Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

16 avril 2023

L’écureuil du Bassin

Filed under: animaux, insectes...,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 5 h 37 min

Un de mes petits bonheurs du jour  ( parmi tant d’autres il est vrai) lorsque nous sommes en vacances au bord du Bassin d’Arcachon, c’est la visite d’un  écureuil.  Ce sujet a déjà été abordé à plusieurs reprises sur ce blog. Mais il est tellement source de joie que j’y reviens une fois de plus. Et ce ne sera pas la dernière.

J’ai été surprise d’apprendre que le terme écureuil était vernaculaire.

Renseignements Wikipedia: Il désigne en français  plusieurs types de rongeurs grimpeurs de taille moyenne , parfois même « volants ». Ils appartiennent presque tous à la famille des Sciuridés, qui comprend aussi les chiens de prairies et les marmottes, mais quelques écureuils volants font partie de la famille des Anomaluridés.  » 

Approfondir ses connaissances sur ce petit animal est une bonne chose. Mais pouvoir l’observer, c’est encore mieux! C’est du vif argent cette petite boule de poils!  Le vrai paquet d’nerfs! Il suffit d’une micro-seconde d’inattention et hop! Le voilà perdu de vue! Ah si! Tenez! Le revoici à la cime du chêne affairé à cueillir un gland fort appétissant.

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Mon copain l’écureuil et moi, c’est un peu comme le jeu du chat et de la souris. Lorsqu’il sent mon regard posé sur lui, il se fige et me surveille mine de rien. C’est du genre: « Tu m’vois! Mais si je ne bouge pas un poil, tu m’ vois pas! »

Cet habitant de la pinède n’est pas avare de facéties. Telle que cette fois là où un gros BONG! sur la toile de la terrasse du mobil-home nous fit violemment sursauter.

Ce n’était que p’tit Roux promenant sa fringale de glands ou de pignons. Mais à malin, malin et demi. En descendant la colonne de bois il réalisa qu’il se trouvait à environ  cinquante centimètres de moi. Statufié tout net! Temps suspendu de une, voire deux secondes qui me paraissent éternelles. l’APN était près de ma main. Sans quitter des yeux mon petit lutin de la forêt,  je me saisis de mon appareil et fis un cliché. Juste un seul!

Notre amateur de fruits secs fuyait déjà!

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires et partages qui font chaud au coeur

 

11 avril 2023

La fontaine

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 10 h 03 min

Il est une source claire, évadée d’un trou bien caché. Elle bondit libre et si légère à la lumière de Phébus attendri. C’est qu’elle se languissait cette eau  au cœur du ventre ténébreux de la Terre. Seule la musique monotone d’un goutte à goutte lui tenait compagnie. Parfois un courant d’air intermittent  animait à peine son miroir.  Ou encore, plus brutal et soudain, l’éclat d’une roche  chutait provoquant des vagues concentriques. Et c’était tout! Quel ennui!

Temps fossilisé-

Geyser sans fin de spleen pour

L’eau cavernicole

Mais voici qu’un jour, ou plutôt une nuit pour cet esprit aquatique,  un grondement monta des profondeurs; se propagea de strates en strates, pour envahir, assourdissant, sa prison granitique. Fracas! Éboulement! Émoi! Puis, stupéfaction! Éblouissement! Bonheur! Une clarté fabuleuse venait de gommer l’opacité éternelle.  Ce petit tremblement de terre avait créé une fissure par laquelle le flot enfin libéré pouvait s’enfuir.

Au soleil-

Trilles sur trilles, le merle

D’écho en écho, la source

L’eau glougloute de contentement en émergeant entre deux mottes d’herbes.  Tout lui paraît extraordinaire: l’azur infini, la végétation, les insectes et animaux s’abreuvant à sa liqueur de vie… Joyeuse, elle va de découvertes en découvertes. Ru limpide, la voici filant, insouciante, au cœur du vallon alpin. En chemin, sa beauté pure est capturée pour ennoblir une ravissante fontaine. Parée de mousse  émeraude celle-ci sert d’abreuvoir et de piscine aux oiseaux  de la forêt toute proche. Cascadant aux lèvres de ses vasques, l’onde, nullement bridée,  poursuit sa route vers l’inconnu à explorer.

Azur scintillant-

Piste jalonnée d’arbres

Celle du ruisseau

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires et réactions qui font vivre ce blog.  Je les lis tous avec un immense plaisir. 🙂

 

2 avril 2023

Le saviez-vous?

Pour l’Herbier de poésies, ICI , Adamante, ICI ,  nous propose d’écrire  sur une de ses toiles

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Le saviez-vous? Il existe une planète entièrement dédiée aux végétaux. Si! Si! Ce n’est pas une galéjade. Je vous assure que c’est la plus stricte vérité. Pour preuve, c’est le vent printanier qui me l’a murmuré ce matin en caressant ma joue. Chaque fin mars, la brise parfumée saupoudre les jardiniers ( ainsi que tout amateur de nature) de notes florales jacinthes, narcisses, pruniers, violettes de Toulouse, primevères… Un enchantement olfactif. Un bonheur tout simple nous laissant délicieusement engourdis, le cœur empli de joie. Cette fois pourtant, à la différence des années précédentes, j’ai entendu, ou plutôt ressenti, une pensée insistante, comme une voix ténue au creux de mon oreille.

« Écouteeee… écouteeee… cet hymne azuré voguant de monde en monde

Apprennnds… apprennnds… la vérité cachée sous les siècles obscurs

Reçooois… reçooois… ces mots d’amour vibrants offerts sans retenue

Partageeee… partageeee… ce message d’espoir coloré de magie

Printemps est l’émissaire, le semeur prodigue né sur une boule d’énergie.  Planète minuscule aux franges de l’univers visible, Printania libère sans compter des flots d’ondes positives, de mots dorés, de sentiments tendres et féconds.  Ni masculin, ni féminin, son héraut diffuse à profusion les graines d’un triumvirat. Trois arbres anodins puisant dans les prairies fleuries de leur terre mère un pouvoir incommensurable: celui de créer, d’animer les poussières d’étoiles et d’engendrer la vie. »

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Corne d’abondance-

Il distribue sans compter

Le zéphyr vernal

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MMR ( tous droits réservés)

 

26 mars 2023

C’est l’printemps!

Il y a comme une douceur dans l’air en dépit des 2 ou 3° à l’aurore. Glissant lentement sur le satin rose thé du ciel, Phébus a bonne mine, fringant comme un jeune premier au pied de sa belle.

L’humeur est printanière.

Le paysage change autour de chez moi. Les arbres laissent exploser leur sève en mille pétales parfumés. Arbustes décoratifs ou arbres fruitiers sont au rendez-vous.

L’heure est printanière.

Au jardin les violettes blanches et celles qui sont mauve, parme, violine ou encore lilas se pressent d’épanouir leurs papillons délicats.

La séduction est printanière

A l’hôtel à insectes une agitation bourdonnante retient mon attention. Deux abeilles sauvages  volent  de-ci, de-là à courte distance puis reviennent se poser sur le tuyau d’une canne. Il s’agit de deux mâles osmia cornuta. Ils attendent la sortie des femelles qui naissent environ une dizaine de jours après eux.

L’ardeur est printanière

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Jacinthes, anémones, narcisses, hellébores… se haussent du col; rivalisent de couleurs intenses. C’est à celle qui attirera le plus de butineurs.

La joute est printanière

Ce renouveau agit sur ma psyché. Appétence, boulimie, frénésie,voracité… Ce ne sont pas les mots qui manquent dans notre belle langue pour définir mon état d’esprit du moment.  Besoin de déguster de tendres crudités; Besoin de créer à l’atelier; besoin de nettoyer le jardin qui tient plus de la jungle après tant de mois à l’abandon; besoin de filer voir ailleurs si l’herbe est plus verte.

La fringale est printanière

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MMR ( tous droits réservés)

19 mars 2023

D’un ajonc à l’autre

Pour l’Herbier de poésies, ICI , Adamante, nous propose d’écrire sur une photo de Balaline, ICI

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Le soleil, cet or brûlant les yeux à l’imprudent qui le fixe. Cette belle couleur jaune a la puissance de la passion flamboyante. Une teinte que l’on rencontre partout. On en  use, on en abuse avec une prodigalité vorace. Laissons de côté la négativité ( car hélas elle existe aussi) pour ne raconter que la positive: des rideaux velours moutarde dans ma salle de séjour, en passant par mon gros pull safran si confortable, en continuant avec un plat au curry indien dont la chaude nuance  suffit à me faire saliver. Il existe une infinie variétés de cette couleur autour de nous. Avec le printemps, les premiers pissenlits s’épanouissent alors que les mimosas vont bientôt tirer leur révérence. Hier, la pluie s’était invitée dans mon coin du sud.

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Mars-

Il fait un temps merveilleux

Plusieurs fois par jour

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Pour les incas, l’or, c’était « la sueur du soleil ».  Pour moi, l’or de certaines fleurs a le don de me faire voyager au pays des souvenirs. L’algelàs, ou ajonc de Provence,( nommé argeras en pays d’Aix)  me ramène à mes belles balades sur les flancs de la Sainte Victoire. Mais son cousin l’ajonc d’Europe , qui m’a plus d’une fois piquée de ses dards, éclaire le chemin de maintes promenades familiales en forêt landaise. Ou, pour la plus récente, en solitaire, sur la presqu’île du Cap-Ferret*

Hélichryses, genêts, ajoncs… Sous le feu de Phébus, leurs parfums entêtants se mêlent à celui de la térébenthine exhalée par les pins.

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 Voyage-

Du printemps à l’automne

Mon nez pour gouvernail

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MMR ( tous droits réservés)

*balade racontée précédemment sur mon blog à l’aller:  ICI  et le retour: ICI

12 mars 2023

Rouge! Rouge! Et rouge!

Rubis! Fraise! Groseille! Ou encore framboise/cassis. Ce n’est pas le choix qui manque en matière de fruits rouges. Dame Lune fait sa timide ce soir. Elle ne laisse apparaître que son sourire fardé d’un rouge prune Gypsy. Celui-ci, tout aussi savoureux que les précédents, me rappelle la succulente confiture de ma grand-mère maternelle. Son grand prunier au feuillage pourpre produisait en abondance de petites drupes juteuses, parfumées et sucrées, à la chair orangée agaçant un peu les dents.  Quel régal sur nos tartines!

Au goûter-

Même une guêpe rapplique

à l’appel de Mamée

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Spectacle sans cesse renouvelé, le lever de soleil m’émerveille tout au long de l’année. Bien que ses plus belles compositions s’épanouissent entre décembre et février. Comme au théâtre, j’attends les trois coups! Instant rarissime, la cloche de l’église salue l’ouverture de ce concert lumineux. Indifférents, deux merles se poursuivent méchamment tandis qu’une tourterelle commente de son cri monotone.

A Prime *-

L’œil me regardait, radieux

Instant suspendu

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Depuis quelques jours, Monsieur Rouge-gorge a une copine. Il est de notoriété publique que ce petit oiseau est très territorial, belliqueux et redoutable envers ses congénères. Mais là non, pas du tout. Il affiche la zen attitude. Roméo n’est jamais bien loin de sa Juliette. J’ai réussi à les voir, une fois, à une cinquantaine de centimètres l’un de l’autre. Quel couple adorable!  Tandis que Monsieur gonfle le plastron, roule des mécaniques, Madame, craintive, s’effarouche d’un rien.

Matin hivernal-

Dans l’herbe sèche le feu

D’un rouge-gorge

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MMR ( tous droits réservés)

* Prime: c’est la première heure du jour, au lever du soleil ( environ 6 heures du matin pour nous) : renseignement pris sur ce site: ICI

5 mars 2023

Il était une fois…

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , , , , , , — Martine @ 4 h 20 min

Pour l’herbier de poésies, ICI , Adamante nous propose d’écrire sur une de ses œuvres figurant dans son recueil « Le faiseur d’accueil, et autres contes » ICI

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Il était une fois… c’est ainsi, en général,  que grand-mère commence son récit.  Elle en a plein son sac à souvenirs.  Invariablement , assis bien sagement autour d’elle, nous attendons cette introduction riche de promesses.

– Il était une fois une jeune fille, assise sur le siège en pierre de la plus monumentale cheminée que vous ne verrez jamais.

– Elle était grande comment cette cheminée, dis, Mamie?

– Grande comme… comme une énooorme bouche d’ogre!  Pensez! On pouvait y déposer un tronc d’arbre entier!

– oooooh!

– Ah, c’est vrai que j’ai oublié de vous préciser que la jeune fille habitait un château.  Je continue.  Voyons, où en étais-je? Ah oui! La jeune demoiselle assise près du feu était transie de froid, certes, mais aussi d’inquiétude… Son père, son frère ainé, ainsi que tous les chevaliers n’étaient toujours pas rentrés de leur expédition punitive. La nuit était tombée. Les plaintes du vent descendaient du conduit de fumée comme pour mieux glacer son âme.  Tourmentée, la pauvrette, l’esprit absent,  fixait les flammes vives. Celles-ci  dansaient de joie soudainement ravivées par le souffle  d’Éole rugissant tout là-haut. Elles montaient, s’étiraient léchant le contre-cœur*. L’étrange chorégraphie s’éloignait, revenait, puis s’écartait à nouveau  abandonnant à chaque fois toujours plus d’escarbilles. Éléonore finit par remarquer l’étrange manège du feu. Les étincelles demeuraient fixées, de plus en plus nombreuses. Quelle diablerie était-ce là?  Inconsciemment, elle se penchait en avant fascinée par le phénomène. Peu à peu, un visage  incandescent  apparut. Son expression était d’une tristesse infinie. Homme ou femme? Éléonore aurait été bien en peine de le dire. Soudain! Vociférations, rires et martellement martial d’un groupe d’hommes. Enfin! Les voici de retour! La jeune fille,  heureusement distraite,  se tourna vers l’entrée de la  vaste salle. Son père était là, puissant et rassurant avec sans doute un récit de bataille à conter. Mais, cette fois, elle aussi avait quelque chose à raconter, à montrer, se dit-elle  en jetant un coup d’œil à la plaque de la cheminée. Effarée et déçue, elle découvrit que l’étrange portrait avait disparu.

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A la chandelle-

L’auditoire sous le charme

Ronflements du chien

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MMR ( tous droits réservés)

* Contre-cœur: il s’agit de la plaque en fonte protégeant le mur du fond de l’âtre

Merci pour  vos commentaires ici et hors blog.  Je suis heureuse que vous aimiez ce mini conte. Mais, gardez à l’esprit que ma plume est convalescente. Ce qui explique  en partie la brièveté de mon texte.

🙂

26 février 2023

C’était il y a longtemps…

Pour l’Herbier de poésies, ICI , Adamante nous propose d’écrire sur cette photo de Nathalie Guillon-Manaud

 

C’était il y a longtemps, dans un petit village montagnard.

Jeune citadine fraîchement mariée, elle est un peu déroutée par les mœurs paysannes locales. A commencer par l’accent très différent de ceux croisés au cours de ses nombreux déménagements aux quatre coins du pays. Son oreille doit s’acclimater. Et quelle  impression bizarre que de vivre comme en pays étranger parmi ces gens s’exprimant très souvent en occitan. Bien qu’ayant encore quelques notions d’espagnol appris au lycée, de grands pans de conversations lui échappent. Heureusement, un matin, où la fenêtre de la salle de séjour est grande ouverte, une vieille dame souriante s’avance et l’interpelle .

– Bonjour! Je suis madame Agut. Boudiii!  Je pense souvent à vous et je me dis. Pauvre petite, loin de sa famille. Comme elle doit s’ennuyer lorsque son mari travaille en forêt toute la journée. Vous me rappelez ma fille partie très loin elle aussi pour ses études de vétérinaire.

– Enchantée de faire votre connaissance madame. Je m’appelle Cécile.  Oui, ce n’est pas toujours facile ici pour une fille de la ville.

– Venez chez moi  boire un petit thé. Cela vous fera du bien et nous ferons plus ample connaissance.

C’est ainsi que Cécile se fait une grande amie, presque une seconde mère. Madame Agut et son mari la prennent sous leur aile. Très souvent, vers 16 heures, elle va se réchauffer d’un thé ou d’une infusion , les pieds au plus près possible de l’âtre en hiver.

Reflets de l’été

Sur toasts confiturés-

Pied de nez à l’hiver

Aux beaux jours ils l’emmènent dans leur vieille 4L pour des balades aux alentours. Cueillette des narcisses en mai, des fraises des bois en juillet, des framboises en août, des mûres, noisettes et champignons en septembre/octobre.  Ah l’automne! C’est aussi l’époque de la confection de magnifiques bouquets secs tout en écoutant les histoires d’antan contées par Mr Agut.

Loisir créatif-

Le Cers* fulmine aux vitres

Rires au coin du feu

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MMR ( tous droits réservés)

*Le Cers: Renseignement Wikipédia:

Le cers, ou çers, (en catalan : el cerç) est un vent venant du nord-ouest de Narbonne, parfois très violent, soufflant dans le Languedoc près de la côte méditerranéenne. Il est toujours sec, mais est froid en hiver et parfois très chaud en été.

19 février 2023

Le Marché de Carcassonne

Pour L’Herbier de poésies, ICI, Adamante nous propose d’écrire sur un de mes pastels: Le Marché de Carcassonne.* Après un an d’arrêt complet, je reprends doucement ma pratique du pastel.  Ma plume est rouillée elle aussi, laborieuse. Merci à Adamante de m’avoir aidée à la réveiller.

Ce matin, un soleil radieux invite à sortir.  La tramontane s’est assagie après trois journées infernales. L’air est clair, vif. C’est samedi,  jour de marché à Carcassonne.  Pourquoi ne pas y faire un tour?

Après un petit quart d’heure en bus,  voici  mon arrêt, à un saut de puce de la Rue Piétonne.

 Feu rouge!

 Chauffeurs, piétons, aux starting-block

Là-haut, les martinets sifflent

Nous sommes nombreux à descendre.  Le Marché du samedi est le mieux achalandé de la semaine et attire par conséquent bien des amateurs de produits frais et variés. Pressée, je jette à peine un coup d’œil aux vitrines en me hâtant vers la Place Carnot.  En cinq minutes me voici rendue. Sous les platanes  il fait encore très frais pour un mois de juin. L’orage de la veille y est sans doute pour beaucoup.  Mais qu’importe. Délice étourdissant que de me laisser aspirer par un joyeux tohubohu; entrainer dans le mouvement continu de la foule entre les étals. Ici des collines de légumes et fruits éclatants de santé; plus loin les essences menthe, basilic et citronnelle s’évadent des stands maghrébins. Toutes sortes de pains au levain côtoient les miels du pays…. L’odeur astringente des olives lutte contre celle envoutante des roses. Ce jour, que de fleurs offertes à foison où se perdent quelques abeilles soûles!

Au soleil –

Interjections, sourires

Tout le Marché dans mon panier!

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MMR ( tous droits réservés)

*Le Marché de Carcassonne que j’ai peint est celui d’avant les travaux d’aménagement de cette place Carnot. A cette époque là, le samedi matin, il était énorme. Les étals des marchands débordaient tout autour dans la rue piétonne ainsi que dans la rue de Verdun , remontant en  faisant le lien avec les halles. .  Il était d’une richesse inouie.

12 février 2023

Dans le sillage d’Henri de Monfreid*

Certains mots flottent,

Irrésistibles,

Sur le rivage

De ma mémoire.

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Certains mots flottent,

Légers esquifs,

Parlent voyages,

Rêves de gloire.

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Certains mots flottent

Vers Djibouti,

Lent cabotage,

Lumière ivoire.

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Certains mots flottent,

Guerrier Dankali,**

Perles sauvages,

Pilleurs d’épaves.

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Mon âme flotte,

S’ livre au roulis,

Récits sans age,

Mer rouge ou noire.

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MMR ( tous droits réservés)

*Henri de Monfreid: pour en savoir plus sur la vie extraordinaire de cet homme, voici ce lien: ICI

**Dankali: Les Afars sont appelés Adal (ge’ez: ኣዳል) en Éthiopie, reprenant le nom d’une entité politique du XVIe siècle (Adal), et Dankali (arabe : دنكل) en arabe (Danakil au pluriel). Les Afars (ge’ez: አፋር) sont des habitants de la Corne de l’Afrique.  [Renseignements Wikipedia ]

Poème écrit le 10/07/2009 

Le pastel a été peint en mars 2018

 

 

 

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