Avril l’inconstant
Oublie les cerisiers,
Embellit anémone
Pour son bal printanier.
Surbrode, festonne
Larmes de nuages,
Promesses arc en ciel
Au revers de sa guimpe.
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MMR ( tous droits réservés)
Avril l’inconstant
Oublie les cerisiers,
Embellit anémone
Pour son bal printanier.
Surbrode, festonne
Larmes de nuages,
Promesses arc en ciel
Au revers de sa guimpe.
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MMR ( tous droits réservés)
Giboulées,
Tonnerre,
Nuit brûle paupières
Où les rêves se heurtent
Aux volet malmenés.
Nuit se désagrégeant
En milles diamants fumeux
Esquisse soie orientale,
Ombre aux mots ruisselants,
S’épanchant de vernis en velours,
Carillonnant ses gouttes
Au rythme écho joyeux
Des cloches en chocolat.
Poulette cacao
A oublié ses œufs
Sous dentelles jacinthes.
Que croquent allégrement
Par cents ou par milliers,
Les bouches gourmandes,
Les rires impatients
Pitchouns et enfançons…
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L’hiver n’a pas toujours la couleur du gris ou du blanc. Il peut arborer un costume doré sur tranche. Celui que l’on porte à la plage.
L’or du jasmin flamboie sur un ciel bleu de cobalt . L’air pique un peu le matin mais pas vraiment méchant. Juste histoire de dire que ce ciel n’est pas celui du mois d’août.
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Pluviôse bleu roi-
Jasmin crépitant son or
Mais pas d’hirondelles
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Je me repais goulument de cette lumière aussi douce qu’une caresse maternelle.
Pas une voiture ne vient troubler cette embellie hivernale. Une grosse mouche grise profite de cette tiédeur inespérée pour venir zonzonner dans ma bulle. Elle cesse son manège près de la bouche du regard des eaux pluviales. Pas très esthétique ce choix. Mais voici, aussi silencieuse que l’espion aux pattes de velours, ICI , une mouche joliment baptisée syrphe. Sa ressemblance avec une guêpe peut induire en erreur. Mais la forme de ses ailes, ses gros yeux et surtout son vol stationnaire aphone ne trompe que les non avertis. Elle aussi repère la bonne fortune du souci largement épanoui. Je l’observe , indifférente à ma curiosité, se gorgeant de nectar.
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A l’abri du mur-
Un avant goût de printemps
Mon nez rouge fraise
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Le joli chèvre-feuille, dont le parfume suave ensorcelle, capture et enchante au début de l’été, refleurit parfois en automne. Ce fût le cas cette année.
Ses fragrances m’ont délicieusement enivrée. Dorénavant, sa coquetterie se tourne vers d’autres regards.
Chuip-chuip-chuip!
Une jolie visiteuse a repéré le magot bleu-nuit. Sa fringale musicale a enchanté mes oreilles, puis j’ai aperçu sa petite calotte noire, sa gorge neigeuse. Une scène de douce poésie qui éclaira le jour. Pas de photos de ma promeneuse. Peut-être que la chance sourira une autre fois?
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Mésange nonette: ici
A l’ombre d’un jour solaire . D’une journée où tout le feu du ciel ruisselle sur ma peau offerte. Délice de ces heures précieuses où je m’enivre de ce soleil 2011 tant aimé, tant capricieux
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Mon regard s’évade vers cet émail trop clair, ce métal brûlant qui se nomme azur.
Cette ombre mange lumière est un havre où il fait bon rêver. Songes ondoyants d’atolls lointains où l’océan vient mourir sur la blancheur du sable. Ma vision se perd au doré craquant du raisin. Caresse ses promesses sucrées que surveillent et soupèsent la guêpe ou le moucheron.
Je me laisse envahir par cette chaleur émolliente… ouvre grands mes arcanes … me fonds au zéphyr, à ce halo scintillant d’heures safranées… bercée par le cri-cri-cri du criquet invisible.
Ces stridulations modulent et fragmentent le Temps. Mon musicien lilliputien ne connait pas la mer. Pourtant ses notes monotones se confondent dans l’espace à celles de son cousin des sables.
D’autres ombres s’étirant sur la dune moirée d’iode et de sel…
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Le thème cette semaine pour la communauté « entre ombre et lumière », ici, de Hauteclaire était : les fruits et légumes. Bien qu’en retard ( c’était mardi), voici ma participation
Au jardin des délices on trouve de très belles poires. Celles que guettent les étourneaux, les guêpes, et les grands yeux gourmands des petits et des grands…
Il est un jardin où j’ai pu admirer des merveilles. Fleurs, papillons mais aussi tant de variétés anciennes de légumes. Il s’agit du domaine de « Terre vivante » près de Mens. Suivre le lien au pays du savoir bien vivre.
Cucurbitacées de toutes sortes telles que ce joli pâtisson.
Un goût aussi fin que sa peau qui devient blanche à maturité. En lamelles sautées à la poêle ou bien farcis, un vieux légume qui change de l’ordinaire.
Et puis entre les coucourdes , coloquintes et grosses citrouilles , n’oublions pas l’or délicat de ces courgettes. Plus douces que les vertes, elles enrichissent de leur beau doré la plus simple des ratatouilles.
Pour terminer car le sujet est si vaste que l’on pourrait y passer des heures…
Quelques groseilles capturées sous un éclat de rire dans le jardin de ma sœur Hélène la céramiste, ici.
Ces petits fruits me font chavirer lorsque je les déguste en gelée sur du pain de mie à peine beurré et un thé léger.
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Jardin des senteurs-
Loin des griffes de l’hiver
Rêveries gourmandes
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Couronne gaillarde,
Délice crème brûlée
Où mon manque s’aiguise,
Je bois ton pervenche,
Ta magie songe bleu.
Alcool or et saphir,
Fièvre mois de Phoebe,
L’été se crépite,
Se miroite à ma peau.
Abeille chasse pollen
Caresse de ses ailes
Mon inertie farniente.
Occulte au quotidien,
Je suis un fil rêveur,
Flèche encre de Chine,
Chorégraphie abstraite
Au pinceau hirondelle…
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Ce matin, il pleut. ENFIN! J’espère que cela va durer toute la journée. Mon pauvre jardin meurt de soif. Et donc, je ne vois presque plus d’insectes. Alors, j’ai cherché dans mes albums. Voici deux individus qui m’ont intriguée.
Le premier:
C’est un criquet. Je crois qu’il se nomme anacridium aegyptium ou criquet égyptien. Photographié le 24 mai 2011 à 10h et le 17 mai 2011 à 17h 23, dans l’Aude. Plutôt arboricole ( vu sur mon lilas ou encore sur le mimosa), en nuées, c’est un redoutable ravageur. Certains peuples le consomment: grillés, séchés, frits, crus, réduits en pâtes ou en farine. On compare sa richesse nutritionnelle à celle du bœuf ou du mouton. Il faudrait vraiment que ce soit la famine pour me faire avaler ça. 🙁 . Et pourtant, j’aime les huîtres, les escargots dont certains ont horreur. Affaire de culture.
Le second: La grande sauterelle verte ou porte-sabre. Il me semble qu’elle se nomme tettigonia viridissima. Photographiée le 7 juin 2011 à 6h 27 et le 24 mai 2011 à 11h , toujours au même endroit: sur une euphorbe. Parfois je l’ai vue sur les fleurs d’œillets mignardise entourant l’euphorbe. Pourchassée à tort , cet insecte est l’ami du jardinier. Prédateur de mouches, chenilles, larves de doryphores… parfois pour varier le menu, un peu de végétal.
Le mâle a deux cerques au bout de l’abdomen, sortes d’appendices assez courts, légèrement courbés.
La femelle, à la place, a un sabre, tarière lui servant à enfouir ses œufs dans la terre. Nous avons ici une demoiselle dont les ailes courtes indiquent qu’elle n’a pas atteint l’âge adulte.
Sauterelle ou criquet?
La sauterelle a de longues antennes . Chez le criquet, elles sont très courtes. Les deux appartiennent à l’ordre des ORTHOPTÈRES
S’il y a des erreurs, veuillez me le signaler, merci.
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Aux bras nacrés air pur,
Fines ballerines,
Estampes cygnes blancs,
Vous dansez, légères,
Pointes et entrechats,
Sur la note mésange,
Celle du merle moqueur….
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