Les voyages immobiles… … de Martine Madelaine-Richard

28 août 2022

Être ou ne pas être…

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , — Martine @ 7 h 27 min

IMG_0005_v1Être ou ne pas être… beau : telle est la question.

En contemplant quelques représentants du monde animal, c’est une réflexion qui me trotte dans un coin de la tête. Pardon à Mr. William  Shakespeare d’avoir détourné son vers si célèbre.

Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci.

IMG_0006_v1.

-Ma chère, que penses-tu de « Col étriqué »?

– Il fait le malin, se donne en spectacle. C’est qu’il est amoureux!

– A ton avis, qui est l’heureuse élue?

–  Tu me poses une colle. Car toutes ces dames font toilette.

–  Moi, je parie sur la  rousse aux yeux surlignés. Elle a du chien cette petite.

–  Huummm….Elle cancane trop, à mon goût.

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– Et les cygnes?

– Et bien quoi les cygnes?

– Vois comme ils se font beaux. Et que je  te lisse les plumes. Et que je t’ébouriffe le jabot. Y aurait-il de l’amour dans l’air là aussi?

–  Pas sûr. On peut se parer juste pour le plaisir de se sentir bien, d’être agréable à voir. D’autre part, les oiseaux doivent prendre soin de leur vêture.  Ils aèrent, graissent pour se préserver du froid humide.

– Quel travail!

– Bah, question d’habitude.

– Moi, j’aimerais être chat-huant.

– Tiens donc! Que reproches-tu à ta condition de canard?

– Je n’aime pas l’eau. Elle m’oblige à passer un temps fou sur chaque plume pour les imperméabiliser. Et puis,  la séduction de la nuit riche de mystère frissonnant; ce troublant domaine de la hulotte. .. Son cri si intrigant, autrement plus distingué que notre coin-coin nasillard .

–  Notre « coin-coin » comme tu dis, est riche de personnalité.

– Quel clairon!

– Hé! hé! Un instrument très apprécié du voisinage lorsqu’on aperçoit les moustaches affamées de Renard.

– Il est vrai que pour ça, nous sommes pourvus d’un bel organe.

– Ah, je suis heureux que tu le reconnaisses. Tiens, tu as une plume rebelle là, près du cou.

– Où?

-Attends, laisse-moi faire. Voiiiilà! C’est réparé.  Tu es éblouissant, à tomber. Elle est pas belle la vie?

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MMR ( tous droits réservés)

  • « être ou ne pas être: telle est la question » vers que déclame  Hamlet

Les oiseaux passent une grande partie de leur temps à se faire beau. IMG_0042_v1En passant et repassant inlassablement leur bec dans leur plumage.

à droite: le héron cendré saisi en pleine opération lustrage.

 

Une petite fantaisie écrite en novembre 2014 .

A cette époque j’avais encore l’option d’agrandir les photos sur le blog. Alors, n’hésitez pas à cliquer sur chacune.

Merci pour tous vos commentaires que je découvre semaine après semaine avec curiosité et joie.

14 août 2022

Héron au crépuscule

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , — Martine @ 4 h 26 min

 

Crépuscule sirupeux

Orange et garance

Délayant le Présent

Aux remous du Futur.

 

Perché sur sa patience,

Maître Héron désespère

Voler à l’ombre mouvante

Un poisson négligeant.

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MMR ( tous droits réservés)

Je vous remercie du fond du cœur pour tous vos commentaires et messages hors blog.

20 février 2022

Les oiseaux du jardin (bis)

De gauche à droite, sur le muret:  verdier,  moineau, fauvette à tête noire. En remontant,  dans le laurier, à droite: le rouge-gorge et un verdier. Dans la mangeoire: encore un verdier en compagnie de trois chardonnerets.

Cet hiver, la fréquentation de la mangeoire est nettement plus importante que les années précédentes.   Les verdiers sont beaucoup plus nombreux. Ainsi que le pinson des arbres. Jusqu’à trois mâles en même temps et presque autant de femelles.  Le rouge-gorge lance son puit! puit! aux quatre coins du jardin.  Les mâles fauvettes à tête noire et fauvette mélanocéphale furètent assez souvent au cœur des lauriers roses, du seringat, des nombreux arbustes et grosses touffes de fleurs..

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Cela ne va pas sans quelques frictions. Pourtant,  la gamelle est pleine et chaque jour renouvelée.

Ayant observé que le pinson des arbres restait au sol, un second point de nourrissage a été installé. Il y va, parfois.

Mais là aussi la place est disputée.  Les moineaux domestiques, très timides l’an dernier, en  2022 se montrent plus hardis. Cette seconde « gamelle » a été placée dans le carré potager n°3. Tout ce qui retombe est picoré par pinsons, verdiers, moineaux.

Depuis peu j’ai ajouté, au sol, des vers de farine secs. Un met très apprécié par le rouge-queue. Et, depuis hier, par le sansonnet du toit et un moineau.

Les tourterelles viennent également se restaurer  à l’exemple de tout ce petit monde.

 

 

 

 

 

 

 

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De gauche à droite: femelle pinson des arbres; femelle pinson du nord; mésange bleue.

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Le 13 février, quelle surprise que de découvrir de nouvelles boules de plumes. Ci-dessus le pinson du nord.   C’est la première fois qu’il vient se nourrir à notre resto-rapide.

 

Le même jour, comme s’ils s’étaient donné le mot, un couple de tarin des aulnes s’invite à la table. De gabarit à peu près égal à celui des chardonnerets. Leur plumage blanc, vert olive, jaune vif et noir est splendide.

Avec tant de concurrence ( j’ai compté en 5 mn, jusqu’à environ  vingt cinq oiseaux tout confondu), nous voyons moins les mésanges  bleues et les charbonnières.  Mais elles sont là, pas de soucis.Et nous offrent la joie de petites visites.

Nouvelle info depuis la publication de cette page: le rouge-gorge vient lui aussi piquer les vers de farine.  Je suis si contente! 🙂

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MMR ( tous droits réservés)

Pour celles et ceux qui l’avaient raté, j’avais parlé d’une famille mésange bleue ICI

Et des oiseaux visitant notre jardin ICI

17 octobre 2021

Un si bel automne

Automne avance à petits pas, comme en hésitant. Ses journées sont chaudes et lumineuses avec des matins très très frais. Mr Mésange, se croyant au printemps, lance son cri du nid.

Plus malin, un chardonneret a repéré de délicieuses graines parmi les carrés potagers. Cosmos, tagètes, tournesols sont picorés à vitesse grand V.

Une gueule de loup,  bénéficiant d’un orage tardif, sourit à pleine bouche à ces journées quasi estivales.

 

Les asters d’automne s’étalent en toute liberté jusqu’au pied des escaliers.

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Soleil brûlant-

Une mouche se prélasse

sur octobre moelleux

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Si petites que souvent elles disparaissent dans l’herbe: les spiranthes d’automne ( spiranthes spiralis). Blanche au cœur vert, légèrement frisotée, voici une orchidée fleurant bon la vanille.  Chaque année cette sauvageonne étend son aire colonisant mine de rien tout le jardin.

Peu d’abeilles sauvages butinent les dernières fleurs indigènes. Par contre, quelle joie que d’écouter l’activité intense des abeilles domestiques au cœur des abélias  à la délicate floraison rose nacré.

Les surplombant, deux immenses  arbousiers regorgent de fruits et de ravissantes clochettes  laiteuses.  Papillons, mouches, guêpes,  gros bourdons et oiseaux  se partagent ces délices sucrés.

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Azur éclatant-

Fleurs, fruits et oiseaux chanteurs

C’est l’automne? vraiment?

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MMR ( tous droits réservés)

Un grand merci pour vos commentaires que je découvre toujours avec un immense plaisir.

23 mai 2021

Nuit estivale

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 5 h 21 min

Pour l’Herbier de poésie, Adamante, ICI ,  nous propose d’écrire sur sa photo en écoutant un concert de grillons lors d’une belle nuit d’été.

Août

Il fait chaud, très chaud.  Volets entrebâillés, fenêtre grande ouverte, un léger souffle d’air agite à peine  les rideaux.

Entre deux rêves-

Le merle dans l’olivier

Insomnie aussi?

Je repousse le drap et  décide de descendre à la cuisine.  Un verre d’eau fraîche à peine citronnée à la main  je sors sur la terrasse.

Nuit estivale-

Concert criquets et grillons

Solo d’un oiseau

Pas un nuage. La lune règne sans partage. Sous sa lumière éblouissante, tout prend un relief absolu.  Héliotropes et chèvrefeuilles composent une partition lourde et enivrante. Je me laisse envahir par une douce langueur.

L’argent astral

Dégouline de feuille en feuille-

Un papillon s’y baigne

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MMR ( tous droits réservés)

16 mai 2021

Mai au jardin

Filed under: animaux, insectes... — Étiquettes : , , , , , , , , — Martine @ 6 h 30 min

Mai est arrivé. Et avec lui, reviennent certains papillons comme le machaon pressé d’assurer sa descendance en pondant dans le fenouil sauvage. Hyménoptères, diptères, hémiptères, coléoptères… etc…butinent, folâtrent parmi les fleurs.

Un iris noir aux reflets pourpres, nous réjouit par une générosité  éblouissante. Aux quatre coins du jardin  ça embaume le jasmin, l’œillet, l’iris, le chèvrefeuille. Tous les sens sont sollicités. Et puis… et puis… il y a aussi quelques surprises pour aiguiser, exciter notre curiosité.

1- Pour commencer, voici un bourdon venu  se gorger de nectar de sauge. C’est la première fois que je le vois. Il est de belle taille. Peut-être Bombus hypnorum? Hyménoptère. C’est une abeille très corpulente et  tranquille. Mon appareil photo, placé à une dizaine de centimètres, ne l’a pas du tout troublée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2- Une mouche saisie aux franges d’une œillet mignardise. Diptère de petite taille, plutôt vert olive,  aux yeux menthe à l’eau fluorescent.  Qui est-elle?

 

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3- Autres insectes ravissants et troublants.  Celui aux gros yeux rouges est certainement une mouche. Mais les deux autres? Sont-ils également des diptères? Je n’ai pas encore trouvé.

 

 

 

 

 

 

4- Un face à face ( si l’on peut dire) extraordinaire. Celui avec une bestiole extrêmement farouche. Le temps de deux ou trois clics et ptfff! envolée.  Elle m’a fait penser à Dark Vador, ce héros effrayant de la guerre des étoiles. Le casque avec l’appareil respiratoire. La grande cape. Une impressionnante apparition nuit d’ Halloween.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5- Et pour terminer: un sourire. J’étais accroupie derrière mon romarin en train de faire la mise au point sur une petite chose aux ailes frémissantes, lorsque un brouhaha résonna dans la rue. Celui-ci mua vite en une joyeuse cacophonie de cris et de rires. C’était des enfants de l’école maternelle qui traversaient ma résidence pour une petite balade  avec deux adultes légèrement débordés par leur exubérance. Ce gai charivari n’a pas été du goût d’un de mes locataires. Au bord du toit, le sansonnet a poussé plusieurs cris rageurs en mimant un porc-épic.  Ce qu’il était drôle, lui toujours si lisse et bien lustré. Puis, rassuré par l’éloignement de cette inquiétante compagnie, il s’engouffra sous les tuiles nourrir sa nichée affamée.

 

MMR ( tous droits réservés)

Merci pour tous vos commentaires qui me touchent énormément.  C’est très motivant.

18 avril 2021

Avril au jardin

Entre notes florales et notes musicales, instants vibrants de vie au cœur du jardin. Le soleil réchauffe l’atmosphère. Les oiseaux ont le cœur en fête.

Sur la pergola le merle lance trille sur trille.

Là-haut, au coin du toit, le sansonnet lui répond note pour note.

Très enthousiaste, il bat des ailes de curieuse manière. Il mouline, mouline… Aurait-il la prétention de nager dans l’océan du ciel?

Tandis que plus bas, le merle, ignorant superbement ce chanteur d’opérette, vocalise avec brio  à tous les temps du Printemps.

A un mètre de ce virtuose s’épanouit la grâce  neigeuse d’une Spirée de  vanhoutte (Spiraea van houttei). Son énorme tête ploie jusqu’au sol saluant le talent de l’estimé ténor. Ses millions de fleurettes sont elles-même appréciées par une foule de visiteurs empressés. Quelques hyménoptères ( abeilles sauvages, symphites jaune et noir) et coléoptères se glissent discrètement parmi l’affluence bourdonnante des diptères.

Quelle belle diversité chez les mouches! Aussi poilue qu’un sapeur,  noire et rouge brique une grosse tachinaire  se goberge de nectar.

A deux pattes de là, un petit bijou lui vole la vedette. D’une teinte extraordinaire une calliphoridae ( nommée vulgairement mouche bleue) pompe goulûment cette ambroisie offerte.

Lorsque soudain!

Un vrombissant joyau  l’éclipse de tout son émeraude métallisé.

La cétoine dorée (Cétonia aurata)  est un gros scarabée appartenant à l’immense famille des coléoptères. Ce lourdaud adore boire le sirop subtilement parfumé. Mais plus encore brouter les étamines délicates. Voyez-le s’enfonçant à demi dans la congère de pétales.  Heureusement, solitaire ce jour-là, ses dégâts sont minimes.

Au pied de la spirée est née une fleur très rare au jardin.

Un salsifis sauvage du genre Tragopogon . Mais lequel? Il en existe plusieurs.  Peut-être tragopogon porrifolius?

Après une bouderie de deux ans, sa floraison est si courte et discrète que j’ai  failli rater ce rendez-vous.  Deux autres pieds ont préféré naitre plus loin, à l’ombre protectrice et néanmoins légère du mimosa.

Pour terminer voici une petite merveille: Ophrys lutea.  Cette orchidée indigène colonise peu à peu une grande partie du jardin.

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MMR ( tous droits réservés)

28 février 2021

Au jardin

Cela fait quelques temps que je n’ai parlé de mon jardin. Bien qu’en hiver le rythme ralentisse, il se passe de petites choses intéressantes ou surprenantes.

Le 29 octobre, j’avais remarqué un nouveau locataire à l’hôtel à insectes: un criquet égyptien. Mais vu sa grande taille je me demande si ce n’est pas plutôt Dame Criquet qu’il faudrait dire.  Chaque fois que j’avais à faire dehors, ou juste pour le besoin de m’aérer, j’allais lui jeter un coup d’œil, prendre de ses nouvelles. Car visiblement elle ne quittait pas son refuge pour se nourrir, changeant seulement, parfois, de position. Était-elle en hivernation?  Ce bel insecte a mis les voiles la semaine dernière, peut-être une heure après mon passage.  Cela m’a fait quelque chose, ainsi qu’à mon mari. Nous nous étions habitués à cette petite vie blottie dans notre construction.

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La mangeoire des oiseaux a été remise en service au mois de novembre. Mésanges bleues et mésanges charbonnières étaient au rendez-vous. Les bleues beaucoup moins assidues que l’an dernier. Verdiers, chardonnerets élégants( une vraie compagnie) moineaux ( plus nombreux qu’en 2020) se régalent du menu offert si varié en graines. Avec une nette préférence pour le tournesol.  Lorsque celui-ci a disparu,  les chardonnerets et moineaux se rabattent sur le reste. Au sol ce sont les pinsons( un mâle et cinq femelles) qui s’activent à glaner  parmi l’herbe rase. Avec cette pandémie, nous commandons au Drive d’un Leclerc. C’est pratique mais  certains produits sont absents ou en rupture, comme le sachet de graines pour oiseaux sauvages. Nous avons donc dû aller nous ravitailler dans un magasin spécialisé. Le produit trouvé dans celui-ci était légèrement différent de notre habituel. Il contenait des raisins secs, dédaignés par mes petits gourmands. Ce qui me désolait un peu. A tort. Car cette petite différence eut pour conséquence d’avoir un nouveau consommateur à notre  restaurant: la fauvette à tête noire. Elle raffole de ce fruit  et vient lorsque tout est calme. Le mélange contient également du blé et un peu d’avoine. Une aubaine pour une tourterelle à collier nichant dans le voisinage.

Une surprise de taille ces jours-ci. L’apparition de ce narcisse botanique parmi les fraisiers de ma jardinière. Narcissus bulbocodium surgi de nulle part. Car il n’a pas été planté. Alors d’où vient-il? D’une graine apportée par le vent?  J’ai pensé au terreau acheté dans une jardinerie locale. Mais cela fait deux ans que mes jardinières n’en ont pas reçu.  La seule et unique fois où j’ai vu ce narcisse c’était en 1975, au pied d’une dune  dans les Landes,  pas très loin de l’océan. Un ravissant petit groupe capturant la lumière du soleil.

.Il y a un an une belle osmie cornue* avait choisi notre hôtel pour pondre ses œufs.  Ces jours-ci trois jolis petits mâles sont nés et attendent la sortie de ces dames pour les honorer.  Ils vont et viennent entre l’énorme romarin à un mètre cinquante de distance et les tuyaux d’une canne de Provence mis à disposition dans l’hôtel.  Belle patience de la part de ces messieurs car leurs belles se font désirer.  Et ils ne sont pas les seuls. Deux xylocopes font le pied de grue également. De temps à autre ils vont butiner un petit coup pour se désaltérer et se doper d’énergie. Puis ils reviennent poireauter avec une infinie patience je trouve.

Le printemps est là, en avance, à l’instar des cinq ou six dernières années.

 

 

 

 

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MMR ( tous droits réservés)

*peut-être aussi qu’une osmie bicolore a trouvé également un appartement, avec vue  sur le romarin, à son goût. 🙂

 

31 janvier 2021

P’tit Chêne

Filed under: l'herbier de poésie — Étiquettes : , , , , , , , , , , , — Martine @ 4 h 53 min

Pour l’Herbier de poésies, Adamante, ICI, nous propose d’écrire sur une de ses photos personnelles  : L’arbre creusois

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Il est un lieu, loin, très loin, où pousse une petite forêt. Parler de forêt est peut-être excessif  car les gens du coin la nomment « Le bois sans nom ». Pour y parvenir il faut traverser prairies, ruisseaux et marécages; des ronciers imposants; une mêlée inextricable d’ herbes hautes et d’arbustes exubérants.

D’hiver à l’automne

Sur la carte routière

Une tache verte

Cette sylve, si difficile d’accès, est préservée des hommes et de leurs cognées; des voitures 4X4 et du hurlement des motos tout terrain.

L’ombre des arbres

Leur noirceur si effrayante

Chape de silence

Mais, ce n’est qu’une apparence, un leurre de Gaïa. Car, derrière ce rideau inquiétant, tout un monde saute, court ou rampe. Le lapin d’Alice secoue  sa montre gousset  en se lamentant bruyamment: « En retard! Je suis en retard! ». Alice aussi est en retard… d’une histoire. Deux gros escargots unissent leurs destins tandis que le concert des grillons couvre leurs ébats. Bambi parle à une pervenche au bleu irréel. Et l’ours Baloo  compose une berceuse pour Mowgli. C’est un autre monde où le merveilleux règne en maître.  Où les arbres ont le don de parole. Tenez, justement, j’en vois un qui se penche pour mieux écouter la chanson de la vie.

Harmonie dorée-

La ronde des champignons

Celle des mouches

P’tit Chêne à la voix flûtée

Se joint au merle siffleur

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MMR ( tous droits réservés)

1 novembre 2020

La palombe et l’écureuil

Filed under: Océan et Bassin d'Arcachon — Étiquettes : , , , , , , — Martine @ 5 h 11 min

Bille à bille, le sable

Roule, silencieux

Sous les pas mesurés

D’une belle palombe.

Placide, elle va

Le regard affuté

Fouillant  l’ombre bleue

Qu’ensemence écureuil.

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Là-haut, plus près du ciel

Vide du moindre mouton

Déboule une flèche rousse

Gouvernée par sa faim.

Flamboyant de lumière

Le rongeur  glane le gland

Provoquant une pluie

De feuilles et de débris.

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Cette averse singulière

Arrose le ramier

Provocant sa fuite

A grand fracas de plumes.

Entre les bras du chêne,

De sa riche provende,

Le pigeon voyageur

Retrouve sérénité

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MMR ( tous droits réservés)

 

 

 

 

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