Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

11 juillet 2021

Le yucca

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 2 h 21 min

Ébène acéré

Lames aiguisées au sable du désert

Les feuilles du yucca cisèlent leurs mots brûlés.

Âpre sévérité

Sa tête ébouriffée se conte et se raconte

Quelques légendes cuivre.

Là-bas

Au flanc pourpre et cendré

Du Grand  Cañon

Un loup, s’assimilant au décor

Laisse errer son regard doré.

Près de lui, le jour avance peu à peu

Révélant la silhouette recueillie

D’un vieil indien parcheminé.

Envoutantes, les notes de sa flûte*

S’accordent à l’éloquence solaire…

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MMR ( tous droits réservés)

* sur  une musique amérindienne ICI 

Merci pour vos commentaires que je découvre toujours avec un immense plaisir.

4 juillet 2021

Le château de Puilaurens

En compagnie d’une amie très chère, nous avons visité le château de Puilaurens (Castèl de Puèglhaurenç en occitan) . Cette forteresse impressionnante se situe à la limite départementale de l’Aude et des Pyrénées Orientales. Pour en savoir plus: ICI

La pente du chemin menant au château

est raide.

Très raide!

Très très raide!

Il faut prévoir d’excellentes chaussures de marches. Ce que nous avions fait. Heureusement pour nous.

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Nous traversons une forêt de pins sylvestres et autres essences. Parfois un panneau en bois indique le nom d’un arbre ou d’un buisson. Le lieu est sauvage, si abrupt que les mots ne sortent pas. Je reste muette d’admiration. Mais, surtout, je garde mon souffle pour suivre mes compagnons qui vont sur un rythme plus rapide. Un escalier d’accès assez ardu permet d’atteindre enfin ce nid d’aigles.

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Bâti à 697 m d’altitude, le castel domine la vallée de la Boulzane. Celle-ci descend du haut Fenouillèdes où se situe l’ancienne frontière entre les royaumes de France et d’Aragon ( puis d’Espagne). Le chemin d’accès se développe en lacets pour assurer une montée régulière des hommes et des bêtes de somme. Certains passages montrent encore des traces de calade*. Une série de murs disposés en chicanes, percés d’ouvertures de tirs pour armes à feux, protègent la montée.

Nous voici au pied des remparts.  Sous un ciel d’émail, leur à pic domine, écrase le visiteur assez hardi pour venir troubler leur paix.

Passé la porte d’entrée, nous traversons une courette délimitée par des murs percés de nombreuses meurtrières.

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L’espace intérieur du château se répartit   principalement en trois niveaux. Le point culminant du site est occupé par un espace puissamment fortifié abritant le donjon et les principaux vestiges de bâtiments d’habitation. Cet ensemble surmonte une vaste cour d’environ 60m de long pour 25m de large., délimitée par une muraille épousant le tracé du rocher. Enfin, au Nord-Est,  un espace inférieur ouvre sur une poterne.

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Pour accéder à la porte d’entrée de  l’enceinte supérieure il fallait passer sur un pont de bois dont les supports en pierre sont encore visibles.  Un mur défensif masquait la porte d’entrée. Il était percé d’archères dont les bases sont conservées. La porte elle-même était protégée par un assommoir.

Mon imagination galope comme un cheval fougueux.  J’entends le brouhaha d’une multitude de soldats, de chevaliers, de réfugiés  fuyant les armées du Roi.  Que cache l’ombre aussi charbonneuse que l’âme de Simon de Monfort?

 

 

 

 

 

 

 

 

Un trou au noir abyssal et troublant me glace les os.

Un escalier, actuellement coupé par un mur, permettait d’accéder aux latrines dont les larges conduits descendent dans l’épaisseur du rempart. Une brèche permet de voir l’intérieur de la citerne. Sa contenance est d’environ 25 m3. Deux autres citernes sont encore visibles dans le château.  Elles étaient alimentées par l’eau de pluie récupérée depuis la vaste surface des toitures couvrant les bâtiments. Acheminée par des canalisations de plomb ou d’argile, l’eau traversait, à l’entrée de la citerne, un système de filtrage à base de gravier, de charbon, ou de scories de forge. 

Nous admirons la tour de la dame Blanche. Baptisée ainsi en honneur de Blanche de Bourdon, petite nièce de Philippe le Bel qui s’est arrêtée au cours d’un voyage à Puilaurens.

Comme une célébration, la nature fleurit les marches  peut-être foulées par les pas de cette auguste Dame. Dans bien des châteaux, un fantôme traine son suaire. Puilaurens n’échappe pas à cette tradition. On raconte, que, depuis son assassinat ( commandé par son mari  le roi Pierre le cruel), Blanche apparaitrait sur les remparts, certaines nuits, sous la forme d’une vague lueur .

Quelque chose se dégage de tous ces remparts, créneaux, mâchicoulis et autres  barbacanes. Des cathares ont été hébergés ici entre 1245 et 1246. J’aime à croire qu’un peu de leur essence imprègne encore cette forteresse que n’a jamais pu prendre Simon de Monfort.

Nous redescendons un peu plus riches, un peu rêveurs aussi . La fraicheur fragile de quelques anémones hépatiques  éclaire le couvert des arbres.

 

 

 

Quel contraste avec la rudesse de ce que nous venons d’explorer.

 

 

 

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MMR ( tous droits réservés)

* calade: rue ou chemin pavé de galets ou de pierres

**: mots en italique tirés des panneaux explicatifs vus sur le site

27 juin 2021

Termes

Filed under: Promenades ici et ailleurs... — Étiquettes : , , , — Martine @ 1 h 00 min

Au printemps 2017,  avec quelques membres de l’association de poésie Terpsichore, nous avons passé un week-end découverte au fin fond des Corbières.  Nous logions dans un gite très sympathique  qu’avait réservé notre présidente.
La première journée fût consacrée à la visite du village de Termes, son château et d’une  balade sur un chemin de randonnée.

 

Le château médiéval de Terme ( vue depuis le village) .

Perché sur son roc, il domine les gorges du Termenet et les gorges de Coyne Pont. En 1210, il subit le siège mené par Simon de Monfort lors de « la croisade contre les albigeois ». Réaménagé ultérieurement, il deviendra une forteresse royale destinée à protéger le sud du royaume.

Vue sur l’angle nord ouest du château

Pour en savoir plus voici des liens très intéressants:

L’histoire du château de Terme

Les seigneurs de Terme

Le siège de 1210

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Le village est ravissant, extrêmement  pittoresque.  Ruelles étroites, escaliers fleuris.

Sous un soleil de feu, nous déambulions,  recherchant l’ombre mouvante et mystérieuse de l’histoire occitane.

 

C’est ainsi que nous pénétrâmes dans la jolie petite église « Notre Dame de Termes ». Périodes de construction: 12ème siècle, 19ème siècle

Ses murs font un mètre d’épaisseur.

L’édifice est voûté en berceau brisé reposant sur des arcs doubleaux

Plus de renseignements ICI

 

L’après-midi,  balade sur une partie du GR 36.  Bien que je fus  parfaitement chaussée, ce fût parfois difficile. Et même carrément sportif à un endroit. Misère! Mais je ne regrette pas car ce chemin de grande randonnée m’a offert de magnifiques surprises.  Ces fleurs de la garrigue  que l’on voit partout et que je retrouve toujours avec plaisir. Mais surtout de merveilleuses orchidées que jusqu’à ce jour je n’avais vues  que dans les livres ou sur internet. Plus quelques petits glaïeuls indigènes ( qui poussent également dans mon jardin)

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1:comme surgissant du rocher: Néotina orchis ustulata? ; 2: la blanche:  orchis provincialis?; 3: blanche et parme, un peu floue hélas: non identifiée; 4:  pourpre et blanc moucheté pourpre: orchis purpurea?; 5: vert clair striée de brun: orchis antropophora?; 6: glaïeul

Les paysages étaient somptueux! Quelle vue à couper le souffle parfois au sommet d’un rocher dominant les gorges

A la fin de notre parcours, épuisés, les muscles tremblant de fatigue, nous nous laissâmes tomber sur le parapet au bord de la route. A deux pas gazouillait une petite rivière: le Sou. La fraîcheur de l’air à son contact nous fit un bien fou.

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires que je lis avec un immense plaisir.

😉

20 juin 2021

A la fête aux fourmis

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , — Martine @ 4 h 45 min

Il faut que je vous raconte quelque chose que je n’avais jamais vu.

Cette semaine, par trois fois, en fin de journée, des fourmis noires se sont mises à circuler en tout  sens, très excitées, sous et autour de la porte fenêtre de notre salle de séjour.  Des petites, des moyennes, des grosses; et des très grosses ailées. J’ai pensé à un essaimage.  Pour le moment, rien que de très banal me direz-vous.

Toute cette agitation, cette exubérance, a attiré  un lézard, puis un second, plus petit. Là aussi, rien d’extraordinaire. Au même endroit, l’an dernier, j’avais déjà remarqué  la fête à la fourmi pour ces sympathiques reptiles ( au moins sept ou huit) . Ils avaient fait bombance.

Mais tout ce remue-ménage a retenu l’attention de gros yeux affamés. Et un! Et deux! Et trois geckos  s’invitant sans façon! Plus un quatrième alerté par cette partie de chasse à domicile.

Et je file à droite. Et zou! Je fonce à gauche! Les nouveaux venus ont un appétit d’enfer et semblent vouloir occuper tout l’espace.

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous les lézards ont disparu, sauf un.  Il avance, mine de rien,  espérant capturer un alude* grassouillet à souhait.  Mais les geckos ne sont pas d’accord pour partager cette manne. Mais alors, pas du tout,  du tout!

Ils se dressent lentement sur leurs pattes, bombent le dos et avancent vers le lézard en se tenant de profil.  Je suis désolée de n’avoir pu réussir le cliché où ils sont étirés à leur maximum.  C’était une scène saisissante. Le pauvre lézard n’a pas insisté et a filé vite fait.  Les quatre geckos ont poursuivi leur repas pantagruélique  jusqu’à l’arrivée surprise de quelqu’un qui a mis tout le monde en fuite.

Monsieur Merle!  Le bec encore noir du terreau de mes carrés potagers qu’il fouille sans vergogne.

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MMR ( tous droits réservés)

* alude: nom donné, en Provence,  aux fourmis ailées .  Marcel Pagnol en a si joliment parlé.

13 juin 2021

Horizon

Filed under: Anthologies éphémères — Étiquettes : , , — Martine @ 4 h 24 min

Après « l’atelier de Mijoty » ( Mai 2011), « La boite à rêves » (Novembre 2011), « La marguerite des possibles » ( septembre 2013), « Le mariage » (juillet 2015), « Le voyage » (Octobre 2017), « Les métiers improbables( 2019), les anthologies éphémères sortent un septième titre « Horizon »

 

 

Ce titre est à commander chez Quichottine, ICI , souscription jusqu’au 15 juin! Plus que deux jours! Plus tard, vous pourrez le trouver chez  thebookedition  ICI

Nous sommes 91 auteurs a avoir participé à la rédaction de ce livre dont les droits seront intégralement reversés à l’association « Rêves »

Nous espérons, comme avec les précédentes  parutions, réaliser le rêve d’un enfant gravement malade.

Un livre pour redonner le sourire!

Un livre pour sourire et faire rêver!

Merci à Quichottine pour tout ce qu’elle fait!

Merci à Solyzaan pour toutes ses belles illustrations.

MMR

Cric! Croc! Crac! Et quelques rires…

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 3 h 15 min

 

 

Cric! et croc!

Pomm’ de pin

Pour la faim

De p’tit roux

Qui s’fout d’ tout

C’qui n’est pas

Son repas!

 

 

Cris et rires

Enfantins

Jappements

D’un bon chien

Tout au jeu

D’être heureux

Avec eux.

 

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Crac! Et grince

Le bateau

A l’attache

Rêves à l’eau

Il languit

De voyages

Au long cours

 

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MMR( tous droits réservés)

6 juin 2021

Doré comme…

Lever doré. Phébus sort nonchalamment de sa couette nuageuse.  Il promène sur le monde un regard incandescent, insoutenable. Mais paradoxalement, ce que ce feu fait du bien.  L’or solaire coule, ruisselle, allume des reflets mordorés sur ma peau, sur l’eau du Bassin. Richesse d’un instant proche de la perfection.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette couleur si précieuse, d’autres ont décidé de la « chiper » à l’astre du jour.  Je la retrouve aux pétales d’un sedum, d’un pissenlit, d’une giroflée. Mais également sur la somptueuse tenue de gala d’une minusculee araignée saltique; sur le corset d’un syrphe * ou d’une  toute petite abeille sauvage.**

Les jours où le mauvais temps s’éternise, cette teinte fait tant rêver à l’été.  Je lui cherche des synonymes qui roulent sur la langue comme autant de bonbons: ambré, blond, fauve, cuivré, vermeil, safran… Le vent agite les jaunets de mes tomates poires. Or sucré, juteux, si frais: une vraie gourmandise!

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MMR ( tous droits réservés)

* syrphe: mouche appartenant à l’ordre des diptères

** peut-être une halicte?

23 mai 2021

Nuit estivale

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 5 h 21 min

Pour l’Herbier de poésie, Adamante, ICI ,  nous propose d’écrire sur sa photo en écoutant un concert de grillons lors d’une belle nuit d’été.

Août

Il fait chaud, très chaud.  Volets entrebâillés, fenêtre grande ouverte, un léger souffle d’air agite à peine  les rideaux.

Entre deux rêves-

Le merle dans l’olivier

Insomnie aussi?

Je repousse le drap et  décide de descendre à la cuisine.  Un verre d’eau fraîche à peine citronnée à la main  je sors sur la terrasse.

Nuit estivale-

Concert criquets et grillons

Solo d’un oiseau

Pas un nuage. La lune règne sans partage. Sous sa lumière éblouissante, tout prend un relief absolu.  Héliotropes et chèvrefeuilles composent une partition lourde et enivrante. Je me laisse envahir par une douce langueur.

L’argent astral

Dégouline de feuille en feuille-

Un papillon s’y baigne

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MMR ( tous droits réservés)

16 mai 2021

Mai au jardin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 6 h 30 min

Mai est arrivé. Et avec lui, reviennent certains papillons comme le machaon pressé d’assurer sa descendance en pondant dans le fenouil sauvage. Hyménoptères, diptères, hémiptères, coléoptères… etc…butinent, folâtrent parmi les fleurs.

Un iris noir aux reflets pourpres, nous réjouit par une générosité  éblouissante. Aux quatre coins du jardin  ça embaume le jasmin, l’œillet, l’iris, le chèvrefeuille. Tous les sens sont sollicités. Et puis… et puis… il y a aussi quelques surprises pour aiguiser, exciter notre curiosité.

1- Pour commencer, voici un bourdon venu  se gorger de nectar de sauge. C’est la première fois que je le vois. Il est de belle taille. Peut-être Bombus hypnorum? Hyménoptère. C’est une abeille très corpulente et  tranquille. Mon appareil photo, placé à une dizaine de centimètres, ne l’a pas du tout troublée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2- Une mouche saisie aux franges d’une œillet mignardise. Diptère de petite taille, plutôt vert olive,  aux yeux menthe à l’eau fluorescent.  Qui est-elle?

 

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3- Autres insectes ravissants et troublants.  Celui aux gros yeux rouges est certainement une mouche. Mais les deux autres? Sont-ils également des diptères? Je n’ai pas encore trouvé.

 

 

 

 

 

 

4- Un face à face ( si l’on peut dire) extraordinaire. Celui avec une bestiole extrêmement farouche. Le temps de deux ou trois clics et ptfff! envolée.  Elle m’a fait penser à Dark Vador, ce héros effrayant de la guerre des étoiles. Le casque avec l’appareil respiratoire. La grande cape. Une impressionnante apparition nuit d’ Halloween.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5- Et pour terminer: un sourire. J’étais accroupie derrière mon romarin en train de faire la mise au point sur une petite chose aux ailes frémissantes, lorsque un brouhaha résonna dans la rue. Celui-ci mua vite en une joyeuse cacophonie de cris et de rires. C’était des enfants de l’école maternelle qui traversaient ma résidence pour une petite balade  avec deux adultes légèrement débordés par leur exubérance. Ce gai charivari n’a pas été du goût d’un de mes locataires. Au bord du toit, le sansonnet a poussé plusieurs cris rageurs en mimant un porc-épic.  Ce qu’il était drôle, lui toujours si lisse et bien lustré. Puis, rassuré par l’éloignement de cette inquiétante compagnie, il s’engouffra sous les tuiles nourrir sa nichée affamée.

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires qui me touchent énormément.  C’est très motivant.

18 avril 2021

Avril au jardin

Entre notes florales et notes musicales, instants vibrants de vie au cœur du jardin. Le soleil réchauffe l’atmosphère. Les oiseaux ont le cœur en fête.

Sur la pergola le merle lance trille sur trille.

Là-haut, au coin du toit, le sansonnet lui répond note pour note.

Très enthousiaste, il bat des ailes de curieuse manière. Il mouline, mouline… Aurait-il la prétention de nager dans l’océan du ciel?

Tandis que plus bas, le merle, ignorant superbement ce chanteur d’opérette, vocalise avec brio  à tous les temps du Printemps.

A un mètre de ce virtuose s’épanouit la grâce  neigeuse d’une Spirée de  vanhoutte (Spiraea van houttei). Son énorme tête ploie jusqu’au sol saluant le talent de l’estimé ténor. Ses millions de fleurettes sont elles-même appréciées par une foule de visiteurs empressés. Quelques hyménoptères ( abeilles sauvages, symphites jaune et noir) et coléoptères se glissent discrètement parmi l’affluence bourdonnante des diptères.

Quelle belle diversité chez les mouches! Aussi poilue qu’un sapeur,  noire et rouge brique une grosse tachinaire  se goberge de nectar.

A deux pattes de là, un petit bijou lui vole la vedette. D’une teinte extraordinaire une calliphoridae ( nommée vulgairement mouche bleue) pompe goulûment cette ambroisie offerte.

Lorsque soudain!

Un vrombissant joyau  l’éclipse de tout son émeraude métallisé.

La cétoine dorée (Cétonia aurata)  est un gros scarabée appartenant à l’immense famille des coléoptères. Ce lourdaud adore boire le sirop subtilement parfumé. Mais plus encore brouter les étamines délicates. Voyez-le s’enfonçant à demi dans la congère de pétales.  Heureusement, solitaire ce jour-là, ses dégâts sont minimes.

Au pied de la spirée est née une fleur très rare au jardin.

Un salsifis sauvage du genre Tragopogon . Mais lequel? Il en existe plusieurs.  Peut-être tragopogon porrifolius?

Après une bouderie de deux ans, sa floraison est si courte et discrète que j’ai  failli rater ce rendez-vous.  Deux autres pieds ont préféré naitre plus loin, à l’ombre protectrice et néanmoins légère du mimosa.

Pour terminer voici une petite merveille: Ophrys lutea.  Cette orchidée indigène colonise peu à peu une grande partie du jardin.

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MMR ( tous droits réservés)

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