte dans une autre dimension. Ce torrent incandescent envahit tout l’horizon. Vagues après vagues le voici au dessus de ma petite insignifiance. Le lève-tard dominical passe à côté de quelque chose de grandiose.

Mon regard s’embue, se brouille. Décidément, il est temps de rentrer. Les couleurs virent petit à petit vers un beige rosé, puis jaunâtre secoué d’un soubresaut ardent. Ultime offrande captivante avant de se noyer dans un gris assorti à celui des tourterelles effarouchées.

Mon nez est insensible,

Mes menottes s’engourdissent,

Mon estomac crie famine,

Les couleurs ternissent,

Retour au bercail dare-dare..

Avant de m’engouffrer dans la chaude protection de la maison, dernier coup d’œil en arrière.

Le snack est ouvert. Chip! chip!chip! Bonjour mésange!

MMR ( tous droits réservés)

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