Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

17 août 2020

Céleste

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 16 h 45 min

Bleu! Bleu! Bleu!

Il conjugue l’azuré

A tous les temps du jour

Céleste joue avec lui

Un chaud collé/bronzé

 

Bleu! Bleu! Bleu!

Du hardi plumbago

Se mesurant au ciel

Céleste pique ses fleurs

A l’appât du corsage

 

Bleu! Bleu! Bleu!

Ronronne Océan

En frisottant des vagues

Céleste le rejoint

Nimbée de mille bulles

 

 

Bleu! Bleu! Bleu

Il tresse et tricote

Son rêve indigo

Céleste, fleur fragile

Boit toutes ses nuances

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires que j’apprécie fort.  Cela fait tant plaisir!

9 août 2020

Derrière le portail

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 5 h 03 min

 

 

Silence aigue-marine

Entre les dentelles

Cistes et tamaris.

 

Pas l’ombre d’un humain

Vampirisant le rêve

Ondulant et soyeux.

 

Aux franges herbes folles

Ciselées d’or brûlé

S’accroche l’éphémère.

 

Évanescence jade

L’esprit de la Nature

Reconquiert son royaume.

 

Oyat et hélichryse

Son doigt entrebâille

Un portail blanc écume.

 

Sérénité iodée

Gaïa boit cette paix

Du Temps bleu océan…

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MMR ( tous droits réservés)

 

2 août 2020

Laurier rose et laurier tin

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 4 h 10 min

 

Laurier rose et laurier tin

Tissent au gré de la brise

Un paravent changeant

Émeraude et neige poudrée.

 

La chanson du vent au levant

Ciselée d’ambre brasillant

Glisse ses notes flutées

Entre leurs doigts entremêlés.

 

Zestes citron et mandarine

Le Dieu-soleil au pied du jour

Travestit les deux compagnons

En sculptures d’or sirupeux.

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MMR ( tous droits réservés)

12 juillet 2020

Esplas( suite)

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 1 h 25 min

 

Lors du billet précédent je vous ai parlé du château d’Esplas   ICI

Voici à présent quelques vues du village.  Beaucoup de bâtiments sont construits avec le grès rouge typique de l’ Aveyron.

Une grande place, vide, déserte.  Pas de cris, de rires,  d’appels ou de saluts. Même pas un bruit de télévision. Ce village semble endormi. Tout est net, propre, joliment fleuri.  Une vraie carte postale.

 

Tiens! Un chien!  Il aboie  un peu, manière, comme on dit dans l’Aude.  J’ignore si cette expression est aussi employée en Aveyron. Le chien, trottine jusqu’à nous, renifle un peu. Puis,  finalement, nous réussissons l’examen de passage. Ce brave toutou esseulé quémande juste quelques caresses que nous lui accordons bien  volontiers.

 

 

 

 

 

Après avoir contourné le château, nous découvrons une toute petite bâtisse. Nulle fumée ne sort de sa superbe cheminée. Il est vrai que nous sommes en été. Pas un chat ne somnole sur son seuil brûlé de soleil. Par contre, trois pas plus loin, une énorme touffe de lavandes bruisse de vie.

 

Je vous montre l’autre pendant du paysage vallonné entourant Esplas. Des champs, des près, des bocages, quelques villages lointains et les forêts au vert si profond.

Après nous être rempli les yeux de pur bonheur champêtre, nous prenons un chemin herbeux et caillouteux  se coulant entre des murs pourpre.  Il longe de vastes maisons pittoresques à souhait. Que de sujets à peindre!

 

 

 

Le parfum des tilleuls

Flotte

Invisible et sucré

Sur la blondeur du Temps.

Fragile compagnon

Un papillon

Roux

Joue  à cloche-ailes

Entre ombres moussues

Et flaques soleilleuses.

Sur trois fils lumineux

Inconstants et bohèmes

Danse le quatuor mouches et moucherons..

Pris dans les rets de Ra

Chorégraphie simpliste

Ce yoyo zonzonne

Inconscient des secondes.

 

 

 

 

 

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour toutes vos visites et vos commentaires que je découvre avec grand plaisir

 

28 juin 2020

Le château d’Esplas

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , — Martine @ 1 h 31 min

L’ardeur du jour brûle la peau.  Aussi, nous recherchons l’ombre bienfaisante de grands arbres. Au dessus de nos têtes, les chants d’oiseaux invisibles se répondent joyeusement. L’entrelacs des branches laisse deviner la blondeur sobre et imposante d’un bâtiment.

Tout en nous extasiant nous longeons le mur de la propriété et arrivons face à l’entrée. Un panonceau indique: Château d’Esplas- XIII ème et XIV ème siècles.  Il s’agit d’une forteresse féodale  qui a résisté au siège des anglais lors de la guerre de cent ans.  Qui a su traverser  les turbulences des guerres de religion.

Le portail brise net la curiosité, l’envie d’en découvrir plus.

Pas un chat. Pas un éclat de voix.  L’espace  appartient à la gente ailée.  Je lâche la bride à mon imagination.  Que cachent ces murs?  Une belle au bois dormant?

Le chant strident des cigales accompagne nos pas flâneurs

Nous voici face à une tour carrée. Un donjon de plus de 20 mètres dominant un ensemble architectural formé de quatre corps de logis fermés par des tours à chaque angle ( renseignements pris sur internet)

Nous continuons en suivant ce mur de pierres patinées peuplées de mousses, de fougères et autres plantes succulentes. Il s’agit d’un grès rouge, typique de l’Aveyron.

Au détour du vieux mur,  nous débouchons sur un paysage  qui nous arrache un cri d’admiration. Des forêts d’un vert profond  alternent avec des pâturages, des champs fauchés de frais.  Au bord du chemin une énorme touffe de lavandes étanche la soif d’abeilles et de plusieurs papillons.  Ceux-ci d’ailleurs jaillissent de partout. La nature ici semble préservée.

Tournant le dos à ce panorama bucolique, nous découvrons une vaste partie de ce castel si bien restauré et entretenu.  Le château d’Esplas est le gardien silencieux d’un tout petit village perché au sommet d’une colline.

Pour en savoir plus  sur la seigneurie d’Esplas, sur l’histoire du château : clic  ICI

Il s’agit d’une demeure privée.  Pas de visite.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour vos commentaires que je lis avec un immense plaisir.

21 juin 2020

Coquelicot

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , — Martine @ 5 h 18 min

Chaleur coquelicot

A mon front, à mes joues,

Sous tes doigts murmurant

« Croque-moi… croque-moi…»

 

Velours coquelicot

De tes lèvres miel poivré

Dénichant ma faiblesse

Au secret de mon cou.

 

Fragile coquelicot,

Cascatelle pétales,

Trahit l’irraisonné,

Tourbillon fougue baisers.

 

Brûlure coquelicot,

Ombrelle ensoleillée,

L’été rouge passion

Embrasait notre amour.

 

MMR ( tous droits réservés) –  poème figurant dans mon recueil  Tarentelle

14 juin 2020

Une chimère

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , — Martine @ 1 h 27 min

Horizon perdu d’oubli
Ligne saphir troublante
Là-bas flotte l’esquif fragile
Vibrant son arc en ciel

Poisson mirage?
Oiseau lumière?
Jaillie de l’agate liquide
Une chimère s’irise au soleil

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MMR ( tous droits réservés)

7 juin 2020

La famille mésange bleue

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 27 min

Ce matin là, le ciel est d’un bel émail éclatant. Les trilles du merle s’envolent à la rencontre du nouveau jour. Abeilles et insectes divers s’activent aux quatre coins du jardin. Tout semble se passer comme à l’accoutumée. Et pourtant, mon intuition me dit que c’est le jour J. Les jeunes mésanges bleues sont sur le point de sortir du nichoir.  Mon mari est prévenu. Cette année, pas question que je rate cet évènement.  Postée  dans l’ombre de l’arbousier,  l’APN à la main, je suis le va et vient des parents nourrissant leurs petits.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les jeunes voix aigües sont fermes, excitées, exigeantes.  Papa et Maman, décidément très méritants,  font la navette entre les  arbustes des alentours et leur bruyante descendance.  Ils enlèvent également consciencieusement les « couches culottes ».

Puis, j’aperçois une tache claire à la porte du nichoir. Ce n’est qu’une silhouette timide et prudente  dans l’ombre.  Elle apparaît, disparaît. Est-ce toujours le même jeune? Ou bien  est-ce la loi du  « hôte-toi de là que je m’y mette! » Peu à peu,  le plus hardi passe la tête. De leur côté, il me semble que les parents espacent les nourrissages. Perchés dans l’olivier, face au nichoir, ils appellent les petits. Que d’atermoiements , d’hésitations jusqu’à l’instant tant attendu où le premier prend son envol.

Une seconde petite frimousse se présente aussitôt.  Timoré,  l’oiselet  prend son temps; finit par vaincre sa peur  et rejoint son ainé.  Quelques minutes s’écoulent lentement.  A l’extérieur  la famille appelle à grands cris les retardataires. Un des parents  finit par  retourner au nid pour accélérer le mouvement.

Un troisième jeune, bridant son appréhension, quitte l’abri sécurisé, se pose brièvement sur la pergola en poussant un cri vainqueur.

Fébrile, je mitraille, surveille la batterie qui semble donner des signes de fatigue. Et zut! Je cours chercher le vieil APN. Au retour, le concert d’appels continue. Ouf!  je n’ai pas manqué la fin de l’histoire.  Un des parents va chercher le cadet , décidément, très peureux. Les minutes s’étirent, interminables avant le grand saut.

Toute la famille  est éparpillée dans les branches au dessus de ma tête.  On fait toilette. On se remet de ses émotions. Papa et maman chassent et nourrissent. Cet instant mémorable aura duré presque deux heures.

Chaque jour je les écoute et les observe de temps en temps  dans l’olivier, les arbousiers, le cerisier de ma voisine ou le vieux cyprès de l’autre côté de la rue.

 

. Ce couple de mésanges bleues nous a tenu compagnie depuis novembre en venant se nourrir à la mangeoire avec les autres oiseaux. En février, première inspection au nichoir. Vidé, nettoyé, désinfecté, celui-ci était prêt à recevoir une nouvelle couvée. Et il fût adopté sans problème. Quel bonheur que d’observer ces beautés de la nature.

MMR ( tous droits réservés)

30 mai 2020

Pastels confinés- suite 2

Filed under: Expositions — Étiquettes : , , , — Martine @ 20 h 32 min

Dans un précédent billet je vous parlais de la proposition que j’avais faite à mes élèves ( voir ICI )

Voici le nouveau sujet proposé au choix:

1- Une grappe de tomates cerises blond beurre

Ou bien

2-  La coronille

Les deux sont de mon jardin

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MMR ( tous droits réservés)

24 mai 2020

Les lavandes

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , — Martine @ 3 h 04 min

 

Regard perdu d’ailleurs

J’abandonne  à l’heure blonde

Mon envie de paresse.

Douceur du laisser vivre

Caresse ensoleillée

Sur mon hâle affamé.

Ensorcelantes

Les lavandes

Exagèrent leurs fragrances.

Un frêle papillon*

Succombant  à l’ivresse

Pompe l’affolant nectar.

Les yeux dans les yeux

Nous communions, discrets

Sur la saveur suave

Du parme liquoreux.

Ballet bourdonnant,

Abeilles et insectes

S’invitent sans façon

Aux agapes lilas.

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.MMR ( tous droits réservés)

* ce papillon  Vanessa Cardui: la vanesse des chardons , nommé également Belle-Dame

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