Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

2 avril 2023

Le saviez-vous?

Pour l’Herbier de poésies, ICI , Adamante, ICI ,  nous propose d’écrire  sur une de ses toiles

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Le saviez-vous? Il existe une planète entièrement dédiée aux végétaux. Si! Si! Ce n’est pas une galéjade. Je vous assure que c’est la plus stricte vérité. Pour preuve, c’est le vent printanier qui me l’a murmuré ce matin en caressant ma joue. Chaque fin mars, la brise parfumée saupoudre les jardiniers ( ainsi que tout amateur de nature) de notes florales jacinthes, narcisses, pruniers, violettes de Toulouse, primevères… Un enchantement olfactif. Un bonheur tout simple nous laissant délicieusement engourdis, le cœur empli de joie. Cette fois pourtant, à la différence des années précédentes, j’ai entendu, ou plutôt ressenti, une pensée insistante, comme une voix ténue au creux de mon oreille.

« Écouteeee… écouteeee… cet hymne azuré voguant de monde en monde

Apprennnds… apprennnds… la vérité cachée sous les siècles obscurs

Reçooois… reçooois… ces mots d’amour vibrants offerts sans retenue

Partageeee… partageeee… ce message d’espoir coloré de magie

Printemps est l’émissaire, le semeur prodigue né sur une boule d’énergie.  Planète minuscule aux franges de l’univers visible, Printania libère sans compter des flots d’ondes positives, de mots dorés, de sentiments tendres et féconds.  Ni masculin, ni féminin, son héraut diffuse à profusion les graines d’un triumvirat. Trois arbres anodins puisant dans les prairies fleuries de leur terre mère un pouvoir incommensurable: celui de créer, d’animer les poussières d’étoiles et d’engendrer la vie. »

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Corne d’abondance-

Il distribue sans compter

Le zéphyr vernal

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MMR ( tous droits réservés)

 

26 mars 2023

C’est l’printemps!

Il y a comme une douceur dans l’air en dépit des 2 ou 3° à l’aurore. Glissant lentement sur le satin rose thé du ciel, Phébus a bonne mine, fringant comme un jeune premier au pied de sa belle.

L’humeur est printanière.

Le paysage change autour de chez moi. Les arbres laissent exploser leur sève en mille pétales parfumés. Arbustes décoratifs ou arbres fruitiers sont au rendez-vous.

L’heure est printanière.

Au jardin les violettes blanches et celles qui sont mauve, parme, violine ou encore lilas se pressent d’épanouir leurs papillons délicats.

La séduction est printanière

A l’hôtel à insectes une agitation bourdonnante retient mon attention. Deux abeilles sauvages  volent  de-ci, de-là à courte distance puis reviennent se poser sur le tuyau d’une canne. Il s’agit de deux mâles osmia cornuta. Ils attendent la sortie des femelles qui naissent environ une dizaine de jours après eux.

L’ardeur est printanière

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Jacinthes, anémones, narcisses, hellébores… se haussent du col; rivalisent de couleurs intenses. C’est à celle qui attirera le plus de butineurs.

La joute est printanière

Ce renouveau agit sur ma psyché. Appétence, boulimie, frénésie,voracité… Ce ne sont pas les mots qui manquent dans notre belle langue pour définir mon état d’esprit du moment.  Besoin de déguster de tendres crudités; Besoin de créer à l’atelier; besoin de nettoyer le jardin qui tient plus de la jungle après tant de mois à l’abandon; besoin de filer voir ailleurs si l’herbe est plus verte.

La fringale est printanière

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MMR ( tous droits réservés)

19 mars 2023

D’un ajonc à l’autre

Pour l’Herbier de poésies, ICI , Adamante, nous propose d’écrire sur une photo de Balaline, ICI

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Le soleil, cet or brûlant les yeux à l’imprudent qui le fixe. Cette belle couleur jaune a la puissance de la passion flamboyante. Une teinte que l’on rencontre partout. On en  use, on en abuse avec une prodigalité vorace. Laissons de côté la négativité ( car hélas elle existe aussi) pour ne raconter que la positive: des rideaux velours moutarde dans ma salle de séjour, en passant par mon gros pull safran si confortable, en continuant avec un plat au curry indien dont la chaude nuance  suffit à me faire saliver. Il existe une infinie variétés de cette couleur autour de nous. Avec le printemps, les premiers pissenlits s’épanouissent alors que les mimosas vont bientôt tirer leur révérence. Hier, la pluie s’était invitée dans mon coin du sud.

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Mars-

Il fait un temps merveilleux

Plusieurs fois par jour

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Pour les incas, l’or, c’était « la sueur du soleil ».  Pour moi, l’or de certaines fleurs a le don de me faire voyager au pays des souvenirs. L’algelàs, ou ajonc de Provence,( nommé argeras en pays d’Aix)  me ramène à mes belles balades sur les flancs de la Sainte Victoire. Mais son cousin l’ajonc d’Europe , qui m’a plus d’une fois piquée de ses dards, éclaire le chemin de maintes promenades familiales en forêt landaise. Ou, pour la plus récente, en solitaire, sur la presqu’île du Cap-Ferret*

Hélichryses, genêts, ajoncs… Sous le feu de Phébus, leurs parfums entêtants se mêlent à celui de la térébenthine exhalée par les pins.

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 Voyage-

Du printemps à l’automne

Mon nez pour gouvernail

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MMR ( tous droits réservés)

*balade racontée précédemment sur mon blog à l’aller:  ICI  et le retour: ICI

12 mars 2023

Rouge! Rouge! Et rouge!

Rubis! Fraise! Groseille! Ou encore framboise/cassis. Ce n’est pas le choix qui manque en matière de fruits rouges. Dame Lune fait sa timide ce soir. Elle ne laisse apparaître que son sourire fardé d’un rouge prune Gypsy. Celui-ci, tout aussi savoureux que les précédents, me rappelle la succulente confiture de ma grand-mère maternelle. Son grand prunier au feuillage pourpre produisait en abondance de petites drupes juteuses, parfumées et sucrées, à la chair orangée agaçant un peu les dents.  Quel régal sur nos tartines!

Au goûter-

Même une guêpe rapplique

à l’appel de Mamée

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Spectacle sans cesse renouvelé, le lever de soleil m’émerveille tout au long de l’année. Bien que ses plus belles compositions s’épanouissent entre décembre et février. Comme au théâtre, j’attends les trois coups! Instant rarissime, la cloche de l’église salue l’ouverture de ce concert lumineux. Indifférents, deux merles se poursuivent méchamment tandis qu’une tourterelle commente de son cri monotone.

A Prime *-

L’œil me regardait, radieux

Instant suspendu

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Depuis quelques jours, Monsieur Rouge-gorge a une copine. Il est de notoriété publique que ce petit oiseau est très territorial, belliqueux et redoutable envers ses congénères. Mais là non, pas du tout. Il affiche la zen attitude. Roméo n’est jamais bien loin de sa Juliette. J’ai réussi à les voir, une fois, à une cinquantaine de centimètres l’un de l’autre. Quel couple adorable!  Tandis que Monsieur gonfle le plastron, roule des mécaniques, Madame, craintive, s’effarouche d’un rien.

Matin hivernal-

Dans l’herbe sèche le feu

D’un rouge-gorge

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* Prime: c’est la première heure du jour, au lever du soleil ( environ 6 heures du matin pour nous) : renseignement pris sur ce site: ICI

5 mars 2023

Il était une fois…

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , , , , , , — Martine @ 4 h 20 min

Pour l’herbier de poésies, ICI , Adamante nous propose d’écrire sur une de ses œuvres figurant dans son recueil « Le faiseur d’accueil, et autres contes » ICI

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Il était une fois… c’est ainsi, en général,  que grand-mère commence son récit.  Elle en a plein son sac à souvenirs.  Invariablement , assis bien sagement autour d’elle, nous attendons cette introduction riche de promesses.

– Il était une fois une jeune fille, assise sur le siège en pierre de la plus monumentale cheminée que vous ne verrez jamais.

– Elle était grande comment cette cheminée, dis, Mamie?

– Grande comme… comme une énooorme bouche d’ogre!  Pensez! On pouvait y déposer un tronc d’arbre entier!

– oooooh!

– Ah, c’est vrai que j’ai oublié de vous préciser que la jeune fille habitait un château.  Je continue.  Voyons, où en étais-je? Ah oui! La jeune demoiselle assise près du feu était transie de froid, certes, mais aussi d’inquiétude… Son père, son frère ainé, ainsi que tous les chevaliers n’étaient toujours pas rentrés de leur expédition punitive. La nuit était tombée. Les plaintes du vent descendaient du conduit de fumée comme pour mieux glacer son âme.  Tourmentée, la pauvrette, l’esprit absent,  fixait les flammes vives. Celles-ci  dansaient de joie soudainement ravivées par le souffle  d’Éole rugissant tout là-haut. Elles montaient, s’étiraient léchant le contre-cœur*. L’étrange chorégraphie s’éloignait, revenait, puis s’écartait à nouveau  abandonnant à chaque fois toujours plus d’escarbilles. Éléonore finit par remarquer l’étrange manège du feu. Les étincelles demeuraient fixées, de plus en plus nombreuses. Quelle diablerie était-ce là?  Inconsciemment, elle se penchait en avant fascinée par le phénomène. Peu à peu, un visage  incandescent  apparut. Son expression était d’une tristesse infinie. Homme ou femme? Éléonore aurait été bien en peine de le dire. Soudain! Vociférations, rires et martellement martial d’un groupe d’hommes. Enfin! Les voici de retour! La jeune fille,  heureusement distraite,  se tourna vers l’entrée de la  vaste salle. Son père était là, puissant et rassurant avec sans doute un récit de bataille à conter. Mais, cette fois, elle aussi avait quelque chose à raconter, à montrer, se dit-elle  en jetant un coup d’œil à la plaque de la cheminée. Effarée et déçue, elle découvrit que l’étrange portrait avait disparu.

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A la chandelle-

L’auditoire sous le charme

Ronflements du chien

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* Contre-cœur: il s’agit de la plaque en fonte protégeant le mur du fond de l’âtre

Merci pour  vos commentaires ici et hors blog.  Je suis heureuse que vous aimiez ce mini conte. Mais, gardez à l’esprit que ma plume est convalescente. Ce qui explique  en partie la brièveté de mon texte.

🙂

26 février 2023

C’était il y a longtemps…

Pour l’Herbier de poésies, ICI , Adamante nous propose d’écrire sur cette photo de Nathalie Guillon-Manaud

 

C’était il y a longtemps, dans un petit village montagnard.

Jeune citadine fraîchement mariée, elle est un peu déroutée par les mœurs paysannes locales. A commencer par l’accent très différent de ceux croisés au cours de ses nombreux déménagements aux quatre coins du pays. Son oreille doit s’acclimater. Et quelle  impression bizarre que de vivre comme en pays étranger parmi ces gens s’exprimant très souvent en occitan. Bien qu’ayant encore quelques notions d’espagnol appris au lycée, de grands pans de conversations lui échappent. Heureusement, un matin, où la fenêtre de la salle de séjour est grande ouverte, une vieille dame souriante s’avance et l’interpelle .

– Bonjour! Je suis madame Agut. Boudiii!  Je pense souvent à vous et je me dis. Pauvre petite, loin de sa famille. Comme elle doit s’ennuyer lorsque son mari travaille en forêt toute la journée. Vous me rappelez ma fille partie très loin elle aussi pour ses études de vétérinaire.

– Enchantée de faire votre connaissance madame. Je m’appelle Cécile.  Oui, ce n’est pas toujours facile ici pour une fille de la ville.

– Venez chez moi  boire un petit thé. Cela vous fera du bien et nous ferons plus ample connaissance.

C’est ainsi que Cécile se fait une grande amie, presque une seconde mère. Madame Agut et son mari la prennent sous leur aile. Très souvent, vers 16 heures, elle va se réchauffer d’un thé ou d’une infusion , les pieds au plus près possible de l’âtre en hiver.

Reflets de l’été

Sur toasts confiturés-

Pied de nez à l’hiver

Aux beaux jours ils l’emmènent dans leur vieille 4L pour des balades aux alentours. Cueillette des narcisses en mai, des fraises des bois en juillet, des framboises en août, des mûres, noisettes et champignons en septembre/octobre.  Ah l’automne! C’est aussi l’époque de la confection de magnifiques bouquets secs tout en écoutant les histoires d’antan contées par Mr Agut.

Loisir créatif-

Le Cers* fulmine aux vitres

Rires au coin du feu

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*Le Cers: Renseignement Wikipédia:

Le cers, ou çers, (en catalan : el cerç) est un vent venant du nord-ouest de Narbonne, parfois très violent, soufflant dans le Languedoc près de la côte méditerranéenne. Il est toujours sec, mais est froid en hiver et parfois très chaud en été.

19 février 2023

Le Marché de Carcassonne

Pour L’Herbier de poésies, ICI, Adamante nous propose d’écrire sur un de mes pastels: Le Marché de Carcassonne.* Après un an d’arrêt complet, je reprends doucement ma pratique du pastel.  Ma plume est rouillée elle aussi, laborieuse. Merci à Adamante de m’avoir aidée à la réveiller.

Ce matin, un soleil radieux invite à sortir.  La tramontane s’est assagie après trois journées infernales. L’air est clair, vif. C’est samedi,  jour de marché à Carcassonne.  Pourquoi ne pas y faire un tour?

Après un petit quart d’heure en bus,  voici  mon arrêt, à un saut de puce de la Rue Piétonne.

 Feu rouge!

 Chauffeurs, piétons, aux starting-block

Là-haut, les martinets sifflent

Nous sommes nombreux à descendre.  Le Marché du samedi est le mieux achalandé de la semaine et attire par conséquent bien des amateurs de produits frais et variés. Pressée, je jette à peine un coup d’œil aux vitrines en me hâtant vers la Place Carnot.  En cinq minutes me voici rendue. Sous les platanes  il fait encore très frais pour un mois de juin. L’orage de la veille y est sans doute pour beaucoup.  Mais qu’importe. Délice étourdissant que de me laisser aspirer par un joyeux tohubohu; entrainer dans le mouvement continu de la foule entre les étals. Ici des collines de légumes et fruits éclatants de santé; plus loin les essences menthe, basilic et citronnelle s’évadent des stands maghrébins. Toutes sortes de pains au levain côtoient les miels du pays…. L’odeur astringente des olives lutte contre celle envoutante des roses. Ce jour, que de fleurs offertes à foison où se perdent quelques abeilles soûles!

Au soleil –

Interjections, sourires

Tout le Marché dans mon panier!

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MMR ( tous droits réservés)

*Le Marché de Carcassonne que j’ai peint est celui d’avant les travaux d’aménagement de cette place Carnot. A cette époque là, le samedi matin, il était énorme. Les étals des marchands débordaient tout autour dans la rue piétonne ainsi que dans la rue de Verdun , remontant en  faisant le lien avec les halles. .  Il était d’une richesse inouie.

12 février 2023

Dans le sillage d’Henri de Monfreid*

Certains mots flottent,

Irrésistibles,

Sur le rivage

De ma mémoire.

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Certains mots flottent,

Légers esquifs,

Parlent voyages,

Rêves de gloire.

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Certains mots flottent

Vers Djibouti,

Lent cabotage,

Lumière ivoire.

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Certains mots flottent,

Guerrier Dankali,**

Perles sauvages,

Pilleurs d’épaves.

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Mon âme flotte,

S’ livre au roulis,

Récits sans age,

Mer rouge ou noire.

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MMR ( tous droits réservés)

*Henri de Monfreid: pour en savoir plus sur la vie extraordinaire de cet homme, voici ce lien: ICI

**Dankali: Les Afars sont appelés Adal (ge’ez: ኣዳል) en Éthiopie, reprenant le nom d’une entité politique du XVIe siècle (Adal), et Dankali (arabe : دنكل) en arabe (Danakil au pluriel). Les Afars (ge’ez: አፋር) sont des habitants de la Corne de l’Afrique.  [Renseignements Wikipedia ]

Poème écrit le 10/07/2009 

Le pastel a été peint en mars 2018

 

 

 

5 février 2023

Été aixois

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , , , , — Martine @ 4 h 24 min

Une douceur passée

Baigne ce souvenir,

L’enveloppe,

Le protège,

D’un papier de soie grège.

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Lavandes et oliviers,

A l’accent Provençal,

Crépitent,

Étincellent

De senteurs argentées.

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Séduisante,

Mystérieuse,

Une chatte au soleil,

Sainte Victoire, là-bas,

Étire sa colonne.

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Foulant thyms et sarriettes

Sur son flanc chaotique,

Insouciantes,

Vaporeuses,

Mes pensées dansent de joie,

S’envolent vers l’azur

De cet été Aixois,

Tourbillons,

Farandoles,

Fifres et tambourins…

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MMR ( tous droits réservés)

Poème écrit le 29/12/2008

La Sainte Victoire: pastel réalisé en février 2007

29 janvier 2023

L’hiver autour des mangeoires

J’adore le soleil et sa douce chaleur . Mais j’ai bien conscience que l’hiver doit retrouver ses droits pour le bienfait de mon jardin en particulier et pour la nature en général. Aussi, en 2023, je salue son retour. Nous avons découvert l’arrivée de la neige un matin la semaine dernière. Elle a vite fondu autour de chez nous. Mais elle s’accroche encore dans l’ombre des collines au loin. Il fait très froid sur le Sud, comme dans le reste du pays.

Inutile de vous dire que nos mangeoires sont très visitées. Le froid, ça creuse les petits estomacs.

Règlement de compte à O.K. Gamelle (du haut) où sont offertes les graines de tournesols. Trois chardonnerets et un verdier à l’extérieur  attendent impatiemment leur tour. A l’intérieur, trois chardonnerets et un verdier, eux, ne sont pas du tout pressés de vider les lieux. Cela occasionne quelques disputes et coups de becs.  C’est le principe du jeu des chaises musicales. L’un perd sa place, aussitôt remplacé par un autre.

Avec toute cette foule, les mésanges bleues sont beaucoup moins présentes. Elles ne doivent pas apprécier trop de concurrence.  Par contre, les mésanges charbonnières n’hésitent pas à s’imposer pour chiper quelques graines. Mais, vraiment, il faut qu’elles y aillent en « costaud ».

Certains seront peut-être intrigués par les pinces et branchettes que j’ai disposées avec difficulté d’ailleurs.  La responsable est la jolie tourterelle qui avalait les graines de tournesols à toute vitesse. On aurait dit un marteau piqueur. Les petits gabarits ne pouvaient plus s’approcher. Et après son départ, c’était place nette. Donc,  il m’a fallu trouver une solution. Dorénavant cette grosse boule de plumes se rabat sur ce qu’il y a dans l’herbe.

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Par terre,  j’ai éparpillé un assortiment de petites graines très appréciées par un foule de candidats écartés de la mangeoire du haut. Les pinsons des arbres y picorent régulièrement. Cette année les pinsons du nord sont plus nombreux que l’an dernier. Les moineaux  piquent la boule de graisse aux graines. Ces p’tits malins sont également très présents au sol; parfois aussi sur les mangeoires.

Exemple de cohabitation pacifique: le pinson des arbres à gauche, le pinson du nord à droite.

Le rouge gorge s’invite également à la table ouverte. « Même pas peur! »

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Un second pinson des arbres a trouvé la bonne astuce. Ce petit futé  a repéré sur le trottoir la manne appétissante disposée face à notre porte-fenêtre. Voilà le bon plan. Tranquille, sans stress, il picore lentement, savourant  ce repas offert loin de la turbulence plumes et piaillements.

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MMR ( tous droits réservés)

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