Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

2 juillet 2023

Un début d’été coloré au jardin ( suite)

Sur le billet précédent, je vous montrais surtout des papillons. Depuis, un ou deux autres se sont invités au banquet des scabieuses.  Leur nectar doit être fabuleux! Quel succès!

 

Lépidoptère- Famille des Lycaenidae- Argus bleu ou Azuré commun. La femelle a l’intérieur des ailes marron

Lépidoptère-  Famille des Lycaenidae- Argus bleu ou Azuré commun. Le mâle.

Lépidoptères- L’échiquier ibérique,  ou Demi-deuil, au premier plan. Et le petit argus, derrière.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

Hyménoptère- Famille Halictus scabiosae- Halicte de la scabieuse. Une excellente pollinisatrice.

 

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

Hyménoptère- Une petite abeille sauvage aux très jolis yeux bleus.

Hyménoptère- famille  des scoliidae- Scolia unifasciata. Scolie à une bande.

Hyménoptère- Scolia Hirta- Scolie hirsute- Scolie à deux bandes.

Les scolies sont des guêpes solitaires, pas du tout agressives envers l’humain. A moins de vouloir les tenir dans la main. 15 à 22 mn. La femelle est plus petite que le mâle.  Cet insecte parasite les larves de cétoines, des scarabées en général.  Donc, elles régulent leur population et pollinisent également.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

Arachnide- Aranea- Genre Thomisidae-   Synema Globosum- La thomise globuleuse est surnommée Araignée crabe, en raison de ses deux paires de pattes qu’elle dresse comme le crabe.  Ou encore Araignée Napoléon, du fait de ce dessin noir sur son abdomen. Il y en a des jaunes, des blanches, des rouges, des  oranges.

Coléoptère- Famille des Cerambycidae- Stictoleptura cordigera- Le lepture cordigère est nommé généralement: lepture porte-coeur. Le plus souvent il apprécie les ombellifères, telles que les carottes.

Coléoptère- Famille des Cetonidae- Oxythyrea funesta-  La cétoine grise- Surnommée drap mortuaire. Petit scarabée.

 

Hyménoptère- Famille des Megachilidae- Tribu des Anthidiini- L’anthiidie est surnommée abeille cotonneuse,  car elle tapisse son nid ( dans la terre)  de fibres douces et laineuses. Chez moi, elle m’ont rasé de grandes parties de mes épiaires, ou encore la bourre des lychnis. C’est amusant de les voir évoluer, parfois avec un énorme baluchon. Le mâle est un redoutable protecteur de son territoire. Il chasse tout ce qui n’est pas ses femelles: abeilles, bourdons, papillons, mouches… Il fait un sacré ménage! Là, il se prépare à passer la nuit, accroché par les mandibules, la tête en bas.

Hyménoptère. Famille Vespidae-  genre Poliste-  Une petite guêpe pas du tout agressive. C’est un excellent pollinisateur qui construit son nid d’alvéoles en papier mâché. Elles pollinisent, mais chassent également beaucoup de chenilles.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

Hyménoptère. Famille des apidae. , genre Bombus.  Bombus terrestris: le bourdon terrestre. C’est le plus commun. Il fait son nid dans le sol. Parfois jusqu’à plus d’un mètre de profondeur.  Ce sont d’excellents pollinisateurs.

.

Voici un poème à l’ambiance estivale, publié dans mon recueil « Tarentelle »

.

VOLUTES ÉTÉ

 

Juillet or en fusion,

Terre lèvres fanées,

Tisonnent l’argenté

D’oliviers bras fusain.

.

Blonde chevelure,

Ondulations blés mûrs

Offrent un masque mouvant

A la joie tramontane.

.

Enjambées bubble-gum,

Motivations mollesse,

A l’ombre rouge-feu

Cache-cache soleil.

.

Sieste aux pas incertains,

drapée fraîcheur enfuie,

Cajole mes pensées

En volutes été.

.

MMR ( tous droits réservés)

25 juin 2023

Un début d’été coloré au jardin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 23 min

La partie laissée sauvage du jardin, côté chambres. Les dernières orchidées sèchent, à peine discernables parmi les graminées et, surtout, noyées par une foule de scabieuses exubérantes. Esthétiquement, ce n’est pas très présentable. Qu’importe! Cette petite surface grouille de vie. Voici ce que j’ai photographié entre hier et avant-hier:

Hyménoptère: Bombus terrestris: le bourdon terrestre, sur la fleur du poireau. J’en ai vu un autre sur une scabieuse. Celui-ci, nettement plus gros que l’autre.

Lépidoptère:  famille des nymphalidae: le genre Melanargia

En voici un autre, esthétiquement très proche.  Entre le galathea, le lachesis, et d’autres encore, je préfère ne pas m’aventurer à préciser. Celui ci-dessus était plus petit que le précédent.

Famille des Nymphalidae Satyrinae : le Lasiommata megera: le mégère. Ou encore le satyre. Ce joli petit roux est assez présent.

Famille des Nymphalidae- satyrinae . genre pyronia. Pyronia cecilia. Ocellé de la Canche ou encore Amaryllis de Vallentin.  Grrrr! Insaisissable!

Famille des Pieridae : gonepteryx rhammi . Un citron, très clair, presque blanc dans le soleil, dont les ailes font penser à des feuilles.

Un autre citron , un peu plus foncé, et avec beaucoup de jaune à l’intérieur des ailes. Je pense que c’est le mâle. Ces deux citrons sont d’assez grande taille.

Famille des  Papilionidae. Iphiclides podalirius: le Flambé.

Famille des Nymphalidae: Brintesia Circe:  le Silène . C’est le plus grand de cette famille. J’en vu deux, en même temps. L’un bien plus petit que l’autre. Donc, mâle  ( 60 mn d’envergure) et femelle ( 70 mn environ)

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

Famille des Pieridae. Plutôt petit. Mais comme je n’ai jamais pu le voir les ailes ouvertes, je n’ai pu l’identifier. 

Mais il y avait aussi des coléoptères, d’autres hyménoptères et une araignée. Ce sera pour la prochaine fois…

.

Voici un poème écrit il y a quelques années, sur la petite faune du jardin

.

LABIEES ET VENTRES CREUX

Microcosme fleuri,

Essence origan,

Brouillard neige anisée,

Bruisse de visites.

La soif insectivore

En guirlandes moirées,

Susurre son phrasé

Au langage crypté.

Alléchés, captivés,

Ailes constellées strass,

Les suceurs travestis

Hersent l’heure chaude.

Impromptu impatient,

Parenté astates1,

Corseté cuir et feu

Gloutonne l’ambroisie.

Mouches et moustiques

Escortent la vorace,

Gambillent leur refrain:

«Labiées et ventre creux»

1Astate: guêpe

.

MMR ( tous droits réservés

 

11 juin 2023

Au jardin de Juin

La danse des nigelles

Sur un air Tramontane

Courtise le poète

 Rhythm ‘n’ blues occitan

Un duo Serapias

Castagnettes et tango

Ébouriffe les herbes

Clefs de sol amoureuses

.

.

.

.

.

.

.

.

Indifférente aux flèches

De l’amour fandango

Le bleu-mer d’une mouche

Se saoule de pollen

Aux vagues des jupons

D’une rose mutine

Ondoyer et rêver

Au gré de son parfum

.

MMR ( tous droits réservés)

Merci beaucoup pour tous vos commentaires qui font vivre ce blog. Quelle joie que de les découvrir! 🙂

4 juin 2023

Songes

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 4 h 55 min

Chemins couleur de lune,

Où serpentent les rêves,

Sur vos sables-pétales

J’efface mes épines.

.

Mes appétits d’ailleurs,

Passe-partout opale,

Ont découvert une clef,

De songes et de soupirs.

.

Sur des notes enchantées,

Un zéphyr me fredonne,

Des paroles sans âge,

Historiettes du Passé…

.

MMR (tous droits réservés)

poème écrit en janvier 2009

Merci pour tous vos commentaires qui font chaud au cœur.

28 mai 2023

Il y avait foule!

A une trentaine de mètres de notre mobilhome,  s’épanouissait un arbuste couvert de fleurs: un photinia. Cette abondance florale attirait une multitude d’insectes, extrêmement variés.

.

.

.

.

.

.

.

.

Voici trois superbes lépidoptères: Un somptueux Vulcain en livrée ébène, carmin et blanc.  Un ravissant petit papillon bleu qui  m’a donné du fil à retordre. Cet Azuré  butinait lorsque j’étais trop loin pour le photographier.  A mon approche, zou! Il s’enfuyait. Le numéro trois: un papillon roux. Peut-être le Tircis?  Il y avait également un belle dame, mais j’ai raté ma série sur lui. Aussi, je vous en montre un,( pour celles et ceux qui ne le connaissent pas), posé sur le sol de mon jardin. Un beau machaon a survolé tout ce joli monde sans se poser. Mais, allez savoir? C’était peut-être un timide, venu siffler du nectar en mon absence!

.

Ci-dessous

Un dernier papillon, que j’ai rarement le plaisir d’observer: il s’agit du sphinx gazé.  Quelle merveille!

La table servie devait être alléchante. En effet, en plus des lépidoptère, se côtoyaient  différents diptères. Cela allait de la grosse mouche bleu noir, que tout le monde connait, jusqu’au minuscule moucheron, en passant par plusieurs syrphes… tels que le syrphe ceinturé, l’éristale, et d’autres encore …

Ci-dessus: l’éristale. Attention: à ne pas confondre avec une abeille domestique.

Une autre mouche, assez petite. Peut-être le syrphe ceinturé.

Un autre syrphe. gros gabarit.

 

Un énorme bourdon. Un autre, nettement plus petit, se posait systématiquement au trois quart caché. Impossible à photographier. Ce qui est bien dommage. Cela aurait donné une échelle comparative avec ce mahousse costaud 🙂

Il y avait aussi des fourmis,  énormément d’abeilles domestiques ( mais peu d’abeilles sauvages), quelques coléoptères. Ci-contre, poilu, un petit scarabée. Peut-être tropinota hirta. A côté,  un autre,  d’une taille imposante, le cétoine doré ( cetonia aurata)

Bref!  Il  y avait foule!

.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos messages et commentaires qui font vivre ce blog

🙂

21 mai 2023

Un lever

Le matin, très tôt. Instant privilégié où tout dort encore. Pas une moto, pas une radio, aucun bruit parasite. Ce pourrait être à la maison bien sûr. Mais je préfère me souvenir de ces levers face au Bassin lorsque nous y passons nos vacances.

Matin douceur-

La chaleur de mon thé

Celle de Phébus

Sur la terrasse, accoudée à la table, les doigts entrelacés autour du bol, je laisse vaguer mon regard en me repaissant du parfum, de la vue sublime. Sous la caresse insistante du soleil, l’eau du Bassin rosit comme une jeune fille en émoi. Il faudrait inventer un adjectif pour dépeindre cette couleur. Ni rose, ni orangée. Incarnadin peut-être? Chez moi, le peintre n’est jamais bien loin.

Marée basse-

Le nez des bateaux figé

Le mien tout fringant!

 Une aigrette garzette vient se poser tout en délicatesse juste en face de moi. Sans perdre de temps la voici qui se penche et fouille l’eau paresseuse. Son merveilleux plumage neigeux  vire au rose dragée  sous les doigts immatériels de l’artiste solaire.

Pinceau lumineux

Sur plumage immaculé

Lavis éphémère

L’aigrette au soleil levant

Insensible à l’art… chasse

.

MMR ( tous droits réservés)

14 mai 2023

Duo d’aigrettes garzette

L’aigrette garzette est  un très bel oiseau dont le ramage n’est pas à la hauteur du plumage.

Il pousse un cri  rauque: Kraaa! Kraaa! Kraaa! Cette sorte de petit héron me fait l’effet d’être un râleur qui n’apprécie pas que l’on vienne piétiner ses plates-bandes. J’ai plutôt l’habitude de l’observer  en septembre.

Exceptionnellement, en avril, de loin, j’ai pu admirer un couple en pleine parade nuptiale.

Tandis que l’un, immobile, se contentait d’observer; l’autre  s’éloignait en courant. Puis il déployait ses ailes

Retour à petits pas; et là, courbant le cou, il saluait, ouvrant de nouveau grand ses ailes.

A la suite de quoi, le couple se tournait le dos, semblant s’ignorer. Mais, pas du tout!

Les deux amoureux repartaient de concert vers la gauche, pour revenir  aussitôt après sur leurs pas.

Nouvelle séparation, chacun allant de son côté. Dispute? Différence d’opinions? Que nenni!

Les revoici d’accord pour marcher côte à côte.  Près d’eux, un couple de Tadorne de Belon* menait sa petite vie assez indifférent à cette chorégraphie neigeuse .

Ce petit manège a duré, duré, duré, si bien qu’il a fini par user ma patience et que je les ai laissés à leurs amours. J’espère qu’ils ont eu de beaux bébés. 😀

.

MMR ( tous droits réservés)

*Tadorne de Belon: le plus grand canard de France.

Merci beaucoup pour vos commentaires, vos partages, qui me font tant plaisir et m’encouragent à continuer ce blog

7 mai 2023

Le delta de La Leyre

Au pittoresque port de Biganos, on peut réserver, à plusieurs, une galupe (barque) pour une balade sur l’eau.  Une expérience très agréable que je vous convie à suivre.

Cette découverte du delta de la Leyre démarre sous un beau soleil. Dommage que celui-ci, très vite, décide qu’il a envie d’une petite sieste. Mince alors! Quel lâcheur!

La Leyre est une petite rivière de 135 km née dans Les landes et finissant sa course dans le Bassin d’Arcachon.  Son apport d’eau douce est vital pour la vie du Bassin.

Mêlée à celle de l’océan, cela offre une grande diversité de biotopes appréciés par une faune et une flore extrêmement riches. Marais boisés, prairies humides, roselières… Au fil de la promenade nous voyons s’envoler des aigrettes garzettes; un magnifique martin pêcheur que je ne réussis pas à bien immortaliser; des mouettes et d’autres boules de plumes trop rapides pour être identifiées.

.

Bien que très farouche, un balbuzard pêcheur prend la pause quelques secondes avant d’aller voir ailleurs si la vie est plus tranquille. Il s’agit d’un grand rapace  de la même famille que l’aigle. Ce splendide oiseau est exclusivement piscivore.

Sous un ciel de plus en plus menaçant la visite se poursuit, douce, relaxante, passionnante grâce aux explications prolixes de notre guide Yannick qui connait  à fond son métier.

 

Au détour d’un chenal nous « tombons » sur un duo très affairé.  Il me semble que ces hommes ramassent de la tourbe à pleines pelletées. Leur petit bateau est déjà lourdement chargé.

.

Cette flânerie paisible sur l’eau se poursuit fertile en surprises paysagères et faunistiques nous amenant peu à peu vers un vaste espace: le Bassin. Au loin, nous apercevons les plus hauts bâtiments d’Arcachon. Plus près, ce sont un immense groupe d’aigrettes, de mouettes et autres oiseaux migrateurs ou sédentaires.

.

Notre guide fait échouer sa galupe sur le sable pour un court entracte observation et goûter. Il a même prévu des flutes en plastiques et du vin pétillant. Moment de partage très sympa où il répond à nos nombreuses questions. Puis Yannick signale qu’il faut repartir tant que la marée est favorable.

.

Retour aussi attrayant qu’à l’aller. Mais avec tout de même un regard parfois inquiet sur le ciel qui s’assombrit de plus en plus.

Quelques embarcadères  à l’aspect très rustique se succèdent  au milieu de nulle part. Yannick a mentionné le plus petit port du Bassin: Port des Tuiles. Autrefois, celles-ci étaient fabriquées à Biganos. C’était de ce Port des Tuiles qu’elles étaient embarquées sur des chalands pour être ensuite livrées dans les ports du Bassin. Car ces tuiles étaient surtout utilisées par les ostréiculteurs afin d’attirer et fixer les naissains d’huîtres. Ils continuent d’ailleurs cette pratique.

Nous voici de retour à Biganos. Juste à temps. Les premières gouttes écourtent l’au-revoir à notre très sympathique guide. Nous n’avons vu ni tortue, ni ragondin, ni loutre. Qu’importe. Ce fût 1h30 mn d’évasion. S’il y a une prochaine fois, ce sera pour remonter la Leyre en galupe et faire connaissance avec sa forêt galerie et ses « bébêtes » à poils, à écailles et à plumes.

.

MMR ( tous droits réservés)

lien vers un reportage F3 où l’on peut écouter notre guide Yannick

ICI

16 avril 2023

L’écureuil du Bassin

Filed under: animaux, insectes...,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 5 h 37 min

Un de mes petits bonheurs du jour  ( parmi tant d’autres il est vrai) lorsque nous sommes en vacances au bord du Bassin d’Arcachon, c’est la visite d’un  écureuil.  Ce sujet a déjà été abordé à plusieurs reprises sur ce blog. Mais il est tellement source de joie que j’y reviens une fois de plus. Et ce ne sera pas la dernière.

J’ai été surprise d’apprendre que le terme écureuil était vernaculaire.

Renseignements Wikipedia: Il désigne en français  plusieurs types de rongeurs grimpeurs de taille moyenne , parfois même « volants ». Ils appartiennent presque tous à la famille des Sciuridés, qui comprend aussi les chiens de prairies et les marmottes, mais quelques écureuils volants font partie de la famille des Anomaluridés.  » 

Approfondir ses connaissances sur ce petit animal est une bonne chose. Mais pouvoir l’observer, c’est encore mieux! C’est du vif argent cette petite boule de poils!  Le vrai paquet d’nerfs! Il suffit d’une micro-seconde d’inattention et hop! Le voilà perdu de vue! Ah si! Tenez! Le revoici à la cime du chêne affairé à cueillir un gland fort appétissant.

.

.

.

.

.

.

.

.

Mon copain l’écureuil et moi, c’est un peu comme le jeu du chat et de la souris. Lorsqu’il sent mon regard posé sur lui, il se fige et me surveille mine de rien. C’est du genre: « Tu m’vois! Mais si je ne bouge pas un poil, tu m’ vois pas! »

Cet habitant de la pinède n’est pas avare de facéties. Telle que cette fois là où un gros BONG! sur la toile de la terrasse du mobil-home nous fit violemment sursauter.

Ce n’était que p’tit Roux promenant sa fringale de glands ou de pignons. Mais à malin, malin et demi. En descendant la colonne de bois il réalisa qu’il se trouvait à environ  cinquante centimètres de moi. Statufié tout net! Temps suspendu de une, voire deux secondes qui me paraissent éternelles. l’APN était près de ma main. Sans quitter des yeux mon petit lutin de la forêt,  je me saisis de mon appareil et fis un cliché. Juste un seul!

Notre amateur de fruits secs fuyait déjà!

.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires et partages qui font chaud au coeur

 

11 avril 2023

La fontaine

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 10 h 03 min

Il est une source claire, évadée d’un trou bien caché. Elle bondit libre et si légère à la lumière de Phébus attendri. C’est qu’elle se languissait cette eau  au cœur du ventre ténébreux de la Terre. Seule la musique monotone d’un goutte à goutte lui tenait compagnie. Parfois un courant d’air intermittent  animait à peine son miroir.  Ou encore, plus brutal et soudain, l’éclat d’une roche  chutait provoquant des vagues concentriques. Et c’était tout! Quel ennui!

Temps fossilisé-

Geyser sans fin de spleen pour

L’eau cavernicole

Mais voici qu’un jour, ou plutôt une nuit pour cet esprit aquatique,  un grondement monta des profondeurs; se propagea de strates en strates, pour envahir, assourdissant, sa prison granitique. Fracas! Éboulement! Émoi! Puis, stupéfaction! Éblouissement! Bonheur! Une clarté fabuleuse venait de gommer l’opacité éternelle.  Ce petit tremblement de terre avait créé une fissure par laquelle le flot enfin libéré pouvait s’enfuir.

Au soleil-

Trilles sur trilles, le merle

D’écho en écho, la source

L’eau glougloute de contentement en émergeant entre deux mottes d’herbes.  Tout lui paraît extraordinaire: l’azur infini, la végétation, les insectes et animaux s’abreuvant à sa liqueur de vie… Joyeuse, elle va de découvertes en découvertes. Ru limpide, la voici filant, insouciante, au cœur du vallon alpin. En chemin, sa beauté pure est capturée pour ennoblir une ravissante fontaine. Parée de mousse  émeraude celle-ci sert d’abreuvoir et de piscine aux oiseaux  de la forêt toute proche. Cascadant aux lèvres de ses vasques, l’onde, nullement bridée,  poursuit sa route vers l’inconnu à explorer.

Azur scintillant-

Piste jalonnée d’arbres

Celle du ruisseau

.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires et réactions qui font vivre ce blog.  Je les lis tous avec un immense plaisir. 🙂

 

« Newer PostsOlder Posts »

Powered by WordPress