Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

30 avril 2014

Sous l’horloge

Filed under: Les Passeurs de mots — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 8 h 12 min

« Que vous inspire cette image » est le thème d’avril pour la communauté des passeurs de mots d‘Evajoe.. Photo d’Evajoe

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Une douceur brumeuse caresse ma mémoire

En contemplant le teint de la vieille maison.

Entre ses yeux mi clos affleure  un  sourire

La rose bonhomie d’un ange  tutélaire.

L’horloge  bout de nez

Lâche toutes les heures

La course du progrès

Les saisons en roue libre…

Mes pensées déambulent au cœur des colombages

Conjuguent à l’imparfait un déroutant verbiage.

Chapeautée de voiles

Le bois de mes semelles

Scandant mon impatience

Je guette mon promis.

Jabot, guêtres en lin blanc

Chapeau de feutre noir

Fredel , les yeux gourmands

Surgit à mon côté,

M’entraîne au jardin

Où les lilas, complices,

Masqueront nos baisers…

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MMR ( tous droits réservés)

 

15 décembre 2013

Sourire

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 5 h 09 min

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Un jour

O jeunesse!

O Printemps!

Ton regard, Ton sourire

Éclipsent le ciel.

Chaleur de ton bleu

Lumière de ton rire

La météo cabriole

Les saisons s’amalgament…

L’amour

Bulle de temps parfait

Me passe la bague au cœur…

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MMR ( tous droits réservés)

Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci

 

 

1 juillet 2013

Escaliers

Filed under: entre ombre et lumière — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 6 h 25 min

Pour la communauté de Hauteclaire, sur ma proposition de thème

Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merciP1050135_v1

Les escaliers montent… descendent…. montent….

Mais pour aller où?  Sous le ciel de mon cher Cap Ferret, j’avais remarqué celui-ci, un peu caché, avec sa rampe souple couleur de beau temps.

Degrés en bois qu’épousaient les lichens P1050129_v1

Où allait-il?

Mes pas n’osaient l’emprunter.

Lâchant la bride à mon imagination celle-ci s’envola, avalant, intrépide, les marches patinées par les ans, la pluie, le vent iodé des tempêtes et des été brûlants…

Montée rude, abrupte, mais…

sans hâte, jouir des fragrances enivrantes des pins, surprendre le vol languissant de Vulcain*, assommé de chaleur P1050137_v1, se désaltérant indolent aux clochettes des arbousiers… Fouiller l’ombre du lierre  agitée par les infatigables fourmis, puis… décoller,  m’élancer vers les cimes frémissantes,  voltiger duvet fragile en compagnie des mouettes, me laisser dériver au pic de la dune scintillante et…pianissimo, me poser sur un autre pallier. Alors, laissant exploser ma joie, dévaler ces gradins ensablés et patauger, hilare, dans mon océan retrouvé.

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MMR ( tous droits réservés)

* vulcain: papillon migrateur au nord de son aire mais qui peut survivre dans le sud lorsque l’hiver n’est pas trop méchant.

21 avril 2013

Tchin pour ombre, tchin pour lumière

Pour la communauté  « Entre ombre et lumière » , ICI , de Hauteclaire, mardi, le thème de ce nouveau rendez-vous a été proposé par Patricia.

L’ombre de tous les mystères met en relief la belle lumière où la vie bruisse et sourit…

Tchin la lumièreIMG_5707_v1

Sous le souffle brûlant de Phébus,

Coquet et séducteur,

Le viburnum  entrebâille, timide, certains  cœurs rose thé.

Puis, rassuré par la constance solaire, libère ses fragrances capiteuses, ensorcelantes…

Tchin l’ombre IMG_6355_v1

Calendula méfiant, reste dubitatif face à cette débauche lumineuse

Précautionneux,

Il  avance un à peu-près satiné.

L’or caresse l’or,

Se reconnaît quelques parentèles,

Scintille entre chaque rayon quémandeur   de tendresse.

Tchin pour lumièreIMG_6286_v1

Portons un toast  au messager du printemps,

Délicat en ses atours citron,

Le papillon* sirote encore et encore le nectar azuré de mille étoiles diurnes

Il flotte sur le Temps une grâce satinée,

Un goût de « reviens-y »,

Le désir de gommer la hargne hivernale

Tchin pour l’ombre IMG_6322_v1

Jouant à colin-maillard  avec la lampe astrale,

Tulipe, mimant le lys,

Dévoile son ardeur,

Sa fringale amoureuse,

Affriolant cache-cache au secret du laurier.

Tchin  pour lumièreIMG_5621_v1

Muscari couche moelleuse,

Divan poétique au premier jour touffeur

Sur lequel bébé sauterelle palpe l’indescriptible,

Une trace puceron,

La soie d’une fleur,

Il trinque sans façon à la soif de l’été…

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MMR ( tous droits réservés)

* Papillon citron de Provence: Gonepteryx  cleopatra. Famille des Pieridae, sous-famille des coliadinae.( ici, un mâle. La femelle est beaucoup plus pâle.)

 

27 janvier 2013

Gladiolus

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 6 h 52 min

Gladiolus  ( segetum? Italicum?…) Un petit glaïeul sauvage qui s’est installé en douce dans ma plate-bande.

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Un nom guerrier dressé entre nous comme un bouclier. Gladioulus, gladiateur. Ils n’ont rien à voir ensemble. Pourtant se mesurent du regard sur ma scène intérieure. Petit glaïeul sauvage imposant ta fragilité rose, j’ai succombé à ton charme champêtre. Celui de mes jeux tressés bleuets et coquelicots…

Le Temps joue au yoyo, rubans et couettes au vent

Poursuit les papillons occupés à s’aimerIMG_7508_v1

Cueille dans son filet le cri-cri des grillons

Siffle un concerto coucou et alouettes

S’accorde bienheureux aux vagues des moissons…

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MMR ( tous droits réservés)

 

 

 

6 janvier 2013

Rose

Rose!IMG_0070_v1

Rose bonbon,

Rose aux joues, fraîcheur pivoine,

Rose soyeux , humeur solaire,

Rose ce petit bout de langue gourmand cueillant le parfum de la fraise au printemps,

Rose ces dragées au pied de l’autel de nos aveux d’éternité.IMG_0155_v1

Il est tant de roses où j’aimerais que le Temps perde ses repères.

Rose aussi cet édredon de ma grand-mère qui protégeait mes rêves du froid.

Rose encore cette petite robe vichy où je jouais à initiale BB…ou plutôt  MM . Longue crinière brune et frange épaisse voilant un regard peuplé de rêves….

Rose ce buvard caressant  mon petit billet doux où je te fixais rendez-vous pour des baisers timides et romantiques…

RoseIMG_0611_v1 rose,

Rose trémière,

Roman à l’eau de rose qu’une minette de quatorze ans lisait en cachette en imaginant son prince charmant…

Rose aux multiples nuances que mon amour des fleurs apprécie de marier aux bleus de l’été,

Rose cette confiture de pétales dégustée les yeux clos à l’ombre parfumée de la glycine.

Rose candeur,

Rose sensuel d’une chaude après-midi à écouter bruire la vie…

MMR ( tous droits réservés)

10 avril 2012

Epave

Filed under: entre ombre et lumière,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 7 h 30 min

Thème de cette semaine pour la communauté de Hauteclaire,  » entre ombre et lumière »  ICI  : épaves

A deux coin-coin rageurs,

A deux rames de l’eau,

Indifférente,

Silencieuse,

Dort d’un sommeil fatigué

La barque des vacances,

Celle des pêches du petit matin,

Des rêvasseries filant au fil de l’eau.

Sous le soleil de septembre,

Sur son lit d’huîtres brisées,

L’épave coule peu à peu

Dans les courants changeants

Du Temps émeraude  ou onyx….

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MMR ( tous droits réservés)

 

 

19 février 2012

A gla! gla! suite

Ce matin là,  13 février dernier, je décidai de faire une virée au bord du Fresquel qui passe pas très loin du village. La météo annonçait le redoux pour les prochains jours….   Si je voulais capturer quelques effets intéressants il était plus que temps de partir à l’aventure. L’aventure, c’est beaucoup dire. Mais enfin,  emmitouflée comme une poupée russe, me voilà filant comme le vent…

Couleurs sibyllines,

Calme marmoréen

Que piquent les merles

A petits coups transis.

Engourdi par le froid, le soleil s’extirpait laborieusement de ses draps brumeux. Mes joues, mon nez s’accordaient sûrement à ses vapeurs rosées virant au framboise écrasé. Oui, a gla!gla!. Il n’y avait  pas que l’air qui était givré. 🙂

Abandonnant la route, j’empruntai une voie parallèle festonnée de congères.L’ostensoir  platine s’emparait du ciel, veloutait la neige de nuances beurrées. Hallucination? Huumm… la belle chantilly . Une pie lève-tôt survola en se moquant cette bipède rêveuse invétérée.

Allons, pressons! Pressons!La crêpe pâlichonne va virer à l’or le plus pur, mordre dans cette blancheur nivéenne…  Quelques maisons éparses calfeutrées sur leurs secrets me cachaient le rivage. Il devait bien y avoir un passage quelque part entre ces jardins, ces haies et autres vergers… Des traces de roues me guidèrent vers une trouée et là…. les yeux écarquillés, le cœur battant la chamade je découvris  une vue à couper le souffle. Ah mes Maîtres impressionnistes, mes Fauves, si vous pouviez  guider ma main pour balbutier toute cette beauté sur mes toiles.

J’interrogeai l’opacité des buissons, le grillage des branches… Le sentier  longeait le cours d’eau sans jamais s’approcher.  Frustration. Nappes glacées, ressac figé , que de merveilles tentaient la photographe…

Au bout d’une centaine de mètres, enfin, une échancrure dans tout ce fouillis végétal me permit d’apercevoir l’extrême bord. La descente était tapissée d’orties brutalisées, de ronces armées jusqu’aux dents. Grâce à la complaisance de quelques arbustes assez robustes je pus m’aventurer jusqu’au bord de la rivière.


Gaïa, maître verrier génial, comblait toutes mes attentes. Tout m’appelait, m’interpellait. Ma paire d’yeux ne me suffisait pas. Il y avait tant et tant à voir, à moissonner…

Oubliée la montre, la pendule, la trotteuse insensible. Les mots dansaient une gigue joyeuse, composaient et recomposaient odes et contes, s’évanouissant  aussi vite que l’éclair…

Parchemin boréal,

Bleu stylet antarctique,

Le solfège torrentiel

De soupirs en silences

Cherche sa clef de sol,

Ses octaves laiteux

Que cisèle Soleil.

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Mais…

Qu’y avait-il de l’autre côté du pont? A suivre

MMR ( tous droits réservés)

(cliquez sur les photos pour agrandir, merci)

12 février 2012

A gla!gla!

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Dimanche en huit, peu de temps après avoir photographié un lever de soleil extraordinaire, ICI , Il se mit à neiger comme un fou. Par moment, il tombait  « des mouchoirs » ( expression entendue en Provence ). La pauvre petite anémone , ICI ,  semblait bien misérable en compagnie de trois brins d’herbes brûlées par l’hiver.   Vers le soir les nuages en eurent  assez de disperser leurs fleurs virginales, d’effilocher leur ouate. Nous  fermâmes les volets sur une interrogation. Qu’allions nous découvrir au matin? Tout d’abord, un autre merveilleux lever aux teintes assourdies.

Le jardin étincelait sous les premiers rayons transis. Les ombres gardaient encore leur mystère bleu nuit. Ce clair-obscur me ramenait à celui de la montagne, de ses congères, de ses ravins d’éternel silence. Mon esprit vagabondait sur les cimes lointaines en glissant sur ce manteau glacé. Tandis qu’au soleil mille et un diamants étincelaient.

Certaines plantes résistent envers et contre tout, à l’image de cette touffe de narcisses très précoces.  Le froid pesant de tout ses degrés négatifs me tirait les larmes, me pinçait les doigts….  Mon petit univers mutait vers l’indicible poésie nordique…

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Le mardi suivant, en descendant au Marché, je découvris la fontaine près de la gare, sortie tout droit d’un conte d’Andersen. Quelques jets d’eau tentaient vaillamment de se frayer un passage. Au retour, c’était fini. Bâillonnée la chanson glougloutante et grelottante. Muette aussi celle de la place Carnot . La Reine des neiges l’avait effleurée de sa baguette magique figeant ses orbes musicales.

Après avoir remonté la rue piétonne ( anciennement rue de la gare), dernier coup d’œil admiratif à la sculpture glacée qu’était  devenue la fontaine. L’horloge de la gare m’autorisant encore un peu d’école buissonnière avant l’arrivée du bus, je décidai une nouvelle chasse aux clichés. Le port gardait prisonnières les péniches dans un étau blanc laiteux où se mourait le ciel.  La Martine risque-tout de mes jeunes années ressurgit , bravant le tapis verglacé entremêlé d’îlots neigeux. Avec d’infinies précautions je me hasardai à 50 centimètres du bord. L’écluse avait perdu de nombreuses chandelles mais offrait encore de belles décorations.

Le sas , inerte, témoignait de cette météo extrême  mordant et déchirant. Débâcle sur le Canal du Midi… Étoiles givrées, fêlures, lignes brisées,  rondes bosses, apparitions fantastiques gravées par la gouge climatique. L’onglée  s’invitant douloureusement, je fuis vers l’abri-bus les mains tétanisées…

MMR ( tous droits réservés)

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13 janvier 2012

L’instant présent

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 8 h 31 min

Nouveau thème pour le rendez-vous du vendredi avec  « Le coucou du haïku », ICI , communauté de Alice et Mamylilou, sur une création de Mamylilou.

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Thé à la framboise-

Tête à tête auprès du feu

Bulle de bien-être

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Horizon bleu mer-

Sur la plage au sable blanc

Un Temps sans aiguilles

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MMr ( tous droits réservés)

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