Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

28 février 2024

Renga n°2 avec l’Herbier de poésie

Filed under: l'herbier de poésie,mini poèmes, Haïkus, tanka, haïbuns... — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 8 h 05 min

Renga, quand tu nous tiens! 😀

Après le plaisir d’écriture partagé à cinq, Adamante nous propose de participer à un nouveau Renga. Cette fois, nous sommes sept participantes, avec, par ordre d’entrée en scène:

ABC , Martine , Jill Bill, Adamante, Marine, Françoise, Balaline .

 

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1) ABC

mot locomotive

tirant ses wagons en phrases


l’alphabet voyage

 

2) Martine

sourd aux bruits de la maison

ah! Divine lecture!

 

3) Jill Bill

là plus rien n’existe

le monde peut s’écrouler

une autre planète

 

4) Adamante

palpitations d’un soleil

la page d’un livre ouvert

 

5) Marine

au bord du chemin

un bouquet de myosotis

venu me saluer

 

6) Françoise

parfums du jardin fleuri

confidences bleues bonheur

 

7) Balaline

un rêve de bleu

l’enfant court vers l’océan

les mots s’apaisent

 

8) ABC (second tour)

en s’éloignant du rivage

les syllabes s’aventurent

 

9) Martine

sieste sur un yacht-

les vagues emportent au loin

l’envie d’écriture

 

10) Jill Bill

bercé sur une mer d’huile

oiseau blanc pour seul nuage

 

11) Adamante

juste un point virgule

temps béni pour le repos

le verbe alangui

 

12) Marine

si tu vas à la pêche

Je veux bien t’accompagner

 

13) Françoise

pain fromage et vin

sur la nappe à carreaux rouges

soleil et printemps

 

14) Balaline

nos balades océanes
tendresse universelle

 

Fin ∞

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MMR ( tous droits réservés)

 

4 février 2024

Drôle de faciès!

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 6 h 43 min

Vous devez connaître le début de la chanson de Johnny Hallyday – ( paroles de Gilles Thibaut)

« Quoi ma gueule ?
Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?
Quelque chose qui ne va pas ?
Elle ne te revient pas ?  »

Au jardin, certains de mes petits visiteurs, ou locataires, pourraient très bien  s’exclamer de même lorsque je les observe d’un peu trop près! 😀

Le fourmilion: insecte névroptère, famille des Myrméléonidès. Plutôt discret, il évolue en trois phases: larve, nymphe et adulte. Si ce dernier se nourrit de pollen, la larve est une redoutable prédatrice. Elle creuse un entonnoir au fond duquel elle attire ses victimes. Elle semble avoir une prédilection pour les fourmis. Tant mieux:!  Il  y en a bien trop dans mon jardin.

L’ascalaphe: insecte névroptère: famille des ascalaphidés. Ils volent à deux ou trois mètres du sol, attrapant mouches et petits insectes. Leurs larves, semblables à celles des fourmilions, vivent sur le sol, dans la litière ou sous les pierres ( renseignement Wikipédia).

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Le phasme: insecte appartenant à l’ordre des Phasmatodea. La tête est petite et porte des antennes. Cet insecte-bâton, se nourrit de végétaux.

Plutôt de mœurs nocturnes, il n’est pas facile à dénicher. A moins, comme le brun, d’avoir la bonne idée de s’octroyer une petite pause sur la façade.  Le vert, lui, a été dérangé par l’arrosage de mes fraisiers en jardinière. Enfin, singulière particularité: le phasme ne comprend que des femelles se reproduisant par parthénogenèse  thélytoque.: ne donnant que des femelles.

Le fulgore: insecte hémiptère, famille des Dictyophara europaea, sous famille des Fulgoroidea. Ce sont des piqueurs/suceurs végétariens tels que les pucerons, par exemple. Mais, peu nombreux, leur impact est totalement négligeable.

Il évolue de la couleur rose à un beau vert acide.

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MMR

Tous droits réservés

8 octobre 2023

Au jardin assoiffé

Vendredi 29 septembre 2023: Nous sommes, paraît-il, en automne. Bien que la météo semble me souffler « c’est l’été », il y en a une qui n’oublie pas son rendez-vous. C’est la discrète orchidée Spiranthes Spiralis: la spiranthe d’automne au parfum de vanille. Famille des orchidacées. Ces ravissantes sont si nombreuses  cette année que j’ai renoncé à les compter. Elles émergent sous les fenêtres des chambres, contournent la maison, colonisent les dessous de l’étendoir et de l’olivier.

Avec la sècheresse, il reste peu de fleurs au jardin. J’avais laissé une grosse touffe de cette plante sauvage dont les inflorescences plaisent aux insectes.  Ici, le gros Bombus Terrestris: un hyménoptère extrêmement intéressant pour la pollinisation de nos potagers et vergers.

Se régalant à la même « table », une mouche aux nombreux noms: Eristalis Tenax: éristale tenace, éristale gluante, la mouche pourceau. Un diptère de la famille des Syrphidae. Excellente butineuse.

Cette plante a également attiré une abeille domestique et deux petites abeilles solitaires: Mégachile rotundata: abeille tapissière.  Un hyménoptère appartenant au genre Mégachile.  On peut apercevoir débordant son abdomen, la brosse ventrale servant à récolter le pollen. Elle découpe feuilles et pétales pour en tapisser son nid et est toujours très pressée.   C’est le Speedy Gonzales des abeilles!

Centaurium pulchellum: la petite centaurée. Famille des gentianacées.  Une plante annuelle fleurissant au printemps. Apparemment, celle-ci a décidé de remettre le couvert.

Pezotettix giornae : le criquet pansu ( si je ne fais pas erreur). Très présent au jardin mais invisible si je ne le dérange pas. Car sa couleur lui permet de se fondre à celle des herbes sèches. Cet Orthoptère appartient à la Famille des Acrididae.

Voici une vivace appartenant à la famille des Astéracées.  Certains la nomment marguerite d’automne. Personnellement je l’appelle Vendangeuse.  Pas exigeante, c’est une fidèle que j’aime à retrouver chaque année.

Un petit escargot, moins présent au jardin qu’il y a trente ans en arrière. Impossible de découvrir le nom de ce gastéropode.*

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Et pour terminer,  voici la vedette principale de ce vendredi: le petit papillon Zygaena Fausta. La zygène à collier rouge dont l’intensité des teintes varie d’un individu à l’autre. J’ai compté 8 zygènes à la suite, posés sur les rares scabieuses tenant encore le coup, le long de notre trottoir.  Ces quatre ou cinq pieds ont résisté à l’été, certainement grâce à l’ombre de la maison préservant un soupçon d’humidité.  Ce lépidoptère a la particularité d’avoir du cyanure dans le corps. Sa belle robe rouge et noire annonce aux prédateurs: Attention! Danger! Poison mortel!  C’est également un des personnages de mon recueil « Paroles de jardin ».

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MMR ( tous droits réservés)

*Finalement, je crois que j’ai trouvé: il s’agit de Trochoidea elegans- la troque élégante.

1 octobre 2023

Impressions automnales

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , — Martine @ 5 h 21 min

Arôme vanille

Des eleagnus

Douceur

Tendresse

S’élevant dans le soir.

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Teint rose dragée

La lune  de septembre

A maquillé ses joues

Pour son amour solaire

En retard d’un sourire…

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MMR ( tous droits réservés)

2 juillet 2023

Un début d’été coloré au jardin ( suite)

Sur le billet précédent, je vous montrais surtout des papillons. Depuis, un ou deux autres se sont invités au banquet des scabieuses.  Leur nectar doit être fabuleux! Quel succès!

 

Lépidoptère- Famille des Lycaenidae- Argus bleu ou Azuré commun. La femelle a l’intérieur des ailes marron

Lépidoptère-  Famille des Lycaenidae- Argus bleu ou Azuré commun. Le mâle.

Lépidoptères- L’échiquier ibérique,  ou Demi-deuil, au premier plan. Et le petit argus, derrière.

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Hyménoptère- Famille Halictus scabiosae- Halicte de la scabieuse. Une excellente pollinisatrice.

 

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Hyménoptère- Une petite abeille sauvage aux très jolis yeux bleus.

Hyménoptère- famille  des scoliidae- Scolia unifasciata. Scolie à une bande.

Hyménoptère- Scolia Hirta- Scolie hirsute- Scolie à deux bandes.

Les scolies sont des guêpes solitaires, pas du tout agressives envers l’humain. A moins de vouloir les tenir dans la main. 15 à 22 mn. La femelle est plus petite que le mâle.  Cet insecte parasite les larves de cétoines, des scarabées en général.  Donc, elles régulent leur population et pollinisent également.

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Arachnide- Aranea- Genre Thomisidae-   Synema Globosum- La thomise globuleuse est surnommée Araignée crabe, en raison de ses deux paires de pattes qu’elle dresse comme le crabe.  Ou encore Araignée Napoléon, du fait de ce dessin noir sur son abdomen. Il y en a des jaunes, des blanches, des rouges, des  oranges.

Coléoptère- Famille des Cerambycidae- Stictoleptura cordigera- Le lepture cordigère est nommé généralement: lepture porte-coeur. Le plus souvent il apprécie les ombellifères, telles que les carottes.

Coléoptère- Famille des Cetonidae- Oxythyrea funesta-  La cétoine grise- Surnommée drap mortuaire. Petit scarabée.

 

Hyménoptère- Famille des Megachilidae- Tribu des Anthidiini- L’anthiidie est surnommée abeille cotonneuse,  car elle tapisse son nid ( dans la terre)  de fibres douces et laineuses. Chez moi, elle m’ont rasé de grandes parties de mes épiaires, ou encore la bourre des lychnis. C’est amusant de les voir évoluer, parfois avec un énorme baluchon. Le mâle est un redoutable protecteur de son territoire. Il chasse tout ce qui n’est pas ses femelles: abeilles, bourdons, papillons, mouches… Il fait un sacré ménage! Là, il se prépare à passer la nuit, accroché par les mandibules, la tête en bas.

Hyménoptère. Famille Vespidae-  genre Poliste-  Une petite guêpe pas du tout agressive. C’est un excellent pollinisateur qui construit son nid d’alvéoles en papier mâché. Elles pollinisent, mais chassent également beaucoup de chenilles.

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Hyménoptère. Famille des apidae. , genre Bombus.  Bombus terrestris: le bourdon terrestre. C’est le plus commun. Il fait son nid dans le sol. Parfois jusqu’à plus d’un mètre de profondeur.  Ce sont d’excellents pollinisateurs.

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Voici un poème à l’ambiance estivale, publié dans mon recueil « Tarentelle »

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VOLUTES ÉTÉ

 

Juillet or en fusion,

Terre lèvres fanées,

Tisonnent l’argenté

D’oliviers bras fusain.

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Blonde chevelure,

Ondulations blés mûrs

Offrent un masque mouvant

A la joie tramontane.

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Enjambées bubble-gum,

Motivations mollesse,

A l’ombre rouge-feu

Cache-cache soleil.

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Sieste aux pas incertains,

drapée fraîcheur enfuie,

Cajole mes pensées

En volutes été.

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MMR ( tous droits réservés)

25 juin 2023

Un début d’été coloré au jardin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 23 min

La partie laissée sauvage du jardin, côté chambres. Les dernières orchidées sèchent, à peine discernables parmi les graminées et, surtout, noyées par une foule de scabieuses exubérantes. Esthétiquement, ce n’est pas très présentable. Qu’importe! Cette petite surface grouille de vie. Voici ce que j’ai photographié entre hier et avant-hier:

Hyménoptère: Bombus terrestris: le bourdon terrestre, sur la fleur du poireau. J’en ai vu un autre sur une scabieuse. Celui-ci, nettement plus gros que l’autre.

Lépidoptère:  famille des nymphalidae: le genre Melanargia

En voici un autre, esthétiquement très proche.  Entre le galathea, le lachesis, et d’autres encore, je préfère ne pas m’aventurer à préciser. Celui ci-dessus était plus petit que le précédent.

Famille des Nymphalidae Satyrinae : le Lasiommata megera: le mégère. Ou encore le satyre. Ce joli petit roux est assez présent.

Famille des Nymphalidae- satyrinae . genre pyronia. Pyronia cecilia. Ocellé de la Canche ou encore Amaryllis de Vallentin.  Grrrr! Insaisissable!

Famille des Pieridae : gonepteryx rhammi . Un citron, très clair, presque blanc dans le soleil, dont les ailes font penser à des feuilles.

Un autre citron , un peu plus foncé, et avec beaucoup de jaune à l’intérieur des ailes. Je pense que c’est le mâle. Ces deux citrons sont d’assez grande taille.

Famille des  Papilionidae. Iphiclides podalirius: le Flambé.

Famille des Nymphalidae: Brintesia Circe:  le Silène . C’est le plus grand de cette famille. J’en vu deux, en même temps. L’un bien plus petit que l’autre. Donc, mâle  ( 60 mn d’envergure) et femelle ( 70 mn environ)

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Famille des Pieridae. Plutôt petit. Mais comme je n’ai jamais pu le voir les ailes ouvertes, je n’ai pu l’identifier. 

Mais il y avait aussi des coléoptères, d’autres hyménoptères et une araignée. Ce sera pour la prochaine fois…

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Voici un poème écrit il y a quelques années, sur la petite faune du jardin

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LABIEES ET VENTRES CREUX

Microcosme fleuri,

Essence origan,

Brouillard neige anisée,

Bruisse de visites.

La soif insectivore

En guirlandes moirées,

Susurre son phrasé

Au langage crypté.

Alléchés, captivés,

Ailes constellées strass,

Les suceurs travestis

Hersent l’heure chaude.

Impromptu impatient,

Parenté astates1,

Corseté cuir et feu

Gloutonne l’ambroisie.

Mouches et moustiques

Escortent la vorace,

Gambillent leur refrain:

«Labiées et ventre creux»

1Astate: guêpe

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MMR ( tous droits réservés

 

11 juin 2023

Au jardin de Juin

La danse des nigelles

Sur un air Tramontane

Courtise le poète

 Rhythm ‘n’ blues occitan

Un duo Serapias

Castagnettes et tango

Ébouriffe les herbes

Clefs de sol amoureuses

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Indifférente aux flèches

De l’amour fandango

Le bleu-mer d’une mouche

Se saoule de pollen

Aux vagues des jupons

D’une rose mutine

Ondoyer et rêver

Au gré de son parfum

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MMR ( tous droits réservés)

Merci beaucoup pour tous vos commentaires qui font vivre ce blog. Quelle joie que de les découvrir! 🙂

26 mars 2023

C’est l’printemps!

Il y a comme une douceur dans l’air en dépit des 2 ou 3° à l’aurore. Glissant lentement sur le satin rose thé du ciel, Phébus a bonne mine, fringant comme un jeune premier au pied de sa belle.

L’humeur est printanière.

Le paysage change autour de chez moi. Les arbres laissent exploser leur sève en mille pétales parfumés. Arbustes décoratifs ou arbres fruitiers sont au rendez-vous.

L’heure est printanière.

Au jardin les violettes blanches et celles qui sont mauve, parme, violine ou encore lilas se pressent d’épanouir leurs papillons délicats.

La séduction est printanière

A l’hôtel à insectes une agitation bourdonnante retient mon attention. Deux abeilles sauvages  volent  de-ci, de-là à courte distance puis reviennent se poser sur le tuyau d’une canne. Il s’agit de deux mâles osmia cornuta. Ils attendent la sortie des femelles qui naissent environ une dizaine de jours après eux.

L’ardeur est printanière

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Jacinthes, anémones, narcisses, hellébores… se haussent du col; rivalisent de couleurs intenses. C’est à celle qui attirera le plus de butineurs.

La joute est printanière

Ce renouveau agit sur ma psyché. Appétence, boulimie, frénésie,voracité… Ce ne sont pas les mots qui manquent dans notre belle langue pour définir mon état d’esprit du moment.  Besoin de déguster de tendres crudités; Besoin de créer à l’atelier; besoin de nettoyer le jardin qui tient plus de la jungle après tant de mois à l’abandon; besoin de filer voir ailleurs si l’herbe est plus verte.

La fringale est printanière

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29 janvier 2023

L’hiver autour des mangeoires

J’adore le soleil et sa douce chaleur . Mais j’ai bien conscience que l’hiver doit retrouver ses droits pour le bienfait de mon jardin en particulier et pour la nature en général. Aussi, en 2023, je salue son retour. Nous avons découvert l’arrivée de la neige un matin la semaine dernière. Elle a vite fondu autour de chez nous. Mais elle s’accroche encore dans l’ombre des collines au loin. Il fait très froid sur le Sud, comme dans le reste du pays.

Inutile de vous dire que nos mangeoires sont très visitées. Le froid, ça creuse les petits estomacs.

Règlement de compte à O.K. Gamelle (du haut) où sont offertes les graines de tournesols. Trois chardonnerets et un verdier à l’extérieur  attendent impatiemment leur tour. A l’intérieur, trois chardonnerets et un verdier, eux, ne sont pas du tout pressés de vider les lieux. Cela occasionne quelques disputes et coups de becs.  C’est le principe du jeu des chaises musicales. L’un perd sa place, aussitôt remplacé par un autre.

Avec toute cette foule, les mésanges bleues sont beaucoup moins présentes. Elles ne doivent pas apprécier trop de concurrence.  Par contre, les mésanges charbonnières n’hésitent pas à s’imposer pour chiper quelques graines. Mais, vraiment, il faut qu’elles y aillent en « costaud ».

Certains seront peut-être intrigués par les pinces et branchettes que j’ai disposées avec difficulté d’ailleurs.  La responsable est la jolie tourterelle qui avalait les graines de tournesols à toute vitesse. On aurait dit un marteau piqueur. Les petits gabarits ne pouvaient plus s’approcher. Et après son départ, c’était place nette. Donc,  il m’a fallu trouver une solution. Dorénavant cette grosse boule de plumes se rabat sur ce qu’il y a dans l’herbe.

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Par terre,  j’ai éparpillé un assortiment de petites graines très appréciées par un foule de candidats écartés de la mangeoire du haut. Les pinsons des arbres y picorent régulièrement. Cette année les pinsons du nord sont plus nombreux que l’an dernier. Les moineaux  piquent la boule de graisse aux graines. Ces p’tits malins sont également très présents au sol; parfois aussi sur les mangeoires.

Exemple de cohabitation pacifique: le pinson des arbres à gauche, le pinson du nord à droite.

Le rouge gorge s’invite également à la table ouverte. « Même pas peur! »

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Un second pinson des arbres a trouvé la bonne astuce. Ce petit futé  a repéré sur le trottoir la manne appétissante disposée face à notre porte-fenêtre. Voilà le bon plan. Tranquille, sans stress, il picore lentement, savourant  ce repas offert loin de la turbulence plumes et piaillements.

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15 janvier 2023

Rien ne se perd

Dans mon jardin,  le peuple des fourmis est bien représenté.  Des minuscules  aux très grosses,  ce n’est pas le choix qui manque. Elles sont partout à collecter, nettoyer tout ce qu’elles estiment bon à manger.   Je n’en ai identifiées que deux sortes.

Crematogaster ou fourmi acrobate

.Messor ou fourmi moissonneuse

Et puis, il y a ces petites  ci-dessus. D’une teinte ocre pale à brun moyen.  Non identifiées. Et d’autres encore, noires, absolument minuscules.

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Ci-dessus, une fourmi énorme.  Non identifiée.  Sa tête rouge me fait penser à la fourmi acrobate. Mais je  crains de faire erreur.

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Les Messor sont l’exemple type de la force titanesque. Suivant les espèces les fourmis peuvent porter entre 50 à 1000 fois leur propre poids.  Et tenaces avec ça!  A de nombreuses reprises, j’ai pu admirer cette qualité.  Une fleur sèches. Une graine. Un insecte mort. Une tige. Ou, comme cette ouvrière  à droite tirant, halant, se démenant pour amener ce petit escargot plat, franchissant maints obstacles, parfois gigantesques, sans se décourager. J’avais l’impression de l’entendre  ahaner.

L’observation de cet insecte de l’ordre des Hyménoptères (telles que les abeilles et les guêpes), famille des Formicidae, m’avait inspiré ce petit texte écrit le 16/07/2008

( Elles figurent évidemment parmi les petits personnages de mon recueil « Paroles de jardin » )

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Un morceau de sucre roux abandonné sur le sol.

Doux souvenir brun, si doux, rhum, vanille et parasols,

 De ces petits cubes des îles aux senteurs tropicales.

Quel met de choix pour les fourmis à la redoutable fringale.

Lorsque soudain un moineau s’avise du beau butin. Hardi, le brigand le leur dispute bec et ongles. Mais très vite, lassé de lutter contre l’armée de mandibules, il renonce et fuit dépité de céder  à la multitude.

Petit bout par petit bout,

La longue chaîne de porteurs,

Transporte le trésor vers son trou,

Cette antre noire de maraudeurs…

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MMR ( tous droits réservés)

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