Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

30 octobre 2022

Reflets

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon,Poèmes — Étiquettes : , , , , — Martine @ 6 h 41 min

 

Au miroir scintillant

Oublié par la pluie,

L’écho du jour renvoie

Une image inversée.

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Zéphyr, facétieux,

Brise sa ligne dure,

Crée l’œuvre éphémère,

Un mirage ondin.

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MMR ( tous droits réservés)

 

23 octobre 2022

Ah! Un bon bain!

Ah! Un bon bain ! Y’a que ça d’vrai! N’est-ce-pas le chien? Qui ne s’est pas laissé aller à contempler un  brave toutou jouant avec les vagues? Ou appréciant une baignade prolongée , sourd aux rappels de son maître.

Plus banal, une mouette se baignant et se lavant avec grande application au soleil matinal.

Faire trempette encore et encore à l’image de ce rouge-queue photographié dans le joli petit port de Biganos (Bassin d’Arcachon)

Pas d’eau à disposition? Qu’à cela ne tienne. N’oubliant pas l’excellent bain de poussière pratiqué un peu partout sur la planète.

Pour terminer, voici une scène qui sur le moment m’a fort intriguée. Un oiseau  battait des ailes, se frottait, puis recommençait son manège au cœur d’un tamaris. Tilt! Soudain je compris. Il se lavait  tout contre les feuilles chargées de rosée. Une ou deux minutes après il fût rejoint par trois autres  compagnons.  Un spectacle étonnant et fort divertissant.

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MMR ( tous droits réservés)

Je vous remercie bien fort pour tous vos commentaires et messages d’amitié qui font vivre ce blog

🙂

16 octobre 2022

Poisson

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon,Poèmes — Étiquettes : , , , , — Martine @ 3 h 49 min

La lumière chante
Bulles tropicales
Composées par Sirène
La lumière danse
Ballet ondes jaspées
Pastichant l’arc en ciel
Tandis que
En bas
Tout en bas
Poisson bouche cousue
Mime l’ombre bleu nuit
D’un rêve à inventer…

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MMR( tous droits réservés)

Merci beaucoup pour tous vos commentaires et passages silencieux. Merci! Merci! 🙂

28 août 2022

Être ou ne pas être…

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 7 h 27 min

IMG_0005_v1Être ou ne pas être… beau : telle est la question.

En contemplant quelques représentants du monde animal, c’est une réflexion qui me trotte dans un coin de la tête. Pardon à Mr. William  Shakespeare d’avoir détourné son vers si célèbre.

Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci.

IMG_0006_v1.

-Ma chère, que penses-tu de « Col étriqué »?

– Il fait le malin, se donne en spectacle. C’est qu’il est amoureux!

– A ton avis, qui est l’heureuse élue?

–  Tu me poses une colle. Car toutes ces dames font toilette.

–  Moi, je parie sur la  rousse aux yeux surlignés. Elle a du chien cette petite.

–  Huummm….Elle cancane trop, à mon goût.

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– Et les cygnes?

– Et bien quoi les cygnes?

– Vois comme ils se font beaux. Et que je  te lisse les plumes. Et que je t’ébouriffe le jabot. Y aurait-il de l’amour dans l’air là aussi?

–  Pas sûr. On peut se parer juste pour le plaisir de se sentir bien, d’être agréable à voir. D’autre part, les oiseaux doivent prendre soin de leur vêture.  Ils aèrent, graissent pour se préserver du froid humide.

– Quel travail!

– Bah, question d’habitude.

– Moi, j’aimerais être chat-huant.

– Tiens donc! Que reproches-tu à ta condition de canard?

– Je n’aime pas l’eau. Elle m’oblige à passer un temps fou sur chaque plume pour les imperméabiliser. Et puis,  la séduction de la nuit riche de mystère frissonnant; ce troublant domaine de la hulotte. .. Son cri si intrigant, autrement plus distingué que notre coin-coin nasillard .

–  Notre « coin-coin » comme tu dis, est riche de personnalité.

– Quel clairon!

– Hé! hé! Un instrument très apprécié du voisinage lorsqu’on aperçoit les moustaches affamées de Renard.

– Il est vrai que pour ça, nous sommes pourvus d’un bel organe.

– Ah, je suis heureux que tu le reconnaisses. Tiens, tu as une plume rebelle là, près du cou.

– Où?

-Attends, laisse-moi faire. Voiiiilà! C’est réparé.  Tu es éblouissant, à tomber. Elle est pas belle la vie?

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MMR ( tous droits réservés)

  • « être ou ne pas être: telle est la question » vers que déclame  Hamlet

Les oiseaux passent une grande partie de leur temps à se faire beau. IMG_0042_v1En passant et repassant inlassablement leur bec dans leur plumage.

à droite: le héron cendré saisi en pleine opération lustrage.

 

Une petite fantaisie écrite en novembre 2014 .

A cette époque j’avais encore l’option d’agrandir les photos sur le blog. Alors, n’hésitez pas à cliquer sur chacune.

Merci pour tous vos commentaires que je découvre semaine après semaine avec curiosité et joie.

14 août 2022

Héron au crépuscule

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 26 min

 

Crépuscule sirupeux

Orange et garance

Délayant le Présent

Aux remous du Futur.

 

Perché sur sa patience,

Maître Héron désespère

Voler à l’ombre mouvante

Un poisson négligeant.

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MMR ( tous droits réservés)

Je vous remercie du fond du cœur pour tous vos commentaires et messages hors blog.

5 juin 2022

La lune ronde

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 7 h 23 min

Le vent froisse à peine les feuilles du vieux chêne dominant notre toit.  C’est une nuit estivale chaude et parfumée. La fenêtre entrebâillée laisse pénétrer un léger souffle rafraîchissant.

Sur mon somme évanoui

Criquet violoncelle

Deux notes, juste deux

Tee-shirt, short et espadrilles, vite, me voici dehors.  Quelle douceur! Capiteuses, les fragrances sucrées des eleagnus m’enjôlent et me grisent. J’aurais presque envie de rester là, assise sur les marches, à boire cet obscur enivrant.

Sur le souffle du vent bohème

Flottent les rimes d’antan

Que dorlote la lune ronde

Pourtant, comme tirée par une laisse, je réponds à l’appel du Bassin . Sur le sable de sa page, mes pieds écrivent un message  silencieux et heureux.  L’eau clapote doucement sa bienvenue à la lève-tôt. Au dessus de ma tête l’espace est  un velours constellé de diamants. A l’horizon,  les lumières d’Arès, et plus loin encore,  quelques unes d’Andernos, clignotent  comme un enfant qui se réveille.

Fin de nuit

Sur le murmure de l’eau

Un poisson sauteur

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MMR ( tous droits réservés)

16 janvier 2022

La lune rouge

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 5 h 17 min

C’est une nuit  douce et tiède au bord du Bassin. Une nuit propice aux murmures caressants et aux tendres confidences.

Nuit câline-

Courbes des vaguelettes

Celle de mon sourire

Libre, tranquille, mon regard erre à la surface de l’eau.  Là-bas, face à moi, clignotent les mille yeux d’Arès.  L’écho d’une fête  s’évade de sa plage pour venir s’échouer à mes pieds.

Disco et tango

S’entendent à fouetter les sens-

Mon âme chaloupe

Quelque part au cœur du pin qui me surplombe un oiseau  ( certainement mélomane) lance trilles et notes brèves.

Et puis..

Et puis…

La lune s’élève lentement au-dessus d’Arès. Ronde, énorme, énigmatique.  Peu à peu un léger filet brumeux enlace nonchalamment cette bulle rubis tandis que l’astre accorde ses reflets or et pourpre au rythme des danses et des flots enchantés. L’effet est sublime.

Sur l’écrin velours obscur

Scintille un joyau-

Lune fantastique

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MMR ( tous droits réservés)

7 novembre 2021

Balade au bord du Bassin

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 7 h 47 min

Lors de nos dernières vacances je n’ai pas résisté au désir  d’une balade pédestre à trois pas de notre logis. Pour ce faire, il m’a suffi d’emprunter un charmant escalier en bois.

Les ors du soleil

Les bleus de la mer

Et mon cœur en fête

Puis, arrivée sur la plage, de suivre le soubassement métallique protégeant les propriétés de plusieurs jolies demeures. A marée haute il ne reste pratiquement plus de place pour circuler à pieds.

A marée basse-

Jeu de piste sur le sable

La course d’un chien

Passé ce formidable rempart protecteur m’apparaît une immense surface type pré salé. En lisière, feston nonchalant,  un chemin  blond invite à la promenade. Ce parcours avenant, soumis aux marées, engage à la vigilance.  Et pour cause. Mes chaussures légères ne sont pas adaptées aux traitrises du sable vaseux.

Plusieurs maisons ont une vue imprenable sur le Bassin. Certaines très esthétiques font rêver. Des rires s’échappent d’une terrasse. Plus loin, ce sont des coups de marteaux qui s’envolent. Il y a de la rénovation dans l’air.

 

Beaucoup de vie va et vient parmi cette végétation luxuriante ne craignant pas le sel. Bien des fleurettes sont butinées par mouches et abeilles. Mais ce qui est remarquable c’est la multitude de papillons allant de-ci de-là.  Piérides, azurés, vulcains, citrons et safrans… ainsi que d’autres que je n’ai pu déterminer.

Matinée suave-

Les fleurs du pré salé et

celles des papillons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’aster maritime, la lavande de mer ( limonium vulgare ) sont deux plantes aisément reconnaissables. Quant aux nombreuses autres, je donne ma langue au chat. Les graines « d’herbes » défleuries attirent également quelques oiseaux. Celui au sol est peut-être le traquet motteux. 

 

 

 

 

 

 

A l’extrémité de ce vaste schorre* , abritée par un bourrelet dunaire, est échouée une vieille pinasse. Ce bateau emblématique du Bassin d’Arcachon a connu des jours meilleurs. Il s’en dégage pourtant un charme digne d’intéresser l’artiste de passage.

L’âme du vieux bateau

La mienne en communion

Ah! Si j’avais mes pastels!

Soudain ma paix est fracassée par… le troupeau jacassant d’un car touristique. Il faut peu de temps à cette soixantaine de personnes pour traverser la pinède dans ma direction. Il est temps pour Bibi de rebrousser chemin. Le retour est tout aussi agréable qu’à l’aller. Un vulcain me tient compagnie sur quelques mètres.

La marée, commençant à remonter, me laisse largement le temps de me gorger de toute cette lumière éclaboussant le Bassin.

Au pied des escaliers

Arrêt sur image

Mon bonheur du jour

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MMR ( tous droits réservés)

*schorre: partie haute de la zone vaseuse du littoral submergée seulement aux grandes marées, où croît une végétation herbacée qui fixe partiellement la vase et peut être pâturée ( renseignements pris sur le net)

31 octobre 2021

Le pacha à deux queues

Avez-vous déjà vu  ce grand papillon baptisé Jason ou Charaxe jasius? Appelé également Pacha à deux queues ou encore Nymphale de l’arbousier. Je l’avais déjà aperçu dans mon jardin une année. Farouche, il filait se poser derrière mes arbousiers, côté rue,  à chaque tentative pour le photographier.

Au soleil d’octobre-

Poursuite et cache-cache

Le Charax vainqueur

Ce magnifique lépidoptère, appartenant à la famille des Nymphalidés, peut faire jusqu’à 10cm d’envergure pour les plus grandes femelles.

Cette fois là,  lors de vacances sur la presqu’île de Lège/Cap-Ferret, la chance était au rendez-vous. Le hasard avait fait que notre mobilhome se trouvait au cœur du territoire du Jason. Face à notre entrée poussait un petit arbousier lourdement chargé de fruits. Visité par maints oiseaux ( mésanges bleues,  mésanges charbonnières, mésanges à longue queue, moineaux, merles, pinçons et d’autres non identifiés…), cet arbre était aussi le poste de guet principal  du Charaxe.  Le mâle, en général,  surveille  l’arrivée d’une femelle ainsi que l’approche d’éventuels concurrents pour les chasser énergiquement à coups d’ailes. Celui-ci ne faillit pas à sa réputation. Il vint me tourner autour. Puis, estimant le danger négligeable, il  s’en retourna pomper le bon jus d’arbouse fermentée. C’est que c’était épuisant toutes ces rondes  d’un arbousier à l’autre, du matin au soir. Il faut dire que le territoire de ce Roméo s’étendait sur plusieurs centaines de mètres carrés.

Septembre en maillot-

Il ne craint pas de mouiller le sien

Papillon en chasse

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Ci-dessus, deux ravissantes chenilles de ce splendide migrateur (certains prétendent qu’il serait plutôt un colonisateur)  photographiées il y a plusieurs automnes de cela.

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MMR ( tous droits réservés)

Pour en savoir plus sur ce lépidoptère, voir ICI et ICI

Merci beaucoup pour tous vos commentaires qui sont  très très appréciés.

6 juin 2021

Doré comme…

Lever doré. Phébus sort nonchalamment de sa couette nuageuse.  Il promène sur le monde un regard incandescent, insoutenable. Mais paradoxalement, ce que ce feu fait du bien.  L’or solaire coule, ruisselle, allume des reflets mordorés sur ma peau, sur l’eau du Bassin. Richesse d’un instant proche de la perfection.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette couleur si précieuse, d’autres ont décidé de la « chiper » à l’astre du jour.  Je la retrouve aux pétales d’un sedum, d’un pissenlit, d’une giroflée. Mais également sur la somptueuse tenue de gala d’une minusculee araignée saltique; sur le corset d’un syrphe * ou d’une  toute petite abeille sauvage.**

Les jours où le mauvais temps s’éternise, cette teinte fait tant rêver à l’été.  Je lui cherche des synonymes qui roulent sur la langue comme autant de bonbons: ambré, blond, fauve, cuivré, vermeil, safran… Le vent agite les jaunets de mes tomates poires. Or sucré, juteux, si frais: une vraie gourmandise!

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MMR ( tous droits réservés)

* syrphe: mouche appartenant à l’ordre des diptères

** peut-être une halicte?

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