Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

21 mai 2023

Un lever

Le matin, très tôt. Instant privilégié où tout dort encore. Pas une moto, pas une radio, aucun bruit parasite. Ce pourrait être à la maison bien sûr. Mais je préfère me souvenir de ces levers face au Bassin lorsque nous y passons nos vacances.

Matin douceur-

La chaleur de mon thé

Celle de Phébus

Sur la terrasse, accoudée à la table, les doigts entrelacés autour du bol, je laisse vaguer mon regard en me repaissant du parfum, de la vue sublime. Sous la caresse insistante du soleil, l’eau du Bassin rosit comme une jeune fille en émoi. Il faudrait inventer un adjectif pour dépeindre cette couleur. Ni rose, ni orangée. Incarnadin peut-être? Chez moi, le peintre n’est jamais bien loin.

Marée basse-

Le nez des bateaux figé

Le mien tout fringant!

 Une aigrette garzette vient se poser tout en délicatesse juste en face de moi. Sans perdre de temps la voici qui se penche et fouille l’eau paresseuse. Son merveilleux plumage neigeux  vire au rose dragée  sous les doigts immatériels de l’artiste solaire.

Pinceau lumineux

Sur plumage immaculé

Lavis éphémère

L’aigrette au soleil levant

Insensible à l’art… chasse

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MMR ( tous droits réservés)

11 avril 2023

La fontaine

Filed under: mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 10 h 03 min

Il est une source claire, évadée d’un trou bien caché. Elle bondit libre et si légère à la lumière de Phébus attendri. C’est qu’elle se languissait cette eau  au cœur du ventre ténébreux de la Terre. Seule la musique monotone d’un goutte à goutte lui tenait compagnie. Parfois un courant d’air intermittent  animait à peine son miroir.  Ou encore, plus brutal et soudain, l’éclat d’une roche  chutait provoquant des vagues concentriques. Et c’était tout! Quel ennui!

Temps fossilisé-

Geyser sans fin de spleen pour

L’eau cavernicole

Mais voici qu’un jour, ou plutôt une nuit pour cet esprit aquatique,  un grondement monta des profondeurs; se propagea de strates en strates, pour envahir, assourdissant, sa prison granitique. Fracas! Éboulement! Émoi! Puis, stupéfaction! Éblouissement! Bonheur! Une clarté fabuleuse venait de gommer l’opacité éternelle.  Ce petit tremblement de terre avait créé une fissure par laquelle le flot enfin libéré pouvait s’enfuir.

Au soleil-

Trilles sur trilles, le merle

D’écho en écho, la source

L’eau glougloute de contentement en émergeant entre deux mottes d’herbes.  Tout lui paraît extraordinaire: l’azur infini, la végétation, les insectes et animaux s’abreuvant à sa liqueur de vie… Joyeuse, elle va de découvertes en découvertes. Ru limpide, la voici filant, insouciante, au cœur du vallon alpin. En chemin, sa beauté pure est capturée pour ennoblir une ravissante fontaine. Parée de mousse  émeraude celle-ci sert d’abreuvoir et de piscine aux oiseaux  de la forêt toute proche. Cascadant aux lèvres de ses vasques, l’onde, nullement bridée,  poursuit sa route vers l’inconnu à explorer.

Azur scintillant-

Piste jalonnée d’arbres

Celle du ruisseau

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires et réactions qui font vivre ce blog.  Je les lis tous avec un immense plaisir. 🙂

 

2 avril 2023

Le saviez-vous?

Pour l’Herbier de poésies, ICI , Adamante, ICI ,  nous propose d’écrire  sur une de ses toiles

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Le saviez-vous? Il existe une planète entièrement dédiée aux végétaux. Si! Si! Ce n’est pas une galéjade. Je vous assure que c’est la plus stricte vérité. Pour preuve, c’est le vent printanier qui me l’a murmuré ce matin en caressant ma joue. Chaque fin mars, la brise parfumée saupoudre les jardiniers ( ainsi que tout amateur de nature) de notes florales jacinthes, narcisses, pruniers, violettes de Toulouse, primevères… Un enchantement olfactif. Un bonheur tout simple nous laissant délicieusement engourdis, le cœur empli de joie. Cette fois pourtant, à la différence des années précédentes, j’ai entendu, ou plutôt ressenti, une pensée insistante, comme une voix ténue au creux de mon oreille.

« Écouteeee… écouteeee… cet hymne azuré voguant de monde en monde

Apprennnds… apprennnds… la vérité cachée sous les siècles obscurs

Reçooois… reçooois… ces mots d’amour vibrants offerts sans retenue

Partageeee… partageeee… ce message d’espoir coloré de magie

Printemps est l’émissaire, le semeur prodigue né sur une boule d’énergie.  Planète minuscule aux franges de l’univers visible, Printania libère sans compter des flots d’ondes positives, de mots dorés, de sentiments tendres et féconds.  Ni masculin, ni féminin, son héraut diffuse à profusion les graines d’un triumvirat. Trois arbres anodins puisant dans les prairies fleuries de leur terre mère un pouvoir incommensurable: celui de créer, d’animer les poussières d’étoiles et d’engendrer la vie. »

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Corne d’abondance-

Il distribue sans compter

Le zéphyr vernal

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MMR ( tous droits réservés)

 

19 mars 2023

D’un ajonc à l’autre

Pour l’Herbier de poésies, ICI , Adamante, nous propose d’écrire sur une photo de Balaline, ICI

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Le soleil, cet or brûlant les yeux à l’imprudent qui le fixe. Cette belle couleur jaune a la puissance de la passion flamboyante. Une teinte que l’on rencontre partout. On en  use, on en abuse avec une prodigalité vorace. Laissons de côté la négativité ( car hélas elle existe aussi) pour ne raconter que la positive: des rideaux velours moutarde dans ma salle de séjour, en passant par mon gros pull safran si confortable, en continuant avec un plat au curry indien dont la chaude nuance  suffit à me faire saliver. Il existe une infinie variétés de cette couleur autour de nous. Avec le printemps, les premiers pissenlits s’épanouissent alors que les mimosas vont bientôt tirer leur révérence. Hier, la pluie s’était invitée dans mon coin du sud.

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Mars-

Il fait un temps merveilleux

Plusieurs fois par jour

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Pour les incas, l’or, c’était « la sueur du soleil ».  Pour moi, l’or de certaines fleurs a le don de me faire voyager au pays des souvenirs. L’algelàs, ou ajonc de Provence,( nommé argeras en pays d’Aix)  me ramène à mes belles balades sur les flancs de la Sainte Victoire. Mais son cousin l’ajonc d’Europe , qui m’a plus d’une fois piquée de ses dards, éclaire le chemin de maintes promenades familiales en forêt landaise. Ou, pour la plus récente, en solitaire, sur la presqu’île du Cap-Ferret*

Hélichryses, genêts, ajoncs… Sous le feu de Phébus, leurs parfums entêtants se mêlent à celui de la térébenthine exhalée par les pins.

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 Voyage-

Du printemps à l’automne

Mon nez pour gouvernail

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MMR ( tous droits réservés)

*balade racontée précédemment sur mon blog à l’aller:  ICI  et le retour: ICI

5 mars 2023

Il était une fois…

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , , , , , , — Martine @ 4 h 20 min

Pour l’herbier de poésies, ICI , Adamante nous propose d’écrire sur une de ses œuvres figurant dans son recueil « Le faiseur d’accueil, et autres contes » ICI

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Il était une fois… c’est ainsi, en général,  que grand-mère commence son récit.  Elle en a plein son sac à souvenirs.  Invariablement , assis bien sagement autour d’elle, nous attendons cette introduction riche de promesses.

– Il était une fois une jeune fille, assise sur le siège en pierre de la plus monumentale cheminée que vous ne verrez jamais.

– Elle était grande comment cette cheminée, dis, Mamie?

– Grande comme… comme une énooorme bouche d’ogre!  Pensez! On pouvait y déposer un tronc d’arbre entier!

– oooooh!

– Ah, c’est vrai que j’ai oublié de vous préciser que la jeune fille habitait un château.  Je continue.  Voyons, où en étais-je? Ah oui! La jeune demoiselle assise près du feu était transie de froid, certes, mais aussi d’inquiétude… Son père, son frère ainé, ainsi que tous les chevaliers n’étaient toujours pas rentrés de leur expédition punitive. La nuit était tombée. Les plaintes du vent descendaient du conduit de fumée comme pour mieux glacer son âme.  Tourmentée, la pauvrette, l’esprit absent,  fixait les flammes vives. Celles-ci  dansaient de joie soudainement ravivées par le souffle  d’Éole rugissant tout là-haut. Elles montaient, s’étiraient léchant le contre-cœur*. L’étrange chorégraphie s’éloignait, revenait, puis s’écartait à nouveau  abandonnant à chaque fois toujours plus d’escarbilles. Éléonore finit par remarquer l’étrange manège du feu. Les étincelles demeuraient fixées, de plus en plus nombreuses. Quelle diablerie était-ce là?  Inconsciemment, elle se penchait en avant fascinée par le phénomène. Peu à peu, un visage  incandescent  apparut. Son expression était d’une tristesse infinie. Homme ou femme? Éléonore aurait été bien en peine de le dire. Soudain! Vociférations, rires et martellement martial d’un groupe d’hommes. Enfin! Les voici de retour! La jeune fille,  heureusement distraite,  se tourna vers l’entrée de la  vaste salle. Son père était là, puissant et rassurant avec sans doute un récit de bataille à conter. Mais, cette fois, elle aussi avait quelque chose à raconter, à montrer, se dit-elle  en jetant un coup d’œil à la plaque de la cheminée. Effarée et déçue, elle découvrit que l’étrange portrait avait disparu.

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A la chandelle-

L’auditoire sous le charme

Ronflements du chien

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MMR ( tous droits réservés)

* Contre-cœur: il s’agit de la plaque en fonte protégeant le mur du fond de l’âtre

Merci pour  vos commentaires ici et hors blog.  Je suis heureuse que vous aimiez ce mini conte. Mais, gardez à l’esprit que ma plume est convalescente. Ce qui explique  en partie la brièveté de mon texte.

🙂

19 février 2023

Le Marché de Carcassonne

Pour L’Herbier de poésies, ICI, Adamante nous propose d’écrire sur un de mes pastels: Le Marché de Carcassonne.* Après un an d’arrêt complet, je reprends doucement ma pratique du pastel.  Ma plume est rouillée elle aussi, laborieuse. Merci à Adamante de m’avoir aidée à la réveiller.

Ce matin, un soleil radieux invite à sortir.  La tramontane s’est assagie après trois journées infernales. L’air est clair, vif. C’est samedi,  jour de marché à Carcassonne.  Pourquoi ne pas y faire un tour?

Après un petit quart d’heure en bus,  voici  mon arrêt, à un saut de puce de la Rue Piétonne.

 Feu rouge!

 Chauffeurs, piétons, aux starting-block

Là-haut, les martinets sifflent

Nous sommes nombreux à descendre.  Le Marché du samedi est le mieux achalandé de la semaine et attire par conséquent bien des amateurs de produits frais et variés. Pressée, je jette à peine un coup d’œil aux vitrines en me hâtant vers la Place Carnot.  En cinq minutes me voici rendue. Sous les platanes  il fait encore très frais pour un mois de juin. L’orage de la veille y est sans doute pour beaucoup.  Mais qu’importe. Délice étourdissant que de me laisser aspirer par un joyeux tohubohu; entrainer dans le mouvement continu de la foule entre les étals. Ici des collines de légumes et fruits éclatants de santé; plus loin les essences menthe, basilic et citronnelle s’évadent des stands maghrébins. Toutes sortes de pains au levain côtoient les miels du pays…. L’odeur astringente des olives lutte contre celle envoutante des roses. Ce jour, que de fleurs offertes à foison où se perdent quelques abeilles soûles!

Au soleil –

Interjections, sourires

Tout le Marché dans mon panier!

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MMR ( tous droits réservés)

*Le Marché de Carcassonne que j’ai peint est celui d’avant les travaux d’aménagement de cette place Carnot. A cette époque là, le samedi matin, il était énorme. Les étals des marchands débordaient tout autour dans la rue piétonne ainsi que dans la rue de Verdun , remontant en  faisant le lien avec les halles. .  Il était d’une richesse inouie.

13 février 2022

Le vieil escalier

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , — Martine @ 4 h 36 min

Pour l’Herbier de poésies, ICI, Adamante nous propose d’écrire sur une photo de Marine

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Que d’escaliers croisés dans ma vie. De toutes sortes. Petits, de deux ou trois marches. D’autres, immenses et très larges, dans des châteaux ou des théâtres. En colimaçons étroits et raides  tels ceux  des phares. Et puis parfois il en est un qui a le don de m’intriguer au plus haut point.

Entre terre et ciel-

Au pied du vieil escalier

Mon ombre, hardie

Un escalier de pierres envahi par mousses, feuilles et aiguilles de pins. Dont la moindre interstice a été colmatée au fil des vents et pluies orageuses. Il est si raide, si formidable. Une vraie falaise!

Soleil brûlant-

Une marche après l’autre

Mes questions plus encore

J’y vais? j’y vais pas? Allez! Je me lance.  Lentement j’ascensionne cet Everest.  De chaque côté, du lierre a déjà escaladé nullement rebuté par le défi. Devant moi un beau lézard des murailles me sert de guide.

Évaluation-

Mes mollets sont au supplice

Mon cœur, lui, joyeux

Quand soudain, tout là-haut, éclate un aboiement féroce.  Ni une, ni deux,  je dévale en quatrième vitesse la volée de marches si péniblement avalée.  Le château des contes du jeudi? Un jardin extraordinaire? Je ne saurai jamais où mène ce chemin  vertical.

Objectif à terre-

Mais rien n’empêche le rêve

De continuer

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MMR ( tous droits réservés)

 

6 février 2022

Il était une fois

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 5 h 09 min

Pour l’Herbier de poésies, ICI, Adamante propose d’écrire sur une de mes photos

Il existe certains lieux, à certaines heures, où l’on se met à croire à la magie.

Dans la Cité*, une armada de touristes se presse, se bouscule. Partout règne un brouhaha bon enfant. Les gens sourient, s’exclament bruyamment face à une porte particulièrement ouvragée ou une maison à colombages merveilleusement restaurée. Et puis, la journée s’achève.

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Au clair de la lune-

Plus personne dans les rues

Sauf un chat crâneur

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Le calme retrouvé, la Cité semble reprendre sa respiration après tant de bruit, de pas claquant les pavés. Les volets sont refermés sur leurs secrets. Les boutiques à frites, à souvenirs et autres babioles étiquetées moyen âge, ont clos  à double tour  vantaux et grilles coulissantes. L’ambiance se travestit en quelque chose d’indicible. La maison hantée, le musée de l’inquisition, les histoires des tournois de chevalerie, le château comtal,  tout un caléidoscope d’invisibles tourbillonne au gré de la tramontane.

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Une heure du mat’-

Au cœur de la ville haute

Fantômes en vadrouille

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Mais… tout n’est pas occulté. Ici ou là, un magasin laisse sa vitrine éclairée. Il en est un au fond d’une ruelle sombre où se pressent une multitude de poupées, ours en peluche, figurines nées de contes et légendes, bibelots nacrés de fées et d’angelots…  C’est comme une fenêtre ouverte sur un autre monde.  On se prend à rêver.

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Il était une fois l’heure

De déraisonner-

Abracadabra

 

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MMR ( tous droits réservés)

* La Cité:  il s’agit de la très vieille cité de Carcassonne

23 janvier 2022

Le Maître du temps

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 5 h 31 min

Pour l’Herbier, ICI, Adamante nous propose d’écrire sur une photo de Claudie

Le hasard fait que voici un autre sujet sur la lune juste après ma lune rousse. J’ajoute au cliché de Claudie, l’un des miens sur fond bleu.

 

Le maître du temps s’ennuie. Orages, grêles, moussons, tornades, cyclones, ouragans, brouillards givrants et autres tempêtes de neige, encore et encore. Bof!

Blasé, il regarde autour de lui en quête d’un nouveau jouet.

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Ciel bleu ou nuage?

Tresser un ruban terni

D’instants plein de vide

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Soudain, il remarque une boule blanche, étincelante bien qu’un peu tachée. Mais oui! C’est ça! La lune! Il avait oublié cet astre qui inspire tant les poètes. Et quel plaisir que de les mystifier ce soir.

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Soirée romantique

Le doux sourire de la lune

Celui des amants

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Ragaillardi, le redoutable personnage sourit comme un enfant. Il aimante du bout du doigt la boule argentée et la fait glisser le long d’un toit, d’une grue vertigineuse, d’une montagne ou d’un cyprès pointu.

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Nuit d’automne –

Est-ce le vent qui pousse

La lune?

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Boule de flipper, Séléné, roule dans le ciel, joue à saute-mouton entre les cheminée des usines. Tenez! La voici chapeautant un volcan telle un bouchon de champagne. Le Maître du temps s’amuse follement. Il envoie des flèches de vapeur brûlante, découpe, tranche le satellite à sa fantaisie.  Les badauds s’interrogent. La lune n’était-telle pas pleine tout à l’heure? Que ce passe-t-il là-haut?

Entre chien et loup-

Sur les badauds ébahis

Lune mal lunée

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MMR ( tous droits réservés)

16 janvier 2022

La lune rouge

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 5 h 17 min

C’est une nuit  douce et tiède au bord du Bassin. Une nuit propice aux murmures caressants et aux tendres confidences.

Nuit câline-

Courbes des vaguelettes

Celle de mon sourire

Libre, tranquille, mon regard erre à la surface de l’eau.  Là-bas, face à moi, clignotent les mille yeux d’Arès.  L’écho d’une fête  s’évade de sa plage pour venir s’échouer à mes pieds.

Disco et tango

S’entendent à fouetter les sens-

Mon âme chaloupe

Quelque part au cœur du pin qui me surplombe un oiseau  ( certainement mélomane) lance trilles et notes brèves.

Et puis..

Et puis…

La lune s’élève lentement au-dessus d’Arès. Ronde, énorme, énigmatique.  Peu à peu un léger filet brumeux enlace nonchalamment cette bulle rubis tandis que l’astre accorde ses reflets or et pourpre au rythme des danses et des flots enchantés. L’effet est sublime.

Sur l’écrin velours obscur

Scintille un joyau-

Lune fantastique

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MMR ( tous droits réservés)

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