Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

8 novembre 2020

Le petit cheval

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 2 h 27 min

Pour l’Herbier, Adamante, ICI  , nous propose d’écrire sur cette toile de Franz Marc

 

L’été bat son plein en Haute Vallée.  Impérial, Phébus rayonne d’une ardeur volcanique. Quelle chaleur! L’air semble onduler sur les blés flavescents.

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Août

Son brasier

Sa fièvre

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Champs et prairies semblent déserts. Pas un mouvement. Et pourtant, en  étrécissant les yeux, là-bas, on aperçoit un troupeau de vaches ruminant paisiblement à l’ombre d’un chêne bicentenaire.

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Une pie jacasse

Sur le vol d’un bourdon-

Les cigales en joie

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 Près du bois aux cerfs, un éclat émeraude vibre d’étrange façon. En s’approchant, quelle surprise! Ce joyau est un tapis d’herbes velours bordé d’eau chantante. Oasis de fraîcheur où aime à rêvasser Flèche Nacrée, le petit cheval. Glougloutant, apaisant, le ruisseau projette alentours les larmes cristal de Gaïa; les bulles saphir volées à une truite; maintes gouttes indigo parfumées à l’aventure… Flèche Nacrée, naseaux frémissants, hume avec délice ces cadeaux ruisselants.

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Après-midi feu-

La chanson de la source

Et le rire d’un cheval

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour vos commentaires , vos partages . Tout est lu et très apprécié.  Ce sont eux  qui font vivre ce blog.

25 octobre 2020

Douceur sucrée soleil

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 6 h 16 min

 

Pour l’Herbier, Adamante,  ICI    , nous propose d’écrire sur cette photo de Gérard Destal

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Automne, en ses atours

Rivalise d’effets

Avec l’été enfui.

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Sur ses falbalas roses

L’abeille vagabonde

S’offre un dernier pollen

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Douceur sucrée soleil

Le Temps euphorique

Compose l’ode gourmande

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MMR ( tous droits réservés)

Merci pour vos commentaires auxquels je répondrai dès que possible. Ils sont tous lus et très appréciés

😉

 

5 avril 2020

Un merveilleux tableau

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , — Martine @ 1 h 33 min

Avec beaucoup de retard sur un sujet qui m’avait attirée.

Pour l’Herbier, Adamante, ICI, nous avait proposé d’écrire sur cette œuvre de André Van Beek, ICI

A pas comptés, comme pour ne pas déranger,  elle avance sur le chemin  aux dalles mauves.   Soie invisible et chaude, un parfum indéfinissable l’enveloppe.

Soleil estival-

Hirondelles, martinets…

Et une flâneuse

 

Son regard suit, alangui et rêveur , la toile mouvante des arbres occultant l’horizon.  Peupliers, charmes, noisetiers, tilleuls, aubépines… Camaïeu de verts frémissant sous la caresse d’un zéphyr à peine perceptible.  C’est l’été en pente douce.

Sur la trame du jour

Écriture du roman

« Paroles de jardin »

 

Au fil des minutes, Phébus impose sa volonté brûlante. Le jardinier, actif dès l’aube, a fermé sa cabane à outils et s’en est allé.  « Enfin tranquilles! »  semble dire la vie animale en s’emparant des lieux.

Dimanche doré-

Abeilles, mouches, bourdons

Travail à temps plein

 

Elle se promène, l’esprit vacant, toute entière offerte à l’instant présent. La neige  des marguerites tempère le brasier  or et feu des rudbeckies .  Quant au fuchsia des echinacées , voyez comme il  rivalise avec  le rose tendre des cosmos.  Tous ces massifs composent un merveilleux tableau.

Au soleil de 10h00-

Feu d’artifice

Végétal

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires, échanges,  très appréciés auxquels je répondrai dès que possible.

17 janvier 2020

Le petit veau

Pour l’Herbier, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur cette peinture, de préférence en haïbun:

Francis Bacon, Étude de taureau, 1991, huile, peinture en aérosol et poussière sur toile, 198 x 147 cm, collection particulière © The Estate of Francis Bacon / All rights reserved / ADAGP, Paris and DACS, London 2019

 

L’air immobile et poisseux pèse de tout son poids sur la prairie somnolente. Au loin, un tracteur poussif halète de fatigue.  Sous l’ombre chiche du grand pin quelques vaches ruminent paisiblement.

 

Soleil crépitant-

A l’heure de la sieste

Fourmis au travail

 

Son museau tendu vers le ciel, un petit veau suit des yeux avec envie le ballet joyeux des martinets.  Il s’ennuie et rêve de courses , de bruit, de vie trépidante.

 

Feu solaire-

Rodéo des mouches

Celui d’un petit veau

 

Il a laissé trainer ses oreilles et surpris les confidences de sa grand-mère un soir où elle le croyait endormi. Elle racontait les exploits d’un sien cousin, taureau de combat. Une vedette en son temps triomphant dans les grandes arènes d’Espagne. Ah comme ce devait être excitant toute cette gloire! Dommage qu’il se soit endormi avant la fin de l’histoire.

 

L’enfance naïve

Joue aux papillons

O temps suspend ton vol

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Le petit veau s’amuse à courir parmi les herbes folles dérangeant avec joie de jolis papillons. J’ai fait de même lorsque j’étais petite.  Ces insectes, que l’on pourrait comparer à des fleurs volantes,  m’émerveillent à chaque retour du printemps.

 

Joli mois de mai-

Sur le sucre des Lychnis

Un citron acide

Ce jour là, le temps était menaçant.  Tandis que j’observais un grand silène se gorgeant du nectar des lavandes, une abeille sauvage se mit à lui tourner autour. Il s’agissait d’un anthidium mâle jaloux, très possessif. Pas question de s’approcher de ses femelles. Il le harcela puis finalement renonça. Ce papillon était décidément trop calme et indifférent..

 

 

 

 

 

 

 

 

Scabieuses, lavandes…

Parmi toutes les fleurs

Celles des papillons

 

La valériane, accueillante , offrait la quiétude de son ombre à un satyre affamé.  Cette plante très mellifère a beaucoup de succès auprès des insectes.

Midi –

Au banquet du jour

Ma faim et celle  des papillons

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MMR ( tous droits réservés)

Mes petits héros dans  l’ordre d’apparition  de haut en bas, et de gauche à droite:

1- le citron: Gonepteryx rhamni

2- le silène: Brintesia circe en compagnie de l’abeille sauvage: anthidium

3- Le Demi-deuil: Melanargia galathea

4- La Belle dame: Cynthia cardui

5- Le brun des pélargoniums:  Cacyreus marshalli

6-  L’azuré commun ou de la bugrane: Polyommatus icarus ( si je ne fais pas erreur, sinon détrompez-moi svp)

7- Le satyre ( Lasiommata megera)  le mâle se nomme Satyre et la femelle Mégère.

13 décembre 2019

Une journée champêtre

Pour l’Herbier de poésie Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur cette toile de Rosa Bonheur.

 

Ce jour-là, le soleil s’en donnait à cœur joie.  Un Juillet, dans toute sa splendeur, dorait les nuques et les bras.  Le Jean de Marie la rousse avait décidé qu’il était temps de faucher les prés. L’herbe grasse était magnifique.  Le Jean avait hâte craignant l’arrivée d’un orage ruineux. Son genou gauche était un excellent baromètre. Aussi ses voisins, amis et parentelle avaient répondu présent à son besoin d’aide.

Sous un ciel d’émail-

Le parfum des foins coupés

Rires et râtelage

Bien que le ciel soit soyeux comme une museau d’agnelle tout le monde s’activait  avec ardeur.  Jeannette, la fille au Léon, rangeait des bottes  sur la charrette. Mine de rien, de là-haut, elle surveillait son promis un peu trop aimable à son goût avec sa cousine Gertrude.

La mouche du coche

Zonzonne autour des bœufs

Et d’un cœur jaloux

Inconscient du petit drame se jouant au dessus de lui, le Jean menait avec douceur et fermeté ses bêtes aussi rousses  que la Marie. Cet hiver, son troupeau aurait de la bonne herbe riche en fleurs de toutes sortes: sauges, salsifis, marguerites, trèfles, bleuets, nivéoles… et tant d’autres dont il ne connaissait pas le nom.

Au pas lent des bêtes

Pensées tournées vers l’hiver

Le paysan calcule

 

Ce jour-là, le soleil s’en donnait à cœur joie. Celui de  la Jeannette battait fort en surveillant son amoureux. Celui du Jean battait paisiblement, rassuré par cette journée placée sous les meilleures auspices.   Le Temps battait la mesure d’une journée pastorale…

 

A l’exemple de Jean le paysan, il y a bien des fleurs poussant dans mon jardin dont j’ignore le nom.  Certaines apparaissent une année tel que le trèfle semeur. D’autres reviennent régulièrement semblables à un rébus intrigant.

Par exemple,  J’ai l’impression que deux sortes de myosotis poussent dans le coin sauvage. L’un a des fleurs extrêmement petites. Avec un cœur  blanc assez important.

Et voici le second, aux fleurs plus grandes.

Énormément de fleurs jaunes croissent un peu partout. Certaines dans les zones les plus arides, caillouteuses, tassées par nos nombreux passages. D’autres apprécient l’humidité entretenue par les nombreuses graminées et autres plantes. Cette n°2 ci-dessous atteint bien souvent 80 à 90 cm environ.

Cette n°3 ci-dessous est moins exubérante que la précédente. Elle avoisine généralement une quarantaine de centimètres. 

D’autres encore sur lesquelles je sèche.  Ce sera le sujet d’un nouveau billet.

MMR ( tous droits réservés)

22 novembre 2019

La tête dans les étoiles

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : — Martine @ 6 h 23 min

Pour l’Herbier de poésies Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur ce tableau de Vincent Van Gogh

 

Sous le satin soyeux

De la nuit  provençale

Un  regard ricoche

D’un joyau à l’autre.

La tête dans les étoiles

Van Gogh se perd

Imagine, ré-invente

Ce noir sidéral

Constellé de diamants.

Son pinceau virevolte

Traduisant l’indicible

Ce vertige spatial

Où sa raison s’égare.

Les orbes lumineuses

Aux touches véhémentes

Nous emportent sur les notes

De la musique des sphères. …

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Seconde inspiration:

 

 

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L’argent du chemin creux

Coule, nonchalant

Caressé par la lune .

 

Criquets et grillons

Rythment , complices

Nos pensées nomades

 

Le manteau de la nuit

 Brille des mille feux

De romances enfuies.

 

 Cadence cosmique

Dont l’écho romantique

Fait danser les lucioles…

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MMR ( tous droits réservés)

15 novembre 2019

La fille du grand Butull

Filed under: l'herbier de poésie,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 4 h 51 min

Pour l’Herbier de poésies d’ Adamante, ICI, Jeanne Fadosi,  ICI ,   a proposé d’écrire en nous inspirant d’une photo de Didier Larive,  ICI

 

Du fond des abysses, là où l’étrange est chose courante, est remontée la fille du grand Butull.  La fille de qui me direz-vous? Butull, le seigneur de l’obscur butyreux.  Celui épais, crémeux, où l’on s’enfonce jusqu’aux mollets. Enfin, mollets,  façon de parler. Là en bas, règnent plutôt les nageoires, épines et autres tentacules.

Nuit bitumée-

Quelques étoiles brillent

Aux crocs d’un prédateur

Univers mystérieux, glauque à souhait,  qui ignore le romantisme, les amourettes roses et les sérénades au clair de lune.  La fille du grand Butull,  prénommée tout simplement Butullette, a vaguement écouté le chant d’une sirène. Acte caractérisé de désobéissance. Car, c’est bien connu, ces êtres enjolivent et trahissent la réalité. D’où le danger à boire leurs paroles.

Ténèbres déchirées

Au bal des poissons ogres

Valse des écailles

La curiosité étant la plus forte, Butulette décide d’abandonner son corail favori et de se laisser flotter au gré des courants froids ou chauds. L’esprit d’aventure lui tient lieu de bouée et le rêve de gouvernail.

Petite fleur de l’abime

Vêtue d’algues et de sable

La princesse divague

Sur l’humeur océane

Peu à peu, au fil des heures ou des jours, Butulette s’approche de la lumière,  affleure à la surface de la mer, jouet involontaire du jeu des vagues.  C’est amusant et magnifique! Le soleil, les oiseaux, les petits poissons qui bécotent et chatouillent, que de découvertes enthousiasmantes! La fille du grand Butull , épuisée de bonheur, finit par s’échouer sur une plage inconnue.

Betty Boop marine

Sur la laisse de mer

S’abandonne, ravie

Aux caprices de l’eau

Sa beauté insolite est remarquée par un photographe de passage. Le temps d’un clic , et hop! Insaisissable, la voici repartie pour un nouveau voyage ….

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Butullette a laissé un souvenir sur cette plage:

 

Là où se meurt la vague

Entre galets et coquillages

Git un bijou abandonné

 

Là où Océan clapote

Ses mots salés d’argonaute

Gît un collier égaré

 

Là où mes pas méditent

Sur le zénith azurite

Gît un torque d’algue bronzée

 

MMR ( tous droits réservés)

3 mai 2019

Le Printemps ici et… là…

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur cet arbre remarquable:

Le ciel est gris.

Le printemps tarde à venir. Pas un bruit dans les cimes, sous les branches. Où sont donc passés les oiseaux?

 

Sur le gazon tendre-

Chat, queue interrogative

La faim pour compagne

 

Le vieux sage pense et pense encore. D’ailleurs il passe son temps à ça. Que faire d’autre lorsque l’on est arbre? Et vieux, si vieux que sa mémoire se dilue dans la course des nuages et du vent.

 

Parfum menthe fraîche-

Le vol d’un bourdon errant

Meuble le silence

 

L’ancêtre en a tant vu qu’il en aurait des histoires à raconter. Mais qui passe encore dans ce coin reculé du parc, mis à part le jardinier? Le platane tend ses bras comme pour serrer une main amie.  Son tronc se penche à l’écoute d’une musique intérieure connue de lui seul. Ses racines enjambent la barrière délimitant la pelouse.

 

Le temps d’un soupir

Et le rêve s’envole

Au pays des légendes.

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« Où sont donc passés les oiseaux? » Ce n’est pas compliqué. Ils sont dans mon jardin!

Monsieur Mésange est amoureux. Il va et vient aux quatre coins. Chenilles et pucerons, araignées et limaçons n’ont qu’à bien se tenir. Monsieur Mésange fait le ménage pour nourrir sa dulcinée..

Depuis que nous avons cessé d’approvisionner la mangeoire, nous pensions que les chardonnerets iraient voir ailleurs si la table est meilleure.  Mais pas du tout. Ils sont encore dans le secteur à se nourrir de graines de fleurs.

Au bord du toit, L’étourneau sansonnet met les bouchées doubles pour nourrir sa nichée.  Il s’octroie parfois une pause pour chanter comme un pinson ou imiter un klaxon. Ses trilles et cliquetis, ses gazouillis et grincements claironnent à tout le pays « Je suis là!. Admirez ma belle voix, la richesse de mon répertoire! »

Indifférent à ses vocalises, Monsieur Merle, quant à lui, a pour priorité de se faire respecter. Sur son territoire, pas question qu’un autre vienne conter fleurette à sa jolie merlette. Coups de griffes et coups de bec sont distribués avec vigueur. Malheur à l’imprudent qui s’en prend plein « les dents »!

Tandis que tout le monde s’agite, Monsieur Verdier, au sommet de son cyprès, chante à s’en brûler le gosier. Il déroule chaque note sur la page du Printemps comme si celui-ci était permanent. Silhouette jaune anis, ce soliste inspire le poète griffonnant fiévreusement  un conte de plumes et d’amourettes…

MMR ( tous droits réservés)

15 février 2019

Floïde, fils de Cahout, petit fils de Cahout

Filed under: l'herbier de poésie — Martine @ 7 h 04 min

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur une œuvre de  Marhak

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Au fond, tout au fond de la grande forêt aux arbres vertigineux,  le soleil n’atteint jamais le sol.

Mousses et lichens-

Elle se promène sans peur

La grande limace

Sous le couvert des branches tissant une toile vert bouteille ,  Floïde, fils de Cahout, et petit fils de Cahout, s’ennuie à mourir.

Une… deux… trois fourmis…

Noires comme le jour

Sans ami et sans joie

Floïde  se morfond en soupirant très fort. « Qui souffle ainsi  à m’assécher le dos? »  se plaint la grenouille verte. « C’est moi Floïde, fils de Cahout et petit fils de Cahout ».  « Cahout? Jamais entendu parlé. Pourquoi ce vent sur mon teint satiné? ».  « Parce que je ne sais pas quoi faire. C’est casse-pieds! ».   « Ah bon? A ce point là? Allez, suis-moi petit Floïde! »

Nappe d’eau dormante-

Feu d’artifice

Des libellules

« Alors Floïde? Un bon bain, ça te dit? » . »C’est que… » hésite le petit Cahout.  « Quoi? Cela ne te fait pas envie avec ce temps sec? ». Floïde avoue, piteux « Je ne me suis jamais baigné. C’est défendu ». « Défendu? Pourquoi? » s’étonne la grenouille. « Je ne sais pas. C’est interdit, c’est tout ».  « Bah, sûrement des bêtises d’adultes qui ne veulent pas que tu te baignes tout seul. Mais je suis là pour te surveiller. Allez viens! » Et hop!  Le batracien saute à l’eau et,  hilare, asperge le petit Cahout.

Aux reflets de l’eau

En ricochets

Moult éclats de rires

Floïde ivre de bonheur plonge et remonte couvert de feuilles et d’algues. Il barbote, frappe le liquide, fait des bulles. Tout à son allégresse ne s’aperçoit pas qu’il se délave à vue d’œil. Le voici jaune comme un citron.  Qu’importe. Il n’en a cure. C’est si bon la vie quand on a un copain!

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MMR ( tous droits réservés)

8 février 2019

Méditations

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , — Martine @ 0 h 07 min

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur une de ses œuvres

Après un hiver rude , des coups du sort  à répétition, le vétéran désespère de voir enfin le bout du tunnel.

Pluies hivernales-

Il fait trop gris dehors

Trop gris aussi son cœur

Mais voici qu’un rouge-gorge vient chanter sur le rebord du toit. Ses trilles joyeuses gomment la morosité ambiante. O merveille! Le soleil se joint à la fête.

Printemps vif argent-

Dans le cadre de la fenêtre

La vie joue son show

L’air embaume la mousse et les violettes. Soudain léger comme une plume, l’homme sort , inspirant à plein poumons ce parfum de renouveau. Tout a changé en un éclair doré. Adieu à ces nuées oppressantes voûtant ses épaules. La pergola l’attire sous l’arche de ses lianes exubérantes. Se poser, là, sur le vieux banc moussu et méditer.

Douceur de l’air-

Deux papillons folâtrent

Sérénité

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Merci pour tous vos commentaires que je découvre à chaque fois avec un immense plaisir.

MMR ( tous droits réservés)

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