été « Les voyages immobiles…

8 juin 2014

Etonnantes

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : été, feijoa, jardin, orchis bouc, passiflore, pavot, rose — Martine @ 5 h 47 min

Au jardin des senteurs des iris dormants

Se dresse l’hurluberlu

L’étrange

L’incongru.

Couleur passe-muraille entre deux folles-avoines

Orchis -bouc* tire bouchonne

Ses langues menthe /carmin .

Au dessus de ses casques

De guerrier d’opérette

Fleurit l’insolite

Un rose énigmatique

Au jupon empesé .

Feijoa* , inattendu

Ravit la bouche hardie

Mâchonnant ses pétales .

A l’échelle pergola

Barreau après barreau

Passiflore se hisse

Tortille des vrilles

Séduit et bat des cils

Ouvre grand ses mirettes

Sur Juin en maillot .

Surprise robe satin

En ses atours précieux

Pavot n’est pas en reste

Pour briller, aguicher

Ce balourd de bourdon

Ou le syrphe aérien

* L’orchis bouc, (Himantoglossum hircinum),

* Feijoa sellowiana: Les pétales de saveur fruitée, sucrée et acidulée sont comestibles et peuvent apporter une note exotique dans les salades. ( source wikipedia)

De plus amples informations ICI

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1 juin 2014

Bleu océan

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : ajonc, bleu, campanule, été, océan, soleil, temps — Martine @ 6 h 39 min

Bleu!

Bleu campanule!

Mon regard plonge à pieds joints au cœur de cet océan miniature. Lâchant la bride à mes pensées , celles-ci partent aussitôt en voyage…

Bleu!

Faim de ce bleu, de cette mouvance iodée…

Mes fleurs me happent toute entière, m’enveloppent de leur brillance où claquent les voiles… Me voici ailleurs, parmi la dune, à me poser sur ce banc lustré par le vent des tempêtes. Le soleil d’ici s’évanouit et ,les yeux clos, je savoure celui d’Aquitaine , la brûlure de l’été qui caresse et engourdit.

Velours doré de l’ajonc tendu vers l’astre du jour, bien protégé par son armure de piques et de hallebardes. Seule l’abeille peut venir s’enivrer de son sucré salé océanique…

Le cœur en fête , j’écoute les murmures du vent dans les pins…

Léger zéphyr , présence invisible sautant de branche en branche, ébouriffant écureuil affairé à grignoter une saveur térébenthine. Océan me souffle son haleine vivifiante, m’appelle, me pousse à abandonner ce siège laminé , aussi doux que la joue d’un enfançon. .

Mes pas glissent , se moulent dans d’autres pas, se dissimulent, s’évanouissent, se confondent à d’autres errances….

Et puis, enfin, il apparaît à l’ourlet de ma montagne de poche. Atlantique s’étale , envahit ma vision de son camaïeu euphorique.

Saphir, turquoise, lapis-lazuli , cérulé, indigo… mes mots s’effacent, s’évanouissent … Ma joie est indescriptible, gommant tout ce qui n’est pas cette évasion chaude et sensuelle. Enfant des premiers ages je gambade, sautille, m’amuse d’un coquillage aux ailes abandonnées; d’une algue je tresse un bracelet…

Le Temps n’existe plus. JE n’existe plus . Sirène, ma voix s’unit à celle de la chanson des vagues, au rire de la plume là-haut ivre de liberté, à celle des écailles sautant d’un rouleau à l’autre…

Bleu!

Tout se confond

Je ne suis plus qu’une primitive, une Ève s’offrant au libertinage de l’onde …

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16 février 2014

Souvenir solaire ( haïbun)

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : chaleur, écureuil, été, geai, haïbun, Hautes Alpes, iris, jardin, soleil — Martine @ 8 h 40 min

« Un souvenir » est le thème de février chez la communauté des « Passeurs de mots » d’Evajoe

Allez, suivez -moi ( enfin, c’est si vous voulez bien sûr 🙂 ). Quittons un moment toute cette grisaille hivernale, toute cette eau qui noie nos rêves…

Souvenir, souvenir …

C’est l’été dans les Hautes Alpes . A flanc de montagne , un petit jardin un peu abandonné, un brin ensauvagé

Juin montagnard

Le jardin bourdonne et zonzonne

Pause chaise-longue

Chaleur accablante. Chaleur délicieuse. Le ciel dilue son bleu d’un zeste laiteux. Sous l’azur engourdi mes gestes ralentissent, mes paupières filtrent la violence lumineuse.

Sans complexe

les lézards bronzent intégral

mais pas les escargots

Souvenir…souvenir…

Pas un matou. C’est l’heure de la sieste. Bousculant le silence deux geais s’interpellent , s’insultent d’un pin à l’autre.. Leur remue-ménage laisse indifférente une foule de petites vies. Mais pas l’écureuil roux. De son perchoir, un merisier aux feuilles pantelantes, celui-ci les invective à son tour. On a pas idée de déranger le monde. » quek! quek! quek! quek! Glapissements en rafale. Une vraie bordée d’insultes.

Théâtre estival-

Deux geais et un écureuil

à couteaux tirés

Puis l’algarade s’épuise, s’englue à la chaleur sirupeuse. Assoupissements des minutes. L’heure ronronne comme une chat auprès de l’âtre. Du fond de la vallée un train siffle, épuisé à l’idée de partir… L’or de Phébus ruisselle, s’insinue sous les feuilles, dans les interstices, chasse l’ombre lavande…

Effleurant ma peau

Qu’ils sont doux ces papillons

d’ombre et lumière

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24 novembre 2013

La soupe

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : été, garbure, haïbun, haïkus, ski, soupe, soupe à la grimace, vacances — Martine @ 9 h 25 min

Pour ce nouveau rendez-vous avec le « coucou du haïku », géré par Marie-Alice, voici ma participation … tardive

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Un peu comme la madeleine de Proust, certains goûts déclenchent des images, ravivent des souvenirs au point d’effacer le présent.

Météo chagrine-

Dans la soupe de poisson

L’été des vacances

Parfois, les choses ne vont pas dans le sens désiré. Un calendrier qui dérape.. Un lieu de vacances qui se révèle plus que décevant.

Au bout du voyage

une location pourrie-

Soupe à la grimace

Ah cette soupe! Petite, je ne l’appréciais pas vraiment. On avait beau dire: « mange ta soupe si tu veux grandir! ». Bah! Je n’étais pas pressée d’être adulte. C’était si bon de jouer aux cow-boys et aux indiens; de grimper dans les arbres; d’écouter, le nez aux nuages, chanter les grillons…

Mais au fil des années, on change

Au retour du ski-

Rires et hip hip hourra!

pour la garbure*

* garbure: soupe gasconne ( origine Béarn) à la viande et aux légumes:: chou, haricots, fèves, navet, poireau, carottes, pois… coin de jambon avec os, jarret de porc, confit d’oie ou de canard, saucisson gésiers… En fait, chacun y met ce qu’il veut. Je me souviens que ma grand-mère avait mélangé les derniers légumes du jardin: poireaux, tomates, haricots, etc… Une merveille

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20 octobre 2013

Si volubiles…

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : bleu, convolvulacées, été, fleurs, jardin, soleil, volubilis — Martine @ 5 h 20 min

L’été se prolonge…

Quelques fleurs refusent de croire que l’automne est bien là

Volubiles volubilis* se chauffant à mon mur,

Tournant leur grâce fragile vers midi claironnant.

Trompettes dansant sur une samba inaudible,

Rose cuisse de nymphe effarouchée,

Rose vitrail courtisant la lumière,

Lianes exubérantes,

Libres sauvageonnes dévorant leur domaine,

De neige ou d’azur,

Curieuses,

Conquérantes,

Leurs corolles satinées virevoltent,

Cascadent,

S’entortillent au rosier défleuri,

Puis saluent ma voisine d’un tonitruant silence coloré

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* volubilis: famille des convolvulacées

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19 août 2013

L’été bat son plein

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : araignée crabe, été, jardin, or, soleil, thomise, zinnia — Martine @ 6 h 18 min

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Au jardin assoiffé résistent quelques sourires….

Sa fraise renaissance

Ignorant Tramontane,

Zinnia charme à tout va

Trompes et élytres

Mimant l’or flamboyant

Sur son coussin bouclettes,

Thomise*, à bras ouverts,

Attend le nomadisme

Zonzonnant sa famine…

* thomise: thomisus onustus ou araignée-crabe. Une pro du camouflage

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1 juillet 2013

Escaliers

Filed under: entre ombre et lumière — Étiquettes : bleu, escaliers, été, lever de soleil, océan, papillon, rêve, temps — Martine @ 6 h 25 min

Pour la communauté de Hauteclaire, sur ma proposition de thème

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Les escaliers montent… descendent…. montent….

Mais pour aller où? Sous le ciel de mon cher Cap Ferret, j’avais remarqué celui-ci, un peu caché, avec sa rampe souple couleur de beau temps.

Degrés en bois qu’épousaient les lichens

Où allait-il?

Mes pas n’osaient l’emprunter.

Lâchant la bride à mon imagination celle-ci s’envola, avalant, intrépide, les marches patinées par les ans, la pluie, le vent iodé des tempêtes et des été brûlants…

Montée rude, abrupte, mais…

sans hâte, jouir des fragrances enivrantes des pins, surprendre le vol languissant de Vulcain*, assommé de chaleur , se désaltérant indolent aux clochettes des arbousiers… Fouiller l’ombre du lierre agitée par les infatigables fourmis, puis… décoller, m’élancer vers les cimes frémissantes, voltiger duvet fragile en compagnie des mouettes, me laisser dériver au pic de la dune scintillante et…pianissimo, me poser sur un autre pallier. Alors, laissant exploser ma joie, dévaler ces gradins ensablés et patauger, hilare, dans mon océan retrouvé.

* vulcain: papillon migrateur au nord de son aire mais qui peut survivre dans le sud lorsque l’hiver n’est pas trop méchant.

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6 janvier 2013

Rose

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : confiture pétales de roses, été, fleurs, rose, rose bonbon, rose buvard, rose dragée, rose trémière, soleil, temps, vichy rose et blanc — Martine @ 3 h 54 min

Rose! IMG_0070_v1

Rose bonbon,

Rose aux joues, fraîcheur pivoine,

Rose soyeux , humeur solaire,

Rose ce petit bout de langue gourmand cueillant le parfum de la fraise au printemps,

Rose ces dragées au pied de l’autel de nos aveux d’éternité. IMG_0155_v1

Il est tant de roses où j’aimerais que le Temps perde ses repères.

Rose aussi cet édredon de ma grand-mère qui protégeait mes rêves du froid.

Rose encore cette petite robe vichy où je jouais à initiale BB…ou plutôt MM . Longue crinière brune et frange épaisse voilant un regard peuplé de rêves….

Rose ce buvard caressant mon petit billet doux où je te fixais rendez-vous pour des baisers timides et romantiques…

Rose IMG_0611_v1 rose,