Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

18 août 2019

Coin! Coin!

Filed under: animaux, insectes...,Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , — Martine @ 2 h 37 min

Sur le miroir d’une rêverie océane, la brise marine joue avec l’image d’une bicoque. Les lignes tremblotent, ondulent et s’évadent, indolentes, vers une autre réalité.

Dame Cane flâne…

Elle dérive au filigrane d’une abstraction. La cabane s’est métamorphosée en château mouvant, clapotant, intrigant.

Dame Cane se pavane, courtisane…

Comment séduire le génie des lieux? Comment entrouvrir l’huis des arcanes argent et havane?  Comment savoir ce qui se cache là? Autant de questions qui planent, nuage diaphane,  sur la coiffe de l’oiseau.

Dame Cane  chicane …

Elle ruse, se faufile, sautant du coq à l’âne, entre les lianes serpentines du dessin scintillant. Ce que cane  veut n’est-ce pas  est un dû accordé sans délai.

Dame Cane se pavane…

La cleptomane a gagné. Elle pénètre la chimère  et, mélomane, use de son bel organe. Victorieuse,voyez comme  elle cancane, cancane, à s’en user le gosier!

Coin! coin! coin!coin!

 

 

 

MMR ( tous droits réservés)

11 août 2019

Secret

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 3 h 33 min

Sur la plage du Cap-Ferret… entre deux marées…  deux jouvencelles sur le sable doré semblent très affairées

Secret salé

Secret rêvé

     Le vent, cet indiscret, a bien essayé de se glisser entre les deux amies. Mais il en a été pour ses frais.  Les murmures sont trop bas. Et le peu qu’il arrive à saisir est décidément trop énigmatique.

– Coque entre deux coquilles?

-Oui… non.. quoique…

-Patelle ou pas tellement?

-Mouette alors!

– …

–  D’accord pour patelle.

Le vent, cet indiscret, traîne et enlace; caresse les fronts humides. C’est qu’il veut savoir. Perplexe,  il se fait soie de Chine, coton neigeux. Il tourne imperceptible  autour des deux têtes brunes. Oui, mais voilà

Secret iodé

Secret gardé

    Les deux adolescentes, inconscientes de cet espionnage, poursuivent leur dialogue hermétique.

– Moule une peu ici

-Bernique! Suis pas d’accord!

– Crépidule! T’es trop têtue!

– Peigne blanc.

-Quoi peigne blanc? Pourquoi pas peigne gris?

– Parce que palourde

Zéphyr riant? Typhon grondant? Le vent, cet indiscret,  calcule, soupèse, se creuse les alizés. Comment s’immiscer dans ces cachoteries ? Quel est ce code qu’il brûle de décrypter?

Secret ancré

Secret parfait

 

Et vous? Avez-vous deviné?

MMR (tous droits réservés)

4 août 2019

Enseigner à une abeille…

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , — Martine @ 3 h 29 min

Parfois, il nous arrive d’avoir des visites inhabituelles à la maison. Oiseaux , papillons… et abeilles.

Ce matin là, je remarquai une petite abeille sauvage au pied de la porte-fenêtre: une anthidie J’allai vite chercher mon appareil photo pour en garder le souvenir.  Un ou deux clics et je remis l’APN à sa place. A mon retour, plus d’abeille. Mon mari  m’appela et me la montra, pas loin de lui, au bord du tapis. « Vite, me dit-il , elle n’a pas l’air bien ta copine! » Effectivement, elle semblait amorphe. En si peu de temps? C’est fou. Sans doute le stress? Alors, je glissai un bout de papier sous elle et l’amenai dehors. Où la poser? Face à moi, dans le carré potager 1 pousse un énorme basilic en fleurs. Alors, délicatement, je déposai la pauvrette sur une des fleurs. J’eus la surprise et la joie de la voir enfiler la tête dans son hanap neigeux pour en pomper le nectar. Puis elle passa à une seconde fleur, puis une troisième, pour finalement s’envoler vers d’autres aventures  La petite bête me sembla tirée d’affaire.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Un peu plus tard, elle revint, puis de nouveau dans l’après-midi. J’ai oublié de préciser, qu’avant ce jour, jamais  ces abeilles n’allaient butiner les fleurs du basilic. Ma petite anthidie semblait apprécier cette nouvelle saveur. Ensuite une de ses sœurs suivit son exemple. Et bien sûr, le mâle ne tarda pas à remarquer le manège de ses femelles. Maintenant que la lavande est fanée, tout ce petit monde se délecte  du basilic.

J’ai appris quelque chose à une abeille sauvage.

16 juin 2019

Nocturne

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , — Martine @ 1 h 31 min

C’est un soir couleur d’émail. Le vent a terminé de ronchonner après les nuages. D’ailleurs, c’est simple.  Il les a tous chassés. Le ciel rosit comme une jeune fille. Puis se pare de lavande. Plus personne sur la plage. Pas même un chien.

 

A la nuit … A la nuit

Tous les chats sont gris

Et les mouettes aussi…

La marée est étale. Au loin, un bateau attardé avance piane-piane. Sa voile mollement tendue tente de saisir un souffle salvateur. Ondes sinueuses, de vaguelettes en vaguelettes, son sillage vient mourir au cœur des roselières. Remue-ménage soudain dans l’eau lie de vin.

 

Crépuscule bleu-

Le Bassin… douce aquarelle

Splash! Oh! Un béotien!

Encre, gouache, pastel ou encore aquarelle… à quoi rêve le peintre? Un trait de fusain fixe le souvenir précieux dans un coin de mémoire. L’haleine iodée du Bassin d’Arcachon a un goût ineffable et secret. Celui que l’on cache au fond de son âme…

 

Nocturne-

Symphonie océanique

Sur papier rêveur

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MMR ( tous droits réservés)

 

9 juin 2019

Un! Deux! Trois! Quatre! Cinq!

 

Au soleil de dix heures

As incarnat

Le coquelicot

S’abandonne au vent

Gémellité feu

Tango crépitant

Deux capucines

Embrassent le jour

Trio rose ému

Fièvre printanière

Les cœurs du pélargonium

Glorifient l’amour

 

 

Entre ombre et lumière

Silence et chahut

L’œillet mignardise

Joue aux quatre coins

Cinq à sept gourmand

A l’or coréopsis

Pour l’abeille en quête

D’un trésor pollen

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MMR ( tous droits réservés)

 

2 juin 2019

Saisir le fugitif instant…

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 1 h 57 min

Que faire lorsque vous devez attendre que l’on répare votre roue transpercée par un gros clou? La question s’est posée lorsque nous étions partis pour nous promener au bord du Bassin, dans sa partie nord.

Première chose: avoir toujours son APN sur soi ou dans le sac. Ce qui est mon cas chaque fois que je mets le nez dehors. Enfin, presque toujours.  Près du garage, où avait lieu cette réparation, s’étalait une immense pelouse assez négligée. Et c’était une chance pour observer la vie courant, sautant ou volant. Comme ce joli papillon : le cuivré commun .

 

Sur le tapis vert

Il se pose, en surprise

Le papillon

 

Puis un  bourdonnement  assez puissant attira mon attention. Un gros bourdon allait tranquille de pissenlit en pissenlit. Énorme, noir et rouge feu.  Jamais vu dans mon jardin, ni au cours de mes nombreuses pérégrinations.

 

Neuf heures au soleil

Un bourdon de fleur en fleur

Bain de pollen

 

A deux pas de là, autre plaisir, connu celui-ci. Un beau papillon Citron se délectait de nectar.

 

L’or du pissenlit

Celui d’un Citron pressé

Garçon? Un pastis!

 

Et enfin, une dernière surprise, de taille également. Une fourmi, d’un gabarit fort impressionnant. Comparez avec la taille de cette fleur . Elle semblait s’intéresser à son nectar . S’agit-il de Camponotus ligniperda ( ou fourmi gâte-bois) ?

 

Une fleur suave

Fric-frac bourdons, papillons…

La fourmi bredouille

 

Réparation terminée relativement vite. Et nous reprîmes la route vers  Arès pour respirer l’air du Bassin.

 

A marée basse

Un chemin d’eau entre les herbes

Mes pensées l’emprunte

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MMR ( tous droits réservés)

29 mai 2019

Les métiers improbables

Filed under: Anthologies éphémères — Martine @ 5 h 39 min

Après « l’atelier de Mijoty » ( Mai 2011), « La boite à rêves » (Novembre 2011), « La marguerite des possibles » ( septembre 2013), « Le mariage » (juillet 2015), « Le voyage » (Octobre 2017),

les Anthologies éphémères sortent un sixième titre:  Métiers improbables

 

Ce livre est à commander chez Quichottine , ICI, souscription jusqu’au 31Mai 2019 . Plus tard, vous pourrez le trouver chez  thebookedition ICI

J’ai la joie et l’honneur de participer pour la cinquième fois à ce grand élan créatif dont le but est d’offrir la réalisation de son rêve à un enfant gravement malade.

La souscription permet d’envoyer le maximum d’argent à l’association Rêves ICI

Petite précision: Les droits d’auteurs ( cette fois nous sommes 108) et bénéfices réalisés grâce à ces ventes sont entièrement reversés à l’association Rêves.

 

 

 

 

Pour vous donnez envie , voici un extrait de mon texte:

Un chasseur très spécial

-J’ai vu une petite annonce: «Urgent. Recherchons un chasseur d’un courant d’air frivole. Conditions à débattre.» C’est pas courant comme métier, commente madame Mieuxvautpassifier.

-Courant, trottant, rampant, qu’importe pourvu qu’il soit efficace. Vous n’en connaissez pas un dans le coin?

-Moi? Non. S’il y en a un, vraiment, personne ne m’en a informée. Mais… dites-moi, je suis curieuse, pourquoi s’enquérir d’une telle personne?

Le petit homme (tonsure, lunettes à écailles et costume trois pièces) se frotte le menton. Après une mimique interrogative à son assistante (longue, maigre, blafarde dans sa grande cape noire) il répond à la commère:

-Voyez-vous, Madâââme, nous venons d’un château perdu de l’arrière-pays. Un lieu où personne, je dis bien per-sonne n’a jamais entendu un air entraînant. Ni même un chant d’oiseau. Pensez! Un vrai désert où seul le vent donne de la voix.

-Pas même un oiseau? répète abasourdie son interlocutrice. Comment se fait-il?

-Nous les avons tous mangés! assène sans sourciller l’énigmatique individu.

 

La suite?  à découvrir dans les métiers improbables! 🙂

.MMR

Association Rêves : 141 allée de Riottier – CS 7007 Limas – 69651 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE Cedex.
(http://www.reves.fr/)

19 mai 2019

Une parenthèse printanière

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 1 h 37 min

Une fois mes tableaux accrochés chez l’ostréiculteur C. Lapègue,  ICI, ma tête est libre et peut rêvasser, se laisser envahir par la beauté printanière du Bassin d’Arcachon.

L’air est riche de senteurs intimement mêlées. L’âcreté iodée entame un bras de fer musclé avec la chaleur miellée des genêts. D’égale force, leur jeu me monte un peu à la tête et je me surprends  à sourire comme ça, à l’abeille, au bourdon, à la mouche et au lézard se dorant sur le sable.

Autour de moi la vie suit son rythme de courses, de disputes, de parades amoureuses. Ça bourdonne, zonzonne sur la douceur rosée des tamaris, sur des tapis de fleurs jaunes à la simplicité enfantine.

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Effet mode-

L’or du soleil

sur ailes et pétales

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Je me laisse porter par le léger vent fleuri , les trilles de plumes inconnues, les roucoulades des tourterelles, le gazouillis des hirondelles. Un papillon belle dame me fait la grâce de m’accompagner sur quelques pas… Au loin une mouette rit de plaisir à la vue d’un petit banc de poissons.

Un drôle de bateau  a jeté son ancre pour passer la nuit dans le petit port du Four.

Image insolite entre plates et pinasses. Cela ne trouble nullement un magnifique couple Tadorne de belon, les plus grands canards d’Europe je crois. Ni un courlis fouillant la vase à la recherche de petits vers, crustacés ou mollusques. Délicate surprise posée comme sur un plateau: un très joli petit nid  soudé à une pigne, elle -même blottie entre les branches d’un arbousier. A hauteur d’homme, le choix est risqué .

Sereine, l’aigrette garzette avance à pas comptés le long de la berge de l’ancien vivier. Elle agite l’eau d’une patte élégante;  puis allonge le cou prête à saisir la proie affolée par ce remue-ménage.

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MMR ( tous droits réservés)

12 mai 2019

Une exposition iodée ( qui est terminée)

Entre Noël 2018 et le 21 Mars 2019, j’ai peint quatre pastels sur le sujet « Le Bassin d’Arcachon. » Pourquoi , brusquement, sortir de mes sujets de jardins et de fleurs? Tout simplement  pour répondre à l’invitation d’exposer sur les murs d’un ostréiculteur, monsieur Christian Lapègue.

Depuis ma petite enfance, comme beaucoup de Girondins, ma famille et moi venions au bord du Bassin déguster les huîtres, patauger et nager dans le Bassin. Et chaque année, cela ne change pas. C’est avec bonheur que je retrouve ces paysages merveilleux. Lorsque au hasard de nos pérégrinations nous avons  découvert le Bistro à huîtres de Christian, je fus conquise par sa bonne humeur, son charisme et sa fougue si sympathique à parler de son métier et du Bassin.  Au détour de la conversation, apprenant que j’étais artiste peintre, Christian me proposa soudain d’accrocher chez lui quelques tableaux.  Ce fût aussi simple que cela.  Le cadre est celui d’un lieu de travail, un lieu vivant.

 

Gardant à l’esprit l’espace qui les accueillerait j’ai choisi de travailler sur  le format 30×30 pour ceux ci-dessus: Le surfeur; le Lever sur le Bassin; les pêcheurs de boudigues

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Le quatrième pastel est légèrement plus petit que le format raisin ( 50×65).  Le Teich.  Il s’agit de la  réserve ornithologique du Teich, près d’Arcachon. Un endroit préservé où nous aimons particulièrement nous promener. Le calme, peu de monde. Juste le bruit de l’eau; celui du vent dans les roselières et puis les oiseaux. Une ambiance zen que j’ai essayé de reproduire dans cette œuvre ci-dessus.

Une balade avec Christian Lapègue : ICI

Adresse | Contacts utiles

Le Vivier de Jacquet – Christian Lapègue Impasse des réservoirs
33950 Lège-Cap-Ferret

Tél. : 06 14 42 19 65
Site Internet
www.huitres33.com

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A L’APLOMB DE MIDI

Ombres de soupirs morts,

Mains salées océanes,

Vous mangez la lumière

De l’été hippocampe.

Amertume iodée

A l’aplomb de midi,

Chemin d’huîtres brisées

Les planches bitumées,

Muettes de torpeur,

Abritent l’entracte

Du laboureur marin.

Cent roses trémières

Ploient sous le joug du ciel,

Mariant leurs pétales

A l’âcreté varech.

Échouées, ventre à l’air,

Entre flux et reflux,

Pinasses et Plates

Somnolent au soleil.

Moqueries de mouettes,

Sur mes pas amollis,

Morcellent le lent refrain,

Ce bercement ressac…

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MMR ( Ce poème figure dans mon recueil de poésies  » Tarentelle »)
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Sur la lancée, cinq autres pastels sont nés . Mais je vous en reparlerai plus tard.
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MMR ( tous droits réservés)

3 mai 2019

Le Printemps ici et… là…

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI , nous propose d’écrire sur cet arbre remarquable:

Le ciel est gris.

Le printemps tarde à venir. Pas un bruit dans les cimes, sous les branches. Où sont donc passés les oiseaux?

 

Sur le gazon tendre-

Chat, queue interrogative

La faim pour compagne

 

Le vieux sage pense et pense encore. D’ailleurs il passe son temps à ça. Que faire d’autre lorsque l’on est arbre? Et vieux, si vieux que sa mémoire se dilue dans la course des nuages et du vent.

 

Parfum menthe fraîche-

Le vol d’un bourdon errant

Meuble le silence

 

L’ancêtre en a tant vu qu’il en aurait des histoires à raconter. Mais qui passe encore dans ce coin reculé du parc, mis à part le jardinier? Le platane tend ses bras comme pour serrer une main amie.  Son tronc se penche à l’écoute d’une musique intérieure connue de lui seul. Ses racines enjambent la barrière délimitant la pelouse.

 

Le temps d’un soupir

Et le rêve s’envole

Au pays des légendes.

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« Où sont donc passés les oiseaux? » Ce n’est pas compliqué. Ils sont dans mon jardin!

Monsieur Mésange est amoureux. Il va et vient aux quatre coins. Chenilles et pucerons, araignées et limaçons n’ont qu’à bien se tenir. Monsieur Mésange fait le ménage pour nourrir sa dulcinée..

Depuis que nous avons cessé d’approvisionner la mangeoire, nous pensions que les chardonnerets iraient voir ailleurs si la table est meilleure.  Mais pas du tout. Ils sont encore dans le secteur à se nourrir de graines de fleurs.

Au bord du toit, L’étourneau sansonnet met les bouchées doubles pour nourrir sa nichée.  Il s’octroie parfois une pause pour chanter comme un pinson ou imiter un klaxon. Ses trilles et cliquetis, ses gazouillis et grincements claironnent à tout le pays « Je suis là!. Admirez ma belle voix, la richesse de mon répertoire! »

Indifférent à ses vocalises, Monsieur Merle, quant à lui, a pour priorité de se faire respecter. Sur son territoire, pas question qu’un autre vienne conter fleurette à sa jolie merlette. Coups de griffes et coups de bec sont distribués avec vigueur. Malheur à l’imprudent qui s’en prend plein « les dents »!

Tandis que tout le monde s’agite, Monsieur Verdier, au sommet de son cyprès, chante à s’en brûler le gosier. Il déroule chaque note sur la page du Printemps comme si celui-ci était permanent. Silhouette jaune anis, ce soliste inspire le poète griffonnant fiévreusement  un conte de plumes et d’amourettes…

MMR ( tous droits réservés)

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