Au miroir scintillant
Oublié par la pluie,
L’écho du jour renvoie
Une image inversée.
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Zéphyr, facétieux,
Brise sa ligne dure,
Crée l’œuvre éphémère,
Un mirage ondin.
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MMR ( tous droits réservés)
Au miroir scintillant
Oublié par la pluie,
L’écho du jour renvoie
Une image inversée.
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Zéphyr, facétieux,
Brise sa ligne dure,
Crée l’œuvre éphémère,
Un mirage ondin.
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Ah! Un bon bain ! Y’a que ça d’vrai! N’est-ce-pas le chien? Qui ne s’est pas laissé aller à contempler un brave toutou jouant avec les vagues? Ou appréciant une baignade prolongée , sourd aux rappels de son maître.
Plus banal, une mouette se baignant et se lavant avec grande application au soleil matinal.
Faire trempette encore et encore à l’image de ce rouge-queue photographié dans le joli petit port de Biganos (Bassin d’Arcachon)
Pas d’eau à disposition? Qu’à cela ne tienne. N’oubliant pas l’excellent bain de poussière pratiqué un peu partout sur la planète.
Pour terminer, voici une scène qui sur le moment m’a fort intriguée. Un oiseau battait des ailes, se frottait, puis recommençait son manège au cœur d’un tamaris. Tilt! Soudain je compris. Il se lavait tout contre les feuilles chargées de rosée. Une ou deux minutes après il fût rejoint par trois autres compagnons. Un spectacle étonnant et fort divertissant.
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Je vous remercie bien fort pour tous vos commentaires et messages d’amitié qui font vivre ce blog
🙂
La lumière chante
Bulles tropicales
Composées par Sirène
La lumière danse
Ballet ondes jaspées
Pastichant l’arc en ciel
Tandis que
En bas
Tout en bas
Poisson bouche cousue
Mime l’ombre bleu nuit
D’un rêve à inventer…
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Merci beaucoup pour tous vos commentaires et passages silencieux. Merci! Merci! 🙂
Crépuscule sirupeux
Orange et garance
Délayant le Présent
Aux remous du Futur.
Perché sur sa patience,
Maître Héron désespère
Voler à l’ombre mouvante
Un poisson négligeant.
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Je vous remercie du fond du cœur pour tous vos commentaires et messages hors blog.
Le vent froisse à peine les feuilles du vieux chêne dominant notre toit. C’est une nuit estivale chaude et parfumée. La fenêtre entrebâillée laisse pénétrer un léger souffle rafraîchissant.
Sur mon somme évanoui
Criquet violoncelle
Deux notes, juste deux
Tee-shirt, short et espadrilles, vite, me voici dehors. Quelle douceur! Capiteuses, les fragrances sucrées des eleagnus m’enjôlent et me grisent. J’aurais presque envie de rester là, assise sur les marches, à boire cet obscur enivrant.
Sur le souffle du vent bohème
Flottent les rimes d’antan
Que dorlote la lune ronde
Pourtant, comme tirée par une laisse, je réponds à l’appel du Bassin . Sur le sable de sa page, mes pieds écrivent un message silencieux et heureux. L’eau clapote doucement sa bienvenue à la lève-tôt. Au dessus de ma tête l’espace est un velours constellé de diamants. A l’horizon, les lumières d’Arès, et plus loin encore, quelques unes d’Andernos, clignotent comme un enfant qui se réveille.
Fin de nuit
Sur le murmure de l’eau
Un poisson sauteur
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C’est une nuit douce et tiède au bord du Bassin. Une nuit propice aux murmures caressants et aux tendres confidences.
Nuit câline-
Courbes des vaguelettes
Celle de mon sourire
Libre, tranquille, mon regard erre à la surface de l’eau. Là-bas, face à moi, clignotent les mille yeux d’Arès. L’écho d’une fête s’évade de sa plage pour venir s’échouer à mes pieds.
Disco et tango
S’entendent à fouetter les sens-
Mon âme chaloupe
Quelque part au cœur du pin qui me surplombe un oiseau ( certainement mélomane) lance trilles et notes brèves.
Et puis..
Et puis…
La lune s’élève lentement au-dessus d’Arès. Ronde, énorme, énigmatique. Peu à peu un léger filet brumeux enlace nonchalamment cette bulle rubis tandis que l’astre accorde ses reflets or et pourpre au rythme des danses et des flots enchantés. L’effet est sublime.
Sur l’écrin velours obscur
Scintille un joyau-
Lune fantastique
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Lors de nos dernières vacances je n’ai pas résisté au désir d’une balade pédestre à trois pas de notre logis. Pour ce faire, il m’a suffi d’emprunter un charmant escalier en bois.
Les ors du soleil
Les bleus de la mer
Et mon cœur en fête
Puis, arrivée sur la plage, de suivre le soubassement métallique protégeant les propriétés de plusieurs jolies demeures. A marée haute il ne reste pratiquement plus de place pour circuler à pieds.
A marée basse-
Jeu de piste sur le sable
La course d’un chien
Passé ce formidable rempart protecteur m’apparaît une immense surface type pré salé. En lisière, feston nonchalant, un chemin blond invite à la promenade. Ce parcours avenant, soumis aux marées, engage à la vigilance. Et pour cause. Mes chaussures légères ne sont pas adaptées aux traitrises du sable vaseux.
Plusieurs maisons ont une vue imprenable sur le Bassin. Certaines très esthétiques font rêver. Des rires s’échappent d’une terrasse. Plus loin, ce sont des coups de marteaux qui s’envolent. Il y a de la rénovation dans l’air.
Beaucoup de vie va et vient parmi cette végétation luxuriante ne craignant pas le sel. Bien des fleurettes sont butinées par mouches et abeilles. Mais ce qui est remarquable c’est la multitude de papillons allant de-ci de-là. Piérides, azurés, vulcains, citrons et safrans… ainsi que d’autres que je n’ai pu déterminer.
Matinée suave-
Les fleurs du pré salé et
celles des papillons
L’aster maritime, la lavande de mer ( limonium vulgare ) sont deux plantes aisément reconnaissables. Quant aux nombreuses autres, je donne ma langue au chat. Les graines « d’herbes » défleuries attirent également quelques oiseaux. Celui au sol est peut-être le traquet motteux.
A l’extrémité de ce vaste schorre* , abritée par un bourrelet dunaire, est échouée une vieille pinasse. Ce bateau emblématique du Bassin d’Arcachon a connu des jours meilleurs. Il s’en dégage pourtant un charme digne d’intéresser l’artiste de passage.
L’âme du vieux bateau
La mienne en communion
Ah! Si j’avais mes pastels!
Soudain ma paix est fracassée par… le troupeau jacassant d’un car touristique. Il faut peu de temps à cette soixantaine de personnes pour traverser la pinède dans ma direction. Il est temps pour Bibi de rebrousser chemin. Le retour est tout aussi agréable qu’à l’aller. Un vulcain me tient compagnie sur quelques mètres.
La marée, commençant à remonter, me laisse largement le temps de me gorger de toute cette lumière éclaboussant le Bassin.
Au pied des escaliers
Arrêt sur image
Mon bonheur du jour
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*schorre: partie haute de la zone vaseuse du littoral submergée seulement aux grandes marées, où croît une végétation herbacée qui fixe partiellement la vase et peut être pâturée ( renseignements pris sur le net)
Avez-vous déjà vu ce grand papillon baptisé Jason ou Charaxe jasius? Appelé également Pacha à deux queues ou encore Nymphale de l’arbousier. Je l’avais déjà aperçu dans mon jardin une année. Farouche, il filait se poser derrière mes arbousiers, côté rue, à chaque tentative pour le photographier.
Au soleil d’octobre-
Poursuite et cache-cache
Le Charax vainqueur
Ce magnifique lépidoptère, appartenant à la famille des Nymphalidés, peut faire jusqu’à 10cm d’envergure pour les plus grandes femelles.
Cette fois là, lors de vacances sur la presqu’île de Lège/Cap-Ferret, la chance était au rendez-vous. Le hasard avait fait que notre mobilhome se trouvait au cœur du territoire du Jason. Face à notre entrée poussait un petit arbousier lourdement chargé de fruits. Visité par maints oiseaux ( mésanges bleues, mésanges charbonnières, mésanges à longue queue, moineaux, merles, pinçons et d’autres non identifiés…), cet arbre était aussi le poste de guet principal du Charaxe. Le mâle, en général, surveille l’arrivée d’une femelle ainsi que l’approche d’éventuels concurrents pour les chasser énergiquement à coups d’ailes. Celui-ci ne faillit pas à sa réputation. Il vint me tourner autour. Puis, estimant le danger négligeable, il s’en retourna pomper le bon jus d’arbouse fermentée. C’est que c’était épuisant toutes ces rondes d’un arbousier à l’autre, du matin au soir. Il faut dire que le territoire de ce Roméo s’étendait sur plusieurs centaines de mètres carrés.
Septembre en maillot-
Il ne craint pas de mouiller le sien
Papillon en chasse
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Ci-dessus, deux ravissantes chenilles de ce splendide migrateur (certains prétendent qu’il serait plutôt un colonisateur) photographiées il y a plusieurs automnes de cela.
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Pour en savoir plus sur ce lépidoptère, voir ICI et ICI
Merci beaucoup pour tous vos commentaires qui sont très très appréciés.
Un songe indigo
Effleure en douce,
Caresse, subtil,
La dormeuse amollie
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L’aurore dansante
En ses voiles vaporeux
Glisse sous les paupières
Une envie de balade
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Évocation marine
Ensorcelant besoin
L’artiste peint des yeux
Une toile sublime..
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L’esprit gorgé d’azur et de flemme ensoleillée, je me dirige vers l’eau et sa fraîcheur bienfaisante. L’océan est aussi paresseux que moi. Ou bien est-ce le contraire?
Sur le sable
Coquillages et baigneuse
Torpeur estivale
Phébus embrasse l’univers avec sa fougue brûlante. De ses doigts chauds et élastiques il m’a malaxée, assouplie, amollie et merveilleusement décontractée.
Clapotis charmeurs
L’appel de l’océan
Son chant de sirène
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Se lever en luttant contre un relâchement bienheureux. Puis, lentement obéir à la séduction marine. Faire chanter le sable sec en trainant fortement les pieds ( ce jeu si amusant de mon enfance sur les plages landaises). Pour enfin arriver à la frange des vaguelettes de ce charmeur irrésistible. Chatouillis de l’onde sur ma carnation dorée. Becquetages, frôlements, attraction irrépressible … ce baratineur sait y faire pour me tenter. J’abdique et plonge au cœur de cet enchanteur aquatique.
Griserie iodée
Bulle parmi les bulles
Le Temps aboli
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