Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

4 février 2024

Drôle de faciès!

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 6 h 43 min

Vous devez connaître le début de la chanson de Johnny Hallyday – ( paroles de Gilles Thibaut)

« Quoi ma gueule ?
Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?
Quelque chose qui ne va pas ?
Elle ne te revient pas ?  »

Au jardin, certains de mes petits visiteurs, ou locataires, pourraient très bien  s’exclamer de même lorsque je les observe d’un peu trop près! 😀

Le fourmilion: insecte névroptère, famille des Myrméléonidès. Plutôt discret, il évolue en trois phases: larve, nymphe et adulte. Si ce dernier se nourrit de pollen, la larve est une redoutable prédatrice. Elle creuse un entonnoir au fond duquel elle attire ses victimes. Elle semble avoir une prédilection pour les fourmis. Tant mieux:!  Il  y en a bien trop dans mon jardin.

L’ascalaphe: insecte névroptère: famille des ascalaphidés. Ils volent à deux ou trois mètres du sol, attrapant mouches et petits insectes. Leurs larves, semblables à celles des fourmilions, vivent sur le sol, dans la litière ou sous les pierres ( renseignement Wikipédia).

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Le phasme: insecte appartenant à l’ordre des Phasmatodea. La tête est petite et porte des antennes. Cet insecte-bâton, se nourrit de végétaux.

Plutôt de mœurs nocturnes, il n’est pas facile à dénicher. A moins, comme le brun, d’avoir la bonne idée de s’octroyer une petite pause sur la façade.  Le vert, lui, a été dérangé par l’arrosage de mes fraisiers en jardinière. Enfin, singulière particularité: le phasme ne comprend que des femelles se reproduisant par parthénogenèse  thélytoque.: ne donnant que des femelles.

Le fulgore: insecte hémiptère, famille des Dictyophara europaea, sous famille des Fulgoroidea. Ce sont des piqueurs/suceurs végétariens tels que les pucerons, par exemple. Mais, peu nombreux, leur impact est totalement négligeable.

Il évolue de la couleur rose à un beau vert acide.

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MMR

Tous droits réservés

28 janvier 2024

La vague et l’enfant

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , , , , — Martine @ 7 h 08 min

La vague roule

Inlassable

Ses fables salées

Ses contes d’eau marine

Moirée de mystères.

Son orbe vaporise

La trace éphémère

D’un banc d’écailles bleues

En route vers le Nord.

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La vague enroule

Inlassable

Écrase et remodèle

Les humeurs chagrines

Répandues sur le sable.

Elle écrit sur la plage

Sa poésie liquide

Peuplée de sirènes

Tritons et poissons clown.

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Comme l’enfant, apprend

A lire dans l’écume

Sa magie lénifiante

Berçant l’âme meurtrie.

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MMR ( tous droits réservés)

21 janvier 2024

Cristal!!!

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , — Martine @ 7 h 40 min

Pour l’Herbier de poésie, ICI, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur cette photo de Laurence B, prise au Canada.

 

Il fait -6° ce matin. L’ambiance du jardin est figée, grelottante. Cette vision me ramène  à mes années de vie dans un village pyrénéen.

Que de magnifiques congères sculptées par la fureur du vent nocturne!  Au cœur des combes profondes le silence semblait sanctifié. Arbres et végétaux étaient saisis dans les filets glacés du Cers. Un spectacle fabuleux me fascinant chaque hiver.

Mon esprit vagabonde encore un peu sur l’image lointaine du manteau verglacé de la montagne.

Puis, le soleil franchit la brume hiémale. Le jardin étincelle sous ses rayons opalins ourlés de rose tendre. Autour de moi, mille et un diamants  s’animent aux branches, aux herbes. Parmi les  ombres bleues de la haie, le mystère de la nuit s’attarde paresseusement.

Le froid me tire des larmes, me pince les doigts. Qu’importe! Gainé de cristal éphémère, mon petit univers mue en une indicible poésie nordique.

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Gelée matinale-

Le plastron du rouge-gorge

Son feu bienfaisant

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MMR ( tous droits réservés)

 

14 janvier 2024

Il rit!

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 7 h 42 min

Il rit  à pleines dents

Au bon mot du passant,

Se croyant spirituel

Au bras de sa donzelle.

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Il rit ( c’est agaçant)

Ce benêt hennissant

Trouvant qu’une poubelle

Est d’ l’art conceptuel.

 

Il rit, tout son content,

Intimidant le vent,

La mouette et l’hirondelle

Rétifs aux décibels.

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Il rit ce bon géant,

De grand cœur, tout le temps,

Au point qu’ dans la ruelle

C’est l’ rire ascensionnel!

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MMR ( tous droits réservés)

J’ai été inspirée par cette sculpture, décorant l’entrée d’un restaurant ostréicole au village de l’Herbe, sur la presqu’île du Cap-Ferret (Gironde). 

Merci pour tous vos commentaires qui me réjouissent chaque semaine!

7 janvier 2024

Aurore en or

Ébauche du jour-

Une lève-tôt pagaie

L’eau salée orange.

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Aquarelle mandarine

La pastelliste salue

L’artiste solaire

Au seuil semé d’or fin

D’un jour riche en promesses

Une mouette pêche

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MMR (tous droits réservés)

Merci à toutes et à tous pour vos commentaires, vos partages de souvenirs, d’anecdotes…  que je lis toujours avec grand plaisir. C’est si enrichissant! Sans eux, ce blog serait fermé depuis longtemps.

1 janvier 2024

Voeux

Filed under: Méli-Mélo — Martine @ 5 h 57 min

Que cette nouvelle année apporte du soleil dans vos vies et votre coeur

Que votre horizon soit sans limite et vous réserve d’agréables surprises

Que votre âme enfantine soit toujours prête à s’émerveiller sur une fleur, le chant d’un oiseau, le sourire d’un passant.

 

Que la bonne santé soit au rendez-vous, ou s’améliore pour celles et ceux qui l’avaient perdue. Sans avoir l’agilité d’un écureuil, qu’elle vous permette de sortir  et d’aller vous aérer la tête….

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Que cette nouvelle année réponde à toutes vos attentes!

Mes meilleurs vœux pour 2024!

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MMR ( tous droits réservés)

10 décembre 2023

Nuages

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 8 h 14 min

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Comme beaucoup de gens, j’aime particulièrement observer les jeux de Dame Nature. Que ce soit les insectes, animaux, fleurs, effets de lumière du soleil. Et, bien sûr, les nuages. Le sujet des paréidolies avait déjà été abordé : ICI  . Mais j’y reviens avec grand plaisir avec ce sujet inépuisable du nuage.

Fin d’après-midi-

Accoudée à la fenêtre

Voyage immobile

Bleu océanique-

Un paisible requin-baleine

Gobe mes pensées

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Aurore orangée-

Même Phébus apprécie

Un jus pamplemousse

Distraction-

Des milliers de moutons fuient

Et pas un berger!

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MMR (tous droits réservés)

3 décembre 2023

Histoires de lézards

Filed under: animaux, insectes...,littérature — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 56 min

Chaleur écrasante_

Pendant la sieste du chat

Un lézard lézarde

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Extrait de mon recueil: « Paroles de jardin »

 

Ce matin là, à l’image des précédents, Slisss quitte sa caverne calcaire, escalade le rocher, puis s’étale de tout son long. Engourdi par la fraîcheur de la nuit, ce beau mâle offre aux rayons revigorants du soleil ses vingt centimètres. Il gît, fermant à demi ses paupières. Parfois, avance une patte que terminent cinq longs doigts fuselés. Sa robe, aux taches discontinues, plutôt verdâtre, brille, étincelle sous le ruissellement lumineux. A quoi rêve-t-il? A quoi peut-il penser? Entre sept et dix heures, cette bronzette, n’a qu’un but: élever sa température. Puis, rôti à point, ses batteries rechargées, le lézard des murailles est fin prêt. Slisss, du haut de son promontoire, examine les alentours. Coup d’œil vers le bas où se pressent pâquerettes, myosotis, violettes et gazon miteux. Puis il jette un cil vers l’azur, pour l’heure déserté des oiseaux. Rassuré, Slisss descend prudemment, toujours aux aguets, vers les caches herbeuses. Il explore, furette, gobe une mouche, se régale de quelques pucerons. Ce menu, bien que varié, est loin de contenter son estomac gargouillant. Il ambitionne quelque chose de plus consistant. Le monte-en-l’air se coule entre les souches d’iris: rien. Au pied des euphorbes peut-être? Néant. Désappointé, mais nullement découragé, le lézard serpente d’une ombre lavande à une éclaboussure dorée, toujours sur le qui-vive. Son safari le conduit au pied d’escaliers décatis par les ans. Là, une agitation sourd d’une fissure, l’attire et le retient. Plusieurs fourmis, à la livrée rouge et noire, se livrent à un étrange exercice. De minuscules ouvrières entrent et sortent, parfois accompagnées par des soldats aux mandibules agressives. Fondu dans la verdure, Slisss attend. Le manège incompréhensible se poursuit, quand soudain surgissent une, puis deux fourmis ailées. Elles avancent hésitantes, malhabiles, sur la marche tavelée de lichens. Quelques chanceuses s’envolent. Mais un bon nombre terminent dans la gueule du pillard. Ce fretin bien agréable ne cale pas sa panse affamée. Vif éclair, Slisss franchit la frontière bétonnée, reprenant sa quête entre thyms et géraniums vivaces. Au vert fenouil se confond un anis dodu à souhait. Mais il en faut plus pour tromper la pupille affûtée du saurien. Slisss examine la chenille. Cette dernière est lisse, énorme. Il la pince à peine, comme pour goûter cette nourriture alléchante. Puis, la saisit à mi-corps, pour la relâcher aussitôt. Nouvelle tentative en mordant près de la tête. Toutes ces agaceries font rétracter son déjeuner. Le museau reptilien tente plusieurs approches, sans succès. Comment s’y prendre? Notre génie écailleux cogite, calcule; pour enfin, idée lumineuse, se placer face à son repas. Simple mais efficace. Le reste va tout seul. Déglutition après déglutition, la monstrueuse chenille termine au cimetière des gibiers. Repu, Slisss s’installe confortablement pour une nouvelle séance de farniente.

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MMR ( tous droits réservés)

26 novembre 2023

Les colimaçons

Filed under: Méli-Mélo — Étiquettes : , , , — Martine @ 7 h 53 min

Jolis colimaçons
S’aimant à déraison
Sur un plat à poisson
Oh, quelle aberration !

Face au tendre abandon
Sans dentelle ni cal’çon
Écoutez, infime carillon
Le rythme de leur pâmoison.

Pour la belle et son Apollon
Passion rime avec libération
Au diable la confusion
D’être ainsi sous indiscrétion

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MMR (tous droits réservés)

19 novembre 2023

La palombe

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 8 h 12 min

Un jour, une palombe

N’écoutant que son ventre

Décida d’attraper

Tout frais, bien gras: un gland.

Le fruit tant désiré

Pendait tranquillement,

Se dorant au soleil

De septembre clément.

 

L’akène appétissant

Au bout du pédoncule

Oscillait et glissait,

Narguant le bec avide.

L’oiseau gesticulait

Cul en haut, tête en bas,

Variant les figures

Tant qu’à la fin, tomba.

 

Déçu, le volatile

Abdiqua et chercha

Découvrant, O miracle,

Un autre gland, bien gras.

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MMR ( tous droits réservés)

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