Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

22 août 2021

Mystification et bouffonneries

Filed under: animaux, insectes...,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , — Martine @ 3 h 33 min

Quel est donc ce bruit au-dessus de nos têtes? Mon mari et moi nous regardons, interloqués, puis levons les yeux vers le plafond de notre mobil home. Boum! Boum! Boum! Intrigués nous nous approchons doucement de la porte d’entrée et cherchons à deviner la source de ce bruit soudain.  Boum! Boum! Boum! Et là, nous découvrons… l’écureuil!

Facéties rousses

Sur les rêves de la sieste

Chocs en cascades

 

P’tit Roux fait encore des siennes. Ce n’est pas la première fois que nous entendons ce boucan. Mais là, nous l’avons enfin identifié et pris le petit farceur  en flagrant délit.

 

Cette petite boule de poils nous enchante et fait fleurir les sourires. Le crissement caractéristique de ses griffes sur l’écorce du pin et du chêne m’attire comme un aimant. Quel plaisir que d’admirer sa virtuosité à jouer les funambules, les équilibristes.

 

 

 

 

 

Leurre et pitreries

Entre les feuilles du chêne

L’écureuil gymnaste

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MMR ( tous droits réservés)

Je vous remercie pour vos commentaires et partages de souvenirs. Ah cet écureuil! Comme je l’aime! 🙂

23 mai 2021

Nuit estivale

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 5 h 21 min

Pour l’Herbier de poésie, Adamante, ICI ,  nous propose d’écrire sur sa photo en écoutant un concert de grillons lors d’une belle nuit d’été.

Août

Il fait chaud, très chaud.  Volets entrebâillés, fenêtre grande ouverte, un léger souffle d’air agite à peine  les rideaux.

Entre deux rêves-

Le merle dans l’olivier

Insomnie aussi?

Je repousse le drap et  décide de descendre à la cuisine.  Un verre d’eau fraîche à peine citronnée à la main  je sors sur la terrasse.

Nuit estivale-

Concert criquets et grillons

Solo d’un oiseau

Pas un nuage. La lune règne sans partage. Sous sa lumière éblouissante, tout prend un relief absolu.  Héliotropes et chèvrefeuilles composent une partition lourde et enivrante. Je me laisse envahir par une douce langueur.

L’argent astral

Dégouline de feuille en feuille-

Un papillon s’y baigne

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MMR ( tous droits réservés)

14 mars 2021

Feu solaire

Pour l’Herbier de poésie, Adamante,  ICI nous propose au choix deux Fauves,  à l’écriture d’un haïbun.

 

« La joie de vivre » d’Henri Matisse .

Huile sur toile de 174X238, exposée à la fondation Barnes , près de Philadelphie

 

Ou ( et)

André Derain  (1880- 1954)

« L’Estaque, route tournante », 1906,

Huile sur toile de 129,5X195, exposée au Museum of Fine Arts Houston

 

5 choses à savoir sur le fauvisme dont Henri Matisse fût le chef de file: ICI

L’inspiration m’a conduite à m’inspirer des deux peintures en même temps.

 

 

C’est dimanche. Le temps est merveilleux.Trois jeunes filles, trois collègues de travail , cheveux au vent, sourire éclatant, filent vers la Méditerranée au train laborieux d’une vieille 4L. Qu’importe le rythme poussif de cette pauvre voiture, le moral est au beau fixe.

Matin radieux-

Rafales de rires  et

la chanson des cigales

Les paysages se succèdent comme autant de cartes postales. Bleu, rouge, vert, ocre…  La journée est comme peinte par un artiste fou de couleurs.  Des noms affluent et se bousculent dans ma tête: Georges Braque, Charles Camoin, Maurice de Vlaminck, Henri Matisse, André Derain…

Éclaboussures-

Sur la toile des pensées

Tableaux de Maîtres

Parties à l’aventure, à moment donné, une décision doit être prise. Quelle direction prendre? La première propose: « Le lavandou? » Huum! Depuis Aix en Provence? Trop loin!  La seconde lance: « Lestaque? » Moues dubitatives. La troisième prend les choses en mains: « c’est moi qui conduis? Alors c’est moi qui décide! »

Sur la route des vacances

Flotte

Un petit air guilleret

Allez! Fouette cocher! Vaille que vaille nous avançons vers une… surprise. La route semble onduler sous la chaleur. Pins, oliviers, vignes, pins encore… Parfois, rompant la monotonie,  un cyprès dresse son pinceau vers l’azur. Veut-il, peintre fauve, barbouiller le ciel en vert?  Les contours tremblent dans l’air de plus en plus brûlant. Vivement que l’on arrive! Comme pour me répondre,  voici un panneau indicateur: Cassis. Aaaah ! Enfin! Trouver une place à l’ombre pour la voiture. Prendre sacs et serviettes et zou! A nous le farniente en monokini sur Les Roches Plates. Sous les assauts de la lumière, le temps est aboli.

Feu solaire-

Plus un mot. Juste

le soupir du vent

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MMR ( tous droits réservés)

7 février 2021

Sur tes pas ( du Douanier Rousseau)

Pour l’Herbier de poésie, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur le tableau du Douanier Rousseau  « Le rêve » :

Le rêve, une de ses œuvres les plus emblématiques, est le dernier tableau peint par l’artiste. On y voit une femme assise sur un canapé au milieu d’une jungle luxuriante : la vie réelle est ainsi mélangée avec des éléments plus oniriques. Un tableau qui a inspiré des artistes comme Paul Delvaux ou Max Ernst pour son Jardin peuplé de chimères

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Fatiguée, desséchée après avoir tourné en rond pendant des heures, errante, me voici perdue.  Le plan indiquant  la petite chapelle peinte dans le style du Douanier Rousseau  semble être une belle farce.  Quelle nigaude! Ah! On ne m’y reprendra pas à gober les histoires du  père Chappelut.

Au début, la promenade fût très agréable.  L’allée cavalière était facile à suivre. Mais, insensiblement, son dessin  s’estompe parmi les herbes et branches mortes. La voie royale mue en parcours d’obstacles. De vagues sentes tracées par les animaux m’entrainent Dieu sait où. Bientôt, à l’évidence, me voici égarée.

Lorsque enfin, au fond de cette forêt, entre deux arbres noirs, là: une trouée lumineuse! Courbatue, griffée, le souffle un peu court, je hâte le pas vers cette oasis éblouissant.

Cette clairière gazonnée abrite  en son cœur un ravissant étang. Dissipée ma torpeur! Oubliée la chaleur! J’arrache mes vêtements et  pénètre dans cette paix liquide. Dérobée,  à l’abri du monde et de sa vaine agitation,  quel délice que de se laisser flotter  à la surface des choses. Hésitants et confus, grenouilles  et têtards frôlent ma nudité. 

Caresses et nageoires

Tapi au fond

 L’inconnu

Retour aux sources,  je me coule hors de mon enveloppe civilisée; redeviens primitive. Dérangée par ma nage, la vie s‘approche, me frôle sans façon. De légers frissons courent sur mes cuisses. Le monde des poissons palpe la sauvage. Barbotant doucement je goûte ce délicieux supplice.

Fougères et roseaux,

Paravent d’ombre mouvante,

Fugue en tapinois

Immobile, me faisant discrète,  j’écoute battre le cœur de Gaïa. Magie d’un autre temps, la jungle minuscule m’enveloppe d’oubli, de douceur. Cette sérénité émeraude possède un charme puissant irrésistible. 

Conciliabules

Libellules et moucherons

Mon âme en fête

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MMR ( tous droits réservés)

15 novembre 2020

Sur la longue plage blonde

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 3 h 21 min

Pour l’Herbier de poésie, Adamante, ICI  , nous propose d’écrire sur les œuvres du sculpteur  Théo Jansen,   ICI   

et puis ICI  ,   et encore ICI

 

Sur la longue plage blonde, les crabes aiment à courir à marée basse. Les petits limicoles picorent crevettes et vers de sable.  Au loin, océan et ciel se disputent l’horizon. Tandis qu’au bord de l’eau…

Entre deux algues

Un coquillage doré

Baye aux corneilles

L’automne ganté de froidure a chassé les vacanciers.  Pas un humain trouble fête.  Le rire des mouettes nargue les nuages aux ventres rebondis.

Ressac serein

Sur la laisse de mer

Trois mouettes festoient

Quand soudain, toute cette tranquillité marine vole en éclats.  Un étrange insecte,  surgi de nulle part, se précipite sur le sable humide.  C’est un géant, un mastodonte tout en ailes et en pattes grêles. Il déroule sa longue carcasse aérienne à folle allure.

Les ailes du vent

Celles de l’insecte

Union éphémère

Cet animal extraordinaire sort tout droit de l’imagination d’un artiste venu du Nord. Mélange de plastique recyclé et de bois, ses œuvres unissent avec bonheur les sciences à la poésie.

Illusion d’optique

Des animaux fabuleux

Un rêve prend corps

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MMR (tous droits réservés)

23 février 2020

Renouveau

Les jours succèdent aux jours… Les saisons toujours emmêlées…   Certains matins frileux se réchauffent aux nuances mandarine de Phébus ragaillardi.  Les petits habitants du jardin reprennent possession des lieux.

Lever de rideau-

Sifflets et remue-ménage

Deux merles jouent du bec

 

La brume  du vent marin se sublime insensiblement. Explosion silencieuse! Un prunier lâche ses pétales sous la course excitée des merles.  « Pin! Pin! » L’un d’eux, sans doute un célibataire endurci, salut le retour du soleil.   Affamés, les premiers oiseaux viennent  chiper quelques graines à la mangeoire.

Saint Valentin-

L’amour toque à la fenêtre

Des mésanges bleues

Un piéride survole le jardin en ligne droite.  Où donc va-t-il ainsi, aussi pressé qu’un citron?  Romarin et  laurier tin, mimosas, pâquerettes, pissenlits, violettes blanches et violettes, crocus, narcisses…  sont courtisés par maintes trompes gourmandes.  Quelques syrphes* font doucement du sur place. Les premières abeilles sauvages filent à droite ou à gauche. Une osmie bicolore semble très intéressée par les « appartements » de l’hôtel à insectes.

22 février-

Les jacinthes carillonnent

Vive le printemps!

 

MMR ( tous droits réservés)

*syrphe: une mouche très utile au jardinier. Elle butine les fleurs et ses larves adorent les pucerons.

17 janvier 2020

Le petit veau

Pour l’Herbier, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur cette peinture, de préférence en haïbun:

Francis Bacon, Étude de taureau, 1991, huile, peinture en aérosol et poussière sur toile, 198 x 147 cm, collection particulière © The Estate of Francis Bacon / All rights reserved / ADAGP, Paris and DACS, London 2019

 

L’air immobile et poisseux pèse de tout son poids sur la prairie somnolente. Au loin, un tracteur poussif halète de fatigue.  Sous l’ombre chiche du grand pin quelques vaches ruminent paisiblement.

 

Soleil crépitant-

A l’heure de la sieste

Fourmis au travail

 

Son museau tendu vers le ciel, un petit veau suit des yeux avec envie le ballet joyeux des martinets.  Il s’ennuie et rêve de courses , de bruit, de vie trépidante.

 

Feu solaire-

Rodéo des mouches

Celui d’un petit veau

 

Il a laissé trainer ses oreilles et surpris les confidences de sa grand-mère un soir où elle le croyait endormi. Elle racontait les exploits d’un sien cousin, taureau de combat. Une vedette en son temps triomphant dans les grandes arènes d’Espagne. Ah comme ce devait être excitant toute cette gloire! Dommage qu’il se soit endormi avant la fin de l’histoire.

 

L’enfance naïve

Joue aux papillons

O temps suspend ton vol

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Le petit veau s’amuse à courir parmi les herbes folles dérangeant avec joie de jolis papillons. J’ai fait de même lorsque j’étais petite.  Ces insectes, que l’on pourrait comparer à des fleurs volantes,  m’émerveillent à chaque retour du printemps.

 

Joli mois de mai-

Sur le sucre des Lychnis

Un citron acide

Ce jour là, le temps était menaçant.  Tandis que j’observais un grand silène se gorgeant du nectar des lavandes, une abeille sauvage se mit à lui tourner autour. Il s’agissait d’un anthidium mâle jaloux, très possessif. Pas question de s’approcher de ses femelles. Il le harcela puis finalement renonça. Ce papillon était décidément trop calme et indifférent..

 

 

 

 

 

 

 

 

Scabieuses, lavandes…

Parmi toutes les fleurs

Celles des papillons

 

La valériane, accueillante , offrait la quiétude de son ombre à un satyre affamé.  Cette plante très mellifère a beaucoup de succès auprès des insectes.

Midi –

Au banquet du jour

Ma faim et celle  des papillons

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MMR ( tous droits réservés)

Mes petits héros dans  l’ordre d’apparition  de haut en bas, et de gauche à droite:

1- le citron: Gonepteryx rhamni

2- le silène: Brintesia circe en compagnie de l’abeille sauvage: anthidium

3- Le Demi-deuil: Melanargia galathea

4- La Belle dame: Cynthia cardui

5- Le brun des pélargoniums:  Cacyreus marshalli

6-  L’azuré commun ou de la bugrane: Polyommatus icarus ( si je ne fais pas erreur, sinon détrompez-moi svp)

7- Le satyre ( Lasiommata megera)  le mâle se nomme Satyre et la femelle Mégère.

2 juin 2019

Saisir le fugitif instant…

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 1 h 57 min

Que faire lorsque vous devez attendre que l’on répare votre roue transpercée par un gros clou? La question s’est posée lorsque nous étions partis pour nous promener au bord du Bassin, dans sa partie nord.

Première chose: avoir toujours son APN sur soi ou dans le sac. Ce qui est mon cas chaque fois que je mets le nez dehors. Enfin, presque toujours.  Près du garage, où avait lieu cette réparation, s’étalait une immense pelouse assez négligée. Et c’était une chance pour observer la vie courant, sautant ou volant. Comme ce joli papillon : le cuivré commun .

 

Sur le tapis vert

Il se pose, en surprise

Le papillon

 

Puis un  bourdonnement  assez puissant attira mon attention. Un gros bourdon allait tranquille de pissenlit en pissenlit. Énorme, noir et rouge feu.  Jamais vu dans mon jardin, ni au cours de mes nombreuses pérégrinations.

 

Neuf heures au soleil

Un bourdon de fleur en fleur

Bain de pollen

 

A deux pas de là, autre plaisir, connu celui-ci. Un beau papillon Citron se délectait de nectar.

 

L’or du pissenlit

Celui d’un Citron pressé

Garçon? Un pastis!

 

Et enfin, une dernière surprise, de taille également. Une fourmi, d’un gabarit fort impressionnant. Comparez avec la taille de cette fleur . Elle semblait s’intéresser à son nectar . S’agit-il de Camponotus ligniperda ( ou fourmi gâte-bois) ?

 

Une fleur suave

Fric-frac bourdons, papillons…

La fourmi bredouille

 

Réparation terminée relativement vite. Et nous reprîmes la route vers  Arès pour respirer l’air du Bassin.

 

A marée basse

Un chemin d’eau entre les herbes

Mes pensées l’emprunte

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MMR ( tous droits réservés)

3 mai 2019

Le Printemps ici et… là…

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur cet arbre remarquable:

Le ciel est gris.

Le printemps tarde à venir. Pas un bruit dans les cimes, sous les branches. Où sont donc passés les oiseaux?

 

Sur le gazon tendre-

Chat, queue interrogative

La faim pour compagne

 

Le vieux sage pense et pense encore. D’ailleurs il passe son temps à ça. Que faire d’autre lorsque l’on est arbre? Et vieux, si vieux que sa mémoire se dilue dans la course des nuages et du vent.

 

Parfum menthe fraîche-

Le vol d’un bourdon errant

Meuble le silence

 

L’ancêtre en a tant vu qu’il en aurait des histoires à raconter. Mais qui passe encore dans ce coin reculé du parc, mis à part le jardinier? Le platane tend ses bras comme pour serrer une main amie.  Son tronc se penche à l’écoute d’une musique intérieure connue de lui seul. Ses racines enjambent la barrière délimitant la pelouse.

 

Le temps d’un soupir

Et le rêve s’envole

Au pays des légendes.

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« Où sont donc passés les oiseaux? » Ce n’est pas compliqué. Ils sont dans mon jardin!

Monsieur Mésange est amoureux. Il va et vient aux quatre coins. Chenilles et pucerons, araignées et limaçons n’ont qu’à bien se tenir. Monsieur Mésange fait le ménage pour nourrir sa dulcinée..

Depuis que nous avons cessé d’approvisionner la mangeoire, nous pensions que les chardonnerets iraient voir ailleurs si la table est meilleure.  Mais pas du tout. Ils sont encore dans le secteur à se nourrir de graines de fleurs.

Au bord du toit, L’étourneau sansonnet met les bouchées doubles pour nourrir sa nichée.  Il s’octroie parfois une pause pour chanter comme un pinson ou imiter un klaxon. Ses trilles et cliquetis, ses gazouillis et grincements claironnent à tout le pays « Je suis là!. Admirez ma belle voix, la richesse de mon répertoire! »

Indifférent à ses vocalises, Monsieur Merle, quant à lui, a pour priorité de se faire respecter. Sur son territoire, pas question qu’un autre vienne conter fleurette à sa jolie merlette. Coups de griffes et coups de bec sont distribués avec vigueur. Malheur à l’imprudent qui s’en prend plein « les dents »!

Tandis que tout le monde s’agite, Monsieur Verdier, au sommet de son cyprès, chante à s’en brûler le gosier. Il déroule chaque note sur la page du Printemps comme si celui-ci était permanent. Silhouette jaune anis, ce soliste inspire le poète griffonnant fiévreusement  un conte de plumes et d’amourettes…

MMR ( tous droits réservés)

10 février 2019

La pergola

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , , , , , — Martine @ 1 h 08 min

Le sujet écrit vendredi pour l’Herbier  de poésie a fait remonter le souvenir  d’un instant très agréable:

Sous le rideau mouvant de la pergola, tête à l’ombre et jambes abandonnées au soleil, il fait bon se laisser aller…

L’émail du ciel

Gravé

Par le vol des hirondelles

L’instant se délite en minutes paresseuses et voluptueuses. Mon bâton de pastel glisse de mes doigts absents  sur ma feuille abandonnée.

Parenthèse blonde

Va et vient des abeilles

Refrain lénifiant

Le monde se concentre dans le rien magnifié.   Les secondes pailletées bleu et or deviennent éternelles.   Une mouche improvise un solo syncopé sur le bruissement amolli des feuilles.  Tout autour, le jardin regorge de parterres multicolores.  Fleurs parmi les fleurs, les papillons promènent de-ci de-là leur poésie aérienne. Soupir bienheureux.  Juste jouir jusqu’à plus soif de cette nature si sereine.

Chaud après-midi-

Le parfum des roses

Enlace ma flemme

Dans ma grotte végétale , bercée par le bourdonnement industrieux des insectes, la soie de ma rêverie s’effiloche. Ses brins lumineux se diffusent jusqu’à ma main et la réveille. Le pastel interrompu reprend en traits vifs et éclatants.  Le delphinium à la silhouette vaporeuse cristallise ce moment où mon Temps s’est vaporisé en volutes enchantées…

MMR( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires très très appréciées

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