Il y a un an, fin mars, nous nous sommes promenés
dans la Montagne Noire ( à 35 km environ de Carcassonne). Nous voulions découvrir une magnifique cascade. Celle de Cubserviès.
Sur le plateau de Sambrès, les eaux de ruissellement forment plusieurs ruisseaux. Ceux-ci se rejoignent pour former une rivière: le Rieutort. Engagé dans une faille, il donne naissance à la cascade de Cubserviès. Constituée de plusieurs paliers, celle-ci bondit, rebondit sur ses 90 m de haut. Mais seulement 35m sont visibles.
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En continuant la promenade au bord de l’eau, nous avons découvert des ruines. Celles d’un moulin à rodet qui produisait la farine de seigle ainsi que celle de la châtaigne.

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1: Trémie avec déversoir des grains.
2: Palan pour soulever l’ensemble tournant ( rodet et meule courante) et régler la mouture.
3: Farinière: coffre entourant les meules pour recueillir la farine ( mouture) expulsée par la force centrifuge.
4: Meule courante ou tournante réparée avec un cercle en fer.
5: Meule dormante ou fixe.
6: Arbre de transmission de la rotation du rodet à la meule.
7: Arrivée de l’eau par le bief
8: Canélou ou canon
9: Rodet ou roue à aube horizontale à cuillères en bois, installée en prise directe sur la meule tournante.
10: Sortie des eaux
« Moudre le blé constitue tout un art. On pourrait croire qu’il suffit d’écraser le grain entre deux pierres pour en extraire la farine, alors qu’en réalité cette opération nécessite une grande habilité de la part du meunier. Les meules doivent tourner sans à-coups et à une vitesse bien précise; recevoir régulièrement leur ration de blé; ne pas trop s’écarter l’une de l’autre ni trop se rapprocher; être souvent repiquées au marteau pour garder leur abrasivité. »
Extrait de La Pierre, Le Métal, L’eau et Le Bois- Économie castrale en territoire audois (XI-XIVème s) SESA 2007
Explications prises sur un panneau dressé près du site
Beaucoup de fleurs s’épanouissaient un peu partout.

Jonquilles ( narcissus pseudonarcissus) et ficaires ( Ficaria ranunculoides) émaillaient l’herbe rase de leur or printanier.

Pulmonaires: pulmonaria officinalis. Surnommé « coucou bleu ». Une plante médicinale à propos de laquelle on parle de la théorie des signatures. C’est à dire qu’au Moyen-Age on associait la forme de ses feuilles à un poumon et ses alvéoles. L’un devait forcément soigner l’autre. Actuellement cela n’est pas prouvé scientifiquement.

Une plante appartenant à la grande familles des succulentes: Le nombril de Vénus (Umbilicus rupestris). Ses fleurs ressemblent à des clochettes blanc verdâtre ou jaune paille.
MMR ( tous droits réservés)
Pour en savoir plus sur la cascade de Cubserviès et ses environs voir ICI




















visiteurs empressés. Quelques hyménoptères ( abeilles sauvages, symphites jaune et noir) et coléoptères se glissent discrètement parmi l’affluence bourdonnante des diptères.













Mais vu sa grande taille je me demande si ce n’est pas plutôt Dame Criquet qu’il faudrait dire. Chaque fois que j’avais à faire dehors, ou juste pour le besoin de m’aérer, j’allais lui jeter un coup d’œil, prendre de ses nouvelles. Car visiblement elle ne quittait pas son refuge pour se nourrir, changeant seulement, parfois, de position. Était-elle en hivernation? Ce bel insecte a mis les voiles la semaine dernière, peut-être une heure après mon passage. Cela m’a fait quelque chose, ainsi qu’à mon mari. Nous nous étions habitués à cette petite vie blottie dans notre construction.
Verdiers, chardonnerets élégants( une vraie compagnie) moineaux ( plus nombreux qu’en 2020) se régalent du menu offert si varié en graines. Avec une nette préférence pour le tournesol. Lorsque celui-ci a disparu, les chardonnerets et moineaux se rabattent sur le reste. Au sol ce sont les pinsons( un mâle et cinq femelles) qui s’activent à glaner parmi l’herbe rase. Avec cette pandémie, nous commandons au Drive d’un Leclerc. C’est pratique mais certains produits sont absents ou en rupture, comme le sachet de graines pour oiseaux sauvages. Nous avons donc dû aller nous ravitailler dans un magasin spécialisé. Le produit trouvé dans celui-ci était légèrement différent de notre habituel. Il contenait des raisins secs, dédaignés par mes petits gourmands. Ce qui me désolait un peu. A tort. Car cette petite différence eut pour conséquence d’avoir un nouveau consommateur à notre restaurant: la fauvette à tête noire. Elle raffole de ce fruit et vient lorsque tout est calme. Le mélange contient également du blé et un peu d’avoine. Une aubaine pour une tourterelle à collier nichant dans le voisinage.
Narcissus bulbocodium surgi de nulle part. Car il n’a pas été planté. Alors d’où vient-il? D’une graine apportée par le vent? J’ai pensé au terreau acheté dans une jardinerie locale. Mais cela fait deux ans que mes jardinières n’en ont pas reçu. La seule et unique fois où j’ai vu ce narcisse c’était en 1975, au pied d’une dune dans les Landes, pas très loin de l’océan. Un ravissant petit groupe capturant la lumière du soleil.
Ces jours-ci trois jolis petits mâles sont nés et attendent la sortie de ces dames pour les honorer. Ils vont et viennent entre l’énorme romarin à un mètre cinquante de distance et les tuyaux d’une canne de Provence mis à disposition dans l’hôtel. Belle patience de la part de ces messieurs car leurs belles se font désirer. Et ils ne sont pas les seuls. Deux xylocopes font le pied de grue également. De temps à autre ils vont butiner un petit coup pour se désaltérer et se doper d’énergie. Puis ils reviennent poireauter avec une infinie patience je trouve.


























Ce jour là, le temps était menaçant. Tandis que j’observais un grand silène se gorgeant du nectar des lavandes, une abeille sauvage se mit à lui tourner autour. Il s’agissait d’un anthidium mâle jaloux, très possessif. Pas question de s’approcher de ses femelles. Il le harcela puis finalement renonça. Ce papillon était décidément trop calme et indifférent..



