Être ou ne pas être… beau : telle est la question.
En contemplant quelques représentants du monde animal, c’est une réflexion qui me trotte dans un coin de la tête. Pardon à Mr. William Shakespeare d’avoir détourné son vers si célèbre.
Cliquez sur les photos pour agrandir svp, merci.
-Ma chère, que penses-tu de « Col étriqué »?
– Il fait le malin, se donne en spectacle. C’est qu’il est amoureux!
– A ton avis, qui est l’heureuse élue?
– Tu me poses une colle. Car toutes ces dames font toilette.
– Moi, je parie sur la rousse aux yeux surlignés. Elle a du chien cette petite.
– Huummm….Elle cancane trop, à mon goût.
– Et les cygnes?
– Et bien quoi les cygnes?
– Vois comme ils se font beaux. Et que je te lisse les plumes. Et que je t’ébouriffe le jabot. Y aurait-il de l’amour dans l’air là aussi?
– Pas sûr. On peut se parer juste pour le plaisir de se sentir bien, d’être agréable à voir. D’autre part, les oiseaux doivent prendre soin de leur vêture. Ils aèrent, graissent pour se préserver du froid humide.
– Quel travail!
– Bah, question d’habitude.
– Moi, j’aimerais être chat-huant.
– Tiens donc! Que reproches-tu à ta condition de canard?
– Je n’aime pas l’eau. Elle m’oblige à passer un temps fou sur chaque plume pour les imperméabiliser. Et puis, la séduction de la nuit riche de mystère frissonnant; ce troublant domaine de la hulotte. .. Son cri si intrigant, autrement plus distingué que notre coin-coin nasillard .
– Notre « coin-coin » comme tu dis, est riche de personnalité.
– Quel clairon!
– Hé! hé! Un instrument très apprécié du voisinage lorsqu’on aperçoit les moustaches affamées de Renard.
– Il est vrai que pour ça, nous sommes pourvus d’un bel organe.
– Ah, je suis heureux que tu le reconnaisses. Tiens, tu as une plume rebelle là, près du cou.
– Où?
-Attends, laisse-moi faire. Voiiiilà! C’est réparé. Tu es éblouissant, à tomber. Elle est pas belle la vie?
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MMR ( tous droits réservés)
- « être ou ne pas être: telle est la question » vers que déclame Hamlet
Les oiseaux passent une grande partie de leur temps à se faire beau.
En passant et repassant inlassablement leur bec dans leur plumage.
à droite: le héron cendré saisi en pleine opération lustrage.
Une petite fantaisie écrite en novembre 2014 .
A cette époque j’avais encore l’option d’agrandir les photos sur le blog. Alors, n’hésitez pas à cliquer sur chacune.
Merci pour tous vos commentaires que je découvre semaine après semaine avec curiosité et joie.























regorgent de fruits et de ravissantes clochettes laiteuses. Papillons, mouches, guêpes, gros bourdons et oiseaux se partagent ces délices sucrés.











visiteurs empressés. Quelques hyménoptères ( abeilles sauvages, symphites jaune et noir) et coléoptères se glissent discrètement parmi l’affluence bourdonnante des diptères.





Mais vu sa grande taille je me demande si ce n’est pas plutôt Dame Criquet qu’il faudrait dire. Chaque fois que j’avais à faire dehors, ou juste pour le besoin de m’aérer, j’allais lui jeter un coup d’œil, prendre de ses nouvelles. Car visiblement elle ne quittait pas son refuge pour se nourrir, changeant seulement, parfois, de position. Était-elle en hivernation? Ce bel insecte a mis les voiles la semaine dernière, peut-être une heure après mon passage. Cela m’a fait quelque chose, ainsi qu’à mon mari. Nous nous étions habitués à cette petite vie blottie dans notre construction.
Verdiers, chardonnerets élégants( une vraie compagnie) moineaux ( plus nombreux qu’en 2020) se régalent du menu offert si varié en graines. Avec une nette préférence pour le tournesol. Lorsque celui-ci a disparu, les chardonnerets et moineaux se rabattent sur le reste. Au sol ce sont les pinsons( un mâle et cinq femelles) qui s’activent à glaner parmi l’herbe rase. Avec cette pandémie, nous commandons au Drive d’un Leclerc. C’est pratique mais certains produits sont absents ou en rupture, comme le sachet de graines pour oiseaux sauvages. Nous avons donc dû aller nous ravitailler dans un magasin spécialisé. Le produit trouvé dans celui-ci était légèrement différent de notre habituel. Il contenait des raisins secs, dédaignés par mes petits gourmands. Ce qui me désolait un peu. A tort. Car cette petite différence eut pour conséquence d’avoir un nouveau consommateur à notre restaurant: la fauvette à tête noire. Elle raffole de ce fruit et vient lorsque tout est calme. Le mélange contient également du blé et un peu d’avoine. Une aubaine pour une tourterelle à collier nichant dans le voisinage.
Narcissus bulbocodium surgi de nulle part. Car il n’a pas été planté. Alors d’où vient-il? D’une graine apportée par le vent? J’ai pensé au terreau acheté dans une jardinerie locale. Mais cela fait deux ans que mes jardinières n’en ont pas reçu. La seule et unique fois où j’ai vu ce narcisse c’était en 1975, au pied d’une dune dans les Landes, pas très loin de l’océan. Un ravissant petit groupe capturant la lumière du soleil.
Ces jours-ci trois jolis petits mâles sont nés et attendent la sortie de ces dames pour les honorer. Ils vont et viennent entre l’énorme romarin à un mètre cinquante de distance et les tuyaux d’une canne de Provence mis à disposition dans l’hôtel. Belle patience de la part de ces messieurs car leurs belles se font désirer. Et ils ne sont pas les seuls. Deux xylocopes font le pied de grue également. De temps à autre ils vont butiner un petit coup pour se désaltérer et se doper d’énergie. Puis ils reviennent poireauter avec une infinie patience je trouve.









