Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

10 février 2019

La pergola

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , , , , , — Martine @ 1 h 08 min

Le sujet écrit vendredi pour l’Herbier  de poésie a fait remonter le souvenir  d’un instant très agréable:

Sous le rideau mouvant de la pergola, tête à l’ombre et jambes abandonnées au soleil, il fait bon se laisser aller…

L’émail du ciel

Gravé

Par le vol des hirondelles

L’instant se délite en minutes paresseuses et voluptueuses. Mon bâton de pastel glisse de mes doigts absents  sur ma feuille abandonnée.

Parenthèse blonde

Va et vient des abeilles

Refrain lénifiant

Le monde se concentre dans le rien magnifié.   Les secondes pailletées bleu et or deviennent éternelles.   Une mouche improvise un solo syncopé sur le bruissement amolli des feuilles.  Tout autour, le jardin regorge de parterres multicolores.  Fleurs parmi les fleurs, les papillons promènent de-ci de-là leur poésie aérienne. Soupir bienheureux.  Juste jouir jusqu’à plus soif de cette nature si sereine.

Chaud après-midi-

Le parfum des roses

Enlace ma flemme

Dans ma grotte végétale , bercée par le bourdonnement industrieux des insectes, la soie de ma rêverie s’effiloche. Ses brins lumineux se diffusent jusqu’à ma main et la réveille. Le pastel interrompu reprend en traits vifs et éclatants.  Le delphinium à la silhouette vaporeuse cristallise ce moment où mon Temps s’est vaporisé en volutes enchantées…

MMR( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires très très appréciées

27 janvier 2019

Il était un jour…

Un jour

Où Phébus daigne sourire

Un matin

Où Tramontane cesse de ronchonner

Rouge-gorge abasourdi

Se fait tout petit

Face aux navettes bruyantes de la gente à plumes.

La cause de toute cette agitation? Deux boules de graisses farcies de graines ont été suspendues, l’une dans le seringat et l’autre dans le pommier. .

Les mésanges charbonnières s’approprient les suspensions si appétissantes. Hargneuses, vindicatives et possessives, elles défendent âprement leur butin . Une pauvre mésange bleue,  un peu trop timorée, doit abandonner la place et chercher ailleurs sa pitance.

De plus

En prime, un lieu de restauration rapide flambant neuf vient d’être installé . Large toit, plateau avec perchoirs intégrés de chaque côté. Et une assiette  bien garnie offrant une diversité de graines à se lécher  les griffes.

Ce délice n’a pas échappé au regard gourmand des chardonnerets.  Un premier se présente, hésitant, puis rassuré, pique et repique de bon appétit.

L’autre, sur le qui vive, examine attentivement les alentours. Mais surtout,  lorgne avec envie et crainte l’intrépide prédécesseur.

 

« J’y vais?  J’y vais pas? L’autre va-t-il me voir? Ah la! la! La table est si tentante et mon estomac crie famine.

 

 »  Profitons de ce qu’il a le dos tourné. Allez! tant pis. Je me lance! »

 

« Héééé! Dis-donc toi! Touche pas à ma gamelle! ». « Oh l’égoïste! Quand y’a de quoi nourrir toute une escadrille! »   « Premier arrivé! Premier servi!  Quand y’ en a pour trois, y’ en a que pour moi! Allez! Ouste ! Du balai!! »

 

Resté maître, le magnifique oiseau, picore un peu de ceci, un peu de cela m’offrant un spectacle royal.

MMR ( tous droits réservés)

Après la construction de l’hôtel à insectes, réalisation de cette mangeoire qui a l’air de plaire à nos petits visiteurs…

1 juillet 2018

Entre Mai et Juin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 5 h 57 min

A l’enclos de mes murs pousse avec allégresse , surtout après un hiver et un printemps particulièrement pluvieux, une herbe exubérante.  La bourgade aux abeilles, située sous l’olivier, est envahie par de menues plantes alors que d’habitude c’est plutôt genre pelé.

Le 18 mai j’y ai vu cette drôle de bestiole.

Depuis, un copain m’a appris qu’il s’agit d’un hyménoptère proche des fourmis:  représentant de la famille des MUTILLIDAE . Cette mutille avait de belles couleurs, de grandes antennes. C’était la première fois que je la remarquais. Elle furetait, fouillait le moindre trou.  Je me demandais si ce n’était pas une prédatrice d’abeilles car elle se trouvait  en plein sur leur secteur.  La réponse est oui car ces insectes déposent leurs œufs dans les nids de ces dernières. Attention! sa piqure est très douloureuse. Il vaut mieux ne pas marcher pieds nus, ni s’assoir dans l’herbe; et  travailler avec des gants. Depuis, je ne les ai plus revues.

Et puis,

Un coléoptère accroché à son mat, lui tournait autour,  comme une gogo danseuse.

Longues antennes

Regard pointu

Il palpe les secondes

De sa fuite programmée.

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A droite, des orchidées indigènes  qui , au fil des années, s’installent avec bonheur et insouciance  à l’orée de ma grande plate-bande fleurie. Ces sérapias couleur sang de bœuf,  rivalisaient avec les grandes anacamptis pyramidalis aux jolis tons roses.  Il y en avait plusieurs centaines. Posé sur son coussin rose trémière, un autre curieux locataire. Si je ne fais pas erreur, il s’agit d’un gros charançon: lixus iridis  –  référence: le monde des insectes: ICI

Plusieurs jolies surprises qui seront l’objet d’un autre billet

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Les problèmes sont presque tous résolus. Je revis( informatiquement parlant)  Merci pour votre patience et gentillesse

MMR ( tous droits réservés)

3 juin 2018

Hôtel à insectes

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 8 h 34 min

Après tant d’années à observer la vie dans mon jardin  le souhait vient de  la favoriser, la protéger au mieux de nos possibilités. Mon livre « Paroles de jardin » ICI  a été une des étapes:  défendre et faire connaître , de façon ludique, la vie qui nous entoure. Pour ceux que cela intéresserait, il me reste quelques exemplaires.

La première chose, c’est de bannir tous les produits chimiques. Puis de laisser une zone en friche où la nature se réinstalle. Les fleurs sauvages sont les mets préférés des butineurs.  A leur suite, la chaîne alimentaire se reconstitue doucement.

Il  y a eu l’hôtel à osmies. ICI . Certes,  les osmies le boudent pour le moment . Mais d’autres abeilles s’y installent avec bonheur. J’en ai comptées jusqu’à huit l’été dernier. Des anthidies pour la plupart.

Cette année, nous avons décidé de voir plus grand, d’élargir à d’autres petites vies bien utiles.

Mon mari a acheté une grande planche en pin, une poutrelle, deux supports en métal de 50 cm de long pour y glisser les pieds de l’édifice, deux briques trouées. Pour le reste, c’est de la récup’ sur le jardin ou aux environs.

Merci à Simone, une de mes élèves du cours de pastel,  qui m’a donné des morceaux de bambou ainsi que des pignes.

Le toit et son avancée sont protégés par un reste de bordure en plastique vert.

Directement à l’abri de celui-ci j’ai placé à gauche du foin bien sec pour attirer les chrysopes ( grandes dévoreuses de pucerons). Les larves de cette demoiselle aux yeux d’or se nourrissent également d’œufs d’acariens, araignées rouges, aleurodes, cochenilles farineuses…

Et à droite des morceaux de tiges à moelle provenant d’ iris et fenouil qui eux devraient plaire aux syrphes et à certains petits hyménoptères comme pemphredon, guêpe coucou, etc…

Au dessous, à gauche, des lamelles découpées dans le fond d’une cagette:  Ce sera au goût, nous l’espérons, des coccinelles pour y passer l’hiver.  Celles-ci , ainsi que leurs larves, sont d’une aide immense pour contenir l’invasion des pucerons

Et à droite: des coquilles d’escargots: pour abeilles sauvages types osmie bicolor, et autres….

Au dessous une grande chambre horizontale est remplie de pignes( pommes de pin) appuyées sur du papier froissé,  genre kraft. Pour coccinelles, chrysopes

Descendons encore d’un étage:

A gauche la ruche avec piste d’envol et sas d’entrée, pour les bourdons.

A droite: des rondins ( tirés d’un vieux manche d’outil de jardin) percés de  trous de diamètre différents pour  séduire divers hyménoptères: abeilles, guêpes, etc…

Au dessous

A gauche: les  tuyaux des bambous et des cannes de Provence de divers diamètres  pour hyménoptères

A droite: un petit pot de fleur renversé et suspendu, entouré et empli de foin sec. Là, nous visons le perce-oreille, d’une grande aide souvent méconnue des jardiniers. Cet insecte adore les pucerons, les petites chenilles.

Et pour terminer, tout en bas de « l’immeuble »  : les briques à trous, certains bouchés d’un mélange de terre glaise  et de foin sec  ( matériaux ne manquant pas au jardin. pour abeilles solitaires, araignées…

Toutes ces « chambres » s’appuient sur un fond. L’intérieur et  l’extérieur sont enduis de terre glaise mélangée à du foin. Ce « mortier » a également servi à faire tenir ensemble les bambous, les tiges à moelle.  Certaines cellules sont protégées d’un reste de grillage pour retenir lamelles de bois, pignes, coquilles.

Mis en place le 26 mai, le lendemain un petit hyménoptère vient à sa découverte.

Le 02 juin , un autre hyménoptère jette son dévolu sur un tuyau.

J’ai remarqué que les deux bébêtes faisaient des allers venues entre leur cellule et les pommes de pins. A chaque retour elles  transportaient des fibres claires. Peut-être celles du papier?

Des recherches sur internet nous ont donné les renseignements nécessaires à la fabrication de cet hôtel. Nous sommes aussi prévenus qu’il faut être patient quant à la colonisation des lieux par les insectes ciblés.

De temps à autre, je vous tiendrai informés de l’évolution de cette étrange auberge.

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour toutes vos visites, vos commentaires qui réjouissent le cœur.  Les problèmes informatiques continuent.  C’est vraiment  handicapant.  Merci pour votre compréhension

A bientôt dès que possible

 

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13 mai 2018

Mai au jardin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 3 h 47 min

Le soleil joue à saute-nuages.  Saut de puce ou saut gigantal, à son rythme plus que fantaisiste, il parcourt les champs céruléens, ici triomphant et là timoré.  Le jardin, lui,  prend ce qui vient, eau et lumière, avec avidité.

Démesure, exubérance, prodigalité.  Tout un bouquet avec un seul pied de leucanthème ( marguerite des champs). Un petit peuple  lilliputien s’affaire..

 

Au banquet à ciel ouvert-

Elle n’est jamais rassasiée

L’abeille* friande

Pécher de gourmandise?

Pécher d’ivresse?

Le scarabée**  broute sans se poser de questions. Quand c’est bon, il s’en met plein les mandibules!

Au vert de la feuille

vibre l’orange

d’un papillon***

Vert sur le vert

Posée

une devinette****

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MMR ( tous droits réservés)

* l’abeille xylocope. la plus grosse d’Europe. Très pacifique

** scarabée: cétoine noire. netocia morio peut-être?

*** papillon: lycaena phlaeas ou cuivré commun. Si je ne fais pas erreur.

****: si quelqu’un peut éclairer ma lanterne sp. Merci à Lucie qui a trouvé. Marine n’était pas loin derrière. 🙂

Il s’agit de la casside de la bardane ( Cassida rubiginosa) . C’est un coléoptère , Famille des Chrysomelidae. Les larves vivent sur les plantes dont elles se nourrissent: cirses,  chardons et de la bardane.

15 avril 2018

Entre deux grimaces

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 3 h 00 min

Entre deux froncements de sourcils

Entre deux grimaces

Le ciel

Parfois

Daigne  sourire .

Images ciselées à l’or fin

Instants précieux où la vie se paillette de joie gourmande

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« Vive la pluie! » me souffle le jardin qui lui, contrairement à moi,  en redemande.  L’herbe gorgée de sève pousse à profusion.  Sous mes pas, la terre émet un bruit de succion. Impossible d’agir, de dompter cette jungle.  Alors, il faut patienter , attendre le bon vouloir du Sieur Soleil pour un peu sécher tout ça.

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Ci-dessus , trois hyménoptères vêtus à l’identique de noir et de jaune. Oui mais voilà. Les dessins sont différents.  En 2 et 3, je pense que ce sont des guêpes. Mais pour la 1, là, je doute. Guêpe ou tenthrède?

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La flore sauvage s’épanouit, prend ses aises.  Un minuscule géranium rose parme envahit en douce la montée du garage. Toute la douceur d’une belle journée printanière se réfugie au cœur du  petit myosotis.  Pour la fleur jaune, je ne sais pas. Il y en a tant qui se ressemblent.

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Pour terminer, une nouvelle question. Qui est cette belle diptère surprise en plein bain de soleil? Remarquez ses yeux tachetés. Et sa robe entièrement dorée.

MMR ( tous droits réservés)

25 mars 2018

Le printemps

Filed under: Poèmes — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 1 h 35 min

D’or est le printemps

Ici

Sous la tulipe beurre

Sa fine transparence

Capturant le soleil.

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D’argent est le vent

Là-bas

Sous l’ombrelle des pins

Leur demi-jour marine

Poinçonné de lumière

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D’émail est le ciel

Là-haut

Sous Phébus fastueux

Sa corne d’abondance

Libérant ses écus.

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D’opale est le Temps

En bas

Sous les trilles des merles

Leur discours amoureux

Chahutant le jardin.

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MMR ( tous droits réservés)

 

18 février 2018

Exposition de pastels

Filed under: Expositions — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 3 h 56 min

Du 9 février au 30 mars 2018

Françoise Chemla, Sylvie Berman et Martine Madelaine-Richard

Un trio de pastellistes , dans un très beau cadre: celui de l’Ehpad André Chénier à Limoux.  Renseignements et photos de ce lieu  ICI

Ce vendredi matin, 9 février, nous nous étions donné rendez-vous à 9 heures.  Il fallait bien une grosse matinée pour agencer 50 tableaux.

Je vous avoue que appréhendais cette longue journée car la veille une crise d’allergie m’avait laissée sur le flanc. Le nez comme une fontaine, éternuements à répétitions, yeux humides et fatigués. Bref, ce n’était pas la joie. Mais finalement, grâce à un traitement énergique, ce vendredi, je me sentais beaucoup mieux.

Après avoir déchargé nos véhicules,  nous répartissons les première œuvres selon un plan préétabli lors d’un précédent rendez-vous ( un gain de temps appréciable). De chaque côté de l’accueil les pastels trouvent leur place.  Face à l’entrée, sur plusieurs claustras le ton est lancé.  Au centre, mon grand perroquet  est encadré à  gauche  par les nénuphars de Françoise et à droite par les fleurs champêtres de Sylvie.

Au revers de ces claustras, d’autres images chantent car mieux éclairées:                                                                                                                                                                                                                                                                                       Que de réflexion pour que les couleurs glissent bien des unes aux autres, sans heurt, harmonieusement. Vers 12h30, nous nous restaurons dans une petite pièce attenante d’un repas gracieusement offert par l’Ehpad. Manger quelque chose de bien chaud par ce temps pluvieux est revigorant. Puis, retour à l’installation de notre exposition.: vérifier si toutes les œuvres sont étiquetées, que tous les cadres sont horizontaux, que rien ne dépasse du système d’accrochage… Quelques résidents commencent à s’approcher, curieux et un peu timides; certains en fauteuil roulant, d’autres  s’assoient sur des chaises placées en fer à cheval car il faut laisser de la place… pour de jeunes invités …

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Vers 15h00, une classe de collège arrive.  Ils font un premier passage pour découvrir notre travail. Puis, par petits groupes, repassent plus lentement en chuchotant , se concertant face aux pastels. Placés en file indienne, les élèves (10 à 12 ans environ) vont saluer chacune des personnes âgées tout en leur serrant la main, ainsi qu’à nous les artistes.  Les dernières chaises sont vite accaparées par les plus rapides et le reste s’assied à leurs pieds.  L’animatrice nous tend le micro pour que nous nous présentions, à la suite de quoi les questions commencement à fuser. Celles-ci sont intéressantes, souvent pertinentes, créant une émulation auprès de nos anciens. Les deux professeurs avenants et dynamiques redonnent de temps à autre de l’élan à cette rencontre. Après 30mn environ d’échanges très vivants et sympathiques , c’est l’heure du goûter. Les enfants apportent une part de tarte à chaque adulte avant de se servir. Juste avant leur départ, micro en main,  je leur lis mon poème « soupirs » ( figurant dans mon recueil « Escapades bleues… or » )  Tout le monde semble satisfait de ce bon moment passé ensemble.

Les jeux des nénuphars de Françoise côtoient avec bonheur  l’exubérance bucolique de Sylvie.

 

Toujours sur ce même côté, à la suite, on peut voir mon panneau:

Comme il n’est que 16h et que le vernissage est prévu pour 18h30, Françoise et Sylvie m’invitent à une promenade aux alentours. Pas très loin du lieu où je donne mes cours, un vaste parc nous attire.  Nous franchissons son portail monumental et là, quel plaisir. Merles, mésanges s’expriment à pleine gorge. De petites violettes émergent d’une herbe tondue régulièrement. Tout est propre, bien taillé. Les parfums d’herbes, de mousses , d’écorces, de résineux sont exacerbés par l’humidité de l’air. En nous avançant plus avant nous tombons sur un bassin  allongé, sinueux,  s’évasant pour accueillir un îlot planté d’un arbre, puis de nouveau s’étrécissant, ondulant à peine vers un bosquet. De petits ponts teintés de vert printanier donnent un air japonisant. C’est ravissant. Notre balade reprend , tranquille, pour s’achever  à deux pas de l’Ehpad, près d’une ancienne briqueterie où nous admirons la beauté des fruits d’un lierre au feuillage panaché.

A gauche des claustras, ont été dressées 4 grilles  sur lesquelles ont trouvé place nos plus petits formats.

Vers 18h20, nous accueillons les premiers amateurs d’art. J’ai le plaisir de retrouver quelques visages connus de mon monde artistique. Peu à peu la salle se remplit à nouveau de résidents, de membres du personnel, de figures locales. Chacun déambule devant les cimaises, se penche, examine, confie ses impressions en pointant le doigt vers la  partie d’un tableau qui l’intrigue ou l’attire.  Le lieu s’anime, les voix résonnent, les sourires fleurissent. Françoise Strano, présidente de l’association « Agor’Art », co organisatrice de la manifestation,  s’approche et nous présente le directeur de cet établissement. Un homme jeune, affable, très motivé et impliqué par le partage et la communication  entre L’Ehpad et la culture interne ou externe.  A sa suite, Madame  Michèle Bareil-Guérin, adjointe à la culture de la mairie de Limoux,  a ajouté quelques mots très agréables .  Je pense ne pas être la seule à avoir apprécié leurs discours clairs, chaleureux et admiratifs des oeuvres présentées. Françoise, Sylvie et moi avons à notre tour remercié pour cette offre d’exposer dans ce très beau cadre; pour l’accueil très convivial des résidents, ainsi que celui du personnel de l’Ehpad, toujours prompte à aider si besoin était.  Le vernissage s’est poursuivi autour du verre de l’amitié.  Un grand merci également à mon mari qui nous bien aidées toutes les trois lors de l’installation de cette exposition.

                A leur suite, se termine la visite sur un panneau de Françoise

 

 

MMR ( tous droits réservés)

Site de Françoise Chemla: ICI

Site de Sylvie Berman: ICI

Martine Madelaine-Richard: ICI

26 novembre 2017

Allez! Ne prenez la mouche avec les mouches!

De janvier à décembre

Soleil ou pas soleil, elles sont là

LES MOUCHES! ( à droite : Lucilla caesar peut-être? )

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Sur la piste d’envol

De mon gigot au miel

Aspirant goulûment

Confiture et sirop

Elle agace, exaspère

S’invitant sans vergogne

A chaque pique-nique.

Pourtant

Toutes les mouches ne sont pas à jeter dans le même panier. En réalité, aucune mouche d’ailleurs. Car toutes ont un rôle essentiel à jouer dans la nature. La mouche domestique, les mouches vertes et bleues qui lorgnent sur notre nourriture: je suis la première à m’énerver et à les chasser. Allez! Ouste! Du balai! Mais, au jardin, alors là, quel enchantement que de les observer,  d’apprendre à les connaître.

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Étrange et amusante avec ces brosses aux pattes: « La mouche à pattes emplumées »  Trichopoda pennipes appartient à la grande famille des tachinaires.  Aide précieuse pour le jardinier. En effet, elles parasitent des punaises du genre coréidae et pentatomidae . Dont la punaise verte qui pue si fort pour nous ( seulement si on la menace et la touche) ; mais irrésistibles fragrances pour ces diptères. Il me semble avoir lu quelque part qu’elles seraient utilisées en lutte biologique.

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« Volucella zonaria » , volucelle zonée.  Cette grosse mère est très souvent confondue avec un frelon. Miel et chocolat,  livrée velours, cette belle n’a été aperçue qu’une fois  à l’enclos de mes murs, le 14 août 2010, vers 13h. Un diptère de la famille des syrphes, grand butineur.

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Au soleil d’avril, robe bleue à pois  noirs, étanchant sa soif aux lèvres d’une euphorbe, voici  « la mouche des pluies » Anthomya pluvialis. Ce diptère participe à la décomposition des matières animales. Elle n’a pas dû danser beaucoup cette année vu la sécheresse .

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Ceriana vespiformis,  autre membre de la famille des syrphes . Mimétisme presque parfait avec une guêpe. Mais regardez ses antennes, sa trompe et ses gros yeux. Si l’oiseau se laisse abuser, l’amateur entomologique saura faire la différence.

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Voici  une minuscule mouche bleu tendre. Si intéressante qu’elle est utilisée en lutte biologique. Leucopis bellula.  les jardiniers peuvent lui dirent merci! Des explications passionnantes sur cette mouche incroyable ICI 

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Encore un syrphe: Merodon equestris ou mouche des narcisses. Dodu, et quelle fourrure! Un vrai nounours.  Roux, ou encore gris et brun, ces zonzonneurs sont très souvent observés en avril et mai sur le thym, la sarriette, le géranium vivace, ou encore euphorbes et œillets de mon petit jardin. De grands butineurs mais dont les larves se régalent des bulbes de narcisses.  Nul n’est parfait. Pourtant, en dépit de leur présence,  mes narcisses renaissent chaque printemps.

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« T’as d’beaux yeux tu sais! » Voilà une réplique de Jean Gabin que l’on pourrait servir à cet éristale. Eristalinus taeniops, lui aussi est un syrphe mimant un peu l’abeille, mis à part ses yeux rayés assez fascinants. Seul syrphe européen aux yeux rayés.  Photographié en août 2016 et décembre 2015.

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Pour clore cette série ( mais il y aura d’autres billets car le sujet est vaste) voici la plus corpulente tachinaire d’Europe: Tachina grossa.  ( comparez avec la guêpe!) Les larves de cette mouche parasitent de nombreuses  chenilles limitant ainsi leur prolifération. Ce précieux auxiliaire du jardinier est également une grande butineuse. Corps et yeux noirs, très poilu, tête jaune d’or, vol très bruyant.

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MMR ( tous droits réservés)

Bien que j’ai pris mes renseignements sur divers  sites tels que:

Galerie insecte-insecte.org ICI

insectes: ICI

 

Il m’arrive également de lire et consulter le merveilleux blog de Lucie ICI  

Également celui de Pierre-Jean BERNARD ICI

Des erreurs sont toujours possibles.  Si vous en voyez, merci de me le signaler pour correction.

4 juin 2017

Papillons

Mai

Ses fragrances

Volutes  invisibles

Roulant et déroulant

Leurs vagues ensorcelantes

Au gré du vent farceur

Mai

Ses jolies surprises

Volant

Papillonnant

Fleurs parmi les fleurs…

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MMR ( tous droits réservés)

en descendant et de gauche à droite:

Un zygène ( fausta-fausta? )

Une sésie ( j’ignore laquelle)

Le sphinx gazé ou sphinx du chèvre-feuille ( Hemaris fuciformis) ( merci à Daniel V pour son aide)

Le sphinx bourdon ou sphinx des scabieuses ( Hemaris tityus)  ( //                        //                            )

Le marbré de vert ( Pontia daplidice) si je fais erreur, merci de me le signaler

Le mélitée ( Melitaea cinxia)                 //                                  //

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