
Il y a comme une douceur dans l’air en dépit des 2 ou 3° à l’aurore. Glissant lentement sur le satin rose thé du ciel, Phébus a bonne mine, fringant comme un jeune premier au pied de sa belle.
L’humeur est printanière.

Le paysage change autour de chez moi. Les arbres laissent exploser leur sève en mille pétales parfumés. Arbustes décoratifs ou arbres fruitiers sont au rendez-vous.
L’heure est printanière.

Au jardin les violettes blanches et celles qui sont mauve, parme, violine ou encore lilas se pressent d’épanouir leurs papillons délicats.
La séduction est printanière

A l’hôtel à insectes une agitation bourdonnante retient mon attention. Deux abeilles sauvages volent de-ci, de-là à courte distance puis reviennent se poser sur le tuyau d’une canne. Il s’agit de deux mâles osmia cornuta. Ils attendent la sortie des femelles qui naissent environ une dizaine de jours après eux.
L’ardeur est printanière



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Jacinthes, anémones, narcisses, hellébores… se haussent du col; rivalisent de couleurs intenses. C’est à celle qui attirera le plus de butineurs.
La joute est printanière
Ce renouveau agit sur ma psyché. Appétence, boulimie, frénésie,voracité… Ce ne sont pas les mots qui manquent dans notre belle langue pour définir mon état d’esprit du moment. Besoin de déguster de tendres crudités; Besoin de créer à l’atelier; besoin de nettoyer le jardin qui tient plus de la jungle après tant de mois à l’abandon; besoin de filer voir ailleurs si l’herbe est plus verte.
La fringale est printanière
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MMR ( tous droits réservés)












Messor ou fourmi moissonneuse
















nombre eux aussi. Toute une compagnie se dispute les meilleures places. Faute de pouvoir accéder au buffet, ils se rabattent sur ce qui tombe au sol. Parfois, certains plus futés cherchent et trouvent. Faute de temps le jardin est un peu à l’abandon depuis un an. Un énorme pied d’onagre (après nous avoir réjouis par le soleil de ses fleurs) en a profité pour monter en graines. Et celles-ci sont très prisées des chardonnerets qui furètent partout. A deux pas, le bord du carré potager n°4 sert d’excellent perchoir pour patienter.





















Dans ma petite friche, la floraison des orchidées se poursuit. Après celle de l’Ophrys araignée, voici l’Ophrys lutea. Cette adorable sauvageonne se multiplie tranquillement un peu plus chaque année. Ainsi que le thym d’ailleurs.





