Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

18 février 2024

Le petit oiseau ***

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , — Martine @ 8 h 23 min

Pour l’Herbier de poésie, ICI, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur cette photo de F.X.C, fils d’ dABC

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Ce jour là, ce n’était pas le petit oiseau de toutes les couleurs , chanté par Gilbert Bécaud *, que j’observais. Non, celui-ci était beaucoup plus discret.  La gorge et le ventre beige clair, le dessus de la tête brun sombre, le bec très fin et marron, l’œil rond et noir.

Il s’était posé sur une branche grêle à demi immergée dans l’eau de la rivière. Une zone calme, un beau miroir, où le reflet de son image  partageait la même curiosité. Qu’y avait-il à droite pour le captiver ainsi? Il m’intriguait. De part sa position de face, ne pouvant discerner le reste de son corps, il m’était impossible d’affirmer qu’il s’agissait du cincle plongeur. Un habile pêcheur. Je lâchais donc la bride à mon imagination. Et si, comme dans la chanson de Juliette Gréco * *, « Un petit poisson, un petit oiseau » , ce minuscule volatile  était amoureux d’une damoiselle à écailles?

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Après-midi clair-

Entre le ciel et l’eau vive

Intrigue à plumes

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MMR ( tous droits réservés)

* La chanson de Gilbert Bécaud: ICI

** La chanson de Juliette Gréco: ICI

*** ce petit oiseau est le « pouillot véloce »: identification d’ABC et de mon ami Thierry, spécialiste des oiseaux.

11 février 2024

Volcanique!

Filed under: entre ombre et lumière — Étiquettes : , , , , , , , , , — Martine @ 6 h 09 min

Les humeurs singulières du soleil sur la montagne Alaric.  Des aurores jamais semblables, toujours surprenantes, ébouriffantes, fabuleuses, sidérantes, envoûtantes, fantastiques…

Prélude fantasque-

Fumerolles carmin des

nuages au levant

Au seuil du jour

Flot de lave

Impétueux

Sur l’Alaric*

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Courant rapide

De désirs feu

Nageant, plongeant

Leur or natif.

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MMR ( tous droits réservés)

 

* L’Alaric: https://fr.wikipedia.org/wiki/Montagne_d%27Alaric

Merci pour tous vos commentaires qui font tant plaisir. C’est si motivant! 🙂

4 février 2024

Drôle de faciès!

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 6 h 43 min

Vous devez connaître le début de la chanson de Johnny Hallyday – ( paroles de Gilles Thibaut)

« Quoi ma gueule ?
Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?
Quelque chose qui ne va pas ?
Elle ne te revient pas ?  »

Au jardin, certains de mes petits visiteurs, ou locataires, pourraient très bien  s’exclamer de même lorsque je les observe d’un peu trop près! 😀

Le fourmilion: insecte névroptère, famille des Myrméléonidès. Plutôt discret, il évolue en trois phases: larve, nymphe et adulte. Si ce dernier se nourrit de pollen, la larve est une redoutable prédatrice. Elle creuse un entonnoir au fond duquel elle attire ses victimes. Elle semble avoir une prédilection pour les fourmis. Tant mieux:!  Il  y en a bien trop dans mon jardin.

L’ascalaphe: insecte névroptère: famille des ascalaphidés. Ils volent à deux ou trois mètres du sol, attrapant mouches et petits insectes. Leurs larves, semblables à celles des fourmilions, vivent sur le sol, dans la litière ou sous les pierres ( renseignement Wikipédia).

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Le phasme: insecte appartenant à l’ordre des Phasmatodea. La tête est petite et porte des antennes. Cet insecte-bâton, se nourrit de végétaux.

Plutôt de mœurs nocturnes, il n’est pas facile à dénicher. A moins, comme le brun, d’avoir la bonne idée de s’octroyer une petite pause sur la façade.  Le vert, lui, a été dérangé par l’arrosage de mes fraisiers en jardinière. Enfin, singulière particularité: le phasme ne comprend que des femelles se reproduisant par parthénogenèse  thélytoque.: ne donnant que des femelles.

Le fulgore: insecte hémiptère, famille des Dictyophara europaea, sous famille des Fulgoroidea. Ce sont des piqueurs/suceurs végétariens tels que les pucerons, par exemple. Mais, peu nombreux, leur impact est totalement négligeable.

Il évolue de la couleur rose à un beau vert acide.

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MMR

Tous droits réservés

28 janvier 2024

La vague et l’enfant

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , , , , — Martine @ 7 h 08 min

La vague roule

Inlassable

Ses fables salées

Ses contes d’eau marine

Moirée de mystères.

Son orbe vaporise

La trace éphémère

D’un banc d’écailles bleues

En route vers le Nord.

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La vague enroule

Inlassable

Écrase et remodèle

Les humeurs chagrines

Répandues sur le sable.

Elle écrit sur la plage

Sa poésie liquide

Peuplée de sirènes

Tritons et poissons clown.

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Comme l’enfant, apprend

A lire dans l’écume

Sa magie lénifiante

Berçant l’âme meurtrie.

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MMR ( tous droits réservés)

21 janvier 2024

Cristal!!!

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , — Martine @ 7 h 40 min

Pour l’Herbier de poésie, ICI, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur cette photo de Laurence B, prise au Canada.

 

Il fait -6° ce matin. L’ambiance du jardin est figée, grelottante. Cette vision me ramène  à mes années de vie dans un village pyrénéen.

Que de magnifiques congères sculptées par la fureur du vent nocturne!  Au cœur des combes profondes le silence semblait sanctifié. Arbres et végétaux étaient saisis dans les filets glacés du Cers. Un spectacle fabuleux me fascinant chaque hiver.

Mon esprit vagabonde encore un peu sur l’image lointaine du manteau verglacé de la montagne.

Puis, le soleil franchit la brume hiémale. Le jardin étincelle sous ses rayons opalins ourlés de rose tendre. Autour de moi, mille et un diamants  s’animent aux branches, aux herbes. Parmi les  ombres bleues de la haie, le mystère de la nuit s’attarde paresseusement.

Le froid me tire des larmes, me pince les doigts. Qu’importe! Gainé de cristal éphémère, mon petit univers mue en une indicible poésie nordique.

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Gelée matinale-

Le plastron du rouge-gorge

Son feu bienfaisant

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MMR ( tous droits réservés)

 

14 janvier 2024

Il rit!

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 7 h 42 min

Il rit  à pleines dents

Au bon mot du passant,

Se croyant spirituel

Au bras de sa donzelle.

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Il rit ( c’est agaçant)

Ce benêt hennissant

Trouvant qu’une poubelle

Est d’ l’art conceptuel.

 

Il rit, tout son content,

Intimidant le vent,

La mouette et l’hirondelle

Rétifs aux décibels.

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Il rit ce bon géant,

De grand cœur, tout le temps,

Au point qu’ dans la ruelle

C’est l’ rire ascensionnel!

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MMR ( tous droits réservés)

J’ai été inspirée par cette sculpture, décorant l’entrée d’un restaurant ostréicole au village de l’Herbe, sur la presqu’île du Cap-Ferret (Gironde). 

Merci pour tous vos commentaires qui me réjouissent chaque semaine!

7 janvier 2024

Aurore en or

Ébauche du jour-

Une lève-tôt pagaie

L’eau salée orange.

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Aquarelle mandarine

La pastelliste salue

L’artiste solaire

Au seuil semé d’or fin

D’un jour riche en promesses

Une mouette pêche

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MMR (tous droits réservés)

Merci à toutes et à tous pour vos commentaires, vos partages de souvenirs, d’anecdotes…  que je lis toujours avec grand plaisir. C’est si enrichissant! Sans eux, ce blog serait fermé depuis longtemps.

1 janvier 2024

Voeux

Filed under: Méli-Mélo — Martine @ 5 h 57 min

Que cette nouvelle année apporte du soleil dans vos vies et votre coeur

Que votre horizon soit sans limite et vous réserve d’agréables surprises

Que votre âme enfantine soit toujours prête à s’émerveiller sur une fleur, le chant d’un oiseau, le sourire d’un passant.

 

Que la bonne santé soit au rendez-vous, ou s’améliore pour celles et ceux qui l’avaient perdue. Sans avoir l’agilité d’un écureuil, qu’elle vous permette de sortir  et d’aller vous aérer la tête….

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Que cette nouvelle année réponde à toutes vos attentes!

Mes meilleurs vœux pour 2024!

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MMR ( tous droits réservés)

10 décembre 2023

Nuages

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 8 h 14 min

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Comme beaucoup de gens, j’aime particulièrement observer les jeux de Dame Nature. Que ce soit les insectes, animaux, fleurs, effets de lumière du soleil. Et, bien sûr, les nuages. Le sujet des paréidolies avait déjà été abordé : ICI  . Mais j’y reviens avec grand plaisir avec ce sujet inépuisable du nuage.

Fin d’après-midi-

Accoudée à la fenêtre

Voyage immobile

Bleu océanique-

Un paisible requin-baleine

Gobe mes pensées

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Aurore orangée-

Même Phébus apprécie

Un jus pamplemousse

Distraction-

Des milliers de moutons fuient

Et pas un berger!

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MMR (tous droits réservés)

3 décembre 2023

Histoires de lézards

Filed under: animaux, insectes...,littérature — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 56 min

Chaleur écrasante_

Pendant la sieste du chat

Un lézard lézarde

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Extrait de mon recueil: « Paroles de jardin »

 

Ce matin là, à l’image des précédents, Slisss quitte sa caverne calcaire, escalade le rocher, puis s’étale de tout son long. Engourdi par la fraîcheur de la nuit, ce beau mâle offre aux rayons revigorants du soleil ses vingt centimètres. Il gît, fermant à demi ses paupières. Parfois, avance une patte que terminent cinq longs doigts fuselés. Sa robe, aux taches discontinues, plutôt verdâtre, brille, étincelle sous le ruissellement lumineux. A quoi rêve-t-il? A quoi peut-il penser? Entre sept et dix heures, cette bronzette, n’a qu’un but: élever sa température. Puis, rôti à point, ses batteries rechargées, le lézard des murailles est fin prêt. Slisss, du haut de son promontoire, examine les alentours. Coup d’œil vers le bas où se pressent pâquerettes, myosotis, violettes et gazon miteux. Puis il jette un cil vers l’azur, pour l’heure déserté des oiseaux. Rassuré, Slisss descend prudemment, toujours aux aguets, vers les caches herbeuses. Il explore, furette, gobe une mouche, se régale de quelques pucerons. Ce menu, bien que varié, est loin de contenter son estomac gargouillant. Il ambitionne quelque chose de plus consistant. Le monte-en-l’air se coule entre les souches d’iris: rien. Au pied des euphorbes peut-être? Néant. Désappointé, mais nullement découragé, le lézard serpente d’une ombre lavande à une éclaboussure dorée, toujours sur le qui-vive. Son safari le conduit au pied d’escaliers décatis par les ans. Là, une agitation sourd d’une fissure, l’attire et le retient. Plusieurs fourmis, à la livrée rouge et noire, se livrent à un étrange exercice. De minuscules ouvrières entrent et sortent, parfois accompagnées par des soldats aux mandibules agressives. Fondu dans la verdure, Slisss attend. Le manège incompréhensible se poursuit, quand soudain surgissent une, puis deux fourmis ailées. Elles avancent hésitantes, malhabiles, sur la marche tavelée de lichens. Quelques chanceuses s’envolent. Mais un bon nombre terminent dans la gueule du pillard. Ce fretin bien agréable ne cale pas sa panse affamée. Vif éclair, Slisss franchit la frontière bétonnée, reprenant sa quête entre thyms et géraniums vivaces. Au vert fenouil se confond un anis dodu à souhait. Mais il en faut plus pour tromper la pupille affûtée du saurien. Slisss examine la chenille. Cette dernière est lisse, énorme. Il la pince à peine, comme pour goûter cette nourriture alléchante. Puis, la saisit à mi-corps, pour la relâcher aussitôt. Nouvelle tentative en mordant près de la tête. Toutes ces agaceries font rétracter son déjeuner. Le museau reptilien tente plusieurs approches, sans succès. Comment s’y prendre? Notre génie écailleux cogite, calcule; pour enfin, idée lumineuse, se placer face à son repas. Simple mais efficace. Le reste va tout seul. Déglutition après déglutition, la monstrueuse chenille termine au cimetière des gibiers. Repu, Slisss s’installe confortablement pour une nouvelle séance de farniente.

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MMR ( tous droits réservés)

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