Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

9 mars 2014

Aurore en baby-doll

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 9 h 42 min

IMG_1875_v1Aurore en baby doll*

Douceur rose bonbon

Brodées à sa mantille

Brillent maintes promesses.

Pas un coqIMG_1429_v1

Pas un merle

Qui ne saluent  son charme.

Chacun hausse le col

Coquerique* ou siffle

Rivalisant d’adresse

Entre deux ombres parme

PuisIMG_3393_v1

Crescendo flammes vives

Phebus  or triomphant

Escroque son hommage.

Traquant le clair obscur

Où flâne une chimère

Soleil vaporise

Divers joyaux fugacesIMG_3448_v1

Réchauffe ,magnanime

L’inconscience dorée

Plastronnant son  narcisse.

Timidité lilas

En tendre tête à tête

Dansent, immobiles

Crocus en farandole.

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* baby-doll: chemise s’arrêtant en haut des cuisses)

* coqueriquer: chant du coq

MMR ( tous droits réservés)

Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci

11 décembre 2013

Poissons

Filed under: entre ombre et lumière — Étiquettes : , , , , — Martine @ 8 h 10 min

Pour la communauté Entre Ombre et lumière de Hauteclaire, un thème aux couleurs frétillantes.

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La lumière chante

Bulles tropicales

Composées par Sirène

La lumière danse

Ballet ondes jaspées

Pastichant l’arc en cielIMG_2842_v1

Tandis que

En bas

Tout en bas

Poisson bouche cousue

Mime l’ombre bleu nuit

D’un rêve à inventer…

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MMR ( tous droits réservés)

 

 

21 avril 2013

Tchin pour ombre, tchin pour lumière

Pour la communauté  « Entre ombre et lumière » , ICI , de Hauteclaire, mardi, le thème de ce nouveau rendez-vous a été proposé par Patricia.

L’ombre de tous les mystères met en relief la belle lumière où la vie bruisse et sourit…

Tchin la lumièreIMG_5707_v1

Sous le souffle brûlant de Phébus,

Coquet et séducteur,

Le viburnum  entrebâille, timide, certains  cœurs rose thé.

Puis, rassuré par la constance solaire, libère ses fragrances capiteuses, ensorcelantes…

Tchin l’ombre IMG_6355_v1

Calendula méfiant, reste dubitatif face à cette débauche lumineuse

Précautionneux,

Il  avance un à peu-près satiné.

L’or caresse l’or,

Se reconnaît quelques parentèles,

Scintille entre chaque rayon quémandeur   de tendresse.

Tchin pour lumièreIMG_6286_v1

Portons un toast  au messager du printemps,

Délicat en ses atours citron,

Le papillon* sirote encore et encore le nectar azuré de mille étoiles diurnes

Il flotte sur le Temps une grâce satinée,

Un goût de « reviens-y »,

Le désir de gommer la hargne hivernale

Tchin pour l’ombre IMG_6322_v1

Jouant à colin-maillard  avec la lampe astrale,

Tulipe, mimant le lys,

Dévoile son ardeur,

Sa fringale amoureuse,

Affriolant cache-cache au secret du laurier.

Tchin  pour lumièreIMG_5621_v1

Muscari couche moelleuse,

Divan poétique au premier jour touffeur

Sur lequel bébé sauterelle palpe l’indescriptible,

Une trace puceron,

La soie d’une fleur,

Il trinque sans façon à la soif de l’été…

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MMR ( tous droits réservés)

* Papillon citron de Provence: Gonepteryx  cleopatra. Famille des Pieridae, sous-famille des coliadinae.( ici, un mâle. La femelle est beaucoup plus pâle.)

 

2 juillet 2012

Soleil

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , , , , , , , — Martine @ 5 h 27 min

Lorsque Phébus veut bien nous sourire.

Dès le matin, c’est un enchantement. Le ciel secoue ses jupons, ses dentelles et soies orientales.

Là-bas….

Vers méditerranée…

J’imagine le réveil paresseux d’une eau aigue-marine,

Un crabe surpris par la lumière se hâtant vers le repli de sa cache humide,

Le rire affamé des mouettes découvrant un banc d’écailles surprises.

Ici,

Dans les terres,

Pas une goutte de rosée.

La lumière caresse une gaura,

Traverse sa carnation neigeuse

De tendre indiscrétion solaire.

Le merle, toujours prêt,

Lance au ciel maintes vocalises.

Sifflets et trilles impriment l’azur naissant,

Attisent pies et martinets,

Stimulent gentes tourterelles

Quelques moineaux en quête de rapines…

Au creux du parme mystère,

Là où l’ombre hésite encore,

Un rayon hardi et fervent

Enferre la raideur laiteuse

D’une comtesse ébouriffée.

C’est le matin de tous les possibles,

De cette espérance mousseuse

Comme une coupe de champagne rosé.

Envie…

Caprice de ne rien faire,

Juste une lubie,

Celle de se lover autour du Temps,

D’en déguster lentement les secondes,

Dévorer ses minutes à petits coups léchés,

Se pourlécher,

Se régaler,

Se délecter avec gourmandise,

Oublier juste un instant que la Terre continue de tourner….

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MMR ( tous droits réservés)

4 mai 2012

En Mai , fais ce qu’il te plaît

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 7 h 39 min

Pour le rendez-vous du vendredi avec « le coucou du haïku » d’Alice et Mamylilou, ICI

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O douceur en mai-

Biberonner l’or du ciel

Papillon avide

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Fine ombre lilas-

Berceuse zonzon abeilles

Fracas martinets

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Pelisse au placard-

Décolletés et dentelles

Romance en esquisse

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MMr ( tous droits réservés)

8 avril 2012

A Pâques

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , , , , , , , , — Martine @ 6 h 05 min

Nuit pisse-vinaigre,

Giboulées,

Tonnerre,

Nuit brûle paupières

Où les rêves se heurtent

Aux volet malmenés.

Nuit se désagrégeant

En milles diamants fumeux

Sous le souffle soleil .

Esquisse soie orientale,

Ombre aux mots ruisselants,

S’épanchant de vernis en velours,

Carillonnant ses gouttes

Au rythme écho joyeux

Des cloches en chocolat.

Poulette cacao

A oublié ses œufs

Sous dentelles jacinthes.

Renaissance pascale 

Que croquent allégrement

Par cents ou par milliers,

Les bouches gourmandes,

Les rires impatients

Pitchouns et enfançons…

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MMR ( tous droits réservés)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19 février 2012

A gla! gla! suite

Ce matin là,  13 février dernier, je décidai de faire une virée au bord du Fresquel qui passe pas très loin du village. La météo annonçait le redoux pour les prochains jours….   Si je voulais capturer quelques effets intéressants il était plus que temps de partir à l’aventure. L’aventure, c’est beaucoup dire. Mais enfin,  emmitouflée comme une poupée russe, me voilà filant comme le vent…

Couleurs sibyllines,

Calme marmoréen

Que piquent les merles

A petits coups transis.

Engourdi par le froid, le soleil s’extirpait laborieusement de ses draps brumeux. Mes joues, mon nez s’accordaient sûrement à ses vapeurs rosées virant au framboise écrasé. Oui, a gla!gla!. Il n’y avait  pas que l’air qui était givré. 🙂

Abandonnant la route, j’empruntai une voie parallèle festonnée de congères.L’ostensoir  platine s’emparait du ciel, veloutait la neige de nuances beurrées. Hallucination? Huumm… la belle chantilly . Une pie lève-tôt survola en se moquant cette bipède rêveuse invétérée.

Allons, pressons! Pressons!La crêpe pâlichonne va virer à l’or le plus pur, mordre dans cette blancheur nivéenne…  Quelques maisons éparses calfeutrées sur leurs secrets me cachaient le rivage. Il devait bien y avoir un passage quelque part entre ces jardins, ces haies et autres vergers… Des traces de roues me guidèrent vers une trouée et là…. les yeux écarquillés, le cœur battant la chamade je découvris  une vue à couper le souffle. Ah mes Maîtres impressionnistes, mes Fauves, si vous pouviez  guider ma main pour balbutier toute cette beauté sur mes toiles.

J’interrogeai l’opacité des buissons, le grillage des branches… Le sentier  longeait le cours d’eau sans jamais s’approcher.  Frustration. Nappes glacées, ressac figé , que de merveilles tentaient la photographe…

Au bout d’une centaine de mètres, enfin, une échancrure dans tout ce fouillis végétal me permit d’apercevoir l’extrême bord. La descente était tapissée d’orties brutalisées, de ronces armées jusqu’aux dents. Grâce à la complaisance de quelques arbustes assez robustes je pus m’aventurer jusqu’au bord de la rivière.


Gaïa, maître verrier génial, comblait toutes mes attentes. Tout m’appelait, m’interpellait. Ma paire d’yeux ne me suffisait pas. Il y avait tant et tant à voir, à moissonner…

Oubliée la montre, la pendule, la trotteuse insensible. Les mots dansaient une gigue joyeuse, composaient et recomposaient odes et contes, s’évanouissant  aussi vite que l’éclair…

Parchemin boréal,

Bleu stylet antarctique,

Le solfège torrentiel

De soupirs en silences

Cherche sa clef de sol,

Ses octaves laiteux

Que cisèle Soleil.

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Mais…

Qu’y avait-il de l’autre côté du pont? A suivre

MMR ( tous droits réservés)

(cliquez sur les photos pour agrandir, merci)

12 février 2012

A gla!gla!

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Dimanche en huit, peu de temps après avoir photographié un lever de soleil extraordinaire, ICI , Il se mit à neiger comme un fou. Par moment, il tombait  « des mouchoirs » ( expression entendue en Provence ). La pauvre petite anémone , ICI ,  semblait bien misérable en compagnie de trois brins d’herbes brûlées par l’hiver.   Vers le soir les nuages en eurent  assez de disperser leurs fleurs virginales, d’effilocher leur ouate. Nous  fermâmes les volets sur une interrogation. Qu’allions nous découvrir au matin? Tout d’abord, un autre merveilleux lever aux teintes assourdies.

Le jardin étincelait sous les premiers rayons transis. Les ombres gardaient encore leur mystère bleu nuit. Ce clair-obscur me ramenait à celui de la montagne, de ses congères, de ses ravins d’éternel silence. Mon esprit vagabondait sur les cimes lointaines en glissant sur ce manteau glacé. Tandis qu’au soleil mille et un diamants étincelaient.

Certaines plantes résistent envers et contre tout, à l’image de cette touffe de narcisses très précoces.  Le froid pesant de tout ses degrés négatifs me tirait les larmes, me pinçait les doigts….  Mon petit univers mutait vers l’indicible poésie nordique…

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Le mardi suivant, en descendant au Marché, je découvris la fontaine près de la gare, sortie tout droit d’un conte d’Andersen. Quelques jets d’eau tentaient vaillamment de se frayer un passage. Au retour, c’était fini. Bâillonnée la chanson glougloutante et grelottante. Muette aussi celle de la place Carnot . La Reine des neiges l’avait effleurée de sa baguette magique figeant ses orbes musicales.

Après avoir remonté la rue piétonne ( anciennement rue de la gare), dernier coup d’œil admiratif à la sculpture glacée qu’était  devenue la fontaine. L’horloge de la gare m’autorisant encore un peu d’école buissonnière avant l’arrivée du bus, je décidai une nouvelle chasse aux clichés. Le port gardait prisonnières les péniches dans un étau blanc laiteux où se mourait le ciel.  La Martine risque-tout de mes jeunes années ressurgit , bravant le tapis verglacé entremêlé d’îlots neigeux. Avec d’infinies précautions je me hasardai à 50 centimètres du bord. L’écluse avait perdu de nombreuses chandelles mais offrait encore de belles décorations.

Le sas , inerte, témoignait de cette météo extrême  mordant et déchirant. Débâcle sur le Canal du Midi… Étoiles givrées, fêlures, lignes brisées,  rondes bosses, apparitions fantastiques gravées par la gouge climatique. L’onglée  s’invitant douloureusement, je fuis vers l’abri-bus les mains tétanisées…

MMR ( tous droits réservés)

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16 novembre 2011

Au couchant

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , , , , — Martine @ 10 h 25 min

Rose

Un couchant parmi d’autres. Un spectacle sans cesse renouvelé . Une petite brise, juste une idée fraîche, caressait mes joues, glissait sa curiosité  sous mon tee-shirt flottant… Frissons dorés d’après-midi inerte. Le sable faisait silence…

L’océan ronronnait

Une berceuse bleue,

Paroles argent vieilli

Ondulant leur magie…

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L’ombre étendait ses voiles de sommeil à venir, jalonnait mes pas de parme et de violet…

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Conquête doigts palmés,

Vagues d’huile rosée,

Sur l’abandon diurne

Esquissaient l’éphémère…

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MMR ( tous droits réservés)


6 novembre 2011

A l’ombre

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , , , , , , , , — Martine @ 10 h 04 min

A l’ombre d’un jour solaire . D’une journée où tout le feu du ciel ruisselle sur ma peau offerte. Délice de ces heures précieuses où je m’enivre de ce soleil 2011 tant aimé, tant capricieux .

Mon regard s’évade vers cet émail trop clair, ce métal brûlant qui se nomme azur.

Cette ombre mange lumière est un havre  où il fait bon rêver. Songes ondoyants d’atolls lointains où l’océan vient mourir sur la blancheur du  sable. Ma vision se perd au doré craquant du raisin. Caresse ses promesses sucrées que surveillent et soupèsent  la guêpe ou le moucheron.

Je me laisse envahir par cette chaleur émolliente… ouvre grands mes arcanes …  me fonds au zéphyr, à ce halo scintillant d’heures safranées… bercée par le cri-cri-cri du criquet invisible.

Ces stridulations modulent et fragmentent le Temps. Mon musicien lilliputien ne connait pas la mer.  Pourtant ses notes monotones se confondent dans l’espace à celles de son cousin des sables.

D’autres ombres s’étirant sur la dune moirée d’iode et de sel…

MMR ( tous droits réservés)

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