Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

12 décembre 2021

Une année au jardin ( suite et fin )

Filed under: animaux, insectes...,au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , — Martine @ 3 h 19 min

Juillet:  Quelle surprise en sortant de découvrir dans le sas de l’entrée ce beau papillon.  Je pense que c’est le demi-deuil: melanargia lachesis.  Mais il existe d’autres melanargia  assez semblables. Tout en transparence, on croirait contempler le dessin d’un vitrail. Il lui faut un petit moment pour comprendre qu’à sa droite la liberté lui est largement offerte.

Aout: Tranquille , ce criquet égyptien juvénile se prélasse sur la feuille du tournesol.  Effets d’ombre et lumière comme au cinéma. Cet orthoptère se la joue un peu star, non?

Septembre: Un lever de  soleil parmi tant d’autres. Mais je ne m’en lasse pas.

 

Octobre: C’est lorsque arrivent les pluies automnales que les belles de nuit s’épanouissent et éclairent ce coin toujours à l’ombre.  Fuchsia, blanche, jaune, rouge et parfois, comme ici, une panachée.

Novembre: Quel n’est pas notre étonnement en découvrant une levée de champignons dans la montée de notre garage. Celui ci-dessous ressemble à un rosé des près. D’autres, parfaitement inconnus  surgissent jusque sous la voiture formant un rond de sorcière.

Décembre: Les Pyrénées sont de toute beauté au levant.  Il a neigé en abondance très tôt cette année.  Mon imagination invente des montagnes de chantilly framboisée.

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MMR ( tous droits réservés)

17 octobre 2021

Un si bel automne

Automne avance à petits pas, comme en hésitant. Ses journées sont chaudes et lumineuses avec des matins très très frais. Mr Mésange, se croyant au printemps, lance son cri du nid.

Plus malin, un chardonneret a repéré de délicieuses graines parmi les carrés potagers. Cosmos, tagètes, tournesols sont picorés à vitesse grand V.

Une gueule de loup,  bénéficiant d’un orage tardif, sourit à pleine bouche à ces journées quasi estivales.

 

Les asters d’automne s’étalent en toute liberté jusqu’au pied des escaliers.

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Soleil brûlant-

Une mouche se prélasse

sur octobre moelleux

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Si petites que souvent elles disparaissent dans l’herbe: les spiranthes d’automne ( spiranthes spiralis). Blanche au cœur vert, légèrement frisotée, voici une orchidée fleurant bon la vanille.  Chaque année cette sauvageonne étend son aire colonisant mine de rien tout le jardin.

Peu d’abeilles sauvages butinent les dernières fleurs indigènes. Par contre, quelle joie que d’écouter l’activité intense des abeilles domestiques au cœur des abélias  à la délicate floraison rose nacré.

Les surplombant, deux immenses  arbousiers regorgent de fruits et de ravissantes clochettes  laiteuses.  Papillons, mouches, guêpes,  gros bourdons et oiseaux  se partagent ces délices sucrés.

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Azur éclatant-

Fleurs, fruits et oiseaux chanteurs

C’est l’automne? vraiment?

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MMR ( tous droits réservés)

Un grand merci pour vos commentaires que je découvre toujours avec un immense plaisir.

8 août 2021

O sole mio

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , — Martine @ 4 h 35 min

Quelques pas entre les massifs, le nez délicieusement chatouillé par maints parfums… La beauté d’une couronne de pétales flamboyants capture le regard.  La neige d’une autre fascine par sa pureté odoriférante. Tandis que le promeneur s’émerveille , dans son dos, une tragi-comédie déroule son scénario lilliputien.

« O sole mio

Sta ‘nfronte a te.. »

Un graphosome italien ténorise auprès de sa belle.

« Hé! Non mais voyez un peu ce balourd! Au lieu de chanter, tu ferais mieux de me libérer!  Je suis pri-so-nniè-reeee! » s’égosille la demoiselle en détresse.

« Oh que non! Pour une fois que je peux clamer mon amour sans que tu t’échappes.

O sole mio… »

 

Une punaise verte ponctuée, Nézara viridula, louche sur ce drôle de Roméo. L’hétéroptère est choquée par ce manque évident de galanterie.

« Ce ne sont pas des manières » marmonne-t-elle.  « Le goujat! Sur une échelle de 0 à 10, je lui mets 20! »

Derrière cette scénette tout à fait étonnante, au bord de l’ovale aux iris, trois coléoptères s’empiffrent sans complexe. Soudain l’un d’entre eux, dérangé sans doute par le ténor des prairies désertées, se relève alarmé.

« Les gars, il se passe quelque chose de pas net là-bas! Vous n’entendez pas ces cris?  Du rouge, du noir: ça s’agite méchamment. »

Le cétoine doré (Cetonia aurata) est trop affairé pour  répondre. La seconde, la cétoine noire ( Netocia morio ) plus vigilante s’informe :

« S’agit-il d’une réduve? »

« Non, d’une rayée » répond aussi sec le naïf téléphore roux ( Rhagonycha fulva).

Du fond de sa gamelle fleurie, le cétoine doré daigne mollement se manifester.

« Bof!  Aucun intérêt.Tais-toi et mange! »

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MMR ( tous droits réservés)

16 mai 2021

Mai au jardin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 6 h 30 min

Mai est arrivé. Et avec lui, reviennent certains papillons comme le machaon pressé d’assurer sa descendance en pondant dans le fenouil sauvage. Hyménoptères, diptères, hémiptères, coléoptères… etc…butinent, folâtrent parmi les fleurs.

Un iris noir aux reflets pourpres, nous réjouit par une générosité  éblouissante. Aux quatre coins du jardin  ça embaume le jasmin, l’œillet, l’iris, le chèvrefeuille. Tous les sens sont sollicités. Et puis… et puis… il y a aussi quelques surprises pour aiguiser, exciter notre curiosité.

1- Pour commencer, voici un bourdon venu  se gorger de nectar de sauge. C’est la première fois que je le vois. Il est de belle taille. Peut-être Bombus hypnorum? Hyménoptère. C’est une abeille très corpulente et  tranquille. Mon appareil photo, placé à une dizaine de centimètres, ne l’a pas du tout troublée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2- Une mouche saisie aux franges d’une œillet mignardise. Diptère de petite taille, plutôt vert olive,  aux yeux menthe à l’eau fluorescent.  Qui est-elle?

 

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3- Autres insectes ravissants et troublants.  Celui aux gros yeux rouges est certainement une mouche. Mais les deux autres? Sont-ils également des diptères? Je n’ai pas encore trouvé.

 

 

 

 

 

 

4- Un face à face ( si l’on peut dire) extraordinaire. Celui avec une bestiole extrêmement farouche. Le temps de deux ou trois clics et ptfff! envolée.  Elle m’a fait penser à Dark Vador, ce héros effrayant de la guerre des étoiles. Le casque avec l’appareil respiratoire. La grande cape. Une impressionnante apparition nuit d’ Halloween.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5- Et pour terminer: un sourire. J’étais accroupie derrière mon romarin en train de faire la mise au point sur une petite chose aux ailes frémissantes, lorsque un brouhaha résonna dans la rue. Celui-ci mua vite en une joyeuse cacophonie de cris et de rires. C’était des enfants de l’école maternelle qui traversaient ma résidence pour une petite balade  avec deux adultes légèrement débordés par leur exubérance. Ce gai charivari n’a pas été du goût d’un de mes locataires. Au bord du toit, le sansonnet a poussé plusieurs cris rageurs en mimant un porc-épic.  Ce qu’il était drôle, lui toujours si lisse et bien lustré. Puis, rassuré par l’éloignement de cette inquiétante compagnie, il s’engouffra sous les tuiles nourrir sa nichée affamée.

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires qui me touchent énormément.  C’est très motivant.

18 avril 2021

Avril au jardin

Entre notes florales et notes musicales, instants vibrants de vie au cœur du jardin. Le soleil réchauffe l’atmosphère. Les oiseaux ont le cœur en fête.

Sur la pergola le merle lance trille sur trille.

Là-haut, au coin du toit, le sansonnet lui répond note pour note.

Très enthousiaste, il bat des ailes de curieuse manière. Il mouline, mouline… Aurait-il la prétention de nager dans l’océan du ciel?

Tandis que plus bas, le merle, ignorant superbement ce chanteur d’opérette, vocalise avec brio  à tous les temps du Printemps.

A un mètre de ce virtuose s’épanouit la grâce  neigeuse d’une Spirée de  vanhoutte (Spiraea van houttei). Son énorme tête ploie jusqu’au sol saluant le talent de l’estimé ténor. Ses millions de fleurettes sont elles-même appréciées par une foule de visiteurs empressés. Quelques hyménoptères ( abeilles sauvages, symphites jaune et noir) et coléoptères se glissent discrètement parmi l’affluence bourdonnante des diptères.

Quelle belle diversité chez les mouches! Aussi poilue qu’un sapeur,  noire et rouge brique une grosse tachinaire  se goberge de nectar.

A deux pattes de là, un petit bijou lui vole la vedette. D’une teinte extraordinaire une calliphoridae ( nommée vulgairement mouche bleue) pompe goulûment cette ambroisie offerte.

Lorsque soudain!

Un vrombissant joyau  l’éclipse de tout son émeraude métallisé.

La cétoine dorée (Cétonia aurata)  est un gros scarabée appartenant à l’immense famille des coléoptères. Ce lourdaud adore boire le sirop subtilement parfumé. Mais plus encore brouter les étamines délicates. Voyez-le s’enfonçant à demi dans la congère de pétales.  Heureusement, solitaire ce jour-là, ses dégâts sont minimes.

Au pied de la spirée est née une fleur très rare au jardin.

Un salsifis sauvage du genre Tragopogon . Mais lequel? Il en existe plusieurs.  Peut-être tragopogon porrifolius?

Après une bouderie de deux ans, sa floraison est si courte et discrète que j’ai  failli rater ce rendez-vous.  Deux autres pieds ont préféré naitre plus loin, à l’ombre protectrice et néanmoins légère du mimosa.

Pour terminer voici une petite merveille: Ophrys lutea.  Cette orchidée indigène colonise peu à peu une grande partie du jardin.

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MMR ( tous droits réservés)

28 février 2021

Au jardin

Cela fait quelques temps que je n’ai parlé de mon jardin. Bien qu’en hiver le rythme ralentisse, il se passe de petites choses intéressantes ou surprenantes.

Le 29 octobre, j’avais remarqué un nouveau locataire à l’hôtel à insectes: un criquet égyptien. Mais vu sa grande taille je me demande si ce n’est pas plutôt Dame Criquet qu’il faudrait dire.  Chaque fois que j’avais à faire dehors, ou juste pour le besoin de m’aérer, j’allais lui jeter un coup d’œil, prendre de ses nouvelles. Car visiblement elle ne quittait pas son refuge pour se nourrir, changeant seulement, parfois, de position. Était-elle en hivernation?  Ce bel insecte a mis les voiles la semaine dernière, peut-être une heure après mon passage.  Cela m’a fait quelque chose, ainsi qu’à mon mari. Nous nous étions habitués à cette petite vie blottie dans notre construction.

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La mangeoire des oiseaux a été remise en service au mois de novembre. Mésanges bleues et mésanges charbonnières étaient au rendez-vous. Les bleues beaucoup moins assidues que l’an dernier. Verdiers, chardonnerets élégants( une vraie compagnie) moineaux ( plus nombreux qu’en 2020) se régalent du menu offert si varié en graines. Avec une nette préférence pour le tournesol.  Lorsque celui-ci a disparu,  les chardonnerets et moineaux se rabattent sur le reste. Au sol ce sont les pinsons( un mâle et cinq femelles) qui s’activent à glaner  parmi l’herbe rase. Avec cette pandémie, nous commandons au Drive d’un Leclerc. C’est pratique mais  certains produits sont absents ou en rupture, comme le sachet de graines pour oiseaux sauvages. Nous avons donc dû aller nous ravitailler dans un magasin spécialisé. Le produit trouvé dans celui-ci était légèrement différent de notre habituel. Il contenait des raisins secs, dédaignés par mes petits gourmands. Ce qui me désolait un peu. A tort. Car cette petite différence eut pour conséquence d’avoir un nouveau consommateur à notre  restaurant: la fauvette à tête noire. Elle raffole de ce fruit  et vient lorsque tout est calme. Le mélange contient également du blé et un peu d’avoine. Une aubaine pour une tourterelle à collier nichant dans le voisinage.

Une surprise de taille ces jours-ci. L’apparition de ce narcisse botanique parmi les fraisiers de ma jardinière. Narcissus bulbocodium surgi de nulle part. Car il n’a pas été planté. Alors d’où vient-il? D’une graine apportée par le vent?  J’ai pensé au terreau acheté dans une jardinerie locale. Mais cela fait deux ans que mes jardinières n’en ont pas reçu.  La seule et unique fois où j’ai vu ce narcisse c’était en 1975, au pied d’une dune  dans les Landes,  pas très loin de l’océan. Un ravissant petit groupe capturant la lumière du soleil.

.Il y a un an une belle osmie cornue* avait choisi notre hôtel pour pondre ses œufs.  Ces jours-ci trois jolis petits mâles sont nés et attendent la sortie de ces dames pour les honorer.  Ils vont et viennent entre l’énorme romarin à un mètre cinquante de distance et les tuyaux d’une canne de Provence mis à disposition dans l’hôtel.  Belle patience de la part de ces messieurs car leurs belles se font désirer.  Et ils ne sont pas les seuls. Deux xylocopes font le pied de grue également. De temps à autre ils vont butiner un petit coup pour se désaltérer et se doper d’énergie. Puis ils reviennent poireauter avec une infinie patience je trouve.

Le printemps est là, en avance, à l’instar des cinq ou six dernières années.

 

 

 

 

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MMR ( tous droits réservés)

*peut-être aussi qu’une osmie bicolore a trouvé également un appartement, avec vue  sur le romarin, à son goût. 🙂

 

2 août 2020

Laurier rose et laurier tin

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 4 h 10 min

 

Laurier rose et laurier tin

Tissent au gré de la brise

Un paravent changeant

Émeraude et neige poudrée.

 

La chanson du vent au levant

Ciselée d’ambre brasillant

Glisse ses notes flutées

Entre leurs doigts entremêlés.

 

Zestes citron et mandarine

Le Dieu-soleil au pied du jour

Travestit les deux compagnons

En sculptures d’or sirupeux.

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MMR ( tous droits réservés)

7 juin 2020

La famille mésange bleue

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 27 min

Ce matin là, le ciel est d’un bel émail éclatant. Les trilles du merle s’envolent à la rencontre du nouveau jour. Abeilles et insectes divers s’activent aux quatre coins du jardin. Tout semble se passer comme à l’accoutumée. Et pourtant, mon intuition me dit que c’est le jour J. Les jeunes mésanges bleues sont sur le point de sortir du nichoir.  Mon mari est prévenu. Cette année, pas question que je rate cet évènement.  Postée  dans l’ombre de l’arbousier,  l’APN à la main, je suis le va et vient des parents nourrissant leurs petits.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les jeunes voix aigües sont fermes, excitées, exigeantes.  Papa et Maman, décidément très méritants,  font la navette entre les  arbustes des alentours et leur bruyante descendance.  Ils enlèvent également consciencieusement les « couches culottes ».

Puis, j’aperçois une tache claire à la porte du nichoir. Ce n’est qu’une silhouette timide et prudente  dans l’ombre.  Elle apparaît, disparaît. Est-ce toujours le même jeune? Ou bien  est-ce la loi du  « hôte-toi de là que je m’y mette! » Peu à peu,  le plus hardi passe la tête. De leur côté, il me semble que les parents espacent les nourrissages. Perchés dans l’olivier, face au nichoir, ils appellent les petits. Que d’atermoiements , d’hésitations jusqu’à l’instant tant attendu où le premier prend son envol.

Une seconde petite frimousse se présente aussitôt.  Timoré,  l’oiselet  prend son temps; finit par vaincre sa peur  et rejoint son ainé.  Quelques minutes s’écoulent lentement.  A l’extérieur  la famille appelle à grands cris les retardataires. Un des parents  finit par  retourner au nid pour accélérer le mouvement.

Un troisième jeune, bridant son appréhension, quitte l’abri sécurisé, se pose brièvement sur la pergola en poussant un cri vainqueur.

Fébrile, je mitraille, surveille la batterie qui semble donner des signes de fatigue. Et zut! Je cours chercher le vieil APN. Au retour, le concert d’appels continue. Ouf!  je n’ai pas manqué la fin de l’histoire.  Un des parents va chercher le cadet , décidément, très peureux. Les minutes s’étirent, interminables avant le grand saut.

Toute la famille  est éparpillée dans les branches au dessus de ma tête.  On fait toilette. On se remet de ses émotions. Papa et maman chassent et nourrissent. Cet instant mémorable aura duré presque deux heures.

Chaque jour je les écoute et les observe de temps en temps  dans l’olivier, les arbousiers, le cerisier de ma voisine ou le vieux cyprès de l’autre côté de la rue.

 

. Ce couple de mésanges bleues nous a tenu compagnie depuis novembre en venant se nourrir à la mangeoire avec les autres oiseaux. En février, première inspection au nichoir. Vidé, nettoyé, désinfecté, celui-ci était prêt à recevoir une nouvelle couvée. Et il fût adopté sans problème. Quel bonheur que d’observer ces beautés de la nature.

MMR ( tous droits réservés)

3 mai 2020

Zéphyr

Filed under: au Jardin: fleurs, arbres...,Poèmes — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 3 h 54 min

Au soleil de mai

Sous un ciel bleu de mer

Une brise furtive

Glisse sur le jardin

Se coule, curieuse

Au pied de  l’olivier

Enjôle un œillet

Mignote une menthe.

Soudain

Ce souffle printanier

Cesse son errance

Sourit en découvrant

Un instrument à cordes.

Entre les boucles parme

Les volutes sucrées

Zéphyr joue

Facétieux

De la harpe glycine.

Clochettes légères

Grelots inaudibles

La liane s’abandonne

Amollie par Phébus

Au jeu du violoniste.

L’étrange musicien

Enlace et caresse.

Sa chanson  divine

Séduit le papillon

L’abeille et le bourdon

Un poète rêveur

L’amour en bas de soie.

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19 avril 2020

Avril! Vous avez dit avril?

Filed under: animaux, insectes...,au Jardin: fleurs, arbres... — Étiquettes : , , , , , , , , , — Martine @ 3 h 09 min

Avril à l’humeur changeante

Déambulations

Cheminement méditatif

Le regard vague

Flottant et léger

Se réchauffe à l’or des euryops

Se coule au secret d’un iris ténébreux

S’arrête

Curieux

Près du cétoine doré

Occupé à brouter la neigeuse spirée.

La flânerie reprend,  langoureuse, charmée par  les trilles d’un merle inspiré.

L’air saturé de parfums enveloppe

Caresse,

Étourdit délicieusement.

Œillets mignardises

Pois de senteur

Tabacs et jasmin

Coronille et lilas

Maintes fragrances ensorcelantes

Racontent

Volubiles

Les amours mésanges

Verdiers et sansonnets

Moineaux et chardonnerets

La quête pollen de l’abeille dévouée

La séduction rustique de Punaise pour sa belle.

Tandis que sur sa souche, Zard , lézard des murailles, la faim au ventre, guette , avide, l’étourderie mouche ou chenille.

Fièvre vernale à l’enclos du jardin

Où le pas nonchalant

Erre

Détendu

Oublieux de la montre

De la folie des hommes.

Le cœur s’ouvre grand à Nature sereine.

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MMR ( tous droits réservés)

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