Au bus de sept heures-
Voyageurs ensommeillés
Le soleil aussi
.
MMR ( tous droits réservés)
Lorsque Phébus veut bien nous sourire.
Dès le matin, c’est un enchantement. Le ciel secoue ses jupons, ses dentelles et soies orientales.
Là-bas….
Vers méditerranée…
J’imagine le réveil paresseux d’une eau aigue-marine,
Un crabe surpris par la lumière se hâtant vers le repli de sa cache humide,
Le rire affamé des mouettes découvrant un banc d’écailles surprises.
Ici,
Dans les terres,
La lumière caresse une gaura,
Traverse sa carnation neigeuse
De tendre indiscrétion solaire.
Le merle, toujours prêt,
Lance au ciel maintes vocalises.
Sifflets et trilles impriment l’azur naissant,
Attisent pies et martinets,
Stimulent gentes tourterelles
Quelques moineaux en quête de rapines…
Là où l’ombre hésite encore,
Un rayon hardi et fervent
Enferre la raideur laiteuse
D’une comtesse ébouriffée.
C’est le matin de tous les possibles,
De cette espérance mousseuse
Comme une coupe de champagne rosé.
Caprice de ne rien faire,
Juste une lubie,
Celle de se lover autour du Temps,
D’en déguster lentement les secondes,
Dévorer ses minutes à petits coups léchés,
Se pourlécher,
Se régaler,
Se délecter avec gourmandise,
Oublier juste un instant que la Terre continue de tourner….
.
MMR ( tous droits réservés)
« En mai, fais ce qu’il te plaît » pour le rendez-vous du « Coucou du haïku », ICI , de Alice et Mamylilou.
Après la pluie vient le soleil et… la grosse chaleur .
.
.
Parasol diaphane-
Cacher sa peau délicate
Averse hélianthe
.
.
Sous les rayons dorés le jardin s’épanouit, resplendit. Un autre monde. Enfin, mai nous sourit!
.
Lumière dansante-
Petits cœurs d’œillets à prendre
Aïe! Une araignée!
.
Pour une fois, j’ai photographié le jardin depuis la rue. En mai, je fais ce qu’il me plaît, pas vrai? 🙂
.
Dix heures au clocher-
Coquelicots farandole
Zéphyr s’abstenir
.
MMR ( tous droits réservés)
Et oui, Mai fait ce qu’il lui plaît. Bien que j’ai grande envie de soleil, le jardin , lui, ne partage pas mon avis. Deux ou trois jours de bienfaisante chaleur , hélas accompagnée par un vent d’enfer, et voilà que réapparaissent les premières fentes dans la pelouse. Les nuages ont caché à grand coup de Tramontane, puis de vent marin, ce délicieux astre d’or et de vacances.
La pluie chantonne en notes cristal,
Glisse,
Cascade ,
Roule
Sème ses diamants liquides…
Le côté « à l’état de nature » du jardin se réjouit. De petits glaïeuls sauvages ( lesquels, je n’ai pu le déterminer) s’épanouissent, moins paresseux que les iris de collection. Un seul pied d’iridacée ( pour quatre couleurs) a fleuri dans ce coin de massif.
Les orchidacées émaillent l’herbe de taches roses fuchsia ou rose pâle (orchis pyramidalis), sang de bœuf ( sérapias), blanc verdâtre ( orchis bouc en boutons), jaune ( orchis lutea). Ce printemps je vais peut-être , enfin, découvrir qui est cette belle inconnue qui me tient en haleine depuis quatre longues années. Un orchis bouc? Pourtant ses feuilles très longues et arrondies à leur extrémité ne correspondent pas vraiment. L’épi est beaucoup moins dense en boutons. Une hybridation ? Je sais que c’est assez courant chez les orchidées. Chaque jour, coup d’œil d’espionite sous les branches protectrices de la spirée. 🙂
Rideau brouillasseux-
C’est la soupe à la grimace
Escargots en liesse
Il fallait de l’eau car l’hiver, sur une grande partie du pays a été trop avare de cet élixir de vie. Mais….. on se lasse plus vite des averses que du soleil. Aussi, pour clore ce billet voici des images lumineuse!
.
MMR ( tous droits réservés)
Cliquez sur les photos pour les agrandir, merci
Ah ce bleu qui a le don de m’émouvoir. Ce bleu qui se décline à l’infini….Bientôt celui des lavandes éclaboussera mon talus en variations bleu parme, bleu mauve… En attendant il s’amuse à pasticher les nuances d’un feu d’artifice: bleu ardoise virant au céladon, puis à l’anis sous le souffle de Phébus.
Mai ensoleillé –
Sur les marches du talus
L’euphorbe joue les stars.
.
.
.
.
.
.
.
.
D’autres bleus chantent sous la lumière, tentent de rivaliser, d’accaparer l’attention. L’iris bleu ciel, le plus courant, le plus banal, rosit sous l’effort, se fond à la splendeur du jour. Son cousin de la main gauche, un iris qui vient d’on ne sait où, étale sa superbe, veut en mettre plein la vue. Pffff! Ça joue les aristocrates, les hobereaux de province parce que sa robe est plus majestueuse. Regardez-le plastronner sur son écrin cotinus pourpre. Pas comme le cousin germain. Voilà un gars sympa. Plicata* magnifique, d’une timidité charmante, rassurante, recherchant l’anonymat sous la protection du pittosporum .
Grotte émeraude-
Iris aux froufrous soyeux
Discrétion satin.
En mai, fais ce qu’il te plaît
Soleil débusque et chatouille
.
MMR ( tous droits réservés)
*plicata: iris à fond blanc, la plupart du temps, bordé de bleu ou de pourpre, avec des motifs pointillés ou rayés.
Cliquez sur la photo pour agrandir, merci.
Une balade au jardin et…. la secrète envie d’être surprise. Ce fût le cas ce 6 mai, à 10h30, par le plus grand des hasards. Comme bien souvent, nous allons dans une direction, puis, un détail nous détourne et…
Me voici face à cette fleur inconnue. Vite, je pose ma bassine pleine de linge à étendre et cours chercher mon APN. Clic! clac! et encore clic! Un peu trop de lumière mais tant pis. J’assure, pour la garder en souvenir. Bien m’en pris car après le repas, elle était refermée.
Qui était-elle? Cette mystérieuse poussait au pied de la souche de mon pauvre mimosa victime du grand froid de février. Recherche dans nos livres . Rien. Alors, cap sur internet et là , j’ai trouvé.
Il s’agit du salsifis à feuilles de poireau. Tragopogon porrifolius. C’est une annuelle ou bi annuelle dont la hauteur oscille entre 20 et 60cm. Sa racine est comestible, assez sucrée parait-il.
Pour plus de renseignements suivre ce lien ICI
.
Matin affairé-
Sur le trajet étendoir
Guet-apens floral
Inconstance ensoleillée
Fugue en APN majeur
.
MMR ( tous droits réservés)
Pour le rendez-vous du vendredi avec « le coucou du haïku » d’Alice et Mamylilou, ICI
O douceur en mai-
Biberonner l’or du ciel
Papillon avide
.
Fine ombre lilas-
Berceuse zonzon abeilles
Fracas martinets
.
Pelisse au placard-
Romance en esquisse
.
MMr ( tous droits réservés)
Zéphyr velours et soie
Sur ma faim d’euphorie.
Regard perdu,
Lèvres entre ouvertes,
Mes sens palpent l’instant,
Ce pétillant jacinthe
Sous l’arbre de Judée,
L’errance affairée
Rayées guêpes ou bourdons…
Quintessence nacrée,
Bouquet cœurs vert prairie
D’où jaillissent, dansant,
Grappes lilas charmeur.
L’azur gazouille un brin
Quelques mots hirondelle;
Reflète en son miroir,
Coquette à ses heures,
Un caprice sauterelle
Polissant son corset
Aux flammes anémone.
Narines frémissantes,
J’inhale, me nourris,
Prise cet orviétan*,
Ivresse matin d’avril…
.
MMR tous droits réservés)
* Orviétan: drogue, remède
Même thème que vendredi dernier pour le » Coucou du haïk.u » ICI de Alice et Mamylilou
.
Soleil montagnard-
Il a neigé comme un fou
sous les cerisiers
.
MMR ( tous droits réservés)
Powered by WordPress